Pollutions marines

Impasse de la Manche

31 oct. 2000

Aucune autorité portuaire n’aurait accepté d’accueillir l’Ievoli Sun dans l’état où il était et avec les incertitudes qui pesaient sur la nature et la réactivité de la cargaison. Les autorités ont avant tout recherché à éloigner le danger de la côte et des activités de tourisme et d’ostréiculture du nord de la Bretagne et de l’ouest du Cotentin.

La zone où il a coulé est parsemée d’épaves accidentellement ou volontairement immergées, non seulement des bateaux mais aussi des conteneurs. Les polluants sub-aquatiques y sont dispersés par le courant central de la Manche. Des courants résiduels pourraient cependant amener une partie des polluants, quand ils seront libérés, sur les rivages de la Manche. Il est donc urgent d’aviser les riverains des dangers du contact avec le styrène, corrosif, irritant et agissant sur le système nerveux.

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Ievoli Sun et sécurité portuaire

31 oct. 2000

L’association Robin des Bois apprécie les compétences et la manoeuvre de l‘Abeille Flandre ainsi que la décision récente donnant aux préfets maritimes la capacité d’imposer un port refuge pour les bateaux en avarie.

Cependant, la majeure partie de la cargaison, à savoir le styrène selon les informations diffusées par la Préfecture Maritime de Brest, est inflammable et dans certaines conditions explosive et déflagrante. Si les analyses et les évaluations en cours confirment des risques significatifs d’incendie ou d’explosion, il serait imprudent de rentrer l’Ievoli Sun dans la zone intra portuaire de Cherbourg et plus encore dans celle du Havre où sont implantés de nombreux stockages ou usines de produits dangereux assujettis à la directive Seveso.

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Erika: stationnement gênant, enlèvement demandé

17 sept. 2000

Malgré le pompage principal et de finition des cuves de l’Erika, des irisations sont toujours observées autour de l’épave et des résidus pétroliers toxiques restent agrégés sur les parois et sur les fonds des réservoirs. Aux résidus pétroliers s’ajoutent les fluides toxiques dont le pyralène utilisé dans les installations électriques, les peintures anti-salissures, et l’amiante des calorifugeages.

Le site du naufrage de l’Erika doit être considéré comme un site sous-marin contaminé. Après le pompage d’une partie de la cargaison, il s’agit maintenant de relever les épaves pour éviter la diffusion lente de produits toxiques dans le milieu marin, une précaution d’autant plus indispensable que d’après nos informations, le laboratoire de physicotoxicochimie de Bordeaux relève des teneurs importantes et croissantes d’Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques cancérigènes dans les crustacés collectés dans la zone d’influence des rejets de l’Erika, en particulier les crevettes.

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Erika: stationnement gênant, enlèvement demandé

17 sept. 2000

Malgré le pompage principal et de finition des cuves de l’Erika, des irisations sont toujours observées autour de l’épave et des résidus pétroliers toxiques restent agrégés sur les parois et sur les fonds des réservoirs. Aux résidus pétroliers s’ajoutent les fluides toxiques dont le pyralène utilisé dans les installations électriques, les peintures anti-salissures, et l’amiante des calorifugeages.

Le site du naufrage de l’Erika doit être considéré comme un site sous-marin contaminé. Après le pompage d’une partie de la cargaison, il s’agit maintenant de relever les épaves pour éviter la diffusion lente de produits toxiques dans le milieu marin, une précaution d’autant plus indispensable que d’après nos informations, le laboratoire de physicotoxicochimie de Bordeaux relève des teneurs importantes et croissantes d’Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques cancérigènes dans les crustacés collectés dans la zone d’influence des rejets de l’Erika, en particulier les crevettes.

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La Flèche n°36

14 sept. 2000

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La Flèche n°36

14 sept. 2000

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Erika: les chantiers s’enlisent

6 sept. 2000

– Épaves: Les déclarations bonhommes de M. le Ministre des Transports, responsable récent de la coordination du plan Polmar Mer, ne font pas oublier la vérité: les épaves de l’Erika ne peuvent pas être considérées comme inertes. En plus des résidus d’hydrocarbures collés sur les parois et les fonds des cuves (l’épaisseur annoncée de cette sédimentation, soit 2 mm, est évidemment très sous-estimée compte tenu du fait que le bateau était spécialisé dans le transport d’hydrocarbures lourds et visqueux), l’Erika cassée en deux contient aussi des fluides toxiques et des peintures biocides. Deux points noirs sur des fonds riches en langoustines, comme un immense parking sous-marin avec des citernes gluantes, ne peuvent pas être qualifiés de déchets ultimes par Robin des Bois ni par le Collectif Anti Marées Noires de Saint-Nazaire.

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TOTAL veut mouiller l’Etat

1 août 2000

Fin décembre 1999, 15 jours après le naufrage de l’Erika, Total s’est engagé à traiter les déchets ramassés sur le littoral. Le choix des filières d’élimination devait être annoncé à la mi-juin et les travaux préliminaires immédiatement lancés. 200 millions de francs ont été provisionnés à cet effet, une somme sans doute insuffisante au regard des 250.000 tonnes de déchets qui seront stockés d’ici la fin de l’été, auxquels s’ajouteront les matériaux de décontamination des criques et rochers qui reprendront à la rentrée.

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Les effets spéciaux de TOTAL

3 juil. 2000

L’armada TOTAL se déploie sous les sunlights et emmène sur la croisette atlantique les journalistes et les écologistes ébahis par ce festival de flexibles et de mercenaires de l’offshore international. TOTAL fait la star grâce au scénario écrit avec le gouvernement et la préfecture maritime de Brest. Les autorités françaises ont mis de côté la loi du 7 juillet 1976 relative à la prévention et à la répression de la pollution marine. Elles ont omis de mettre en demeure l’armateur de l’Erika ou TOTAL de procéder au traitement des pollutions, au renflouement des épaves, et au ramassage des déchets sur le littoral. De telles procédures ont été enclenchées par les préfets maritimes ou les préfets de département, notamment à l’égard de Ciba-Geigy, producteur de pesticides échoués sur le littoral en 1993.

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Noyer le poison

22 juin 2000

De Dunkerque à Saint-Jean-de-Luz, de Banyuls à Menton, les rejets chroniques ou accidentels des ports, des activités industrielles et agricoles et des stations d’épuration polluent le littoral avec efficacité. Algues toxiques, métaux lourds, hydrocarbures, composés chlorés, bactéries fécales et macrodéchets naviguent vers les plages toute l’année. Mais chaque été, ils se diluent dans le flot de communication rassurant des ministères de l’Environnement, de la Santé et des labels. Pourtant, l’insalubrité du littoral est d’actualité, avec ou sans couche de fuel par-dessus ou par-dessous.

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