Grenoble : Ils se footent des arbres
Objet : Déforestation à Grenoble
Depuis 3 mois, de plus en plus d’individus regroupés dans la cime des arbres du Parc Mistral, le grand jardin public de Grenoble s’opposent au démarrage des travaux de construction d’un stade de 30 000 places.
Grenoble : dans les arbres et dans la rue
Objet : manifestation contre le stade dans le parc Paul Mistral
Robin des Bois soutient la manifestation du samedi 24 janvier, contre la construction d’un grand stade dans le parc Paul Mistral.
Les massacres à la tronçonneuse à Grenoble
2 m2 d’espace vert par habitant à Grenoble. 3 m2 à Paris. Et pourtant la capitale des sports alpins et des microtechnologies s’apprète à faire moins encore. Au profit d’un stade de foot, elle va encore réduire l’espace vert par tête de pipe. Chaque grenoblois aura autant de vert autour de lui qu’une poule pondeuse dans un élevage industriel. Il y a pire, des espèces protégées, oiseaux et chauves-souris vont elles aussi être expropriées.
Un vent mauvais souffle sur Mistral
La tension monte à Grenoble depuis que les défenseurs des arbres sont dans les cimes du Parc Paul Mistral menacé par l’implantation d’une arène sportive. Robin des Bois est solidaire de toutes les associations en action et en alerte. Ce projet ruineux pour la qualité de vie des Grenoblois, les perspectives paysagères et les chouettes doit être abandonné. Grenoble, une des métropoles françaises visées par la pollution atmosphérique a autre chose à entreprendre que d’abattre ses arbres et chasser les piverts.
Des apéritifs sans teck
Relancée au printemps 2002 (communiqués : 9 avril 2002 – “Carrefour, partenaire officiel de la déforestation”; 23 avril 2002 – “Boycott du teck”; 14 juin 2002 – “L’accord teck”), la campagne de Robin des Bois contre l’abus du teck dans le secteur des meubles de plein air porte ses premières graines.
Au printemps 2003, la grande distribution a réduit d’une manière très sensible la promotion du teck dans ses catalogues. Sauf accident, l’affichage en milieu urbain promotionnant les tables et chaises en teck est revenu à des niveaux inférieurs à 2001. L’offre a été répartie sur des essences des forêts tempérées dont le robinier, l’acacia, le pin, le chêne, des assemblages bois-métal et d’autres matériaux. Aucun label n’est mis en avant pour accompagner les offres résiduelles de teck.
Hêtres de Bel-Air: halte au massacre
A Trébry, dans les Côtes-d’Armor, le saccage d’une hêtraie centenaire sur le site classé de Bel-Air est en cours. Sous prétexte de fragilité de quelques spécimens, 250 arbres ont été condamnés à l’abattage par la Communauté de communes Bréhand-Gouessant. Pour la majorité d’entre eux la sentence a déjà été exécutée, mais la dernière tranche des travaux vient de commencer. Elle fait fi du bon état général de ces hêtres (Fagus sylvatica ), du bouleversement de l’écosystème local provoqué par cette éradication, et de l’opposition de plus de 700 personnes exprimée par pétition.
L’accord teck
Dans le cadre d’une réunion tenue le 7 Juin 2002, au siège de Carrefour, en présence de représentants de Robin des Bois et du WWF, il a été constaté et confirmé que le secteur de la grande distribution est confronté, dans l’état actuel de l’organisation du marché, à de grandes difficultés quand il s’agit d’établir avec certitude l’origine et la traçabilité des mobiliers et accessoires en bois exotiques et notamment en teck (Tectona grandis).
En conséquence, il a été annoncé que Carrefour, 2ème distributeur mondial de biens de consommation allait progressivement se désengager du teck. Pour 2001, la consommation de bois de teck par Carrefour est estimée à 20 000 tonnes. Pour l’année 2003, l’offre du bois de teck dans l’ensemble des points de vente sera réduite de 20 à 30%. Carrefour justifie la progressivité de ce retrait par la nécessité de ne pas mettre brutalement en danger les 14 ateliers ou usines qui travaillent pour lui dans le secteur du bois en Indonésie. Il s’agit d’autre part de faire connaître auprès des consommateurs les nouvelles essences auxquelles le grand distributeur va recourir. Selon les données recueillies par ses acheteurs, il apparaît possible d’utiliser des bois provenant de plantations clairement validées par des agences de certification reconnues par le Forest Stewardship Council (FSC)*. En cas de besoin, le WWF, partenaire de Carrefour, et Robin des Bois s’attacheront dès que possible à confirmer la conformité des bois sélectionnés aux critères FSC. Il s’agira de vérifier en particulier que la parcelle certifiée est effectivement en mesure de satisfaire les commandes de Carrefour et des éventuels autres clients.
Boycott du teck !
Depuis 10 ans, les grandes surfaces de bricolage et les grandes surfaces alimentaires ont été sensibilisées aux critères de gestion durable des forêts, aux exigences de transparence et d’information relatives à l’exposition et à la vente de meubles et d’accessoires en bois exotique. Robin des Bois, le Fonds Bruno Manser, Agir Ici pour un Monde solidaire, les Amis de la Terre et Greenpeace mènent en leur nom ou dans le cadre de collectifs ou de réseaux nationaux et internationaux des campagnes d’information et de protestation.
Carrefour, partenaire officiel de la déforestation
Depuis plusieurs années, le 2 ème distributeur mondial de biens de consommation vend des objets et des meubles en bois exotiques, d’appellation et d’origine mal déterminées. Les catalogues d’été, d’hiver, de printemps sont truffés de chinoiseries made in laogaï et de séries limitées à 100.000 exemplaires qui déferlent dans les ports d’Europe. En avril 2002 Carrefour mise encore une fois sur le teck. L’aire de répartition du teck (Tectona grandis) recoupe l’aire de répartition de régimes militaires et corrompus jusqu’à la sève comme la Birmanie et l’Indonésie. Aucune forêt ou plantation de teck n’est certifiée en Asie par le Forest Stewardship Council (FSC), l’organisation internationale qui, sur la base de l’application d’un plan de gestion, accorde son label à certaines exploitations forestières.
Grumes en stock
L’Agia Irene, arrivé hier soir à Sète chargé de grumes du Liberia, bénéficie de toute l’attention des autorités françaises depuis l’action de Greenpeace engagée lundi 25. Mais au lieu des CRS et des gendarmes maritimes envoyés contre les écologistes, c’est d’une inspection par les Affaires Maritimes dont l’Agia Irene a besoin.
La dernière visite de contrôle effectuée à son bord remonte à décembre 2000, à Eleusis en Grèce. Construit en 1976, immatriculé sous le pavillon de complaisance de St-Vincent-et-Grenadines, géré par une société grecque ne possédant que ce bateau -et prête à mettre la clé sous la porte au moindre problème-, l’Agia Irene répond au profil-type du navire sous-normes.