Plutonium, échange avec le Haut Comité
15 avril 2008
Après le communiqué du 17 mars intitulé “Quelle transparence sur le plutonium ?”, des contacts ont été noués entre le président du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire et le président de l’association Robin des Bois. Vous trouverez en lien le courrier envoyé par M. le Sénateur Revol, président du Haut Comité, au président de Robin des Bois.
D’autre part, l’association dans le cadre de l’article 19 de la loi sur la transparence nucléaire a demandé par courrier à AREVA des informations sur ce transfert de plutonium entre le Royaume-Uni et la France.
Le plutonium viendra-t-il en carrosse ?
L’absence d’information sur le transfert de plutonium depuis la Grande-Bretagne jusqu’en France a été consolidée par AREVA et l’Autorité de Sûreté Nucléaire lors de la dernière réunion de la Commission Spéciale et Permanente d’Information de la Hague qui s’est tenue hier à Cherbourg.
L’industriel et son contrôleur se réfugient dernière des clauses de confidentialité commerciale et de secret industriel. Cette posture n’est pas admissible quand il s’agit de plutonium, une matière stratégique, dangereuse, diplomatique, à triple usage civil, militaire et terroriste, qui nourrit dans le monde entier des tensions politiques.
Quelle transparence sur le plutonium ?
Objet: transport de plutonium de l’Angleterre vers la France
La loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire inclut les transports et prétend garantir le droit du public à une information fiable et accessible.
A cet effet, l’article 23 prévoit la création d’un “Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire”. Cette instance a été formée par décret paru au Journal Officiel le 28 février 2008. L’association Robin des Bois en est membre, représentée par son président. Robin des Bois redoute déjà que ce Haut Comité ne soit qu’une structure de plus, archaïque, désargentée et incapable de prendre connaissance et d’émettre des avis en temps voulu.
Vente aux enchères de pièces du Concorde à Toulouse
Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.
Vente aux enchères de pièces du Concorde à Toulouse
Dans le cadre de la vente de pièces détachées de l’avion supersonique Concorde à Toulouse, Robin des Bois, auteur d’un rapport sur la Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire entre août 2004 et octobre 2005 attire l’attention du Commissaire Priseur et des éventuels acheteurs sur la présence d’alliages radioactifs dans certaines pièces du Concorde. Les alliages au thorium sont utilisés en aéronautique pour renforcer les capacités de résistance thermique et la résilience des pièces mécaniques comme des trains d’atterrissage. Les alliages métalliques magnésium-thorium présentent des teneurs en thorium de 2 à 4%. Sur le site de l’accident du Concorde, les radioéléments radium 228, plomb 212, bismuth 212 et thallium 208 ont été retrouvés.
Les crash tests d’Air France
Robin des Bois n’est évidemment pas systématiquement opposé aux projets de développement ou à l’installation d’activités nouvelles dans la presqu’île du Cotentin et autour de Cherbourg.
Par exemple, l’association pousse depuis longtemps par ses communiqués ou ses interventions à la création d’une plate-forme de ravitaillement en carburant et d’extraction des boues d’hydrocarbures accessible à tous les navires dont la destination est le port de Cherbourg ou qui passent au large. Plus récemment Robin des Bois a soutenu que le port de Cherbourg, éventuellement renforcé par le dock flottant dont le port du Havre souhaite se défaire, serait un bon candidat à un pôle de réparation et de démantèlement des navires. Ces 2 projets sont cohérents avec le potentiel, l’histoire du port et sa main d’œuvre.
Le nucléaire victime d’une maladie incurable
Le décret d’autorisation du réacteur nucléaire EPR à Flamanville est à proprement parler délirant. Il est pris sans tenir compte de l’enquête publique relative à la demande d’autorisation de rejets d’effluents liquides du nouveau réacteur. Cette enquête publique s’est terminée le 17 mars 2007. Le commissaire-enquêteur n’a pas encore rendu son rapport et l’EPR est déjà autorisé ! Le gouvernement actuel dit que toute l’information a été présentée et discutée dans le cadre du débat public préalable. C’est faux ! Le débat public d’une grande médiocrité a attiré de mars 2005 à avril 2006 dans le département de la Manche moins de monde que le débat sur l’extension du port de plaisance de Granville.
EPR : le réacteur fantôme
Retardé en Finlande, proposé à la Chine, suggéré à l’Inde, l’EPR attend toujours son Décret d’Autorisation de Création (DAC) en France. L’intention gouvernementale partagée par AREVA, EDF, le MEDEF et les commerçants du coin était d’accorder toutes les autorisations nécessaires à l’EPR de Flamanville (Manche) avant la campagne et la fièvre électorale présidentielle. Or les faits sont là. Malgré l’accélération du calendrier préliminaire, malgré les déclarations des personnes ayant compétence ou intérêt à s’exprimer sur l’EPR, malgré les nombreuses citations dans la presse tendant à faire croire que le processus réglementaire est arrivé à son terme, EPR Flamanville reste une hypothèse.