Boues rouges en Hongrie : une catastrophe majeure, prévisible, et internationale
Boues rouge en Hongrie – Communiqué n°1,
Mise à jour le 8 octobre.
Caractéristiques : Les boues rouges sont les résidus de l’extraction d’alumine à partir du traitement de la bauxite. Elles contiennent de la soude caustique, du fer, de l’alumine, du silicium, du sodium, du calcium, du titane, du manganèse, du vanadium, du chrome hexavalent, du plomb et du cadmium. Le cumul de tous ces métaux et minéraux fait des boues rouges un déchet toxique pour la faune aquatique, les animaux domestiques et d’élevage.
Les déchets de la tempête Xynthia – 2010
Les déchets de la tempête Xynthia (pdf 111 pages – 8 Mo). Rapport réalisé par Robin des Bois avec le soutien de l’ADEME sur la collecte, l’inventaire et la gestion des déchets consécutifs à l’évènement Xynthia. Il a été rédigé à la suite des nombreuses et nécessaires visites de terrain, rencontres et échanges prolongés avec les parties concernées. Suivi de recommandations et illustré, ce rapport est destiné à tous les élus, services de l’Etat, associations, citoyens et organes de presse intéressés par les impacts différés des catastrophes climatiques, naturelles, urbaines, ou industrielles.
Incendies de forêts : attention, retombées radioactives (bis)
Objet : suite du communiqué du 3 août 2010
Le site Arzamas 16 est menacé par les incendies de forêt depuis la mi-juillet 2010. La localisation des stockages et enfouissements de déchets est inconnue. La gestion actuelle des stockages de plutonium, d’uranium enrichi, des bombes atomiques fait l’objet de communiqués contradictoires. Le site à vocation militaire est en activité depuis 1946. Pendant plus d’un demi siècle, les expériences et activités nucléaires ont marqué le site d’une empreinte indélébile (voir document photographique). L’attaque par le feu des secteurs stratégiques et radioactifs pourrait être un évènement majeur et provoquer une contamination planétaire. L’impuissance du gouvernement russe et des services de secours à prévenir les incendies autour de ce site sensible et à les maîtriser est flagrante.
Incendies de forêts : attention, retombées radioactives
Objet: incendies en Russie
Les incendies de forêts et les brûlis agricoles sont une source majeure de pollution atmosphérique et de gaz à effet de serre que le professeur Robert Harrison dans son ouvrage « Forêts, essai sur l’imaginaire occidental » propose d’appeler « effet de fièvre ».
La Russie est orfèvre en la matière. Les observations satellitaires démontrent que l’étendue des feux de forêts est toujours dans ce pays minorée par les autorités. 2 millions d’hectares déclarés en 2003, 14 millions observés. En été 2006, les cendres et les suies des incendies dans la région de Saint-Pétersbourg ont provoqué une concentration importante de particules et une pollution atmosphérique en Finlande, en Ecosse et dans le Nord de l’Angleterre. Les incendies de forêts sont une source importante de remobilisation atmosphérique du mercure.
Union Ecologique pour la Méditerranée
Le bombardement les 13-15 juillet 2006 de la centrale électrique de Jiyeh au sud de Beyrouth et au bord de la Méditerranée a provoqué une marée noire importante sur la côte libanaise. Le ramassage des déchets a posé de nombreux problèmes techniques dus en particulier au mélange des hydrocarbures avec une forte densité de macrodéchets. Des difficultés ont été rencontrées pour séparer les catégories de déchets, pour mobiliser la quantité nécessaire de conteneurs et autres emballages étanches, pour désigner et implanter des stockages temporaires et pour planifier une gestion à long terme intégrant l’élimination des résidus de la marée noire. Cette situation a été constatée par l’association Robin des Bois en tant que membre d’une mission d’expertise du GEIDE post-catastrophe (Groupement d’Expertise et d’Intervention DEchets post-catastrophe). Cette mission a eu lieu en octobre 2006 et la Présidence de la République, le Ministère de l’Ecologie, le Ministère des Affaires Etrangères, et le Secrétariat Général à la Mer ont été destinataires du rapport de mission GEIDE Liban*.
Brûlage à l’air libre de produits pharmaceutiques
Il ne se passe pas un mois sans qu’on puisse au petit matin respirer à Paris l’odeur âcre de l’incendie d’un entrepôt survenu en Ile de France. Il est vrai que dès le début de la matinée le bruit de fond olfactif est recouvert par les vapeurs d’essence. Les AIRPARIF et équivalents ne notent jamais à la suite de ces incendies industriels de pollution significative ou mesurable de l’atmosphère francilienne. Calés sur le dioxyde d’azote et d’autres paramètres usuels de la pollution automobile, ces organismes officiels n’ont ni les moyens, ni les instructions de veiller à détecter dans l’air les polluants issus de la combustion sauvage de matériaux divers pleins de brome, de PVC, de composés organiques volatils ou de molécules chimiques non identifiées.
Quelle catastrophe !
Les risques sanitaires et environnementaux des catastrophes naturelles et industrielles ne sont pas suffisamment connus, ni pris en compte. Des volumes considérables de déchets solides ou liquides sont générés par les tremblements de terre, les cyclones, les inondations et les ruptures de barrages. Le 7 mai 2007, la Préfecture de Haute-Garonne répondait au GEIDE (Groupe d’Expertise et d’Intervention DEchets post-catastrophe) qu’il n’y avait pas de rapport disponible sur la production et la gestion des déchets de la catastrophe survenue le 21 septembre 2001 sur la plate-forme chimique de Toulouse. Pas de rapport, donc pas de retour d’expérience.
Les marais à risques de la Somme
Les bouillons de culture relargués par les décharges, les stations d’épuration, les fosses septiques pendant les inondations de l’hiver et du printemps dans la Somme exercent toujours leurs effets pathogènes. Dans la nuit du 8 au 9 juillet, dans les marais de Pinchefalise et de Boismont, près de Saint-Valéry-sur-Somme, la mortalité soudaine de 250 oies et d’une soixantaine de canards colverts a sonné l’alerte. Leur mort causée par hépato-néphrite hémorragique – hémorragie du foie – est attribuée à une infection bactérienne non-identifiée.
Un nouveau mode de traitement des sites pollués: la crue
La crue de l’Arc vient d’emporter plusieurs milliers de tonnes de déchets industriels toxiques stockés dans des conditions précaires au lieu-dit Sorderettes, sur la commune de St-Michel-de-Maurienne.
Cette décharge dont l’instabilité était connue est située dans le lit majeur de l’Arc. Elle a reçu de 1957 à 1996 les déchets des industries métallurgiques et chimiques de la moyenne vallée de la Maurienne. Des boues de phosphatation, des déchets fluorés, des fluorures contenant des cyanures, des métaux lourds (chrome, cuivre, nickel, molybdène…), des résidus d’hydrocarbures, des boues de désulfatation, des sels de trempe cyanurés, des goudrons de revêtement routier y ont été déversés sans précaution.