Radioactivité

L’enterrement de Soferti

4 déc. 2003

A Granville, les 11 hectares consacrés à l’industrie depuis 1832 et appartenant aujourd’hui à Soferti doivent dans leur totalité être diagnostiqués et dépollués.

Le seul objectif du maintien d’une activité, à savoir le conditionnement d’engrais, est vraisemblablement d’éviter la fermeture administrative du site et l’enclenchement des procédures réglementaires en matière de sites pollués.
Les études partielles relatives aux fermetures des ateliers d’acides sulfuriques montrent des pollutions importantes en plomb et en nickel. 1500 tonnes de terres polluées ont été excavées et Soferti, sous réserve de l’autorisation des services de l’état, voudrait à nouveau les enfouir en bordure de ses 11 hectares avec vue sur mer. Cette solution petit bras repousse la vraie résolution du problème à un avenir incertain.

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Grand-Couronne : Bémol sur la Démol.

30 oct. 2003

Suite à une visite inopinée des services de l’inspection du travail, le chantier de démolition de l’ex-usine d’engrais d’AZF Grande-Paroisse est suspendu.

L’entreprise marseillaise de démolition et l’entreprise normande Le Foll, repreneuse du site, doivent produire une étude de stabilité d’une partie des bâtiments et un mode opératoire de retrait de l’amiante.

Les inspecteurs du travail n’ont pas abordé le domaine de la radioactivité résiduelle qui ne fait pas partie de leur champ de compétence.

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76 : la déréliction industrielle de la zone

21 oct. 2003

La démolition brutale et non sélective de l’usine de la Grande Paroisse à Grand-Couronne s’est traduite le 10 octobre par un incendie dont le panache s’est ajouté aux pollutions pathologiques de l’atmosphère de la vallée de la Seine.

Une pollution peut en cacher une autre. En 1993, la 1ère phase de démolition avait été suspendue suite au déclenchement d’un portique de radioactivité chez un récupérateur de métaux de la région parisienne, au moment où il recevait des pièces en provenance d’une usine analogue à celle de Grand-Couronne. Au fil du temps, des tartres radioactifs (uranium / radium / thorium) se sont accumulés dans les cuves et canalisations des ateliers de concentration d’acide phosphorique à partir de phosphates naturellement uranifères.

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Stockage géologique de l’information

17 sept. 2003

Robin des Bois demande l’abrogation de l’arrêté gouvernemental du 24 juillet 2003 portant sur le classement ” secret-défense ” des informations sur le stockage, le contrôle, la protection et le transport des matières nucléaires.

Comble de l’opaque et du brouillage, l’arrêté signé par un haut fonctionnaire de la Défense rattaché au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie inclut la comptabilité des matières nucléaires et la vulnérabilité des systèmes. Même les exercices de crise relatifs à la protection des matières nucléaires sont désormais classés ” secret-défense “. Faut-il désormais interdire les inventaires de l’ANDRA (Agence Nationale des Déchets Radioactifs), les rapports de l’Office Parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologique, et censurer la revue Contrôle, éditée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire et remplie d’informations interdites ?

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La filière bois-énergie menacée par la radioactivité

3 sept. 2003

Les cendres de la chaufferie à bois de l’hôpital de Concarneau sont trop radioactives pour être stockées dans des centres d’enfouissement agréés. Elles recèlent des teneurs significatives en potassium 40, en radium 226 et ses congénères.

Il y a autant de radioactivité dans 1 kg de ces cendres que dans 100 kg de bois. Ce phénomène de concentration de la radioactivité naturelle et artificielle dans les cendres s’explique par le bon rendement de la chaufferie à bois de Concarneau et par la température de combustion trop basse pour volatiliser les éléments radioactifs.
En général, les cendres de chaufferies à bois sont valorisées par les services des parcs et jardins des collectivités, et par des producteurs d’amendements agricoles et horticoles. L’hôpital de Concarneau, n’ayant pas encore de solution de recyclage de proximité, s’est résolu en février 2003 à envoyer son premier lot de cendres dans un centre de stockage en Mayenne. C’est alors que, grâce au déclenchement du portique de détection de radioactivité à l’entrée du site, les exploitants de la chaufferie et les services de l’Etat se sont aperçus que certaines cendres de bois peuvent être qualifiées de déchets faiblement radioactifs.
Aujourd’hui, la chaufferie de l’hôpital est toujours fermée. Aucune des solutions préconisées n’est satisfaisante: dilution des cendres avec des matériaux inertes; fractionnement des livraisons pour éviter le déclenchement des portiques; doublement, voire triplement des seuils de déclenchement de ces mêmes portiques. Cette dernière option risquerait d’ouvrir définitivement la porte des décharges à d’autres familles de déchets radioactifs. Il n’y a pas à l’heure actuelle de lieu de stockage ou de mode de gestion pour des déchets faiblement radioactifs de longue période. Le potassium 40 a une durée de vie de 1,3 milliard d’années.
Les risques principaux de ces cendres sont du point de vue sanitaire le contact et l’inhalation pour le personnel des chaufferies et des centres de stockage, et du point de vue environnemental le transfert de la radioactivité dans les végétaux à partir des amendements enrichis aux cendres, et la contamination des centres de stockage et de leur environnement par le lessivage des cendres sous l’action des pluies.
Le programme bois-énergie est soutenu techniquement et financièrement par l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et le ministère de l’Ecologie. Il est considéré comme une énergie renouvelable, moins polluante que les combustibles fossiles. La chaufferie de Concarneau est l’une des 1000 installations nouvelles à mettre en place entre 2000 et 2006.
Selon l’ADEME, les coûts supplémentaires et imprévus de gestion des cendres radioactives nuiraient gravement à la compétitivité de la filière bois-énergie.

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Mont-de-Marsan : alerte à la radioactivité

13 mai 2003

L’écrasement d’un mirage F1 dans le champ de course de Mont-de-Marsan peut avoir libéré des aérosols et des poussières radioactives.

En 1994, la Direction Générale des Armées a reconnu qu’il y avait du thorium 232 dans les carters des réacteurs des mirages F1 comme des Etendard, Super Etendard et Mirage 4. Cette annonce suivait la découverte fortuite par la CRIIRAD d’une carcasse de Mirage F1 accidenté chez un ferrailleur de Loriol dans la Drôme. La direction de l’atelier industriel de l’aéronautique à Bordeaux où les Mirages et autres avions font l’objet de travaux de maintenance estimait alors, et à tort, qu’il n’y avait aucun danger pour les ouvriers.

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Mont-de-Marsan : alerte à la radioactivité

13 mai 2003

L’écrasement d’un mirage F1 dans le champ de course de Mont-de-Marsan peut avoir libéré des aérosols et des poussières radioactives.

En 1994, la Direction Générale des Armées a reconnu qu’il y avait du thorium 232 dans les carters des réacteurs des mirages F1 comme des Etendard, Super Etendard et Mirage 4. Cette annonce suivait la découverte fortuite par la CRIIRAD d’une carcasse de Mirage F1 accidenté chez un ferrailleur de Loriol dans la Drôme. La direction de l’atelier industriel de l’aéronautique à Bordeaux où les Mirages et autres avions font l’objet de travaux de maintenance estimait alors, et à tort, qu’il n’y avait aucun danger pour les ouvriers.

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Seveso et le Charles-de-Gaulle

11 mars 2003

Robin des Bois est hostile à la venue en baie de Seine du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, comme de tout autre bâtiment militaire ou commercial propulsé par l’énergie atomique.

L’environnement régional est déjà assez cerné par les risques industriels, maritimes, et pyrotechniques, pour ne pas envisager d’y rajouter le risque nucléaire et les rejets chroniques de deux réacteurs.

Le Conseil Général dit qu’une étude de sûreté est en cours. Pour nous, elle est déjà faite : il est inconcevable d’inscrire, ne serait-ce que pour quelques jours le Charles-de-Gaulle et son potentiel de risques dans le périmètre de la zone létale ou des effets irréversibles des usines et stockages assujettis à la directive Seveso ; Robin des Bois pense en particulier aux stockages pétroliers de la CIM.

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La Hague piégée par les dioxines et la Bourgogne par le strontium 90

10 sept. 2002

Les travaux sur l’impact sanitaire des rejets chimiques des installations nucléaires dans le Nord Cotentin menés par le Groupe Radioécologie du Nord Cotentin (GRNC) débouchent sur un résultat inattendu. Les quelques mesures disponibles sur les dioxines dans l’environnement de la presqu’île de la Hague, et plus précisément du complexe nucléaire de la Cogéma, révèlent des teneurs très importantes dans le milieu naturel, plus précisément dans l’herbe (4,02 picogrammes par gramme). Si l’on se réfère aux facteurs de bioaccumulation généralement pris en compte par les toxicologues, le lait produit par des vaches consommant exclusivement de l’herbe telle que celle qui a été analysée contiendrait 8 picogrammes de dioxines par gramme. Il ne serait pas commercialisable et devrait être détruit dans un incinérateur de déchets industriels spéciaux. Le rapport final suggère que l’ensemble de la presqu’île fasse l’objet d’une campagne systématique de mesure des dioxines.

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Une rentrée au mercure et au chrome

2 sept. 2002

Malgré les fermetures définitives ou provisoires des écoles de Nogent-sur-Marne (1998) et de Vincennes (2001) pour cause de contamination radioactive et d’agrégats inexpliqués de cancers, les collectivités, avec l’aval du Ministère de l’Education Nationale, s’empressent encore dans des délais très courts de reconvertir des sols pollués en supports d’édifices scolaires. Les pics de pollution sont tempérés par des valeurs moyennes arithmétiques et par l’élimination des valeurs extrêmes. Les facteurs d’incertitude sont répartis en Doses Journalières Admissibles pour des individus découpés par tranche de 15 kg; elles reviennent à autoriser une dose globale de toxiques considérée comme tolérable, qu’elle soit absorbée par inhalation, contact ou ingestion. C’est ainsi que sont délivrés des certificats de survie sur des sols pollués, assortis d’une posologie et parfois d’un mode d’emploi, du style: “les concentrations résiduelles seront acceptables dans la mesure où l’espace récréatif de la maternelle aura été aménagé. Toute utilisation d’eau souterraine sera interdite, y compris pour l’arrosage des espaces verts et du potager, pour les jeux d’eau, les sanitaires et le nettoyage des zones bitumées.” Est-il raisonnable de confiner des enfants, petits et grands, sur des compromis d’arsenic ménageant la chèvre écologique et le coût économique? Robin des Bois demande le report des travaux d’aménagement du groupe scolaire et du centre de petite enfance à l’ouest de la ville de Toulouse et du groupe scolaire de Saint-Ouen l’Aumône au nord de Paris.

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