La paix pour les éléphants
Harare
La Convention de Washington, dite CITES, a pour vocation de réglementer le commerce international des espèces végétales et animales et de leurs dérivés. Or, il y a entre les acheteurs éventuels d’ivoire et certains producteurs d’Afrique australe une incompatibilité majeure : les premiers sont réticents à en acheter dans l’état actuel du marché – y compris au Japon où 60 associations de protection de la nature ont signé un manifeste contre la réouverture du marché de l’ivoire – et les seconds veulent vendre de l’ivoire à tout prix.
Harare : le piège se referme sur les éléphants
Dans le cadre de la 10ème Conférence Plénière de la Convention de Washington (ou CITES, portant sur le commerce international des espèces animales et végétales menacées d’extinction), tout est matériellement organisé pour réduire l’influence des écologistes hostiles à la réouverture du commerce de l’ivoire et, pour arracher aux 2/3 des délégations présentes l’approbation des propositions du Zimbabwe et des pays voisins visant à déclasser l’éléphant d’Afrique de l’annexe I à l’annexe II. La presse d’Harare et la diplomatie du Zimbabwe et de l’Afrique australe se déchaînent pour critiquer les positions des organisations environnementales américaines et européennes et ramener le trafic international de l’ivoire à un simple échange international d’une matière première banale dans les magasins locaux.
Un risque majeur pour les éléphants
Trois pays d’Afrique Australe – le Zimbabwe, le Botswana et la Namibie – s’apprêtent au sein de la 10ème session plénière de la Convention de Washington portant sur le commerce international des espèces animales et végétales menacées d’extinction, à proposer le déclassement des éléphants de l’annexe I à l’annexe II. La réunion se tiendra à Harare du 9 au 20 juin 1997. En clair, ce changement de statut ouvrirait la porte au renouveau du commerce international de l’ivoire qui à la suite d’un vote quasi-unanime (7ème session plénière de la convention de Washington, Lausanne) est interdit depuis 7 ans.
La Flèche n°28
Journal de Robin des Bois – décembre 1996 (4Mo)
Les baleines entre harpons et torchères page 9
Les baleines chlorées page 21
La Flèche n°28
Lire la suiteLes baleines oubliées de l’Arctique
Aberdeen
Toutes les baleines de l’hémisphère nord, placées sous la responsabilité de la Commission Baleinière Internationale (CBI) sont dépendantes de la qualité de l’Océan Arctique et des mers adjacentes.
Mais l’Arctique est promis à une exploitation effrénée de ses ressources minérales naturelles. L’un des groupes de travail de l’Arctic Environmental Protection Strategy (AEPS) a déclaré dans son rapport de 1996 que : “Les principaux sujets d’inquiétude en Arctique sont: les immersions de déchets radioactifs solides effectuées ces dernières années, l’éventuelle immersion dans l’avenir de déchets radioactifs liquides, l’immersion potentielle des boues de dragage dans le cadre du développement des activités maritimes et les rejets de déchets industriels et domestiques impliqués par l’urbanisation du littoral arctique”.
Commission Baleinière Internationale : vers un sanctuaire en Arctique
Dublin
La Commission Baleinière Internationale réunie à Dublin pour son 47ème meeting a décidé d’approfondir les recherches scientifiques internationales sur le comportement, et l’état sanitaire des baleines en Arctique. L’océan Arctique est le principal lieu d’alimentation, de rassemblement et de reproduction de 9 espèces de baleines, dont la baleine bleue, placées sous la responsabilité de la CBI.
Vers l’océan Arctique convergent les pollutions atmosphériques et marines des grands bassins industriels des pays riverains (l’Islande, la Suède, les Etats-Unis, la Norvège, la Finlande, le Canada, le Danemark, la Russie) et des pays d’Europe du Nord. L’habitat des baleines est en outre perturbé par les nombreuses exploitations minières, pétrolières et gazières circumpolaires.