Risques industriels

Personne n’est à l’abri. Un avion peut s’écraser chez vous, un chimiquier ou des conteneurs toxiques s’échouer sur la plage que vous aimez. Les entrepôts flottants ou terrestres prennent feu. Les camions de matières dangereuses entrent en collision ou basculent dans la rivière. Les décharges ou les stocks de déchets à recycler prennent feu ou sont inondés. Sur le long terme, les conséquences sanitaires, environnementales et psychologiques de ces faits divers tragiques ne sont pas suivies ni maîtrisées.

Union Ecologique pour la Méditerranée

25 juin 2009

Le bombardement les 13-15 juillet 2006 de la centrale électrique de Jiyeh au sud de Beyrouth et au bord de la Méditerranée a provoqué une marée noire importante sur la côte libanaise. Le ramassage des déchets a posé de nombreux problèmes techniques dus en particulier au mélange des hydrocarbures avec une forte densité de macrodéchets. Des difficultés ont été rencontrées pour séparer les catégories de déchets, pour mobiliser la quantité nécessaire de conteneurs et autres emballages étanches, pour désigner et implanter des stockages temporaires et pour planifier une gestion à long terme intégrant l’élimination des résidus de la marée noire. Cette situation a été constatée par l’association Robin des Bois en tant que membre d’une mission d’expertise du GEIDE post-catastrophe (Groupement d’Expertise et d’Intervention DEchets post-catastrophe). Cette mission a eu lieu en octobre 2006 et la Présidence de la République, le Ministère de l’Ecologie, le Ministère des Affaires Etrangères, et le Secrétariat Général à la Mer ont été destinataires du rapport de mission GEIDE Liban*.

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Tempête dans le Sud-Ouest / avarie du Provalys

24 janv. 2009

Tempête dans le Sud-Ouest / avarie du Provalys

Note d’interrogation

Le Provalys est l’un des plus gros méthaniers du monde. Pendant son baptême en novembre 2006, ses caractéristiques innovantes dans le domaine de la propulsion et de l’isolation des cuves ont été mises en avant. En cas de dysfonctionnement, ce type de navire expose les personnes, les biens et l’environnement à des risques considérables d’incendie, de projection et d’explosion. Robin des Bois demande donc à l’armateur Gaz de France et à la Préfecture Maritime de l’Atlantique de donner des informations précises sur l’avarie du Provalys.

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Eurotune

15 sept. 2008

La reprise du trafic ferroviaire dans le tunnel sous la Manche illustre d’une manière caricaturale le slogan « nos vies valent mieux que leurs profits ». La prise de conscience collective des risques industriels n’a pas atteint les conseils d’administration d’Eurotunnel, de la SNCF et d’Eurostar UK Ltd. Quelques heures après l’extinction du feu couvant dans le tube nord de l’ouvrage transfrontalier et immergé, les affaires repartent à tout prix. Des questions se posent aussi sur la capacité des syndicats et du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) à exercer leur devoir d’analyse et de retrait et sur l’autorité du Ministère de l’Ecologie dans le domaine du transport de matières dangereuses et plus largement du suivi des incendies et autres catastrophes technologiques.

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Brûlage à l’air libre de produits pharmaceutiques

19 mars 2008

Il ne se passe pas un mois sans qu’on puisse au petit matin respirer à Paris l’odeur âcre de l’incendie d’un entrepôt survenu en Ile de France. Il est vrai que dès le début de la matinée le bruit de fond olfactif est recouvert par les vapeurs d’essence. Les AIRPARIF et équivalents ne notent jamais à la suite de ces incendies industriels de pollution significative ou mesurable de l’atmosphère francilienne. Calés sur le dioxyde d’azote et d’autres paramètres usuels de la pollution automobile, ces organismes officiels n’ont ni les moyens, ni les instructions de veiller à détecter dans l’air les polluants issus de la combustion sauvage de matériaux divers pleins de brome, de PVC, de composés organiques volatils ou de molécules chimiques non identifiées.

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Les crash tests d’Air France

24 avril 2007

Robin des Bois n’est évidemment pas systématiquement opposé aux projets de développement ou à l’installation d’activités nouvelles dans la presqu’île du Cotentin et autour de Cherbourg.

Par exemple, l’association pousse depuis longtemps par ses communiqués ou ses interventions à la création d’une plate-forme de ravitaillement en carburant et d’extraction des boues d’hydrocarbures accessible à tous les navires dont la destination est le port de Cherbourg ou qui passent au large. Plus récemment Robin des Bois a soutenu que le port de Cherbourg, éventuellement renforcé par le dock flottant dont le port du Havre souhaite se défaire, serait un bon candidat à un pôle de réparation et de démantèlement des navires. Ces 2 projets sont cohérents avec le potentiel, l’histoire du port et sa main d’œuvre.

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Lettre ouverte. Collision sur la Loire

11 janv. 2006

Objet : l’estuaire de la Loire et les risques industriels

Destinataires :
Madame la Ministre de l’Ecologie
Monsieur le Ministre des Transports

Madame, Monsieur,

Les faibles capacités d’anticipation, de réaction et d’évaluation des autorités portuaires et locales après la collision entre 2 bateaux transportant du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) dans le port de Donges soulèvent des questions primordiales pour la sécurité des populations.

La directive européenne 96/82/CE du 9 décembre 1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses considère que les infrastructures portuaires sont des installations à risques. Les navires peuvent avoir en cas d’incendie ou d’explosion des effets de rebonds sur les stockages ou canalisations terrestres. Le processus inverse fait aussi partie des scénarios possibles.

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Gaz: la sécurité enterrée

4 août 2004

Objet : Gazoducs

Robin des Bois en octobre 1997, après un parcours du combattant administratif, a été destinataire de l’étude de sécurité du gazoduc Norfra important depuis la Norvège jusqu’à Dunkerque et Loon-Plage sur une section terrestre d’environ 3 km 700 du gaz naturel non-odorisé. Entre le point d’atterrage et le terminal de comptage et d’odorisation, Norfra traverse un corridor Seveso occupé par 4 usines et un boulevard industriel et ferroviaire consacré aux matières dangereuses. Norfra est en quelque sorte le frère jumeau du gazoduc sinistré en Belgique.

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La ruée vers le zef

25 févr. 2004

Des prospecteurs avides sillonnent les Far-West français et les sud pour détecter les sources de vents et installer dans des communes crédules et désargentées, chez des ex-agriculteurs intéressés, sur des paysages à dénaturer, des installations industrielles, machines à bruit et à décapiter, à vocation électrogène, plus connues sous le doux vocable de fermes éoliennes. Il n’est pas un plateau, une plaine, une falaise, une crête, un récif qui ne soient menacés par un capitaliste du vent.

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On pollue et on s’en va

20 oct. 2003

Les Cellatex ont fait des émules. Ils ont fait aussi leur chemin. Désormais, ouvriers et ouvrières manipulent les matières dangereuses et font des chantages au bord des rivières. La Chiers dans les Ardennes et en Meurthe-et-Moselle, avec Cellatex et Daewoo, la Deûle dans le Nord, avec Metaleurop et Coventry, sont les plus touchées.

La Moselle est aussi sous le feu des projecteurs sociaux. Les rivières et plans d’eau des Vosges sont déjà pollués par des déversements plus ou moins accidentels d’hydrocarbures, de teintures, de produits de traitement du bois, de déchets agricoles générés par de mauvaises pratiques et un mauvais état général du tissu industriel. Après les tissages de Ramonchamp, cet été, c’est aujourd’hui la Blanchisserie et Teinturerie de Thaon-les-Vosges, qui menace l’affluent du Rhin.

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Seveso et le Charles-de-Gaulle

11 mars 2003

Robin des Bois est hostile à la venue en baie de Seine du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, comme de tout autre bâtiment militaire ou commercial propulsé par l’énergie atomique.

L’environnement régional est déjà assez cerné par les risques industriels, maritimes, et pyrotechniques, pour ne pas envisager d’y rajouter le risque nucléaire et les rejets chroniques de deux réacteurs.

Le Conseil Général dit qu’une étude de sûreté est en cours. Pour nous, elle est déjà faite : il est inconcevable d’inscrire, ne serait-ce que pour quelques jours le Charles-de-Gaulle et son potentiel de risques dans le périmètre de la zone létale ou des effets irréversibles des usines et stockages assujettis à la directive Seveso ; Robin des Bois pense en particulier aux stockages pétroliers de la CIM.

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