Non à l’intoxication du domaine public !
Dans son communiqué en date du 2 avril 2020, Robin des Bois alertait sur les dangers environnementaux de la désinfection “à la chinoise” des villes en métropole et dans les territoires ultramarins.
Les faces cachées du Covid-19
– Les farines animales produites par les équarrisseurs sont interdites de recyclage dans l’alimentation animale depuis l’épidémie d’ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine, ou maladie de la vache folle). Elles doivent être immédiatement incinérées. Elles sont en temps normal brûlées en tant que combustible de substitution dans les cimenteries. Confronté à la fermeture partielle du secteur, le SIFCO (Syndicat des Industries Françaises des Coproduits) refuse de les brûler dans des incinérateurs de déchets dangereux où le coût d’élimination est plus élevé que dans les cimenteries et a profité de la crise pour obtenir du ministère de l’Ecologie des autorisations de stockages tampons dont la liste n’est pas aujourd’hui publique.
Des étrennes pour Carambar
Pour plus d’informations sur le holding Carambar, voir l’article du Monde du 29 avril 2017
Jeux Olympiques – Des cyanos dans l’eau ?
Le bassin olympique en eaux vertes. 76 morts dans un hôpital au Brésil en 1996 à cause des cyanobactéries.
Atlas de la France Toxique, cf p. 82
Mergitur
Qui lut crue dans les documents préparatoires du Grand Paris ? Qui lut crue dans le dossier d’aménagement des berges de la Seine du Petit Paris ? Les élus unis veulent une Seine canalisée, colonisée qui ferme son clapet. Ils veulent faire du système Seine une zone d’expansion des activités humaines alors que le fleuve a besoin d’une zone d’expansion des crues.
En Ile-de-France, les élus, les préfets, les services continuent à penser et à dire comme en 1920-1950 : les crues de la Seine sont lentes. La décrue sera lente. Les crues diluent les pollutions. Les crues sont en hiver. Les ruptures de barrage sont mises à l’écart.
L’Europe, Prix Nobel de la guerre !
L’armistice du 11 novembre 1918 a mis fin à la Première Guerre mondiale. 94 ans après, le Nord de la France porte les conséquences environnementales du conflit. La Première Guerre mondiale est d’actualité. Dans certaines régions et au premier rang le Nord de la France, les sols, les sous-sols et les eaux souterraines sont des décharges de la guerre.
Pour la première fois à l’échelle d’un territoire, le lien est établi entre une pollution de l’eau distribuée aux populations et les composants des munitions. Les sels de perchlorate ont été abondamment utilisés en tant qu’explosifs dans les obus. Ils sont aujourd’hui détectés en quantité supérieure aux seuils préconisés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – ANSES. 544 communes sont concernées dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.
L’égouttage dégoûtant de VNF
Objet: curage du canal de la Sambre à l’Oise
Les vidangeurs de VNF -Voies Navigables de France- sont à l’ouvrage. Ils évoquent des déchets inertes. Sont-ils vraiment inertes avec leurs irisations d’hydrocarbures bien visibles sur les tartines de boues dont ils recouvrent le patrimoine de Sissy (02). Qui en mangerait ? Surtout pas les vaches.
Si les anguilles de tous les cours d’eau et canaux du département de l’Aisne sont interdites à la consommation, c’est que justement en tant que poissons des fonds elles évoluent sur des sédiments pollués aux PCB et s’en nourrissent.
PCB : miracles à Paris et dans le Nord
Robin des Bois publie la nouvelle édition de l’inventaire des sites terrestres pollués aux PCB. Cet outil est utile. Il permet aux riverains et aux élus de s’informer et aux services de l’Etat d’intégrer dans la banque de donnée BASOL des sites qui n’étaient pas jusqu’à lors catalogués comme pollués aux PCB. Il est illustré par de nombreuses archives iconographiques.
Le 1er inventaire publié en mai 2008 faisait état de 361 sites. Cette nouvelle version en compte 404.
La propagation se confirme. Les PCB sortent des parcelles initialement polluées, se répandent dans les caniveaux, contaminent les sédiments des ruisseaux et se concentrent dans les vases des cours d’eau et des estuaires puis dans les chaînes alimentaires aquatiques et marines. Il y a à ce sujet une divergence entre le Ministère de l’Ecologie et Robin des Bois. Le premier dit que le traitement à grande échelle des sédiments contaminés n’est pas possible et ne fait rien, le second prétend qu’à petite échelle, pour les lots les plus contaminés, le traitement est urgent et possible.
Loire poubelle à Montoir
Des usagers du terminal de Montoir nous signalent des anomalies et des pratiques polluantes pendant le déchargement en cours du Nordmosel, un minéralier transportant du coke de pétrole. Ce combustible est un résidu de distillation d’hydrocarbures. Le déchargement approprié par bandes transporteuses est perturbé par la pulvérulence du matériau et par la présence d’eau au fond des cales du navire. Des quantités importantes, 15 à 20 tonnes de coke de pétrole qui se présentent sous forme de petits boulets sont en fin de journée éparpillées sur le quai. Ces pertes de cargaison sont ensuite éjectées dans la Loire à l’aide de canons à eau. La pratique de la Loire poubelle est ordinaire. Soja, tourbe et autres vracs débarqués à Montoir subissent le même sort que le coke de pétrole.
Jets d’encre dans la Meuse
« Ils ont oublié Cellatex, ils connaîtront la Sopal ». Cette déclaration d’un leader du conflit social qui oppose à Givet dans les Ardennes les salariés et la direction de l’entreprise Gascogne Laminates a été suivie d’effets : 600 litres d’encre concentrée ont été déversés provoquant une pollution internationale de la Meuse et une marée bleue.
Les chefs de guerre de la Sopal marchent sur les sentiers de leurs glorieux aînés de Cellatex qui en 2000 à Givet avaient déversé plusieurs tonnes d’acide sulfurique et de colorant teignant cette fois la Meuse en rouge.