Déchets

Cogema : armateur ou amateur ?

2 oct. 1995

Tous les transports maritimes de matières nucléaires et notamment de combustibles irradiés représentent un risque pour les équipages, l’environnement marin, et les travailleurs portuaires. Le choix du vraquier polyvalent de la Compagnie Morbihannaise de Navigation, le Bouguenais est particulièrement léger à cet égard. Un arrêt technique de 5 semaines environ dans les chantiers navals du Havre et du Trait en Seine-Maritime ne peut avoir suffi à transformer un bateau conventionnel longtemps opéré sous pavillon chypriote en bateau spécialisé avec une double propulsion et une double motorisation, structurellement indépendantes, des cloisons anti-collision à l’arrière, la duplication des groupes réfrigérants et des groupes électrogènes, la duplication des systèmes de navigation et de communication et surtout le cloisonnement étanche divisant la cale du navire en compartiments susceptibles de retarder le naufrage en cas de collision. L’adaptation du Bouguenais au transport de combustibles irradiés et de plutonium s’accompagne d’une réduction et d’une internationalisation de l’équipage tout à fait conforme à la politique d’économie de la Morbihannaise de Navigation.

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La Flèche n°27

3 mai 1995

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Départ des déchets de haute activité : le plus tôt possible et le plus court possible

22 févr. 1995

Les déchets vitrifiés représentent 3% de la masse des combustibles irradiés et 99 % de leur radioactivité selon la Cogema. Autant pour la sécurité de l’équipage que pour réduire les risques de pollution de la mer par naufrage ou collision, la route maritime doit être la plus courte possible et emprunter le canal de Panama. Depuis quinze ans, Panama accepte le transit de bateaux amenant les combustibles irradiés à Cherbourg. Aujourd’hui, les “protestations” contre le retour au Japon des déchets nucléaires émanent pour l’essentiel des pays qui hébergent des pavillons de complaisance et mettent en péril constant la sécurité des marins, des ports et de l’océan mondial en autorisant la navigation de bateaux sous-normes servis par des équipages inorganisés et souvent réduits à l’esclavage. C’est ainsi que les Philippines, Saint-Vincent et Grenadines, Antigua et Barbuda, le Honduras partagent et relaient les inquiétudes des trois organisations hostiles au retour au Japon des déchets nucléaires : Citizen’s Nuclear Information Center (Tokyo), Nuclear Control Institute (Washington) et Greenpeace.

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Retour des déchets au Japon : le plus tôt sera le mieux

15 févr. 1995

Cherbourg

Les contrats de retraitement des combustibles irradiés exportés en France par l’Allemagne, le Japon, la Suisse, la Hollande, la Belgique stipulent que les déchets doivent être renvoyés aux pays d’origine au plus tard le 31 décembre 1995. A cet effet, une unité de déstockage des déchets a été construite dans l’enceinte de l’usine de la Hague entre novembre 1992 et février 1994.

En décembre 1990, dans le cadre du Rapport sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, M. Mandil, Directeur Général de l’Energie et des Matières Premières au Ministère de l’Industrie répondait ainsi à une question du représentant de Robin des Bois “Les contrats prévoient très clairement le retour de l’ensemble des déchets dans le pays d’origine, et ce sans condition, c’est-à-dire que ce retour n’est pas subordonné à la mise en place effective d’un éventuel site de stockage souterrain dans le pays d’origine. Le pays d’origine doit se débrouiller avec les déchets et les premiers retours devraient débuter en 1994”.

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La Flèche n°26

3 oct. 1994

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La Flèche n°23

3 oct. 1993

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Robin des Bois est au Japon pour protester contre l’arrivée du Plutonium

4 janv. 1993

Exempt de risques naturels ?
Le voyage du Plutonic devait être exempt de tous risques naturels. Or, pour éviter les risques d’origine humaine et les protestations universelles, le plutonium a emprunté la route la plus longue et la plus périlleuse, passant très au sud du Cap de Bonne Espérance, traversant l’océan austral, près de la convergence antarctique, dans une zone que les marins japonais connaissent bien puisqu’ils y chassent des baleines et qui, exceptionnellement cette année est hantée par des Iceberg provenant de la débâcle estivale du continent antarctique.

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Plutonium : La France poubelle du Japon

13 nov. 1992

Les déchets nucléaires de faible et moyenne activité issus du retraitement des combustibles irradiés japonais et de l’extraction du plutonium ne retournent pas à l’envoyeur.

En l’absence de toute aire d’entreposage provisoire, ils sont enfouis dans le cimetière radioactif de l’ANDRA, mitoyen de l’usine de La Hague. Avec une membrane et des remblais “isolants” et “imperméables”, la couverture du site est en cours de réalisation. Le centre d’enfouissement de déchets radioactifs de La Hague continuera cependant à accueillir des déchets jusqu’en 1994. Les normes actuellement en vigueur et la sous-estimation des valeurs radioactives des déchets enfouis permettent aux autorités françaises de prétendre que le site sera rendu à la vie publique 300 ans après, en 2294 !

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Plutonic : le jour des Morts ?

1 nov. 1992

Les propos irresponsables et incompétents du Premier Ministre (“le nucléaire contribue à la protection de la couche d’ozone”) et du Ministre de l’Industrie (“tous les déchets repartiront jusqu’au dernier clou, jusqu’à la dernière vis”) font peur.

Dans ce cas là, la “transparence” donne le vertige. Sur écran géant, la bêtise et le mensonge font des ravages.

Le gouvernement ne bouge pas, mais le monde bouge. Ce sera sans doute l’ultime voyage du Plutonic entre la France et le Japon.

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Cherbourg : l’impensable voyage du Plutonic

28 oct. 1992

En qualifiant la campagne d’information et d’animation de Greenpeace de “troubles à l’ordre public” et en prétendant éloigner ses bateaux du théâtre de l’opération plutonium, les autorités françaises dévoilent leur agacement, leur impuissance et l’imminence de l’arrivée du Plutonic.

Lundi 26 octobre, les militants de Robin des Bois et de Greenpeace se sont baladés en canoë dans le port militaire de Cherbourg. Après leur interception mouvementée et tardive par des commandos de fusiliers marins, ils ont pu à loisir observer la précarité de la logistique et de la voirie de la digue du Homet où aura lieu le chargement de 1,7 tonne de plutonium.

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