Filets dérivants. REACTIONS
La non reconduction de la dérogation est une grande déception. L’acharnement de Greenpeace à torpiller une flotte de haute mer, de taille artisanale, est scandaleux ; plus qu’une erreur technique, il y a là une injustice.
En tant qu’observateur à l’I.A.T.T.C., Robin des Bois a pu constater que Greenpeace Amérique travaille avec les scientifiques, les armateurs industriels, les conserveurs et les pêcheurs pour tenter de réduire la mortalité des dauphins dans le cadre de la pêche à la senne tournante dans le Pacifique Est. Les dauphins, pour faciliter la pêche au thon albacore, sont encerclés. Il ne s’agit pas de prises accidentelles, mais bien de captures volontaires de dauphins.
C’est pour des raisons politiques liées à son implantation en Amérique Latine et notamment au Mexique, au Venezuela et au Chili, que Greenpeace accepte le principe d’encerclement des dauphins et prétend vérifier l’application de mesures visant à faciliter leur libération pendant la manœuvre de pêche. En Amérique centrale et latine, Greenpeace donne dans le tiers-mondisme.
Pêche : tout le monde dérive
-Greenpeace dresse à nouveau l’Apocalypse selon les damnés filets dérivants emmêlant “des quantités énormes de requins ainsi que des tortues, des oiseaux, des baleines”. Il n’est pas précisé que les requins peaux bleues sont en majorité commercialisés ou rejetés vivants, et qu’en 1993 et pour près de 300.000 thons pêchés, seulement 10 oiseaux et 3 cachalots ont été capturés accidentellement (ils ont tous, sauf un cachalot, été libérés vivants). Greenpeace, au sein de l’I.A.T.T.C (Inter American Tropical Tuna Commission) a accepté de faire partie du panel d’experts contrôlant la mortalité des dauphins dans le cadre de la pêche au thon dans le Pacifique Est au moyen de la senne tournante. Les pêcheurs de l’île d’Yeu, de Concarneau, du Guilvinec auraient-ils moins d’importance que ceux de San Diego aux Etats-Unis, d’Ensenada au Mexique ou de Cumana au Venezuela ?
La Flèche n°23
Journal de Robin des Bois – octobre 1993 (8.74 Mo)
Avez-vous pensez aux baleines aujourd’hui ? page 4
Dauphins, du damné au sacré page 9
45ème réunion de la CBI – commentaires de Robin des Bois
Kyoto
Les débats se sont déroulés avec un absolu manque de sérénité et de courtoisie. Chaque matin, délégués et observateurs avaient à se frayer un passage à travers une haie de manifestants vociférants, affiliés au “All Japan Seamen’s Union” et aux partis d’extrême droite liés à la mafia et au gangstérisme japonais. Dans son discours d’ouverture, le responsable de la délégation japonaise a aimablement traité les baleines de “vaches sacrées de l’Occident”. Un cocktail officiel a servi des morceaux choisis de baleine.
Baleine : la médecine traditionnelle de Ciba-Geigy et de Roussel-Uclaf
Sur les étagères de l’apothicaire avec la bonne tisane pour le foie, la jouvence de l’Abbé et l’amer papier d’Arménie, il y a encore le blanc de baleine.
Il résulte d’une lecture attentive du Vidal, “bible” des médecins, que de nombreuses spécialités pharmaceutiques ont comme excipient ou adoucissant du blanc de baleine : des comprimés, dragées, quelques pommades et un suppositoire.
Le blanc de baleine ou spermaceti ou cire de cachalot est extrait de la tête et des sinus du cachalot. Il est remarquable par sa viscosité, sa stabilité et son innocuité.
Des rumeurs dans les filets et une information dans ce communiqué
La rafle du Vel d’Hiv ne serait rien à côté “du massacre silencieux des dauphins” (Figaro) dans des “filets de la mort” (Var Matin), des “chambres de la mort” (France Soir), dont M. Mike Riddel a cru déceler la présence en Méditerranée à partir de témoignages évasifs d’un membre d’équipage d’un bâtiment de la Marine Nationale.
Des filets dérivants de 110 km de long, ça se remarque, ça se photographie, d’autant que les bateaux qui les stockent ou les déploient font 100 à 150 mètres de long. Au demeurant, si 4 bateaux “asiatiques” pêchaient au filet dérivant de 110 km, ça ferait 440 km de filet, soit 40 fois moins que les filets dérivants utilisés par les Italiens pour pêcher l’espadon.