Halte aux Gigantic !
Costa Concordia – Communiqué n°3
Giglio
Le Gigantic était le nom de baptême choisi par la White Star Line pour son 3ème paquebot. Le Gigantic était plus grand encore que le Titanic.
Après le naufrage du Titanic, la compagnie a changé de stratégie de communication et le Gigantic a été lancé en 1914 sous le nom de Britannic.
Costa Allegra : note d’information
Comment reconvertir en bétaillère à passagers un vieux porte-conteneurs en fin de carrière ? En rachetant l’Alexandra ex-Annie Johnson, ex-Regent Moon à un copain italien – Mediterranean Shipping Company.
Entre « Etes-vous prêts » et « Dodo l’enfant do ».
Costa Concordia – Communiqué n°2
Sujet : pollution du Costa Concordia
Le préfet maritime de la Méditerranée a choisi la bonne option, la première. Il a déployé des moyens anti-pollution en Corse pour parer aux éventuelles arrivées de fioul en provenance de l’épave du Costa Concordia. L’Italie n’a pas encore fait de même pour la Sardaigne et l’île d’Elbe. Il est noté ici et là des préconisations sur l’utilisation de dispersants. Dans un milieu aussi fragile et riche en biodiversité, ces produits toxiques sont pourtant à proscrire.
Costa Concordia : le pire a été évité
Costa Concordia – Communiqué n°1
Le gigantisme des paquebots et d’autres types de navires comme les porte-conteneurs inquiète depuis plusieurs années les spécialistes du remorquage et du sauvetage en mer. Cette course au gros a inquiété Joseph Conrad, marin et écrivain il y a un siècle. Dès mai 1912, un mois après la tragédie Titanic, il imaginait les affres et les doutes d’un officier de quart de nuit, dans le futur, c’est à dire aujourd’hui : « Vous êtes de quart de nuit sur le pont d’un navire de 150.000 tonnes, équipé d’une piste de course, d’une salle de concert avec grandes orgues, etc., avec un plein chargement de passagers, un équipage composé de 1.500 garçons de café, 2 marins, 1 mousse et 3 chaloupes démontables (..). Vous apercevez soudain, droit devant tout proche, quelque chose qui ressemble à un iceberg. Que faites vous ? » (1).
Une brassière de sauvetage pour l’ambassadeur de France en Arctique.
Une nouvelle fois, il n’a pas pu dire non à l’invitation d’un armateur à une croisière en milieu polaire. Michel Rocard, ambassadeur de France pour les pôles arctique et antarctique embarque le 4 septembre à Iqualit dans l’Arctique canadien pour 11 jours à bord du Boréal.
Ce voyage n’est pas sans risque pour les passagers et pour l’environnement. Il y a un an exactement dans les mêmes eaux, le Clipper Adventurer s’est échoué sur un récif (1). Les 197 passagers et membres de l’équipage ont dû attendre 48 heures sur le navire en détresse avant de commencer à être évacués. Les moyens d’assistance et de renflouement du Canada comme des autres Etats riverains de l’océan Glacial arctique sont déficients. L’armateur a attaqué en justice le gouvernement canadien pour erreur dans les relevés cartographiques. A ce jour, seulement 10% de l’océan Arctique est correctement cartographié.
Un nouveau site pollué en Arctique ? (*)
Depuis le vendredi 27 août, le Clipper Adventurer met en danger l’océan Arctique. Ce ferry reconverti en paquebot a été construit en ex-Yougoslavie en 1975. Il bat pavillon des îles Bahamas. Il est échoué sur un récif dans la région canadienne du Nunavut. Des opérations de déséchouage sont envisagées.
Le pavillon Bahamas n’est pas signataire de l’annexe IV de la pollution MARPOL sur le rejet des eaux usées des navires. L’armateur est américain. Ce coup de semonce démontre que toutes les précautions maritimes et juridiques ne sont pas prises pour prévenir les risques de pollution dans l’océan glacial arctique.
A venir : une marée noire en Antarctique
Le naufrage de l’Explorer près de la péninsule antarctique montre une fois de plus le danger du tourisme de masse et de la navigation au Pôle Sud. Il est déplorable qu’un navire battant pavillon libérien, construit en 1969 ait pu en été austral 2007 trimbaler 91 touristes, 9 responsables d’expédition et 54 membres d’équipage en majorité philippins. Ça fait beaucoup de monde sur un navire de 72 m de long.
En 1989, le Bahia Paraiso, un navire argentin a lui aussi coulé au large de la péninsule antarctique. Deux ans après le naufrage, l’Argentine avec le soutien technique de la compagnie de sauvetage Smit a pompé 150 t de carburant résiduel à l’intérieur de l’épave. Une équipe interdisciplinaire de scientifiques a évalué sur le long terme les conséquences de la marée noire sur l’écosystème marin local, sur les sites de reproduction d’oiseaux de mer et sur l’habitat des phoques et des manchots-Adélie. Sept ans après la marée noire, deux espèces d’oiseaux étaient considérées comme n’ayant pas recouvré leur niveau de référence. Aujourd’hui encore des irisations s’échappent du Bahia Paraiso.