L’avenue de la créosote cancérogène
Sujet : sites pollués à Bourgoin-Jallieu – Isère
En 1955, la mairie de Bourgoin-Jallieu dans le département de l’Isère autorise la construction d’un lotissement sur un terrain cédé par la SNCF, avenue de Champ Fleury. Ce terrain dépendait antérieurement de la gare de Jallieu et recélait une fosse bétonnée servant au stockage de la créosote. Ce dérivé d’hydrocarbures sert à protéger des colonisations végétales et des champignons les traverses en bois des voies ferrées. La créosote est considérée comme cancérogène. Plus les formulations sont anciennes, plus elles sont toxiques. Par contact ou par inhalation, elles provoquent des migraines, des insomnies, des troubles respiratoires, oculaires et cutanés.
L’écotourisme de Robin des Bois
Nous avons sélectionné 3 bons plans pour vous évader du quotidien et de ses petites peurs et bonheurs ordinaires. En ces temps de crise, nous vous offrons la gratuité totale sur 3 destinations qui restent jusqu’alors largement méconnues du public et des institutions.
Chronique des vaches sacrifiées
Communiqué édité à l’occasion du salon Primevère de Lyon et du salon de l’Agriculture de Paris
Dans son « Inventaire des sites pollués aux PCB (mai 2008, pdf) », Robin des Bois relevait le site de Vitale Recyclage à Saint-Cyprien dans le département de la Loire (42). Cette initiative de Robin des Bois s’appuyait sur une documentation ancienne montrant que le site de Saint-Cyprien avait fait l’objet depuis les années 70 d’activités de brûlage et de broyage de matériels et radiateurs électriques. En juillet 2008, le Ministère de l’Écologie a légitimé les inquiétudes de Robin des Bois. Il a mis à jour dans sa base de données sur les sites et sols pollués (BASOL) la fiche du site Vitale Recyclage en y ajoutant la pollution des sols par les PCB. Fin août 2008, le même site était victime d’un incendie des stocks de bois de récupération. Le feu a couvé pendant trois mois.
Prendre un enfant par la pollution*
Une école maternelle est en cours de construction sur le site parisien le plus contaminé par les goudrons. Ces résidus d’exploitation de l’usine à gaz de La Villette dégagent des émissions volatiles, du naphtalène en particulier, et polluent les eaux souterraines.
Rue de Cambrai, dans l’ancienne cité Michelet, 19ème arrondissement de Paris, les caves et autres sous-sols sont connus pour être contaminés par des remontées toxiques en provenance de « l’usine de goudrons de la Compagnie du Gaz » fermée en 1955. Récemment, au moins une cuve a été mise à jour lors de la destruction de garages, magasins et ateliers dépendant de la Direction de l’architecture. Elle contenait des goudrons résiduels. Elle avait perdu son étanchéité. Elle est restée sur place. Les terres périphériques sont polluées. Des nappes de goudrons subsistent au-dessous du niveau des terrassements.
Scandale immobilier à Boulogne-Billancourt
Aujourd’hui le premier programme immobilier sur le terrain Trapèze en rive de Seine commence à être vendu sur maquette dans le cadre d’une action promotionnelle. Le dernier détenteur, à savoir le constructeur automobile Renault, a procédé à de longs travaux de décontamination des sols et des nappes d’eau sous-jacentes qui ont abouti à l’extraction ou à la neutralisation de la plupart des polluants ; mais un siècle d’activités industrielles successives et superposées a définitivement marqué de son empreinte cette trentaine d’hectares aujourd’hui convoitée par quelques promoteurs et des milliers d’acquéreurs potentiels. Les objectifs de qualité confirmés par les arrêtés préfectoraux successifs autorisent des teneurs résiduelles en hydrocarbures et en solvants dans les sous-sols.
Asnières : Saturnisme primaire
La municipalité d’Asnières, malgré des avis divergents ou opposés des riverains et des parents a décidé depuis quelques années d’implanter une école primaire dans un jardin public, le square Chanzy.
L’enquête publique s’est déroulée du 7 janvier au 7 février 2004. Malgré les avis défavorables de l’association “Pour la sauvegarde des quartiers de Chanzy, Flachat et ses environs” et de Robin des Bois, le maire et ses conseillers municipaux ont donné un avis favorable à l’implantation d’une école sur un terrain trop exigu, aux accès encombrés, et riverain d’un faisceau de lignes ferroviaires emprunté par 600 trains/jour.
Bretagne: enquête sur 14 incinérateurs éteints
Rattrapées par les ronces, phagocytées par d’autres métiers des déchets, les anciennes Unités d’Incinération des Ordures Ménagères sont fermées et se terrent.
Ouvertes entre 1970 et 1991 et fermées entre 1982 et 2003, ces 14 usines ont brûlé dans le Morbihan, en Ille-et-Vilaine, en Côtes-d’Armor et dans le Finistère plus ou moins 2 millions de tonnes de déchets et généré plus de 600.000 tonnes de mâchefers et de cendres chargés en substances toxiques et dispersés pour leur quasi-totalité dans les milieux naturels de proximité: carrières, marais, parcelles attenant aux incinérateurs, remblais de proximité, fausse décharge contrôlée.
L’enterrement de Soferti
A Granville, les 11 hectares consacrés à l’industrie depuis 1832 et appartenant aujourd’hui à Soferti doivent dans leur totalité être diagnostiqués et dépollués.
Le seul objectif du maintien d’une activité, à savoir le conditionnement d’engrais, est vraisemblablement d’éviter la fermeture administrative du site et l’enclenchement des procédures réglementaires en matière de sites pollués.
Les études partielles relatives aux fermetures des ateliers d’acides sulfuriques montrent des pollutions importantes en plomb et en nickel. 1500 tonnes de terres polluées ont été excavées et Soferti, sous réserve de l’autorisation des services de l’état, voudrait à nouveau les enfouir en bordure de ses 11 hectares avec vue sur mer. Cette solution petit bras repousse la vraie résolution du problème à un avenir incertain.
Grand-Couronne : Bémol sur la Démol.
Suite à une visite inopinée des services de l’inspection du travail, le chantier de démolition de l’ex-usine d’engrais d’AZF Grande-Paroisse est suspendu.
L’entreprise marseillaise de démolition et l’entreprise normande Le Foll, repreneuse du site, doivent produire une étude de stabilité d’une partie des bâtiments et un mode opératoire de retrait de l’amiante.
Les inspecteurs du travail n’ont pas abordé le domaine de la radioactivité résiduelle qui ne fait pas partie de leur champ de compétence.
76 : la déréliction industrielle de la zone
La démolition brutale et non sélective de l’usine de la Grande Paroisse à Grand-Couronne s’est traduite le 10 octobre par un incendie dont le panache s’est ajouté aux pollutions pathologiques de l’atmosphère de la vallée de la Seine.
Une pollution peut en cacher une autre. En 1993, la 1ère phase de démolition avait été suspendue suite au déclenchement d’un portique de radioactivité chez un récupérateur de métaux de la région parisienne, au moment où il recevait des pièces en provenance d’une usine analogue à celle de Grand-Couronne. Au fil du temps, des tartres radioactifs (uranium / radium / thorium) se sont accumulés dans les cuves et canalisations des ateliers de concentration d’acide phosphorique à partir de phosphates naturellement uranifères.