La Flèche n°30
Journal de Robin des Bois – octobre 1997 (4 Mo)
Les baleines dans le sillage des éléphants page 15
La route du nord page 16
La Flèche n°30
Journal de Robin des Bois – octobre 1997 (4 Mo)
Les mailles de la CITES page 13
La Flèche n°30
Lire la suiteLa Flèche n°29
Journal de Robin des Bois – juin 1997 (4 Mo)
Les flamants roses n’iront plus à Marseille page 16
Harare : hold-up sur l’ivoire
Harare
Après un premier vote négatif survenu mardi 17 juin 1997, les pays d’Afrique australe, soutenus par la Norvège, les pays arabes, d’Amérique du sud et asiatiques ont arraché ce matin la réouverture partielle du trafic international de l’ivoire.
Une ébauche de projet visant à maîtriser la reprise du trafic n’a pu faire l’objet d’une discussion préalable au deuxième vote.
Le rôle ambigu et partial de la Commission Européenne et des délégations des pays européens, parmi lesquels la France, a joué un rôle clef dans ce vote. L’Union Européenne n’a pas pris en compte les inquiétudes des pays de l’aire de répartition, notamment en Afrique de l’ouest, en Afrique centrale et en Afrique de l’est et s’est positionnée dès l’ouverture de la Conférence en faveur du transfert de l’éléphant en Annexe II. Traitant l’éléphant et l’ivoire comme s’il s’agissait de filet de bœuf et de cornes de vaches, l’Union Européenne a fait un pas de plus vers le libéralisme triomphant et a négligé au nom du cliché du “développement durable” le principe de précaution scientifique et les risques de contrebande. Même si l’accord amendant les propositions de la Namibie, du Zimbabwe et du Botswana empêche théoriquement la reprise du trafic avant 18 mois, il est probable que dès les semaines qui viennent, les éléphants, non seulement en Afrique, mais aussi en Asie, vont être victimes d’une recrudescence du braconnage et que les stocks d’ivoire vont se gonfler en attente de la reprise du marché.
La nuit la plus longue pour les éléphants
L’amendement de l’Afrique du Sud proposant un déclassement immédiat de l’éléphant d’Afrique de l’Annexe I à l’Annexe II, avec l’interdiction pendant 18 mois de la reprise du trafic international de l’ivoire et la création d’un groupe de travail panafricain visant à étudier le renforcement des mécanismes d’identification et de contrôle de l’ivoire, vient d’être rejeté d’extrême justesse.
La séance est interrompue. Elle reprendra demain matin.
Sauf subterfuge de dernière minute, et étant donné qu’il n’y a pas de consensus parmi les Etats de l’aire de répartition de l’éléphant d’Afrique, les propositions originelles des 3 pays d’Afrique australe devraient être rejetées demain matin. Mais la tension et les arrangements qui règnent dans les coulisses de la conférence d’Harare incitent encore à la vigilance.
Eléphants – travailler d’abord – décider après
Harare
Un groupe de travail panafricain incluant dans ses paramètres les retombées d’une éventuelle modification du statut de l’éléphant d’Afrique sur l’éléphant d’Asie ne peut aboutir à des résultats sérieux en quelques heures ou jours.
Une concertation interrégionale et intercontinentale imaginant, mettant en place, et contrôlant l’application des dispositifs techniques et financiers indispensables au contrôle du commerce international de l’ivoire ne peut être réglée à la sauvette.