Risques industriels

Personne n’est à l’abri. Un avion peut s’écraser chez vous, un chimiquier ou des conteneurs toxiques s’échouer sur la plage que vous aimez. Les entrepôts flottants ou terrestres prennent feu. Les camions de matières dangereuses entrent en collision ou basculent dans la rivière. Les décharges ou les stocks de déchets à recycler prennent feu ou sont inondés. Sur le long terme, les conséquences sanitaires, environnementales et psychologiques de ces faits divers tragiques ne sont pas suivies ni maîtrisées.

P4: le virus du secret se développe à Lyon

5 mars 1999

Le laboratoire P4 est une installation particulière qui échappe au contrôle des citoyens quand ils ne sont pas médecins militaires, responsables des pompiers ou des services d’urgence, nominés par la préfecture de Lyon et l’institut Mérieux.

Les vagues dispositions constructives communes aux activités à risque comme une dépressurisation de l’air, des dalles anti-sismiques, des vitrages blindés ou des digicodes ne suffisent pas à prévenir tous les risques de dissémination des virus dans un tissu urbain dense et traversé par un flux de matières dangereuses.
La pathogénicité des micro-organismes étudiés soulève pourtant des questions précises auxquelles ne répond pas la présentation aseptisée de ce nouveau palais du virus.
– Quels seraient les effets et les précautions à prendre par les populations si une perte de confinement due à une anomalie technique ou à une activité de bioterrorisme venait à se produire ?
– Comment les agents infectieux seront-ils acheminés à Lyon et au cœur du laboratoire ?
-Comment les litières et les dépouilles animales seront-elles exportées du laboratoire et dans quel incinérateur seront-elles brûlées ?
-Comment, où, et en quelles quantités, les eaux de décontamination des chercheurs et laborantins seront-elles stockées in situ, évacuées et traitées ?
-Quel est le niveau de certitude au sujet de la neutralisation des déchets infectieux générés par des virus inconnus à une température de 128 °C?
-Les vitrages de cette structure résisteraient-ils à la percussion d’un projectile moderne, comme un missile ?
-Où et par qui seront capturés les chimpanzés, les gorilles ou autres primates supérieurs voués à l’expérimentation ?

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Le gaz sort de la mer à Dunkerque

9 oct. 1998

L’atterrage du gazoduc Norfra à Dunkerque ne respecte pas les conditions élémentaires de sécurité. La première section du gazoduc, enterrée à un mètre, traverse un corridor des risques industriels encadré par trois usines pétrochimiques et porteur d’un trafic routier et ferroviaire spécialisé dans les matières dangereuses.

L’étude de sécurité réalisée par l’opérateur norvégien Statoil et Gaz de France à la demande des autorités françaises n’était pas jointe au dossier d’enquête publique en octobre 1996. Elle a été en partie communiquée à Robin des Bois après avis favorable de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs “sous réserve, le cas échéant, de l’occultation préalable des éléments dont la communication serait susceptible de porter atteinte au secret industriel ou commercial ou à l’ordre et à la sécurité publics”.

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Seveso à Fouquières-lès-Lens

7 sept. 1998

D’après une campagne de mesures dont les résultats ont été publiés à la mi-août par la Drire du Nord-Pas-de-Calais (Direction Régionale de l’Industrie, la Recherche et l’Environnement), Recytech rejette par sa cheminée environ 205 g/an de dioxines. Soit la moitié du rejet total du parc des incinérateurs français évalué par l’Ademe (Agence pour l’Environnement et la Maîtrise de l’Energie). Recytech, filiale de Metaleurop, recycle le zinc des poussières d’aciéries françaises et belges. Ces poussières sont des déchets industriels spéciaux, résidus de l’épuration des effluents atmosphériques de la sidérurgie. Depuis son ouverture en 1993, Recytech aurait donc rejeté 800 g de dioxines, soit 200 g de plus que l’ensemble des dioxines contenues dans le réacteur de l’usine Hoffman-Laroche de Seveso et transportées, en mélange à du matériel auxiliaire contaminé, dans les 41 fûts qui du 10 septembre 1982 au 19 mai 1983 ont fait l’objet d’une course poursuite.

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Cherbourg : silence on prend des risques !

7 févr. 1995

Depuis le début du mois, des munitions, des obus, des charges explosives convergent sur Cherbourg, par camion, par bateau et par centaines de tonnes pour être embarqués demain matin sur l’Elizabeth Boyd, au moment même où le Chantenay, bateau de la Compagnie Morbihannaise et Nantaise de Navigation viendra débarquer un “colis” dans le port militaire.

On peut apprécier que simultanément la Marine Nationale organise dans la rade un exercice de récupération de fûts toxiques mais on peut s’alarmer aussi du transit par le centre de la Communauté urbaine de Cherbourg et du stockage dans la zone portuaire civile de 500 tonnes d’explosifs divers, présentant des risques d’explosions en masse avec effet de projection, de feu, de fumée, de chaleur et de bruit.

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Cherbourg : des munitions pour le Japon

7 avril 1994

Après le plutonium pour l’industrie nucléaire japonaise, voici les explosifs pour les forces armées japonaises. 500 tonnes de munitions attendent depuis 15 jours sur le quai des Mielles là où sont débarqués les combustibles irradiés en provenance de l’étranger. Sans bénéficier d’une protection rigoureuse, sans défense face aux malveillances, les 66 conteneurs attendent l’arrivée imminente du Kibishio Maru en provenance de Yokohama. Les substances de classe I sont susceptibles d’exploser en cas d’incendie, de choc, ou de frottement, avec possibilité d’effet de projection. Les explosions du Mont Blanc dans le port d’Halifax au Canada (1917) et de l’Ocean Liberty dans le port de Brest (1947) ont démontré que le transport maritime de matières explosives pouvait créer des catastrophes majeures, non seulement dans les zones portuaires, mais aussi dans les villes.

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Grave intoxication en Haute-Loire

25 nov. 1991

Robin des Bois, association de protection de l’Homme et de l’Environnement, confirme son témoignage sur la présence des codes matières 2480 et 2481 au recto d’une fiche de sécurité apposée sur le pare-brise d’un camion-citerne loué par la Speichim à la Sovège, transporteur routier du Puy.

Les explications communes de la Préfecture de Haute-Loire et de la Direction Régionale de l’Industrie et l’Environnement d’Auvergne, de la mairie de Brioude sont fausses et diffamatoires à l’égard de notre association.

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La Flèche n°16/17

1 nov. 1991

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SPIE BRANQUIGNOL à Brioude

15 oct. 1991

Voici quelques arguments qui, outre le transport, la distillation et le stockage d’isocyanate et de méthyle, amènent l’association Robin des Bois à réclamer la fermeture sans délai de l’usine Speichim, filiale de Spie Batignolles, à Brioude en Auvergne.

L’usine vétuste qualifiée de Laboratoire de génie chimique par ses gestionnaires a une production industrielle (entre 25 et 35.000 tonnes de produits régénérés par an), sans qu’aucune disposition constructive soit mise en œuvre pour enrayer les conséquences d’un incendie ou d’une explosion sur le voisinage et l’environnement. Cette usine, qui a le goût de la Directive Seveso sans en avoir les enceintes de confinement et les contraintes d’information, est dirigée par l’Ingénieur Martin, qui, selon les témoignages de la Direction Régionale de l’Industrie et de l’Environnement “se croit directeur de droit divin et est convaincu d’avoir la science infuse”. En conséquence, les moyens de secours sont insignifiants, la station d’épuration de Brioude et l’Allier sont régulièrement empoisonnés par les effluents de la Speichim. L’arrière-cour de l’usine est pleine de fûts vides qui constituent des déchets toxiques “en attente de repreneur” selon l’étude de danger faite par l’APAVE récemment. Faut-il rappeler qu’une usine doit trouver une filière d’élimination de ses déchets et non pas “attendre qu’un repreneur se présente”.

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La Flèche n°6

1 juin 1988

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La Flèche n°5

1 mars 1988

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