Risques industriels

Personne n’est à l’abri. Un avion peut s’écraser chez vous, un chimiquier ou des conteneurs toxiques s’échouer sur la plage que vous aimez. Les entrepôts flottants ou terrestres prennent feu. Les camions de matières dangereuses entrent en collision ou basculent dans la rivière. Les décharges ou les stocks de déchets à recycler prennent feu ou sont inondés. Sur le long terme, les conséquences sanitaires, environnementales et psychologiques de ces faits divers tragiques ne sont pas suivies ni maîtrisées.

Cherbourg : des munitions pour le Japon

7 avril 1994

Après le plutonium pour l’industrie nucléaire japonaise, voici les explosifs pour les forces armées japonaises. 500 tonnes de munitions attendent depuis 15 jours sur le quai des Mielles là où sont débarqués les combustibles irradiés en provenance de l’étranger. Sans bénéficier d’une protection rigoureuse, sans défense face aux malveillances, les 66 conteneurs attendent l’arrivée imminente du Kibishio Maru en provenance de Yokohama. Les substances de classe I sont susceptibles d’exploser en cas d’incendie, de choc, ou de frottement, avec possibilité d’effet de projection. Les explosions du Mont Blanc dans le port d’Halifax au Canada (1917) et de l’Ocean Liberty dans le port de Brest (1947) ont démontré que le transport maritime de matières explosives pouvait créer des catastrophes majeures, non seulement dans les zones portuaires, mais aussi dans les villes.

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Grave intoxication en Haute-Loire

25 nov. 1991

Robin des Bois, association de protection de l’Homme et de l’Environnement, confirme son témoignage sur la présence des codes matières 2480 et 2481 au recto d’une fiche de sécurité apposée sur le pare-brise d’un camion-citerne loué par la Speichim à la Sovège, transporteur routier du Puy.

Les explications communes de la Préfecture de Haute-Loire et de la Direction Régionale de l’Industrie et l’Environnement d’Auvergne, de la mairie de Brioude sont fausses et diffamatoires à l’égard de notre association.

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La Flèche n°16/17

1 nov. 1991

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SPIE BRANQUIGNOL à Brioude

15 oct. 1991

Voici quelques arguments qui, outre le transport, la distillation et le stockage d’isocyanate et de méthyle, amènent l’association Robin des Bois à réclamer la fermeture sans délai de l’usine Speichim, filiale de Spie Batignolles, à Brioude en Auvergne.

L’usine vétuste qualifiée de Laboratoire de génie chimique par ses gestionnaires a une production industrielle (entre 25 et 35.000 tonnes de produits régénérés par an), sans qu’aucune disposition constructive soit mise en œuvre pour enrayer les conséquences d’un incendie ou d’une explosion sur le voisinage et l’environnement. Cette usine, qui a le goût de la Directive Seveso sans en avoir les enceintes de confinement et les contraintes d’information, est dirigée par l’Ingénieur Martin, qui, selon les témoignages de la Direction Régionale de l’Industrie et de l’Environnement “se croit directeur de droit divin et est convaincu d’avoir la science infuse”. En conséquence, les moyens de secours sont insignifiants, la station d’épuration de Brioude et l’Allier sont régulièrement empoisonnés par les effluents de la Speichim. L’arrière-cour de l’usine est pleine de fûts vides qui constituent des déchets toxiques “en attente de repreneur” selon l’étude de danger faite par l’APAVE récemment. Faut-il rappeler qu’une usine doit trouver une filière d’élimination de ses déchets et non pas “attendre qu’un repreneur se présente”.

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La Flèche n°6

1 juin 1988

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La Flèche n°5

1 mars 1988

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