En attendant les démineurs – Inventaires des déchets de guerre du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

31 août 2012

Sommaire

Introduction
Les vérités qui dérangent – les champs de bataille du nord et de l’est de la France – Les vieilles munitions tuent – Les vieilles munitions polluent – Les vieilles munitions nuisent à la faune et à la flore – Les munitions chimiques

Inventaires des déchets de guerre du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011 avec leurs cartographies:
Région Franche-Comté
Région Alsace
Région Lorraine
Région Champagne-Ardenne
Région Ile-de-France
Région Picardie
Région Nord – Pas-de-Calais
Carte de synthèse

Sources

 

Introduction

Les déchets de guerre n’ont pas de filière. Les vieilles munitions tuent, polluent et sont les ennemis de la biodiversité. A la suite de ses recherches antérieures, Robin des Bois publie un nouvel inventaire des découvertes de munitions dans les 7 régions du nord et de l’est de la France sinistrées par les guerres de 1870, 14-18, 39-45.

L’inventaire couvre les années 2008, 2009, 2010 et 2011. Il a été réalisé grâce à la presse régionale, aux communiqués des préfectures, aux publications spécialisées et à des dires d’experts.

Ce parcours est assorti de cartographies, de commentaires historiques, du rappel des circonstances de chacune des 566 découvertes et de dessins des années de guerre.

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Les vérités qui dérangent

L’inventaire de Robin des Bois n’est pas exhaustif. Les découvertes ne font pas systématiquement l’objet de communiqués ou de relations dans la presse. Les pouvoirs publics n’aiment pas s’exprimer à ce sujet et n’apprécient guère les vérités qui dérangent :

– l’information préventive sur les dangers des déchets de guerre est sous dimensionnée. Pour preuve les incroyables comportements de certains découvreurs décrits dans chacun des inventaires ;

– les démineurs de la Sécurité civile ne sont pas assez nombreux. Par contre, ils sont déroutés dans des missions qui ne leur étaient pas destinées en particulier la protection des personnalités politiques ;

– la corporation des démineurs de la Sécurité civile est vieillissante. Faute de valorisation morale et financière d’un métier à très hauts risques, le recrutement est difficile alors que l’apprentissage et la transmission d’un savoir manuel et encyclopédique durent 10 ans ;

– des stockages tampon en « bout de chemin », dans des fermes, dans des locaux annexes de mairies en attendant plusieurs jours ou plusieurs semaines la « tournée des démineurs » sont habituels dans des départements comme la Somme, l’Aisne et le Nord ;

– les destructions des munitions sur les lieux des découvertes, dans des carrières, dans des terrains militaires, dans des enclos hors de la réglementation sur les Installations Classées n’offrent pas les garanties nécessaires aux personnes, aux sols, aux sous-sols, aux milieux aquatiques, à la faune, à la flore et aux productions agricoles ;

– les destructions sur place par enfouissement et combustion à ciel ouvert ne respectent pas les prescriptions de la convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques entrée en vigueur en 1997 ;

– dans l’état de la réglementation, une vieille munition abandonnée n’est pas considérée comme un déchet. Son brûlage ou « pétardage » à l’air libre se fait sans étude d’impact. Le Ministère de l’Ecologie souhaite en finir avec cette habitude. Le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Défense, de leur côté, ne veulent pas en entendre parler. En Allemagne, quand les munitions sont considérées comme intransportables, il est fait appel à un four mobile qualifié « d’installation de campagne ».

– l’immersion des munitions ne pouvant être éliminées à terre sans présenter des risques graves est autorisée par le Code de l’environnement. La prolongation potentielle de cette pratique prohibée et condamnée dans le monde entier s’explique par l’incapacité technique et surtout financière de la France à se doter d’une usine de destruction des armes chimiques. Le projet Secoia (Site d’Elimination et de Chargements d’Objets Identifiés Anciens) est constamment différé. Dans la plus optimiste des hypothèses, Secoia pourrait être opérationnel à la fin de cette décennie. D’ici là, bricolons, immergeons et soyons discrets !

– Robin des Bois n’a pas obtenu de réponse à son courrier de mai 2003 aux ministres de la Défense, de l’Intérieur et de l’Ecologie demandant un rapport public annuel exhaustif et cartographié sur les récupérations des vestiges de guerre. Bien au contraire le verrou s’est encore refermé grâce à un amendement qui s’est glissé dans la loi de 2008 sur les archives. Cet amendement interdit la consultation des documents publics dont la communication est susceptible de faciliter la localisation des armes chimiques;

– dans les régions, les communes bombardées, les territoires ruraux en voie d’urbanisation historiquement connus pour avoir été des champs de bataille, les permis de construire et d’excaver les sols sont accordés sans recherches préalables des déchets de guerre abandonnés, volontairement ou involontairement enterrés ;

– les ball-traps ou les étangs de chasse aux canards sont considérés comme des sites pollués par le plomb des balles. Curieusement la pollution des champs de bataille est oubliée ou négligée par les pouvoirs publics et les scientifiques.

 

Les champs de bataille du nord et de l’est de la France

Chaque année, sur le territoire français, 500 à 800 tonnes de munitions anciennes, abandonnées, dégradées, imprévisibles et plus dangereuses encore qu’au moment de leur fabrication sont découvertes, collectées, regroupées, neutralisées ou entreposées dans l’attente de leur élimination finale. La grosse part de la collecte se fait dans le nord et l’est.

En lisant ce dossier, faites attention où vous mettez les pieds. Vous entrez dans les champs de bataille de trois guerres modernes, 1870, 1914-1918, 1939-1945. Les combattants ont utilisé des quantités incalculables de munitions innovantes, performantes, perforantes, insidieuses et polluantes. Le Nord-Pas-de-Calais, la Lorraine, la Champagne-Ardenne, l’Ile-de-France, la Picardie, l’Alsace et la Franche-Comté sont des terroirs de guerre superposées. Dans le nord et l’est de la France, un milliard d’obus de tous calibres équivalant à 15 millions de tonnes de métaux ont été tirés entre 1914 et 1918. Un quart de ces obus n’ont pas explosé et 6% contenaient des gaz de combat. Pendant la Seconde Guerre mondiale, 1.700 communes françaises ont été bombardées. 14% des bombes anglaises et 16% des bombes allemandes n’ont pas explosé et ont pénétré pour la majorité d’entre elles jusqu’à 4 mètres de profondeur, pour 20% jusqu’à 6 mètres, pour 10% jusqu’à 7 mètres et 1% au-delà de 9 mètres de profondeur. L’Ile-de-France porte encore des stigmates du siège de Paris en 1870 – voir à ce sujet Créteil dans l’inventaire Ile-de-France, 2008.

Les sols, les sous-sols, les eaux souterraines, les cours d’eau, les lacs, les canaux, sont des réservoirs de risques et de polluants militaires.

Dans les 7 régions du nord et de l’est de la France, 25 millions de personnes vivent et travaillent sur un sol truffé de munitions non explosées ou cachées et morphologiquement déformé par les cratères, les boyaux, les sapes, les tranchées, les trous de bombe, les cratères, les entonnoirs de mines. Les sucreries récoltent chaque année au bout des trieuses à betteraves des centaines d’engins de guerre, douilles, grenades, obus – voir à ce sujet Roye, inventaire de la Picardie, novembre 2010.

 

Les vieilles munitions tuent.

« A chaque printemps, dans un secteur que l’on croyait nettoyé, les grenades, les obus repoussent, sortent du sol, font ça et là quelques victimes peu glorieuses. En temps de paix, l’éclatement d’un obus s’appelle un accident du travail » (Pierre Mac Orlan). Pire, ils sont parfois qualifiés d’erreur de manipulation. En avril 2007, deux démineurs de la Sécurité civile de Metz ont été tués dans l’explosion du dépôt de vieilles munitions de Ressaincourt. Ils étaient en train de manipuler des obus datant de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Deux démineurs de la Sécurité civile de Marseille ont été au mois de mai de cette année 2012 très gravement blessés et mutilés dans une carrière du Vaucluse. En binôme esseulé, ils détruisaient des vieux obus et grenades instables qui venaient d’être mis au jour dans le Lubéron. Les premiers secours ont été déclenchés deux heures après l’accident par les employés de la carrière de retour du déjeuner.

Entre janvier 2008 et décembre 2011, dans les 7 régions concernées par ce nouvel inventaire, 3 morts et une trentaine de blessés, intoxiqués ou examinés à l’hôpital sont à déplorer.

 

Les vieilles munitions polluent.

Près de Verdun, dans les forêts de chênes, des taux considérables d’arsenic ont été repérés par des universitaires allemands là où des obus chimiques ont été détruits par incinération au lieu-dit La Place à Gaz. Les composés d’arsenic ont été utilisés par les troupes françaises dès 1915. Ils rentraient dans la composition du phosgène et dans la composition d’une autre arme chimique à base d’acide cyanhydrique. A partir de septembre 1917, les troupes allemandes ont utilisé des obus à l’arsenic. L’existence de La Place à Gaz a été officiellement reconnue en 2007. Il est sûr qu’en Lorraine et dans d’autres régions, subsistent d’autres sites pollués par la destruction rudimentaire des munitions chimiques – voir à ce sujet Illzach, inventaire de l’Alsace, mars 2009.

Le gibier et les produits végétaux issus des forêts de guerre peuvent être pollués par le plomb, d’autres métaux et des composés chimiques. Il n’y a pas de recherches coordonnées et publiques à ce sujet.

Les munitions chimiques ne sont pas les seules à polluer. Dans le nord de la France, les concentrations élevées de sels de perchlorate dans l’eau du robinet sont attribuées aux effets différés des munitions enfouies dans les sols. Une corrélation est relevée entre les teneurs maximales et les régions les plus sinistrées par les deux dernières guerres. C’est notamment le cas pour les agglomérations d’Arras, de Lens et de Douai. Le perchlorate était utilisé comme explosif dans les obus par l’armée allemande. C’est un perturbateur endocrinien. Avant de parvenir au robinet et d’être consommés, les sels de perchlorate polluent les masses d’eau souterraines. Les séquelles de la Première Guerre mondiale ont été oubliées par la Directive Cadre sur l’Eau dont l’objectif est la préservation et la restauration des ressources aquatiques.

Les autres munitions dégradées et rouillées ou leurs fragments enfouis dans le sol contiennent des explosifs ou des résidus d’explosifs comme le trinitrotoluène (TNT), le dinitronaphtalène et le trinitrophénol ou acide picrique. En cours de dégradation, ils libèrent dans l’environnement des substances toxiques, écotoxiques, herbicides, insecticides, biocides, solubles dans l’eau. Il ne faut pas oublier le mercure. Un seul détonateur d’obus de la Première Guerre mondiale contenait 2 grammes de mercure. Les experts américains estiment que 200 substances chimiques dangereuses peuvent être contenues dans les munitions militaires ou en provenir.

 

Les vieilles munitions nuisent à la faune et à la flore.

100 ans après la Première Guerre mondiale, la Zone Rouge autour de Verdun (832 km2) reste marquée par les arbres décapités, les arbres morts sur pied, les cicatrices de mitrailles et des vestiges divers.

Les études sur les pollutions résiduelles et les effets de la guerre sur les espèces animales et végétales autour de Verdun sont rares. Les meilleures d’entre elles sont du Muséum d’histoire naturelle… du Luxembourg. Elles décrivent l’extinction des salamandres, la raréfaction et la recolonisation très lente par les tritons, les crapauds, les grenouilles et les reptiles. Les espèces les plus mobiles reviennent sur le territoire à partir d’îlots refuges adjacents à la zone.

Les mêmes études, sans démontrer une corrélation formelle avec l’usage des gaz de combat autour de Verdun, constatent des anomalies génétiques et des variations importantes de couleur dans plusieurs espèces et stations végétales. L’ypérite est mutagène.

Les naturalistes luxembourgeois estiment que « la Zone Rouge de Verdun n’est pas sans rappeler l’exemple souvent cité de l’île de Guam dans l’archipel des Mariannes où la dizaine d’espèces de l’avifaune endémique avait survécu au bombardement de l’île pendant la Seconde Guerre mondiale et fut décimée plus tard après l’introduction du serpent brun importé d’Australie pour éliminer les rats de plantation ». D’après eux, des décharges sauvages, des empierrements d’ornières, des assèchements de zones humides, des plantations de résineux sur des landes, des tracés de route ont fait disparaître 50 ans après la Première Guerre mondiale les sites les plus intéressants en voie de recolonisation par des espèces de faune et de flore endémiques. L’Association des Botanistes Lorrains souligne que les plantes obsidionales arrivées dans la Zone Rouge de Verdun sont en quelque sorte des invasives. Les graines sont arrivées dans les fourrages des chevaux, les paquetages, les paillasses des soldats.

 

Munitions chimiques

En 1870, l’Etat major allemand écarte les propositions d’un pharmacien. Il préconisait la fabrication et l’usage d’obus à la vératrine, complexe d’alcaloïdes végétaux très vénéneux, irritant, curarisant, tétanisant.

En 1914, le ministre français de la Guerre écarte les conseils d’un éminent chimiste et industriel d’un cinglant : « Monsieur nous ne faisons pas une guerre d’apothicaires ».

En été 1918, la production française d’ypérite est supérieure à la consommation de l’artillerie. La France est alors devenue exportatrice d’ypérite. Elle avait été amenée à se lancer dans la guerre chimique et à abandonner les grands principes face aux obus allemands au bromure de benzyle en Argonne en 1915 et à l’emploi massif de l’ypérite par l’armée allemande en été 1917, à Ypres en Belgique.

Au cours de la Première Guerre mondiale, 112.600 tonnes de munitions chimiques ont été employées. Les principaux pays utilisateurs ont été par ordre décroissant l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.

Aujourd’hui, en 2012, des munitions chimiques abandonnées sur les terrains de la guerre menacent les travailleurs des sols et des sous-sols, les populations et l’environnement.

 

Ypérite.

C’est la pire des armes chimiques utilisées pendant 14-18. Elle est insidieuse. Ses effets toxiques persistants se déclarent plusieurs heures après l’exposition et vont en s’aggravant. Le simple contact de la peau avec des vêtements ou autres objets souillés par l’ypérite provoque des brûlures des 2ème et 3ème degrés très difficilement réversibles. L’ypérite est soluble dans les graisses et poursuit sa migration dans l’organisme. Elle détruit les muqueuses, peut aboutir à la cécité et à la mort. Les masques respiratoires sont inopérants.

C’est un liquide huileux, incolore à jaune brunâtre, dégageant une odeur apparentée à la moutarde ou à l’ail. Cette signature olfactive est le premier moyen d’en soupçonner la présence dans un engin de guerre abandonné ou autour. Au dessous de 7°C, elle gèle et sa présence n’est pas décelable. L’empoisonnement se produira quand la température ambiante remontera. L’apparition retardée des premiers symptômes favorise l’extension de la contamination chez les victimes et la transmission aux proches et à toute la chaîne des secouristes et des soignants. L’ypérite serait cancérogène.

Entre 2008 et 2011, dans cet inventaire, 2 découvertes de munitions ou de concentrations de munitions à l’ypérite ont été relevées.

L’emploi de l’ypérite dans les opérations de guerre est interdit par la convention sur l’interdiction des armes chimiques.

 

Phosgène.

Le phosgène a de multiples utilisations industrielles, en pharmacie, dans la chimie fine, dans la fabrication des matières plastiques,… C’est un gaz incolore et lui aussi insidieux. A faible concentration, son odeur est plutôt agréable. Elle s’apparente à celle du foin frais. Les symptômes apparaissent plusieurs heures après l’inhalation. Ça commence par de l’essoufflement, de la toux, se poursuit par des vomissements et des douleurs thoraciques, une asthénie extrême, une désorientation totale et ça se finit dans les cas les plus graves par la mort. Les doses sub-létales peuvent provoquer des pneumonies plusieurs mois après l’inhalation. Liquéfiable sous pression, le phosgène permet d’atteindre des concentrations létales de gaz dense sur les théâtres de guerre. C’est pourquoi il était apprécié par les stratèges, d’autant qu’en concentration très faible, il produit des effets non mortels mais gravement incapacitants.

Entre 2008 et 2011, dans cet inventaire, 6 découvertes de munitions ou de concentrations de munitions au phosgène ont été relevées.

L’emploi du phosgène dans les opérations de guerre est interdit par la convention sur l’interdiction des armes chimiques.

 

Phosphore blanc.

C’est un agent incendiaire. Le phosphore s’enflamme au contact de l’air et brûle à des températures très élevées, de l’ordre de 1.300°C. La combustion du phosphore produit une flamme éblouissante et une épaisse fumée généralement blanche. Les fumées de trioxyde de phosphore sont toxiques et corrosives. Les brûlures sont très douloureuses. Les dommages tissulaires sont à la fois thermiques, chimiques et corrosifs. Les yeux et les muqueuses sont particulièrement vulnérables. L’issue peut être fatale même si l’étendue de la brûlure est faible.

La peau brûlée doit être recouverte d’eau froide pendant le transport vers les services d’urgence ou en attendant leur arrivée. Des particules de phosphore dispersées sur la peau ou dans les vêtements peuvent s’enflammer plusieurs minutes ou plusieurs heures après l’événement initial. Les secouristes ou les témoins proches peuvent être touchés. Après la Seconde Guerre mondiale, des munitions au phosphore blanc ont été immergées en Mer Baltique. Les années suivantes, des résidus de phosphore étaient ramenés par les courants et les vagues sur les plages. Ils étaient ramassés par des pêcheurs à pied qui à tort croyaient pour leur plus grand bénéfice ramasser de l’ambre. Au bout de quelques heures, le pseudo-ambre s’enflammait après avoir atteint la température du corps.

L’usage du phosphore blanc dans les munitions est toujours autorisé. Il n’est pas considéré comme un agent chimique. Les munitions au phosphore blanc sont théoriquement prohibées contre ou au milieu des populations civiles.

Entre 2008 et 2011, dans cet inventaire, 23 découvertes de munitions ou de concentrations de munitions au phosphore ont été relevées.

Inventaire des déchets de guerre en région Franche-Comté

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs appendront comment un obus mal placé peut compromettre les fêtes du 14 juillet, où les sports d’hiver et les obus ne font pas bon ménage, que des « bombes » de 1870 polluent encore les sols, que des jolies maisons à retaper peuvent être truffées de déchets de guerre et n’apprendront pas qui amène des bouteilles très spéciales au pied des conteneurs à verre…

Sources: Alsace (L’), Artillerie.info, Chemin de Mémoire, Espace Communautaire pour les ambassadeurs de Franche-Comté, Est Républicain (L’), Fort de Bessoncourt, Fort des Basses Perches, Fortifications.fr, Pays (Le), Progrès (Le).

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La Franche-Comté comprend les départements du Doubs, de Haute-Saône et du Territoire de Belfort qui dépendent du centre de déminage de Colmar et du département du Jura qui dépend du centre de déminage de Lyon. En Franche-Comté, Robin des Bois recense 7 découvertes en 2008, 5 en 2009, 9 en 2010 et 7 en 2011 soit un total de 28.

La Franche-Comté, reposoir à munitions.

Le gouffre de Jardel sur la commune de Chaffois dans le Doubs contient 3.000 t de munitions conventionnelles jetées après la guerre de 14-18. A la fin du 19ème siècle, il a servi de cimetière à des milliers d’animaux morts du typhus ou d’autres maladies. Le gouffre est ponctuellement visité par les services de la sécurité civile. Cette surveillance peu rapprochée vise à observer l’évolution des munitions et à évaluer les risques de pollution de la rivière souterraine qui passe au fond du gouffre. C’est seulement en 2010 que des informations consolidées ont démenti la présence d’obus chargés de gaz de combat au fond du trou.

 

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre:

Seule la préfecture de région donne des consignes de comportement et d’alerte en cas de découverte d’un « engin explosif ». Les enfants doivent avertir immédiatement « un parent, un instituteur ou une personne adulte ». Ces consignes sont rédigées par le Service de Zone des Systèmes d’Information et de Communication (SZSIC) qui est placé sous l’autorité du préfet délégué pour la défense et la sécurité de la Zone Est. Ces consignes sont les mêmes que dans le département du Nord.

 

Comment signaler sans ébruiter ?

Ecartelés entre les obligations de balisage des découvertes fortuites et de discrétion pour ne pas attirer les curieux et les collectionneurs, les autorités à tous les niveaux et parfois les journalistes restent très flous dans la localisation des munitions. Résumé d’une découverte dans un journal local : Dans le Territoire de Belfort, un promeneur découvre sous les branches mortes « dans une forêt du pays sous-vosgien que nous éviterons de localiser pour éviter aux petits malins d’essayer de retrouver le site une caisse de 26 obus et une caisse de poudre ». Les démineurs de Colmar sont informés mais n’estiment pas que l’intervention soit urgente : le lieu de la découverte n’est pas dans une zone habitée.

La consigne de discrétion présente certes un avantage mais elle a l’inconvénient d’encourager la lenteur de l’intervention.

 

Fausses alertes – exemple.

En juin 2008, sous la surveillance des services de déminage de Colmar, le cours de la Feschotte fait l’objet de curages précautionneux. 150 détections ressemblant à des munitions viennent d’être repérées à l’occasion de travaux de voirie. Plusieurs fois auparavant des obus avaient été retrouvés à cet endroit. En fait, les nouvelles découvertes étaient des ustensiles de cuisine utilisés par les Poilus et fabriqués par Japy Frères dans l’usine de Fesches-le-Chatel.

 

Carte des découvertes des déchets de guerre en Franche-Comté entre 2008 et 2011.

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2008


Février

  • Saulnot (70). Un conducteur de tractopelle découvre un obus de 155 mm « en parfait état de conservation » alors qu’il travaillait aux fondations d’une maison au lieu-dit Roselychamp. C’est la 4ème fois en 25 ans que des vestiges de guerre sont défouis dans la commune. Il semblerait que l’engin date de la Seconde Guerre mondiale et ait été tiré par les forces alliées le 7 novembre 1944 pendant la libération du village. Le chantier a donc été interrompu et sécurisé en attendant l’intervention du service de déminage.

Mai

  •    Nevy-lès-Dole (39). Les agents de la société d’autoroute procèdent à un débroussaillage sous des arbres et découvrent une grenade offensive datant de la Seconde Guerre Mondiale. L’aire d’autoroute de la Vouivre est restée ouverte au public sous la surveillance de la gendarmerie et dans l’attente de l’intervention d’urgence des démineurs. Ils arrivent de Lyon. Ils mettent la grenade dans une caisse de sable pour la transporter vers le lieu de destruction. Ils inspectent les alentours pour voir s’il n’y a pas d’autres grenades. « Les pierres remontent, les grenades aussi » remarque le lieutenant du peloton autoroutier.
  •    Reppe (90). Une caisse de TriNitroToluène américaine et 80 détonateurs datant de la Seconde Guerre mondiale sont découverts dans la grange d’un particulier. S’ils ne sont pas reliés, la dynamite et les détonateurs ne sont pas dangereux selon les gendarmes, une affirmation qui ne tient pas compte d’une explosion en cas d’incendie. Les vestiges de guerre sont rangés dans la chambre forte de la gendarmerie dans l’attente des services de déminage.
  • Sainte-Suzanne (25). Lors des travaux de terrassement pour la réalisation d’un terrain de football, un obus de mortier est découvert. Il mesure 6 cm de diamètre pour 24 cm de long. Alerte auprès de la gendarmerie qui avertit la sous-préfecture. Intervention du service de déminage de Colmar afin de neutraliser l’obus qui était sans doute là depuis la Seconde Guerre mondiale.

Juin

  • Pontarlier (25). Un obus de 105 mm est retrouvé par des enfants du quartier dans le lit du ruisseau qui descend du Larmont. L’obus gisait au milieu du lit du cours d’eau à sec. Il était enrobé dans une gangue de terre. Le père du jeune découvreur appelle les pompiers pontissaliens qui balisent le site dans l’attente de la gendarmerie. « Seuls les démineurs seront juges de la dangerosité de la découverte du vestige de guerre ». Dans le secteur du Larmont, des accrochages ont eu lieu entre des soldats allemands et des FFI, Forces Françaises de l’Intérieur.

Août

  • Argillières (70). Une cinquantaine d’obus français datant de la Première Guerre mondiale sont mis au jour pendant des travaux de terrassement sur un terrain utilisé depuis une centaine d’années par les générations successives pour faire des descentes en luge. Elles appartenaient à l’armée française, il y avait là un camp d’entraînement avant la Première Guerre mondiale. Conformément aux instructions des démineurs, les obus sont recouverts de terre mais la zone n’est pas balisée pour ne pas attirer les curieux. La section de déminage de Colmar récupère les munitions pour destruction.

 

  • Baume-les-Dames (25). En élaguant des arbustes sur sa propriété, un habitant découvre 3 grenades américaines à main de type MK2 (voir photos à la fin de l’inventaire) qui sont enchevêtrées dans des racines d’arbres. Elles contiennent chacune 60 g d’explosif et sont dangereuses sur un rayon de 100 m. Selon des témoignages de voisinage, des grenades ont été encastrées après la dernière guerre par des riverains dans le muret de la rue Grappesaute. La sécurité civile de Colmar les récupère. Le centre de déminage alsacien opère dans 7 départements et récolte par an 20 t de munitions des 3 guerres.

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        2009


Mars

  • Sermamagny (90). Un obus de 40 cm est découvert dans l’étang du Malsaucy pendant les travaux de réfection d’une digue. Une équipe de déminage de la sécurité civile de Colmar est venu le retirer.

Mai

  • Danjoutin (90). Une bombe de 1870 est découverte lors de travaux de terrassement rue des Martyrs. Il s’agit en fait d’une sphère creuse de 20 kilos mesurant 22 cm de diamètre. « La bombe », terme utilisé depuis le 17ème siècle pour désigner les projectiles tirés par des mortiers, était chargée de poudre noire par un petit creux où l’on plaçait ensuite une fusée en bois aujourd’hui disparue. Cet exemplaire n’a jamais été utilisé. « Il n’y a toutefois pas de risques d’explosion spontanée de la poudre noire » selon le docteur Jean-Marie Baillet, spécialiste local de l’artillerie historique. Le Fort des Basses Perches a été assiégé pendant la guerre de 1870. Les premiers travaux connus de fortification de la colline des Perches datent de 1815.

Septembre

  • Bavilliers (90). Le diagnostic archéologique d’un terrain situé le long de la Grande rue François Mitterrand a permis de retrouver un obus. Les services de déminage l’ont retiré du site. Cet obus de la Seconde Guerre mondiale vient compléter la mémoire de Bavilliers, les archéologues ayant retrouvé aussi des vestiges mérovingiens et du Moyen-Age.

Octobre

  • Corcelles (70). Au lieu-dit Le Cuchot un agriculteur sème du blé et récolte un obus non explosé de 125 ou 155 mm de diamètre et de 60 cm de long datant de la progression des troupes alliées en direction de Belfort. Un violent bombardement d’artillerie avait secoué le bourg de Saulnot le 19 novembre 1944, tuant 22 habitants.
  • Lac de Vouglans (39). Un vestige de guerre est découvert envasé dans le lac de Vouglans.

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        2010


Février

  • Jeurre (39). Un obus d’une trentaine de centimètres de diamètre est découvert au pied d’un conteneur à bouteilles. Il semble dater de la Première Guerre mondiale. « Il s’agit apparemment d’une pièce de collection dont quelqu’un a souhaité se débarrasser en toute discrétion sans le jeter n’importe où » déclare le commandant de la compagnie de gendarmerie sanclaudienne. La munition a été jugée non dangereuse mais elle a été détruite.

Avril

  • Saint-Thiébaud (39). Pendant des travaux de réfection de la route du Mont Poupet, une entreprise de travaux publics découvre un obus de 70 mm de diamètre datant de la Seconde Guerre mondiale. Un périmètre de sécurité est vite mis en place et la munition est enterrée dans un endroit tenu secret en attendant que les démineurs la fassent exploser. Avec le beau temps le massif du Poupet est très fréquenté. La prudence et la discrétion s’imposent.
  • Bouverans (25). Alors qu’il entreprend de creuser une tranchée autour de sa maison familiale, un riverain heurte un obus. Selon lui, « la munition daterait facilement d’avant 14-18 ».

Juillet

  • Colonne (39). Une grenade défensive est découverte à 2 m d’une citerne aérienne de gaz et à 2 m d’une place publique et près des logements de la Cure pendant les travaux de tranchée nécessaires à l’alimentation électrique de l’extension de la caserne de pompier. Dans un premier temps, la grenade est cachée sous un seau en plastique. Des barrières de sécurité sont placées autour. Dans un deuxième temps, sur les conseils de démineurs, le seau est enlevé et la grenade recouverte de deux brouettées de sable par les services techniques de Colonne. C’est seulement un mois plus tard que le binôme des démineurs récupère la munition dans le cadre de la « tournée normale ». Les fêtes du 14 juillet ont pu se dérouler dans la tranquillité. Il est procédé à l’explosion de la grenade dans un champ en rase campagne après qu’elle ait été enfouie dans un fourneau.

Octobre

  • Offemont (90). Un bûcheron découvre un obus de 155 mm, long de 60 cm, pesant 35 kg et datant de la Première Guerre Mondiale près du champ de tir de l’Arsot. Les démineurs artificiers du 19° régiment du génie considèrent que cet obus est actif et prennent la décision de le neutraliser sur place. L’affaire a été compliquée. Il a fallu après l’avoir recouvert de sable le faire exploser en 2 fois avec 2 charges distinctes.
  • Offemont (90). Un « randonneur » signale un obus d’une soixantaine de centimètres de long. Des repérages sont alors effectués dans la forêt en sa compagnie et il signale un deuxième obus repéré depuis longtemps. Celui-ci mesure 75 mm de diamètre et, comme le premier, est expertisé comme inoffensif. Le Génie n’a pas besoin de les détruire. Il propose de les laisser sur place. Le lieutenant Gaspard rappelle que l’accès à ce terrain militaire est interdit au public et que cette interdiction est fortement signalée. Quant au découvreur, il confirme que dans le secteur les obus sont très nombreux. Il parle de « trouvailles ». « Des bûcherons ont même retrouvé des éclats dans des troncs d’arbre ».

Novembre

  • Bessoncourt (90). Un obus est découvert dans une cave.
  • Bessoncourt (90). Pendant des travaux de viabilisation d’un nouveau lotissement près du terrain de football, des ouvriers mettent au jour un obus de la Seconde Guerre mondiale de 40 cm de long et de 10 cm de diamètre. Les travaux sont suspendus jusqu’à l’intervention des démineurs. Cette découverte a été faite non loin de la ceinture fortifiée de Belfort dont le fort de Bessoncourt érigé entre 1883 et 1886 est un maillon. Ce fort a fait l’objet de modernisations successives.

*         *

*

        2011


Avril

  • Brognard (25). Un homme repère dans un champ la présence d’une pièce à l’effigie de Louis XVI et d’une tête d’obus datant de la Seconde Guerre mondiale. La gendarmerie de Bethoncourt est avertie et sécurise les lieux en attendant que les démineurs viennent neutraliser et récupérer le vestige de guerre.

Juin

  • Aiglepierre (39). Elle découvre que la vieille maison qu’elle vient d’acquérir dans le centre du village regorge de vestiges de guerre. La première fois elle retrouve, alors qu’elle prend des mesures, un obus et trois grenades dissimulés le long d’une poutre du plancher du premier étage. Les démineurs interviennent. 3 semaines plus tard, pensant que la maison est « nettoyée » la nouvelle propriétaire retire à l’aide d’un pied de biche un vieux plancher et découvre une nouvelle grenade. Les démineurs interviennent pour la deuxième fois. Les services de l’Etat enlèvent les découvertes mais ne procèdent pas chez des particuliers à une exploration systématique. Dans certains cas ils le font sur la voie publique. C’est donc l’association « Jura détection » qui passe à deux reprises la maison au peigne fin et qui détecte différentes munitions : des douilles, des cartouches de fusil Lebel et des munitions Mauser datant de la Première Guerre mondiale. L’hypothèse d’un collectionneur ayant autrefois habité la maison est avancée. Une maison minée qui rappelle encore une fois la nécessité d’un diagnostic pyrotechnique préalable à un acte de vente dans les régions sinistrées par les guerres ou ayant servi de base aux maquis de la Résistance.
  • Crevans-et-la-Chapelle-lès-Granges (70). Pendant des travaux de construction d’une maison, une pelleteuse percute un obus. Les travaux sont arrêtés en attendant l’intervention des démineurs.
  • Offemont (90). Deux obus sont découverts près du terrain militaire de Roppe non loin du champ de tir d’Arsot. Les munitions sont détruites sur place le 22 juin. Un périmètre de sécurité est mis en place, l’accès au terrain militaire est interdit. Les munitions sont enfouies dans un « fourneau » et recouvertes par plusieurs sacs de terre. Les accès à la forêt sont bloqués sur un large périmètre. Tout indique vu les précautions prises que ces obus qualifiés d’historiques contenaient des substances chimiques.

Août

  • Valdahon (25). Des employés de la déchetterie découvrent dans une benne trois obus et divers fragments d’explosifs. La déchetterie est fermée au public en attendant les services spécialisés. Ceux-ci prennent en charge les munitions qui selon eux ne présentaient pas de risques. La déchetterie réouvre ses portes.

Septembre

  • Besançon (25). Une ogive d’obus datant de 1870 est découverte sur le chantier de construction de la caserne de pompier à 1 m de profondeur. Les démineurs sont attendus. Ce sera leur 65ème intervention dans le Doubs depuis le début de l’année.

Octobre

  • Coyron (39). Un pêcheur découvre au bord du lac de Vouglans une caisse de 20 grenades intactes qui pourraient dater de la Seconde Guerre mondiale. La caisse est immergée. Un périmètre de sécurité est mis en place, l’accès à la plage est interdit. Le service de déminage de Lyon est alerté et fait à distance son premier diagnostic photos à l’appui. Les risques d’explosion spontanés seraient minimes, les détonateurs étant séparés des grenades. Madame le maire souhaite que les démineurs viennent très vite, « il va faire beau ce week-end, il y a encore beaucoup de gens qui viennent au lac pour faire du bateau et du jet-ski ». A leur arrivée, les démineurs ont jugé plus prudent de ne pas transporter les munitions sur une longue distance. Les grenades et les détonateurs ont été volontairement détruits au lieu-dit La Carrière dont les accès avaient été fermés. Un enquête a été ouverte par les gendarmes jurassiens pour déterminer l’origine des munitions. La piste privilégiée est celle d’un particulier qui après les avoir trouvées dans une cave ou un grenier s’en serait imprudemment débarrassées.

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Grenades américaines MK II comme découvertes à Baume-les-Dames en août 2008
Extrait du document « En attendant les démineurs ». Déminest

Inventaire des déchets de guerre en région Alsace

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs pourront trouver un argument nouveau pour ne pas creuser une piscine, comprendront comment un immeuble neuf peut être assis sur un site pollué par la guerre, constateront que des ouvertures de lignes ferroviaires ou des élargissements de routes exposent à des risques multiples et entendront des détonations dans un village paisible.

Sources : AFP, Alsace (L’), Dernières Nouvelles d’Alsace (Les), Est Républicain (L’), Hebdo de Vendredi (L’), Liberté de l’Est (La), Mairie de Schirrhein, Pays (Le), Randoenalsace.fr, Républicain Lorrain (Le), Vosges Matin.

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La région Alsace comprend le Bas-Rhin et le Haut-Rhin. Robin des Bois recense en région Alsace 18 découvertes en 2008, 17 en 2009, 21 en 2010 et 11 en 2011 soit 67 en 4 ans.

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre :

En 2008, au cours d’une visite du préfet du Haut-Rhin au centre de déminage de Sainte-Croix-en-Plaine, les démineurs ont déploré l’insuffisance des connaissances de la population sur les risques des déchets des 3 guerres 1870, 14-18 et 39-45. Pour autant il n’y a pas d’informations disponibles sur les sites des préfectures du Bas-Rhin et du Haut-Rhin sur les bons réflexes à avoir en cas de découverte des engins de guerre. Le centre principal de déminage est celui de Colmar.

Les anciens inventaires en région Alsace :

Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace. Mai 2003. Pdf 38 pages, 3 Mo

Carte des découvertes des déchets de guerre en Alsace entre 2008 et 2011.

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        2008


Janvier

  • Niederroedern (67). Pendant le creusement d’une piscine dans le jardin privé d’un horticulteur, une bombe américaine de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est mise au jour. Elle mesure 1,30m de long et 35 cm de diamètre. « Nous avions ici une serre à chrysanthèmes. Et dire que nous avons à maintes reprises planté des piquets de 70 cm dans le sol autour de l’endroit » commente le père de l’exploitant. Les démineurs interviennent pour la neutralisation. Selon eux, l’équipage revenait d’Allemagne et a voulu larguer la bombe pour alléger l’avion bombardier sans intention de tuer puisque les dispositifs de mise à feu n’étaient pas enclenchés. Le périmètre de sécurité de 400 m entraîne l’évacuation de 600 riverains. Ceux-ci sont invités à couper dans leurs domiciles le gaz et l’électricité. Selon le maire, trop jeune pour avoir des souvenirs personnels, la synagogue de Niederroedern et un certain nombre d’autres sites dans les environs ont été bombardés pendant la dernière guerre.

Février

  • Riedwihr (68). Des ouvriers découvrent une bombe en travaillant sur un terrain privé. Les gendarmes et les pompiers sont alertés et un périmètre de sécurité mis en place. « L’engin explosif ne présentait aucun danger ».

Avril

  • Hohrod (68). Un collectionneur d’armes se suicide. 3,7 t de munitions ont été retrouvées chez lui dont plus de 500 kg encore actives. Avant de se donner la mort, l’homme avait incendié le hangar adjacent où les démineurs ont retrouvé 300 à 400 kg de munitions datant des 2 guerres dont 200 kg étaient encore actives. Les décombres constituent encore un danger potentiel et il est interdit de s’en approcher. La mairie a mis en place des barrières.
  • Molsheim (67). Des ouvriers découvrent un obus datant de 1870 mesurant 36 cm de long et 15 cm de diamètre en creusant les fondations d’un immeuble. Une équipe de déminage l’enlève.
  • Thann (68). Un groupe de randonneurs découvre une grenade dans les hauteurs entre Bitschwiller et Thann.

Mai

  • Haguenau (67). Les démineurs neutralisent un obus datant de la Seconde Guerre mondiale découvert pendant des travaux publics. Un périmètre de sécurité a été mis en place.
  • Kembs (68). Les démineurs récupèrent une grenade à main datant de la Seconde Guerre mondiale découverte sur un chantier quelques jours plus tôt.

Juillet

  • Mulhouse (68). Il creuse dans son jardin et il met au jour un obus de 30 cm de long et 10 de large. Les démineurs récupèrent la munition.
  • Mulhouse (68). La présence d’un obus de 10 cm de long pour 5 cm de diamètre est signalée sur un trottoir en pleine ville. La zone est sécurisée et balisée par les pompiers en attendant les démineurs. Cette découverte reste inexpliquée.
  • Vogelgrun (68). Un obus est découvert sur un chantier EDF. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité. Le service déminage doit venir récupérer l’engin.

Août

  • entre Andolsheim et Bischwihr (68). Sur un chantier au croisement de deux routes départementales, des ouvriers découvrent un obus d’une quinzaine de kilos. Il s’agit d’un obus fumigène américain datant de la Seconde Guerre mondiale. L’objet a été déterré puis neutralisé par le service de déminage. « Il ne présentait pas de risque particulier ».
  • Ebersmunster (67). L’Association du Souvenir Aérien dans l’Est de la France organise une fouille dans la forêt pour retrouver les restes d’un avion allemand datant de la Seconde Guerre mondiale. Quelques obus sont découverts.
  • Hohrod (68). Un promeneur découvre un obus au cimetière militaire du Baerenstall.
  • Horbourg-Wihr (68). Un obus de 45 kg est découvert sur un chantier.
  • Orbey (68). Les démineurs interviennent à proximité du lac Blanc où des grenades sont signalées.
  • Saint-Amarin (68). Un habitant, en enlevant les mottes de terre sur sa pelouse découvre une tête d’obus sans cartouche. L’obus, datant de la Seconde Guerre mondiale, est un obus de mortier américain. Les pompiers et les gendarmes balisent le terrain ; les services de déminage sont avertis et doivent venir récupérer la munition dans les prochains jours.

Octobre

  • Andolsheim (68). Un obus américain de 50 kg est découvert sur le chantier du rond-point. Il est récupéré par les démineurs.
  • Richwiller (68). En creusant un trou pour des plantations, il met au jour un obus. Les démineurs doivent venir le récupérer. En attendant, la munition est mise en sécurité.

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        2009


Janvier

  • Haguenau (67). Un obus américain d’une dizaine de kilos et datant de la Seconde Guerre mondiale est découvert sur le chantier de rénovation et de restructuration d’une cité scolaire, plus précisément en creusant les fondations de la future chaufferie au bois. Les ouvriers alertent les pompiers.

Mars

  • Illzach (68). Sur le chantier d’un projet immobilier, une pelleteuse de l’entreprise Batichoc sort par inadvertance avec son godet des obus enfouis à plus d’un mètre de profondeur. Aucune évacuation n’est jugée nécessaire du fait de l’éloignement du site par rapport aux habitations les plus proches. Sous la conduite des démineurs, la pelleteuse continue sa fouille et ce sont finalement 41 munitions qui sont déterrées De calibres différents, certaines sont entières et d’autres en morceaux, certaines sont françaises, d’autres allemandes mais toutes sont de la Première Guerre mondiale. Les hommes de la sécurité civile les emmènent pour destruction ultérieure sur le site de Sainte-Croix-en-Plaine. L’existence d’un ancien fourneau de destruction après la guerre peut expliquer la présence de toutes ces munitions. Cet ancien site de destruction de munitions a, sans doute possible, généré des pollutions des sols, des sous-sols et des eaux. Elles ne sont pas prises en considération alors que l’usage du site va être résidentiel.

Avril

  • Rombach (68). Un petit obus de mortier allemand datant de la Première Guerre mondiale est découvert par un jeune rombéchat. Celui-ci mesure 7,7 cm de diamètre et 30 cm de long. Il est ramassé par les services de déminage de Colmar le 8 avril.
  • Wegscheid (68). Un obus de mortier allemand datant de la Seconde Guerre mondiale est découvert dans un jardin. Dans un premier temps, Marcelline pensait qu’il s’agissait d’une grosse pierre. Mais, en plantant des fraisiers elle a découvert que c’était un obus, plus précisément un obus de mortier allemand selon le diagnostic des démineurs. Elle vivait avec depuis 65 ans dans le jardin de la maison familiale.
  •  Wittelsheim (68). Un obus américain datant de la Seconde Guerre mondiale est déterré par un tractopelle engagé dans des travaux de voirie rue de Cernay. Les sapeurs pompiers sont alertés ainsi que la police municipale qui balise la zone. Les démineurs sont attendus.

Mai

  • Aspach-le-Haut (68). Des riverains découvrent un obus de mortier dans un champ près de la rue de la Tuilerie. L’engin, qui dépassait de la terre datait vraisemblablement de la Seconde Guerre mondiale. Les gendarmes balisent la zone et avertissent les services de déminage de Colmar. Les pompiers sont également sur place.
  • Wittelsheim. (68). Un obus, datant à priori de la Seconde Guerre mondiale, est découvert dans une propriété de la ville. Les pompiers balisent la zone où se trouve la munition en attendant que les démineurs viennent la chercher. Déjà au même endroit, 2 ans plus tôt, un autre obus avait été mis au jour.

Juin

  • Schoenenbourg (67). Un collectionneur d’armes est mis en examen et écroué. Il détenait à son domicile 350 armes (notamment de la Seconde Guerre mondiale ainsi que 160 armes blanches) et 2 t de munitions (de la poudre propulsive destinée à la fabrication de cartouches, 14 obus vidés, du TNT et des grenades).

Juillet

  • Guewenheim (68). Une tête d’obus de la Seconde Guerre mondiale est découverte dans la forêt. Elle se trouvait à même le sol. La gendarmerie de Thann et les pompiers sont alertés. Les services de déminage doivent venir récupérer l’engin.
  • Munster (68). Un promeneur découvre deux obus, l’un de 70 mm et l’autre de 170 mm. Les munitions se trouvaient en bordure d’un chemin dans le col du Sattel. Les démineurs devraient les évacuer dans la journée. Des combats acharnés et répétés ont eu lieu entre février 1915 et 1918 dans ce secteur entre les troupes allemandes et les chasseurs français des bataillons alpins. Les chutes de neige compliquaient la vie et la progression des soldats. En 1918, deux divisions américaines viendront relever les troupes françaises sur ce secteur critique du front des Vosges.

Août

  • Baltzenheim (68). Alors qu’il s’apprêtait à effectuer des travaux de terrassement, un particulier a découvert dans son jardin un obus. Quelques jours plus tard, 2 obus supplémentaires puis un troisième sont découverts. Les démineurs interviennent et en détectent 10 de plus. Une dépollution du site est alors programmée. Un mois plus tard, 22 engins sont déterrés : 19 obus de mortiers allemands de 85 mm, un obus de mortier américain de 115 mm, une grenade américaine et une tête de fusée. Ils seront détruits à Sainte-Croix-en-Plaine (68). En tout 38 vestiges de guerre ont été retrouvés. Il n’y a eu aucun périmètre d’évacuation. Le foyer se trouvait en plein village. En cas d’explosion les projections auraient pu se disperser jusqu’à 800 m à la ronde. Toutefois, selon les professionnels, le danger était faible puisque « c’était des obus non tirés ». Les démineurs ont appris qu’il y avait une batterie de mortiers à cet endroit pendant la dernière guerre. Le propriétaire du terrain a dû s’acquitter de 1.300 euros réclamés par la société de terrassement qui a fouillé les 100m2 de jardin et dont l’intervention a été imposée par la Sécurité civile.
  • Cernay (68). Un obus américain de 150 mm et 30 cm de long datant de la Seconde Guerre mondiale est découvert dans une parcelle boisée en cours de défrichage. Le Service de sécurité civile établit un balisage autour de l’engin.
  • Orbey (68). Une grenade au phosphore américaine (voir photo à la fin de l’inventaire) datant de la Seconde Guerre mondiale est mise au jour sur un chantier de maintenance hydraulique au Lac Blanc. L’ouvrier a vu une fumée se dégager de ce qui ressemblait à « une canette de coca ». Sous les conseils des démineurs, l’objet a été recouvert de terre. La grenade ne représentait aucun danger, elle aurait explosé 60 ans plus tôt et le phosphore qui s’est échappé de la grenade devant l’ouvrier était résiduel.
  • Wittelsheim (68). Un jeune garçon trouve un obus dans l’herbe derrière le carreau de l’ancienne mine Amélie 1, rue des Violettes. L’engin datant de la Seconde Guerre mondiale semble avoir été déterré puis posé à cet emplacement. Gendarmes, pompiers, adjoints à la sécurité vont aussitôt sur place et avertissent les services de déminage de Colmar. C’est la troisième découverte en 4 mois à Wittelsheim.

Octobre

  •    Aspach (68). Le site de la future déviation d’Aspach est en cours de nettoyage pyrotechnique depuis le 5 octobre. Cette déviation se situe sur la ligne de front de la Première Guerre mondiale où de nombreux affrontements ont eu lieu. Entre février et août 2009, 12 000 objets métalliques ont été détectés sur les 42 hectares du site par une société spécialisée dans la détection géologique d’objets métalliques. Les ouvriers décapent le sol sur une trentaine de centimètres à l’aide de leurs pelles mécaniques blindées. Le blindage est financé par le Conseil Général ; il se résume à des boucliers en polycarbonate de 3 cm d’épaisseur doublant les pare-brises normaux des cabines. Ce sont ensuite les services de déminage de Colmar renforcés par des collègues venus de toute la France qui assurent le dégagement final de l’objet métallique. Pour l’instant, environ 1.000 des ces échos ont été relevés, et moins de 1% des ces découvertes étaient des munitions. Les travaux vont se poursuivre pendant une petite année. A la fin du chantier le bilan global est évalué à 10 t de munitions.
  •    Marckolsheim (67). Un ouvrier déterre un obus datant de la Seconde Guerre mondiale pendant les travaux d’aménagement de la future piste cyclable. L’engin est enfoui à seulement une vingtaine de centimètres sous la terre et en bordure de la route. Le chantier est interrompu et un périmètre de sécurité est mis en place en attendant que les démineurs emportent la munition.
  •    Michelbach (68). Les démineurs doivent intervenir pour récupérer un obus long de 30 cm découvert sur le chantier de construction d’une maison.

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        2010


Janvier

  • Pfaffenhoffen (67). Un agriculteur retourne un champ et découvre une grenade au phosphore datant de la Première Guerre mondiale. Les gendarmes et le service de déminage de Colmar sont alertés et l’engin est neutralisé.

Mars

  •    Bischheim (67). Un homme meurt en tentant apparemment de retirer, à l’aide d’une perceuse, la poudre d’une munition (une cartouche de 20 mm ou une grenade quadrillée). La munition explose et le tue sur le coup. On retrouve chez lui environ 1t de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale principalement allemandes
  •    Dessenheim (68). Pendant des travaux, un engin de chantier découvre un obus non tiré de 105 mm ainsi qu’une douille pleine de poudre. Les démineurs sont avertis.
  •    Mulhouse. (68). Un obus datant de 1870 est découvert sur le palier dans un placard par le nouveau locataire de la maison.

Avril

  • Galfingue (68). Le propriétaire d’une maison à Galfingue déterre un obus de 150 mm et de 8 cm de diamètre datant à priori de la Seconde Guerre mondiale. Les pompiers et les gendarmes établissent un périmètre de sécurité autour de la munition. Les démineurs sont avertis.

Mai

  • Sainte-Marie-aux-Mines (68). Un amateur d’histoire militaire se promène en forêt du bas Violu. Il découvre un obus de 1,02 m de long pour 26 cm de diamètre. Il pèse une centaine de kilos. Il avertit les gendarmes et balise la zone. Il s’agirait d’un obus français datant de 1914. C’est le plus gros des obus découverts sur le site militaire du Violu et du col de Sainte-Marie-aux-Mines.

Juin

  • Gunstett (67). Alors qu’il travaille dans un champ, il déterre avec sa herse un obus datant de la Seconde Guerre mondiale mesurant 40 cm de long et 10 cm de diamètre. Les démineurs interviendront.
  •    Lauterbourg (67). Sur un chantier de réfection à l’arrière de la plateforme chimique Rohm and Haas, site industriel Seveso, un obus long de 40 cm est découvert à l’écart des unités de production et de stockage. Un périmètre de sécurité est mis en place et le chantier ainsi que la circulation sont interrompus. les démineurs interviennent et constatent que la munition n’était plus chargée.

Août

  •    Altwiller (67). Des promeneurs découvrent en forêt d’Altwiller un obus de 50 cm de long. Un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention des démineurs. La munition semble dater de la Seconde Guerre mondiale.
  • Wihr-au-Val (68). Un obus de 5 kg est découvert sur un chantier dans la rue principale. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité en attendant que les démineurs récupèrent l’engin.

Septembre

  • Chalampé (68). Un obus est découvert pendant les travaux de réfection du pont. Les démineurs viennent chercher l’objet et apprenant que des grenades ont été trouvées à proximité, ils en profitent pour aller les chercher dans plusieurs foyers de la commune.
  • Chavannes-sur-l’Etang (68). Un cueilleur de champignons découvre 34 grenades défensives américaines datant de la Seconde Guerre mondiale au pied d’un arbre. Le stock se trouve à 200 m d’un habitat pavillonnaire et à 50 m d’un chemin forestier communal. Les démineurs interviennent et les emportent à Colmar où elles seront détruites. Les premières observations permettent aux spécialistes de déduire que cet amas est l’œuvre d’un collectionneur qui après avoir cherché des munitions à l’aide d’un détecteur de métaux les a rassemblées sous cet arbre et perdues ou oubliées.

Octobre

  •    Aspach-le-Bas (68). Un enfant découvre un obus de 70 mm datant de la Seconde Guerre Mondiale alors qu’il joue en bordure de la forêt. Un périmètre de sécurité est mis en place ; les démineurs sont attendus.
  •    Guevenatten (68). Les démineurs interviennent chez un particulier. Agé de 20 ans, il possède un véritable arsenal de munitions et d’armes datant des deux guerres mondiales (obus, mines, canons anti-char). En plein après-midi les habitants du village sundgauvien s’inquiètent de deux fortes détonations ; certaines des munitions trop précaires pour être transportées sont en effet détruites sur place. Il y en avait partout dans la maison et dans le garage, 2 t de matériel de guerre ont été saisies par les douanes. L’amateur passionné risque pour cette appropriation non autorisée 3.750 euros d’amende et 5 ans de prison.
  •    Soultz-sous-Forêts (67). Sur un chantier, alors qu’ils raclent le soubassement d’une chaussée, des ouvriers aperçoivent un objet qui dégage de la fumée. Dans un premier temps, ils croient que c’est une pièce détachée de la machine. Le chef de chantier s’approche et retourne avec le pied l’objet qui s’enflamme puis explose. Quand les démineurs interviennent, ils l’identifient comme étant une grenade américaine au phosphore datant de la Seconde Guerre mondiale. Des trouvailles similaires sont régulières dans le secteur de l’Outre-Forêt.

Novembre

  •    Bartenheim (68). Alors que des travaux sont en cours à l’Auberge de l’Alsace, une tête d’obus de la Seconde Guerre mondiale est retrouvée. Dans l’attente de l’intervention des démineurs, elle a été déplacée et mise en sécurité. Selon les gendarmes, d’autres découvertes de ce genre sont possibles, le site a été bombardé pendant la guerre par les Allemands.
  •    Sélestat (67). Pendant un contrôle routier, la police découvre dans la voiture d’un homme d’une vingtaine d’années des grenades encore rouillées et pleines de terre. Une perquisition à son domicile met au jour des grenades, des obus de mortier et des cartouches.
  • Vieux-Thann (68). Un obus de type WerfGranate 34 est mis au jour sur le chantier de la gare. De calibre 8 cm et datant de la Première Guerre mondiale, l’engin est instable et donc intransportable sur une longue distance. Les démineurs le font exploser dans un champ sur la commune voisine de Leimbach. Les gendarmes de Thann ont établi un cordon de sécurité.
  • Wittelsheim (68). Encore une découverte, un obus de la Seconde Guerre mondiale mesurant 60 cm de long et 20 cm de diamètre est mis au jour. Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs sont attendus.
  •    Zellwiller (67). Pendant des travaux de terrassement, un ouvrier découvre des munitions datant de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit entre autres de 4 obus (dont un allemand de 205) et d’une grenade antichar américaine. Les démineurs ne peuvent pas intervenir tout de suite mais il est prévu qu’ils neutralisent les engins découverts et qu’ils procèdent à un diagnostic du terrain qui renferme peut-être d’autres engins. Zellwiller a été bombardé il y a 66 ans pendant les combats ultimes précédant sa libération.

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        2011


Janvier

  •    Mulhouse (68). Alors qu’ils effectuent des travaux de terrassement avec une pelleteuse dans le Parc Alfred Wallach, des ouvriers découvrent un ancien obus de mortier allemand. L’engin est trop abîmé pour être transporté. Les risques sont importants, Les démineurs choisissent de détruire immédiatement la munition de calibre 8 cm et de 4 kg à quelques dizaines de mètres, dans la forêt du Waldeck.
  •    Schweighouse (67). Sur le futur tracé de la ligne de TGV Rhin-Rhône, à la sortie d’Aspach-le-Bas, des archéologues découvrent dans une tranchée 3 objets suspects. Quelques mètres plus loin, les archéologues repèrent un liquide inconnu qui s’écoule sous forme de mousse avec une odeur non-identifiée ce qui peut témoigner de la présence d’une munition chimique. Les archéologues informés de la présence probable de munitions chimiques datant de 1914-1918 ont déclenché la procédure de précaution. Les démineurs sont alertés ainsi que la cellule mobile d’intervention chimique des pompiers de Mulhouse. Il se trouve qu’en réalité, seul un des engins était une munition de la Première Guerre mondiale, une munition chimique plus exactement mais qui n’était plus active. Le liquide n’aurait été que de l’eau. Les prélèvements effectués sur place n’ont pas révélé de contamination des sols.

Février

  • Strasbourg (67). Une pelleteuse qui creuse des tranchées met au jour 3 obus. Un périmètre de sécurité est mis en place et un bâtiment universitaire est évacué. Les démineurs récupèrent les munitions pour destruction ultérieure. Au moins un des trois obus daterait de la Première Guerre mondiale.

Mai

  •    Gingsheim (67). Alors qu’ils travaillent sur le chantier de la Ligne à Grande Vitesse Paris-Strasbourg, des ouvriers découvrent un obus de mortier de la Seconde Guerre Mondiale de 80 mm. Les démineurs le font exploser. Un périmètre de sécurité est mis en place.
  •    Mertzwiller (67). La bombe de 500 kg découverte dans une ancienne sablière pendant des travaux de terrassement à plus de 2 m de profondeur est neutralisée. Il s’agit d’une bombe américaine datant de la Seconde Guerre mondiale. Elle pèse 500 kg et mesure 1,5 m de long pour 80 cm de diamètre et contient 250 kg d’explosifs. A 7h30 la sirène donne le signal. 600 habitants sont évacués dans un rayon de 400 m. Un périmètre de sécurité est mis en place et un hélicoptère équipé d’une caméra thermique vérifie son respect. Il s’agit de la 3ème découverte de ce genre à cet endroit.

Juin

  • Steinbach (68). Des ouvriers qui creusent une tranchée pendant des travaux déterrent à 2 m de profondeur un obus datant de la Seconde Guerre mondiale mesurant 50 cm de long pour 180 mm de diamètre. Les ouvriers donnent l’alerte et les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité. Le chantier est interrompu jusqu’à l’arrivée des démineurs.

Août

  • Muntzenheim (68). Les démineurs de Sainte-Croix-en-Plaine interviennent après la découverte d’une bombe américaine de la Seconde Guerre mondiale sur un chantier dans le cadre du diagnostic archéologique préalable à la construction d’un lotissement.
  •    Siltzheim (67). Il cueille des champignons, il découvre des engins de la Seconde Guerre mondiale (cinq grenades au phosphore et deux grenades antichars). Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs évacuent les engins.

Septembre

  • Schirrhein (67). L’opération de dépollution pyrotechnique est en cours depuis le 18 juillet. Il s’agit de dépolluer un champ militaire de tir et de manœuvres du camp militaire d’Oberhoffen, destinée à l’extension du lotissement Les Myrtilles au lieu-dit Truppenübungsplatz. Un plan de sécurité mis au point par un cabinet d’étude de Besançon est établi à cette occasion : interdiction d’accès à la zone et évacuation de 22 maisons pour une durée variant de 2 à 4 jours. L’entreprise allemande Frederich Lenz Umwelttechnik est en charge de l’opération. Pour une sécurité maximale de la population, un talus de big-bags de sable est mis en place. L’entreprise récupère 8 grenades à main, des cartouches d’entraînement, des obus américains de 105 mm et 75 mm inertes au milieu d’une décharge de déchets divers : lessiveuse, barbelés, séchoirs à linge, ferrailles, cadres de vélos, boîtes de conserves… Les munitions sont ensuite confiées à la sécurité civile pour destruction.

Décembre

  • Duntzenheim (67). En octobre, des ouvriers découvrent sur le chantier de Ligne à Grande Vitesse une trentaine d’obus de 40 mm, des restes de grenades à fusil et divers explosifs. « La découverte de plusieurs munitions dans un même périmètre signale la présence d’un dépôt ». Les démineurs interviennent et vident un fossé de 4 à 5 m de profondeur en récupérant à la main ou à la pelleteuse une centaine de kilos de munitions par jour. Les moins dangereuses sont évacuées, les plus fragiles sont « pétardées » sur place. Les provenances sont diverses : Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne. Un périmètre de sécurité est mis en place dans un rayon d’1 km et la circulation est coupée. Presque 500 kg de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale sont retrouvées : cartouches, pièces d’artillerie, mines… Après la fin de la guerre, les villageois ont constaté l’abandon par la Wehrmacht et la Deuxième Division Blindée française de beaucoup de munitions. Celles-ci sont éloignées du village. Pour une part elles sont explosées, pour l’autre elles sont abandonnées au fond d’un fossé qui sera par la suite comblé avec des matériaux de démolition et des déchets. La découverte a eu lieu à l’extrême limite du chantier de la LGV. A 2 m près elle passait inaperçue. Question : combien de décharges pyrotechniques de ce genre restent cachées ?
  • Eschbach (67). Pendant des travaux d’assainissement, une pelleteuse percute un obus de 12 cm de diamètre datant de la Seconde Guerre mondiale. La munition est encore amorcée et contient de la poudre. Un périmètre de sécurité est mis en place Les démineurs l’emmènent.

08_image004_dechets de guerre_robin-des-boisGrenade américaine au phosphore comme à Orbey en août 2009.
Extrait de « En attendant les démineurs ». Déminest.

 

Inventaire des déchets de guerre en région Lorraine

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs relèveront entre autres découvertes que dans la région Lorraine, des hommes des bois ratissent la zone rouge, entassent des munitions et autres déchets de guerre, y compris chez leur mère, que les cambrioleurs d’un centre aéré ont su prendre en matière de sécurité civile toutes les précautions nécessaires et découvriront le système Ragon de Bange.

Sources : Dernières Nouvelles d’Alsace (Les), Est Républicain (L’), Figaro (Le), Fondation du Fort Seynard, Ouest France, Post (Le), Républicain Lorrain (Le), TF1, Vosges Matin.

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La région Lorraine comprend les départements des Vosges, de la Meuse, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle. Robin des Bois recense en région Lorraine 20 découvertes en 2008, 17 en 2009, 23 en 2010 et 24 en 2011 soit 84 en 4 ans. C’est la région où les informations préventives en cas de découverte de déchets de guerre sont les plus complètes, sans toutefois être homogènes dans les 4 départements.

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre :

La Meuse est incontestablement très performante dans ce domaine. C’est l’exemple à suivre sur l’ensemble du territoire français. La pollution du sol meusien par les déchets de guerre est évoquée. 4 circulaires préfectorales datées de juillet 1995, novembre 2000, décembre 2002 et avril 2007 ont été adressées à tous les maires du département dans le cadre de la sensibilisation de la population. Une liste de quelques accidents mortels et corporels est disponible. Les consignes de prudence, les procédures d’intervention, l’arrêté préfectoral interdisant l’utilisation des détecteurs de métaux depuis 2010, les coordonnées du Service Interministériel de Défense et Protection Civile – SIDPC – sont disponibles sur le site Internet de la préfecture de la Meuse. On y trouve également :

– la demande écrite d’intervention de récupération d’engins de guerre à remplir par les mairies.

– la brochure « En attendant les démineurs » qui a aussi été envoyée aux maires. Cet opus a été rédigé en juillet 2000 par des responsables du service de déminage de Metz. Il présente le cadre légal de l’intervention des démineurs, le rôle des autorités locales, le régime de responsabilité applicable aux opérations de déminage, le catalogue illustré des principales munitions susceptibles d’être découvertes et datant des trois guerres et les dangers du phosphore.

– un lien vers le document d’août 2005 rédigé par le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, Direction de la Défense et de la Sécurité civile, sous-direction des Services Opérationnels intitulé « Le Service français du déminage ». Il présente l’historique du déminage après la Seconde Guerre mondiale. Entre 1945 et 1947, les opérations de déminage ont fait environ 1.000 morts parmi les prisonniers de guerre allemands et 500 morts pour les personnels français. Le document bilingue français-allemand présente aussi la carte des Centres de Sécurité du Déminage et des départements où ils ont compétence et le compte-rendu photographique d’une intervention sur munitions anciennes, vraisemblablement sur le territoire de Damvillers. Cette intervention était consécutive à une découverte de mars 2005 relevée dans l’inventaire de Robin des Bois de novembre 2007 (voir ci-dessous) ; 20% des munitions étaient des obus chimiques.

Les préfectures des Vosges et de Meurthe-et-Moselle, deux départements touchés comme celui de la Meuse par les trois guerres et compris dans la zone rouge se contentent en matière d’information sur les risques des déchets de guerre du minimum tandis que la Moselle n’en publie aucune.

Pour les quatre départements, la moyenne annuelle serait de 1.000 demandes d’interventions par an pour 40 t de munitions.

Les anciens inventaires en région Lorraine :

Ne touchez jamais à un engin de guerre ! Inventaire des déchets de guerre – Nord Est. Janvier 2004 – novembre 2007. Pdf 28 pages, 1 Mo

Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace. Mai 2003. Pdf 38 pages, 3 Mo

Carte des découvertes des déchets de guerre en Lorraine entre 2008 et 2011.

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        2008


Avril

  • Mécleuves (54). Une bombe américaine de 500 kilos, chargée pour moitié d’explosif et trouvée sur le chantier d’un lotissement est neutralisée. A 8h30, après le passage du bus scolaire, l’opération de désamorçage est entamée. Sapeurs-pompiers et gendarmes veillent au respect des consignes. Le poste de commandement est près de l’église. Madame la directrice du cabinet du sous-préfet est là. Un périmètre de sécurité de 300 mètres est établi ; les voies d’accès sont bloquées et 70 habitants évacués pendant l’opération. Un camion de pompier équipé d’un haut-parleur rappelle dès 8h dans les rues du village l’obligation d’évacuer. La gendarmerie vérifie ensuite le respect des consignes. 12 habitants sont réfugiés dans la salle des fêtes de la commune voisine. C’est les retrouvailles pour les aînés qui jouent aux cartes. Les autres habitants sont partis faire des courses à Metz. A 10h00, l’opération délicate à cause de la rouille est terminée. La bombe est transportée au camp militaire de Suippes pour destruction. « A l’époque, les bombes américaines ont été larguées sur l’aérodrome voisin de Frescaty » précisent les démineurs.
  • Verdun (55). Un homme comparait en justice après avoir utilisé un détecteur de métaux sur les anciens champs de bataille. Les enquêteurs découvrent dans le coffre de sa voiture pas moins de 27 plaques d’identification et divers objets, et chez sa mère 85 fusées d’obus, 21 grenades, 1 mortier de 60 mm, 10 obus de 105 mm, 5 kg de poudre de guerre et d’autres munitions. L’accusé dément être allé en « zone rouge ». Le procureur s’attarde sur les plaques d’identification, soupçonne le prévenu d’avoir déterré des reliques physiques des soldats morts et déplore que les plaques d’identification n’aient pas été remises spontanément aux autorités, ce qui aurait facilité les recherches des familles. « Vous avez creusé la terre au mépris du danger et de la mémoire ». L’avocat du prévenu évoque le sale trafic qui se fait dans la zone rouge et considère que dans cette affaire son client joue le rôle de bouc-émissaire. La condamnation est de 3.000 euros d’amende dont 2.700 avec sursis.

Mai

  • Ecrouves (54). Un obus allemand de la Première Guerre mondiale, toujours opérationnel en cas de choc, est mis au jour par un promeneur. Les services de déminage de Metz sont venus le récupérer.
  • Gercourt (55). Environ 200 douilles et une cinquantaine d’obus de 105 mm datant de la Première Guerre mondiale sont mis au jour sur un chantier de terrassement dans un pavillon de la localité. Les démineurs sont sur place le soir même.

Juillet

  • Bouzonville (57). Un exploitant agricole repère un obus de 30 cm de long et datant de la dernière guerre mondiale dans un champ de céréales. Un périmètre de sécurité est mis en place ; les démineurs sont attendus.
  • Briey (54). Les ouvriers de l’entreprise Soludec découvrent un obus allemand de 7,7 cm datant de la Première Guerre mondiale. Les démineurs emportent la munition pour désamorçage. « Le projectile était encore actif et susceptible de faire de gros dégâts. »
  • Nomeny (54). 23 obus, 5 grenades et une centaine de cartouches datant de la dernière guerre sont trouvés dans une cave ayant servi d’abri antiaérien pendant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, elle est devenue une aire de jeu pour les enfants. Les démineurs interviennent et relèvent environ 5 kg de matière active.
  • Saint-Baussant (54). Sous l’autorité de l’Association lorraine d’Histoire Militaire Contemporaine, des jeunes filles âgées de 13 à 15 ans et des jeunes gens rénovent le site de guerre de Saint-Baussant et retrouvent régulièrement des vestiges de guerre. Le plus difficile dit Mathilde qui ne regrette pas son engagement dans les tranchées « c’est de patauger dans la boue. Elle colle et on s’en met partout ». La dernière découverte, c’est une bombe coupée en deux.
  • Verdun (55). Quatre individus sont interpellés alors qu’ils fouillent un ancien champ de bataille à la recherche de vestiges de la Première Guerre mondiale. Ils sont déjà en possession de culots inertes de grenades et de douilles de fusils.

Août

  • Autrey (54). Un obus fumigène américain datant de la Première Guerre mondiale mesurant 105 mm pour 15 kg est retrouvé dans la forêt par un cueilleur de brimbelles. Les démineurs sont alertés.
  • Landres (54). Un agriculteur met au jour 5 grenades de tranchée datant de la Première Guerre mondiale en labourant un champ. Elles sont d’origine allemande. L’agriculteur les avait placées en bout de champ. Les démineurs sont venus les chercher plusieurs jours après. Le maire s’inquiète : « l’an dernier, il y avait eu trois grenades ». Selon lui, mettre les engins en bout de champ, là où passent des promeneurs, des quads, des VTT, c’est risqué. Le secteur de Landres à Montvillers a été un champ de bataille pendant la Première Guerre mondiale. Le maire se souvient d’un accident tragique en 2006 dans le Nord. Un enfant avait utilisé un vieil engin de guerre rouillé pour enfoncer un piquet de tente. Ce faux marteau avait explosé, l’enfant est mort 3 jours après. « Il va falloir faire de l’information dans les classes » estime Monsieur le maire.
  • Les Eparges (55). Il creuse pour la clôture de sa maisonnette et il butte sur un objet non identifié : c’est une grenade allemande qui laisse échapper une épaisse fumée.
  • Vaudeville (54). Datant de la dernière guerre, un obus de 155 mm de diamètre encore plein mais sans sa fusée est découvert lors de travaux de franchissement d’un ruisseau pour le réseau électrique des éoliennes. Cet obus pourrait provenir du maquis de Vaudeville. La colonne allemande maîtresse des lieux à cette époque était uniquement équipée de mitrailleuses. Les services de déminage sont prévenus par le maire.

Septembre

  • Metz (57). Un homme de 26 ans rapporte en voiture dans son appartement à Metz un obus de mortier allemand datant de la Première Guerre mondiale. L’immeuble mitoyen est évacué. Il avait trouvé la munition sur un chantier de terrassement de Montigny-lès-Metz.

Octobre

  • Bining (57). Les gendarmes perquisitionnent chez un trentenaire ; un appel anonyme indique que cet homme détient des armes dangereuses. Les gendarmes découvrent à son domicile 600 kg d’explosifs et d’armes de tous genres : obus, mortiers, grenades, munitions. Les démineurs en identifient 10 comme présentant un risque. Son frère est également dénoncé, les gendarmes retrouvent chez lui 2 armes neutralisées et 1 pistolet à grenaille.
  • Celles-sur-Plaine (88). Alors qu’ils creusent la chaussée, des ouvriers découvrent une bombe au phosphore datant de la Première Guerre mondiale. Les pompiers et une équipe de démineurs ont été dépêchés sur place.
  • Champigneulles (54). Une caisse contenant du sable et 2 obus parfaitement conservés et inoffensifs sauf incendie ou manipulation violente est déposée sur le parking de la société de transport Sernam. Elle est découverte le dimanche par deux agents de la police ferroviaire. Les deux projectiles tout neufs comme s’ils sortaient d’usine dataient de la Première Guerre mondiale. Ils ont été emmenés par les démineurs de Metz.

Novembre

  • Mont-st-Martin (54). En voulant donner un pied de vigne à un ami, il découvre à 30 cm de profondeur un obus allemand datant de la guerre de 1914-18. Ne sachant pas dans un premier temps de quoi il s’agit, il le transporte à bout de bras sur quelques mètres. Les démineurs sont alertés. « Vous avez manipulé un obus encore activé » déclarent-t-ils au jardinier ébahi.

Décembre

  • Etain (55). Une collégienne de 12 ans, fille d’agriculteur, apporte au collège un obus. Il date de la Première Guerre mondiale et avait été trouvé derrière la grange de son père. Le professeur d’histoire fait évacuer la classe et appelle les démineurs. Tout le collège est évacué, 330 élèves. Selon un démineur, « l’obus allemand de 7,7 cm était rempli de billes de métal et était potentiellement dangereux dans un rayon d’un kilomètre ». Les démineurs trouveront sur place tout un stock que le père de famille avait fait en attendant de prévenir les services de déminage. Cette pratique, selon un gendarme, est fréquente de la part des agriculteurs des environs
  • Mamey (54). Un obus de la Première Guerre mondiale est retrouvé par un habitant alors qu’il abat un mur de l’ancien presbytère. Une plaque d’identité a par la suite été découverte permettant de connaître le nom d’un soldat allemand mort sur les lieux et la date de sa mort. D’autres vestiges de guerre ont déjà été découverts sur la commune. Le service de déminage procède à l’enlèvement de cette munition.

*         *

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        2009


Janvier

  • Mamey (54). 2 obus de la Première Guerre mondiale sont découverts avec leur fusée dans la forêt où travaillent les affouagistes (personnes disposant d’un affouage, d’un droit de prendre du bois de chauffage dans les terrains communaux).
  • Metz (57). Des techniciens découvrent cinq obus américains de la dernière guerre lors du « nettoyage » du Mont Saint-Quentin dans le cadre de son aménagement. Ils sont neutralisés.
  • Pixerécourt (54). Un obus à ailettes de 30 cm datant de la Seconde Guerre mondiale est trouvé dans l’enceinte du lycée agricole pendant des travaux sur le réseau d’eau potable. La brigade de déminage de Metz intervient rapidement.
  • Saint-Avold (57). Un ouvrier du chantier du parc municipal voit apparaître dans le godet de sa pelleteuse un obus d’environ un mètre de long. Il s’agit d’un obus américain datant de la Seconde Guerre mondiale et pesant près de 100 kg. Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs interviennent. Le maire commente « On en a déjà découvert une quinzaine sur le secteur ».

Février

  • Chanteheux (54). Un pompier volontaire de 47 ans et grand amateur de matériel militaire meurt des suites de ses mutilations après l’explosion de l’atelier dans lequel il était en train de s’adonner à sa passion : la récupération, le stockage et la neutralisation de vieilles armes et munitions. A 20h45, une explosion est entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Un voisin dit avoir vu une grande flamme bleue juste avant l’explosion. L’enquête ne permet pas encore de définir si l’explosion est due à la neutralisation d’un engin de guerre ou à l’utilisation d’un solvant. Les démineurs retrouvent 300 à 350 kg d’obus et de grenades dans l’atelier dévasté. Sa famille et les riverains sont indemnes.

Avril

  • Longeville-en-Barrois (55). Sécurisation d’une zone par les démineurs de Metz. Un cavalier aperçoit sur les plateaux des obus qui sortent de terre. Le 2ème adjoint au maire et des policiers municipaux se rendent sur les lieux pour effectuer un premier constat. En réalité il y a 5 obus. En attendant l’intervention du service de déminage, ils sont recouverts de pierres afin de les cacher et d’éviter de marcher ou de rouler dessus.

Juin

  • Bénaménil (54). Un habitant est blessé par une des armes qu’il détenait. Les gendarmes ont retrouvé chez lui grenades, obus, munitions,… C’est sa femme qui a donné l’alerte, peut être suite à l’accident mortel de Chanteheux. Le service de déminage a entièrement détruit le stock sur place.

Juillet

  • Laxou Champ-le-Bœuf (54). Découverte d’un obus sur le chantier de travaux public rue de la Moselotte. L’objet mesure une trentaine de centimètre et possède encore son ogive ainsi qu’un détonateur. Le chantier est évacué et un périmètre de sécurité est mis en place. Le service de déminage de Metz est attendu.
  • Nancy (54). Un quartier du centre de Nancy est bouclé pendant plusieurs heures. Rue déserte, quelques immeubles évacués. Un étudiant se disant amoureux de la nature et forestier avait ramassé dans les bois de Montauville près de Pont-à-Mousson un obus de 50 cm de long. Il le croyait inoffensif. A l’examen, il s’est avéré que cet obus était chargé de gaz toxique de la Première Guerre mondiale et menaçait maintenant un immeuble de la rue Saint-Nicolas et le voisinage. Le service de déminage de Metz est intervenu très rapidement. La doctrine de la sécurité civile est de proportionner ses délais d’intervention à la vulnérabilité de l’environnement urbain. Autrement dit, au bout d’un champ ça peut attendre et en plein centre-ville ça n’attend pas. L’obus chimique de la rue Saint-Nicolas est promis à la destruction à Suippes. L’étudiant dit que dans la forêt il y en avait 6 ou 7 en tas et que l’ONF ne l’avait pas averti des risques potentiels.

Août

  • Mailly-sur-Seille (54). En labourant, un agriculteur découvre à fleur de terre 2 obus français datant de la Première Guerre mondiale et alerte immédiatement la mairie de Nomeny qui elle-même alerte la sécurité civile. Les deux engins de 75 et 80 mm de diamètre sont neutralisés par les démineurs et transportés au dépôt de Ressaincourt pour être ensuite éliminés sur le camp de Suippes (Marne).
  • Souilly (55). 2 obus français de la Première Guerre mondiale ont été découverts par hasard près d’un piquet de clôture de parc. Ces engins, recouverts de calcaire, étaient encore pleins. Il semble probable qu’ils aient émergé suite aux travaux de viabilisation du chemin de Breuil et qu’ils aient été ensuite posés au pied du piquet. Les services de déminage en ont pris la charge.
  • Velaine-sous-Amance (54). Un obus allemand datant de la Première Guerre mondiale mesurant 10 cm de diamètre est enlevé. C’était un obus tiré par les allemands depuis la Moselle en territoire allemand à cette époque. Il a été découvert sur le chantier de Rembenoir. L’engin ne présentait pas de danger immédiat. Dans un passé plus ou moins lointain, de nombreux accidents ont eu lieu sur la commune. La bataille du Grand-Couronné a été très dure et a laissé de nombreux vestiges de guerre et de nombreuses traces y compris dans les arbres mitraillés.

Septembre

  • Ecrouves (54). Sur le chantier de la quatrième tranche des Hautes Terres, alors qu’une pelleteuse effectuait des fouilles à 1,5 m de profondeur, un obus de la Première Guerre mondiale est découvert. Il s’agit d’un obus français contenant de la poudre noire et des projectiles à fragmentation. « Les services de police et communaux ont assuré la sécurité du voisinage ».
  • Gironcourt-sur-Vraine (88). Un homme a trouvé un obus dans son jardin. Pendant la guerre d’Algérie, il a appris à s’y connaître et sait tout de suite de quoi il s’agit. C’est un obus tiré et non explosé. Il mesure 70 cm de long pour un diamètre de 20 à 25 cm. Il a été désamorcé par les démineurs.
  • Neuves-Maisons (54). 2 obus sont découverts dans une maison reçue en héritage. La gendarmerie, la mairie et la préfecture sont alertées. La mairie prévient le service de déminage qui interviendra dans un délai de 48 heures.

Octobre

  • Greux (88). Alors qu’il travaille son champ avec une charrue, un agriculteur met au jour un obus allemand de 155 datant de la Première Guerre mondiale. Les démineurs emportent l’engin pour le neutraliser et le détruire ultérieurement.
  • Villey-Saint-Etienne (54). Pendant les travaux de mise en valeur du site du Vieux Canton, des obus de mortier sont découverts, un de 37 mm et un autre de 75 Shrapnel dont l’ogive en fonte contient entre 200 et 300 billes de plomb. En explosant les billes d’acier sont projetées, provoquant des blessures multiples.

*         *

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        2010


Mars

  • Archettes (88). Les démineurs récupèrent un obus antichar allemand de 75 mm datant de la Seconde Guerre mondiale qui a été découvert il y a une semaine par un particulier
  • Commercy (55). Alors qu’ils sont en exercice sur le terrain de manœuvres de Commercy, des artilleurs du 8° régiment d’artillerie aperçoivent un obus de mortier allemand de 80 mm de diamètre. Non explosée et enclenchée, cette munition présente un réel danger. La zone est rapidement sécurisée et l’accès interdit. Le groupe régional d’intervention Nedex (Neutralisation, Enlèvement, Destruction des EXplosifs) de la base aérienne 113 de Saint-Dizier intervient et fait exploser l’engin. Le 8° régiment d’artillerie en profite pour rappeler que la zone n’est pas un lieu de promenade ordinaire et qu’elle reste dangereuse. Le terrain de manœuvres de Commercy ouvert quelques années après la guerre de 1870 a été utilisé par les troupes françaises et allemandes ou américaines pendant les deux guerres mondiales.

Avril

  • Longwy (54). Un passant découvre un obus perforant sur le sol près du château d’eau. Les démineurs viennent récupérer la munition de modèle américain 37 mm qui ne contient pas de charge explosive.

Mai

  • Algrange (57). Un ouvrier met au jour avec sa pelleteuse un obus de mortier allemand datant de la Seconde Guerre mondiale. Il donne l’alerte et, en attendant les démineurs, il le déplace à main nue pour le mettre en sécurité. Les démineurs évacuent ensuite la munition pour destruction ultérieure.
  • Bouxières-aux-Dames (54). Alors qu’ils travaillent leur champ au lieu-dit Les Champs Brûlés, un agriculteur et son fils aperçoivent des obus. Les autorités sont alertées et des démineurs se rendent sur place accompagnés de l’agriculteur et de gendarmes. Ils évacuent les munitions, des obus de 75 mm de diamètre non tirés selon un des démineurs. Recouverts de rouille, ils contiennent des explosifs mais ne possèdent pas de système d’amorçage. Ils seront détruits à Suippes.
  • Essey-lès-Nancy (54). Pendant des travaux d’aménagement, une pelleteuse déterre un obus. Le chantier est tout de suite arrêté et les autorités sont averties. C’est le branle-bas de combat près du lieu-dit Le Tronc qui Fume. Lorsque les démineurs interviennent, ce sont deux munitions de 40 x 10 cm qui sont enlevées et neutralisées.

Juillet

  • Holving (57). Un obus de 35 cm de long et de 8 cm de diamètre et datant de la Seconde Guerre mondiale est découvert dans un champ. La munition est mise en sécurité à la station d’épuration en attendant que les démineurs viennent la récupérer.
  • Maizey (55). Les démineurs interviennent suite à la découverte d’explosifs de guerre.
  • Mamey (54). Les démineurs évacuent d’un hangar agricole deux obus de gros calibre datant de la Première Guerre mondiale.
  • Metz (57). Pendant des travaux de terrassement dans le quartier de La Grange-aux-Bois, un obus est mis à jour. Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs interviennent rapidement pour retirer la munition mesurant une cinquantaine de centimètres.
  • Philippsbourg (57). Pendant des travaux de réaménagement, une pelle mécanique met à jour 7 obus de mortier américains datant de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs interviennent et, avec l’aide de la pelle, découvrent 10 autres munitions. Tous ces engins sont chargés dans le fourgon des démineurs pour destruction ultérieure. Quelques jours avant, 4 obus du même type avaient été découverts sur place. Le village voisin de Niederbronn-les-Bains a été occupé par l’armée américaine.

Août

  • Epinal (88). A la suite du cambriolage du centre aéré de la Quarante-Semaine, une femme de ménage découvre un obus délicatement posé dans un cageot au pied d’un lampadaire à proximité du centre aéré. Tous les enfants et le personnel sont évacués. Selon les conclusions de l’enquête de gendarmerie, les cambrioleurs après avoir fouillé tous les placards et les remises et avoir dérobé un ordinateur et une débroussailleuse sont tombés quelque part sur un obus qu’un des employés avait déposé là pour des raisons de sécurité et finalement oublié. Avant de s’enfuir ils ont pris l’obus et l’ont mis en évidence. Comme quoi, on peut être voleur et prendre en compte la sécurité publique. L’enquête a en effet montré que bien des années avant, un employé avait découvert un obus dans les parages, l’avait caché dans le centre aéré et puis l’avait oublié.

Septembre

  • Belleau (54). Un promeneur découvre dans la forêt une série d’obus datant vraisemblablement de la Première Guerre mondiale posés à même le sol. Quelques mètres plus loin, une douzaine d’autres obus, des balles et d’autres « engins guerriers ». Les démineurs doivent intervenir. On ne sait d’où proviennent ces munitions. Deux hypothèses sont évoquées : l’érosion du sol qui les aurait fait apparaître ou un collectionneur qui les aurait déposées…
  • Lay-Saint-Christophe (54). La pelleteuse déterre un obus datant probablement de la Seconde Guerre mondiale. Comme le veut la procédure, la mairie est tout de suite avertie afin qu’elle alerte les démineurs. En attendant leur intervention, le conducteur de la pelleteuse dépose délicatement la munition sur le rebord d’un talus. En fin de journée, personne n’est intervenu, la zone n’est pas protégée et l’accès n’est pas restreint.
  • Maizières-lès-Metz (57). Pendant des travaux de terrassement des ouvriers découvrent un obus datant de la Seconde Guerre mondiale à 80 cm de profondeur. Les démineurs se déplacent et le récupèrent pour destruction ultérieure.
  • Pange, hameau de Domangeville (57). Alors qu’il rénove la toiture d’une ferme, un couvreur découvre dans la soupente de la maison une caisse contenant 6 pains d’explosifs, 10 détonateurs, 3 kg de soufre, 200 m de mèche et 37 bâtons de dynamite français, le reste étant d’origine allemande. En attendant l’intervention des démineurs, la caisse est déposée dans un clapier à lapins. Les démineurs décident de détruire les bâtons de dynamite dans un champ voisin en y creusant un trou d’un mètre de profondeur et de 15 cm de diamètre. Leur état de dégradation les rend intransportables par route. Ils font exploser le tout, soit l’équivalent de 6 kg d’explosifs. Après explosion, le cratère mesure 2,5 mètres de diamètre. Les munitions auraient été cachées dans les combles par le propriétaire de la ferme pendant la dernière guerre. Il hébergeait dans son domaine un groupe de résistants. La résistance utilisait les pains de dynamite pour faire sauter les rails de chemin de fer. « Heureusement qu’il n’y a pas eu d’incendie dans la ferme, sinon tout aurait sauté ». La propriétaire des lieux est soulagée mais se demande s’il n’y a pas d’autres munitions cachées.
  • Pont-à-Mousson (54). Un cueilleur de champignons trouve dans le secteur de Bois-le-Prêtre un obus qu’il ramène chez lui. C’est après avoir fait des recherches sur Internet que, pris de doute, il se rend à la police mussipontaine emportant avec lui sa trouvaille. Dans un deuxième temps et avec l’aide du découvreur, les engins étant en effet difficiles à débusquer car certains sont encore enfouis dans les sous-bois, la police établit un périmètre de sécurité dans l’attente de l’intervention des démineurs.

Octobre

  • Berviller-en-Moselle (57). Un couple découvre dans son jardin un obus français de 65 datant de la Seconde Guerre mondiale. Il est posé contre un tas de pierres, comme si on l’avait abandoné là. Les démineurs sont alertés et interviennent deux jours plus tard. Pendant ce temps, la découverte n’a pas été ébruitée.
  • Faulquemont (57). Dans une forêt domaniale, un cueilleur de champignons découvre 2 obus français datant probablement de la Seconde Guerre mondiale au milieu des feuilles. Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs viennent récupérer les munitions de 90 mm et 120 mm. Elles seront stockées puis détruites.
  • Julienrupt (88). Pendant un chantier paysager, deux obus sont mis au jour dont l’un mesure plus de 70 cm.
  • Téting-sur-Nied (57). Pendant des travaux, le conducteur d’un engin de terrassement met au jour un obus d’artillerie de calibre 203. Les démineurs sont alertés et interviennent pour récupérer la munition américaine.
  • Toul (54). Alors qu’il creuse une tranchée sur le chantier d’une usine, il déterre un obus allemand de la Seconde Guerre mondiale pesant 50 kg et mesurant 25 cm de diamètre pour 60 cm de long. La police met en place un périmètre de sécurité. L’accès à la rue de l’Escadrille des Cigognes est bloqué. Une trentaine d’employés du chantier sont évacués. Le service de déminage intervient.

Novembre

  • Rosselange (57). Un cueilleur de champignons découvre un obus. Il balise la zone et avertit les autorités. Les pompiers, les gendarmes et le maire se rendent sur place pour constater la découverte et alertent les services de déminage qui interviennent et évacuent finalement l’obus français de 75 mm de diamètre datant de la Seconde Guerre mondiale vers leurs locaux.

*         *

*

2011


Mars

  • Dombasle-sur-Meurthe (54). Des employés municipaux découvrent un obus pendant des travaux de terrassement à l’arrière d’un terrain de football. Il est sans doute arrivé au stade dans les terres de remblais. Les démineurs interviennent sur cette munition française de 75 mm datant probablement de la Première Guerre mondiale. Son système d’armement est manquant mais il reste chargé.
  • Mamey (54). La sécurité civile récupère 3 obus retrouvés pendant des travaux de rénovation au lieu-dit Le Puiset.

Avril

  • Longeville-en-Barrois (55). Une roquette allemande de 150 kg est découverte par des enfants qui se baladent le long de l’Ornain. Les autorités sont averties. On appelle les démineurs de Metz qui ne jugent pas l’intervention urgente, le lieu étant isolé des habitations et des voies de circulation. Ils conseillent de baliser la zone en attendant leur intervention. Après celle-ci, un des démineurs rappelle que les roquettes de ce type peuvent contenir du liquide incendiaire, qu’elles pèsent 150 kg, qu’elles étaient autopropulsées, qu’elles étaient tirées d’un véhicule blindé et qu’elles avaient une portée de 300 mètres. Sans doute un vestige de l’attaque par une escadrille anglaise d’un train transportant des munitions en gare de Longeville-en-Barrois le 14 juillet 1944.
  • Thierville (55). Moins d’un an après leur emménagement, un couple et ses deux enfants découvrent un obus sur leur terrain. C’est pendant des travaux de jardinage qu’un engin de guerre adossé à la cabane de jardin est découvert sous les feuillages. La mairie alerte les services de déminage. La munition, un obus de mortier de 120 mm de diamètre, se révèle sans charge et « n’aurait pas plus de 20 ans ».

Mai

  • Villers-lès-Moivrons (54). Germain Martel éclaircit des pieds de tomates et déterre une grenade quadrillée de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs sont alertés. La grenade était complète, d’origine américaine. « J’ai passé la motobineuse plusieurs fois à cet endroit, j’aurais pu me faire sauter ».

Juin

  • Belleville-sur-Meuse (55). Pendant des travaux de terrassement, un ouvrier met au jour un obus allemand datant de la Première Guerre mondiale. Il mesure 50 cm de long et 150 mm de diamètre pour un poids de près de 40 kg. Avec un agent de la commune, l’ouvrier met en sécurité la munition en l’ensevelissant pour ne pas attirer les curieux puis ils avertissent les démineurs qui interviennent quelques jours plus tard ; ils évacuent la munition pour destruction ultérieure. Un démineur parle à mots couverts : « s’il est chargé en gaz de combat, il sera stocké dans un lieu que je ne peux pas révéler en attendant d’être neutralisé ». « On a l’habitude, ça arrive très souvent, il faut être discret sinon on attire les collectionneurs » conclut Monsieur le maire.
  • Bettelainville (57). L’entreprise en charge des travaux d’aménagement du presbytère d’Altroff découvre deux engins explosifs sur le terrain. Les démineurs sont prévenus.
  • Messein (54). Alors qu’il creuse au fond d’un puits dans la cave de sa maison, un homme découvre 2 objets recouverts de salissures pesant chacun 5 kg. En attendant que les démineurs viennent confirmer s’il s’agit ou non de munitions, les objets sont déposés dans le fond du jardin. Ils ressemblent à des vieilles bouteilles surgies de la nuit des temps. Les services de déminage tardent à intervenir. Selon la préfecture il y a une seule équipe pour toute la région. Elle établit son planning d’intervention selon différents critères. Si la découverte avait eu lieu en centre ville, ça aurait été différent.

Juillet

  • Forbach (57). Il joue à la chasse au trésor avec sa mère ; un garçon de 7 ans trouve un obus de 80 cm de long pour 20 cm de diamètre et pesant 50 kg. Le service de déminage prend en charge l’objet.
  • Ligny-en-Barrois (55). Un cueilleur de champignons découvre un obus 75 sans ogive datant de la Seconde Guerre mondiale. Il alerte les autorités qui avertissent les démineurs. En attendant leur intervention la zone est balisée et sécurisée.

Août

  • Custines (54). Pendant des travaux de terrassement, un engin de chantier percute une bombe mesurant 70 cm de long et datant de la Première Guerre mondiale. Les démineurs interviennent rapidement et se rendent vite compte que la munition n’a plus son système d’amorçage. Ils l’évacuent et ramassent l’explosif mélangé à la terre.

Septembre

  • Hémilly (57). En retournant son champ, un agriculteur déterre deux engins explosifs américains datant de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs évacuent les munitions.
  • Vandoeuvre-lès-Nancy (54). Engagés dans des poses de canalisations, des ouvriers d’Eurovia découvrent un obus de la Première Guerre mondiale pesant près de 10 kg. Un périmètre de sécurité est mis en place et on conseille aux riverains de se calfeutrer. Les démineurs interviennent et emportent la munition.
  • Woël (55). Un agriculteur travaillant un champ découvre avec sa herse un obus de 105 mm datant de la Première Guerre mondiale. Les démineurs interviennent et récupèrent la munition. C’est le deuxième obus découvert dans le village en un mois.

Octobre

  • Ajoncourt (57). Une grenade quadrillée défensive est découverte par un agriculteur. La munition reste coincée dans les griffes de la herse. Après extraction et enfouissement, la munition est volontairement détruite dans un champ à l’aide d’un système de mise à feu électrique.
  • Arraye-et-Han (54). Les démineurs récupèrent un obus de mortier français datant de la Seconde Guerre mondiale. Il avait été découvert par des employés de la DDE alors qu’ils fauchaient les fossés de Arraye-et-Han. Il est détruit dans un champ après avoir été enterré pour éviter les projections et atténuer le bruit de l’explosion. « Nous intervenons tous les jours sur des munitions. L’année dernière 900 engins de guerre ont été détruits. Des munitions de toutes sortes qui datent de la guerre, de 1870 à 1945 ».
  • Manoncourt-sur-Seille (54). Un agriculteur découvre un obus dans un champ.

Novembre

  • Bruley (54). Il épand la boue des alambics de sa distillerie et il découvre un obus de 80 mm de diamètre, modèle 1877 du système Ragon de Bange. Les obus à poudre noire du système Ragon de Bange sont robustes et restent fonctionnels pendant plusieurs siècles. Le lieutenant-colonel Ragon de Bange a mis au point après la défaite de 1870 un système novateur d’artillerie faisant appel à des bouches à feu en acier rayées se chargeant par la culasse. Les démineurs se déplacent et l’homme en profite pour leur montrer une autre munition ramassée précédemment : un obus de 105 mm de diamètre datant de la Première Guerre mondiale. Les démineurs les emportent tous les deux pour destruction ultérieure.
  • Saint-Baussant (54). Un obus est mis au jour sur le chantier du dépôt de carburant. Selon la préfecture, rien n’est à craindre car « l’engin de guerre était très éloigné des cuves de carburant et très enfoncé ». Les démineurs interviennent le lendemain.
  • Verdun (55). Un élu repère au niveau d’un des pieds du pont de Belleray un obus français de 105 mm de diamètre. Le service de déminage de Moselle le retire.

Décembre

  • Saulxures-lès-Nancy (54). En promenant son chien un homme découvre un obus américain de 105 mm de diamètre pesant 18 kg et contenant 1,2 kg d’explosifs. Les démineurs sont avertis.
  • Tronville-en-Barrois (55). Un obus de 5 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est signalé à Tronville. Il aurait été ramassé par un particulier. Ce sont ses voisins qui ont signalé la présence de l’obus sur les escaliers d’accès à son appartement. L’homme est placé en garde vue et les démineurs sont appelés.

11_preparation-fourneau_dechets de guerre_robin-des-boisPréparation d’une destruction en fourneau.
Extrait de « En attendant les démineurs ». Déminest.

 

 

Inventaire des déchets de guerre en région Champagne-Ardenne

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs assisteront au pétardage d’une bombe de 250 kg dans une carrière, apprendront que dans le Nord des Ardennes on trouve du 39-45 et dans le Sud du 14-18, que les parents ne doivent pas aller chercher en catastrophe leurs enfants dans un collège en cours de neutralisation d’engins de guerre, qu’il ne faut pas trimballer des obus sur la banquette arrière, qu’un grutier a découvert « une belle bête » et que la chasse aux escargots mène à tout

Sources : France 3, Journal de la Haute Marne (Le), Liberté de l’Est (La), Parisien (Le), Républicain Lorrain (Le), Union-L’Ardennais (L’), Vosges Matin.

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La région Champagne-Ardenne comprend les départements des Ardennes, de l’Aube, de la Marne, de la Haute-Marne. Robin des Bois recense dans la région Champagne-Ardenne 3 découvertes en 2008, 5 en 2009, 5 en 2010 et 9 en 2011 soit 22 découvertes en 4 ans.

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre :

La préfecture de l’Aube présente sur son site Internet une page spéciale déminage dans laquelle les règles à observer lors de la découverte d’un vestige de guerre sont rappelées. Une plaquette de présentation datant de août 2010 et un communiqué de presse de septembre 2010 sont également disponibles. Les différents documents redisent l’importance de ne pas toucher l’engin, ne pas le déplacer, ne pas l’emmener à la gendarmerie et d’attendre l’intervention des démineurs. Les coordonnées du Service Interministériel de Défense et de Protection Civile de la préfecture de l’Aube y sont indiquées.

La préfecture de la Marne met à disposition sur son site une plaquette d’information destinée aux 4 départements de la région. Elle rappelle les procédures à observer en cas de découverte d’engins de guerre ou d’objets suspects : ne pas s’en approcher, ne pas toucher, bien repérer la zone, rester discret pour ne pas attirer de curieux, prévenir le maire qui appellera les démineurs. Toutes les coordonnées sont disponibles sur le site de la préfecture de la Marne

Les consignes générales de discrétion sont appliquées avec rigueur en Champagne-Ardenne. Il y a une disproportion flagrante entre le tonnage récolté et annoncé et les articles de presse.

Les anciens inventaires en région Champagne-Ardenne :

Ne touchez jamais à un engin de guerre ! Inventaire des déchets de guerre – Nord Est. Janvier 2004 – novembre 2007. Pdf 28 pages, 1 Mo

Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace. Mai 2003. Pdf 38 pages, 3 Mo

Carte des découvertes des déchets de guerre en Champagne-Ardenne entre 2008 et 2011.

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        2008


Février

  • Chaumont (52). La bombe de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale découverte le 31 janvier dans un jardin privé est évacuée de la ville et amenée dans une carrière à trois parois de Lanques-sur-Rognon. La bombe rouillée mais encore active aurait dû être détruite sur le lieu de sa découverte mais tout un quartier aurait dû alors être évacué. Le cauchemar du préfet, c’était en premier lieu l’évacuation indispensable de la prison. Au final, l’option carrière a été choisie associée à un autre risque, celui du transport hors de la ville. Les gendarmes sont sur le pied de guerre. La bombe est chargée dans un camion à 9h du matin. Sa progression est surveillée depuis un hélicoptère. Un périmètre de sécurité de 800 m est établi autour de la carrière. A l’arrivée, elle est recouverte de sable puis pétardée sous la surveillance du binôme des démineurs. L’explosion a lieu à 11h45. La déflagration est entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Un nuage de poussières monte de la carrière. En mai 1944, Chaumont a été submergée par deux vagues de bombes américaines. 30 morts. Pendant les alertes les chaumontais se réfugient dans les caves et les jardins publics. Le Journal de la Haute-Marne rapporte les souvenirs de Renée, 22 ans, de Paulette 6 ans et de Liliane 14 ans à l’époque : « je me souviens de la peur et des éclats de bombes encore chauds qui passaient au-dessus de nos têtes ». « J’étais avec maman, nous nous sommes mises à plat ventre, j’avais la tête dans les orties ». « J’ai fait beaucoup de cauchemars, avec le temps on finit par l’accepter ». « Avec les enfants, lorsqu’on passe à un endroit bombardé, ils me disent c’est bien ici maman ? ».

Avril

  • Nouzonville (08). Il découvre dans le conteneur à ferrailles d’une entreprise un obus qui après vérification des spécialistes est considéré comme totalement inoffensif.

Juin

  • Givet (08). Quatre masses suspectes sont repérées à 3 m de profondeur dans la Meuse alors que des plongeurs travaillent à la consolidation du pont des Américains et que des aménagements du lit de la Meuse sont en cours pour lutter contre les inondations. Ce sont des obus de la Seconde Guerre mondiale mesurant 20 cm de diamètre et 30 à 40 cm de long. Les munitions doivent être évacuées et des recherches entreprises pour vérifier si d’autres engins ne dorment pas dans le lit de la Meuse. A noter que le pont a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruit.

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        2009


Février

  • Blanzy-la-Salonnaise (08). Un conducteur d’engin trouve un obus alors qu’il déblayait du sable dans une carrière. En mettant un coup de pelle dessus il a compris qu’il ne s’agissait pas de glaise mais d’un obus ; un obus allemand de 10 cm datant de la Première Guerre mondiale. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité. Les démineurs de Châlons évacuent l’engin après avoir envisagé de le faire exploser in situ. « En 2008, nous avons réalisé 70 interventions et récupéré 30 t de munitions dans la région, principalement dans la Marne et les Ardennes ». « Dans le nord des Ardennes on trouve du 39-45 et dans le sud c’est plutôt du 14-18 ».

Avril

  • Charleville-Mézières (08). Un obus allemand de la Seconde Guerre mondiale est mis au jour par des jardiniers qui retournent la terre près du parking du cinéma du centre-ville. Un périmètre de sécurité est mis en place sur un diamètre de 50 m jusqu’à l’intervention des démineurs ; le complexe cinématographique est évacué. Les démineurs récupèrent la munition de 7,7 cm de diamètre pour 20 cm de long et l’emmènent. Les jeunes caloromacériens sont privés de cinéma ce mercredi. La munition était encore en état de marche.
  • Reims (51). Un grutier qui effectue des travaux de terrassement heurte un obus avec le godet de la pelleteuse. « Heureusement que je l’ai touché en plein milieu, si j’avais touché le détonateur, je ne serai sans doute plus là pour vous montrer la bête ». Une bête exceptionnelle en effet qui dépasse les 1,20 m de long et doit approcher les 100 kg. Un vestige des bombardements de Reims au printemps 1944 et une occasion de se souvenir de l’évacuation en 2001 du village de Châtelet-sur-Retourne entre Reims et Charleville-Mézières où les démineurs sont venus de toute la France pour collecter et emporter 8.000 obus allemands soigneusement rangés et enterrés à la fin de la Grande Guerre. Le service de déminage doit procéder à l’enlèvement où à la neutralisation dans la matinée. En attendant, l’obus est recouvert de terre.

Octobre

  • Montcy-Notre-Dame (08). Gardien de déchetterie n’est pas un métier de tout repos. Celui-ci découvre un obus de mortier dans la benne à métaux. Les démineurs interviennent dès le lendemain et constatent que la munition est déjà désamorcée. Toutefois, il faut rappeler qu’un tel déchet provenant sans doute d’un nettoyage de cave ne se recycle pas et que dans ces cas-là les consignes de tri ne doivent pas être respectées. Introduit par inadvertance dans le four d’une fonderie pour une deuxième fusion, il aurait provoqué une explosion.

Novembre

  • Chaumont (52). Pendant des travaux d’enfouissement de câbles destinés à l’alimentation électrique d’une nouvelle ZAC, un obus antichar allemand de calibre 8,8 cm et une grenade à fusil antichar allemand sont mis au jour. Ces munitions datent de la Seconde Guerre mondiale. A cette époque et dans la zone, une colonne de militaires allemands a été mitraillée par un char. Les démineurs du centre de Colmar récupèrent les munitions et les emmènent pour destruction. D’après eux, c’est la grenade qui est la plus dangereuse car elle n’a pas besoin d’un grand choc pour exploser : « nous sillonnons 6 départements de l’Est et on récupère des munitions de 14-18, 39-45 mais aussi de la guerre de 1870 et même des boulets de l’époque napoléonienne ». Avant de partir ils rappellent la consigne : ne pas toucher, prévenir, camoufler, ne pas ébruiter.

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        2010


Mai

  • Matougues (51). Il jardine et il dérange avec une pelle un obus chimique allemand datant probablement de la Première Guerre mondiale. Du gaz s’échappe. Un périmètre de sécurité est mis en place et les maisons voisines sont évacuées. La grande rue est bloquée. Les démineurs récupèrent la munition et l’emportent à Suippes. Le découvreur lui, est conduit à l’hôpital. Selon la gendarmerie ses jours ne sont pas en danger. Il s’agit d’une munition chimique mais le gaz n’a pas atteint une concentration mortelle. Les 25 pompiers venus de Châlons, d’Epernay et de Reims sont soumis à une douche de décontamination et astreints à un changement de vêtements.

Juin

  • Saint-Brice-Courcelles (51). Alors qu’ils creusent une tranchée sur le chantier d’extension d’un centre commercial, des ouvriers mettent au jour un obus de la Première Guerre mondiale. Après avoir reçu des photos, les démineurs ne considèrent pas que la munition longue de 40 cm sur 10 représente un danger immédiat et n’ordonne donc pas l’évacuation du centre commercial. Un périmètre de sécurité est tout de même établi et la surveillance des lieux maintenue jusqu’à l’intervention des démineurs.

Août

  • Tramery (51). Un habitant de Tramery signale la présence d’un obus identifié comme étant de la Première Guerre mondiale et mesurant 40 cm de long. Il a été mis au jour dans le cadre d’une opération de chasse…aux escargots L’obus a été découvert sur un lieu de promenade fréquenté par les gamins du village. Conformément aux instructions, il est balisé. « J’ai peur qu’un enfant le tape du pied, le tripote ou y mette le feu ». 8 jours après la découverte, les démineurs ne sont toujours pas intervenus.

Octobre

  • Olizy-Primat (08). Pendant une opération de contrôle de la gendarmerie, un obus d’une trentaine de centimètres de long est repéré sur la banquette arrière de la voiture. Le vouzinois dit l’avoir trouvé pendant qu’il cherchait des châtaignes dans le bois du parc de loisirs Nocturnia. Les gendarmes établissent un périmètre de sécurité autour du véhicule vidé de son chauffeur et de son chien. Les démineurs interviennent 3 heures plus tard. Ils récupèrent cette munition qui date de la Seconde Guerre mondiale et qui pourrait encore contenir du gaz. Les plus hautes autorités de gendarmerie des Ardennes lancent à cette occasion et en cette saison de beau temps propice un appel aux jardiniers, aux cueilleurs de champignons et aux ramasseurs de châtaignes : « si vous trouvez un objet suspect, il ne faut pas le ramasser, ni le déplacer, il faut en revanche prévenir les forces de police et de gendarmerie au 17 et matérialiser le lieu de la découverte ».
  • Remilly-Aillicourt (08). Un obus d’artillerie allemand datant de la Première Guerre mondiale est mis au jour pendant des travaux de voirie. Il mesure 21 cm de long et pèse 70 kg. Les démineurs l’emmènent expliquant que la munition après avoir été tirée a eu des problèmes de fusée qui ont empêché son explosion et par la même évité la destruction des habitations dans un rayon de 400 m.

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        2011


Février

  • Bétheniville (51). Les démineurs sont à la recherche d’une bombe larguée sur la commune par des avions anglais en 1943. 2 bombes ont explosé mais pas la troisième. Les troupes allemandes stationnées dans le village ont demandé à un agriculteur de l’enfouir dans un champ. Le fils de cet agriculteur souhaite aujourd’hui sécuriser le terrain qui pourrait être viabilisé et constructible dans quelques années. Après plusieurs jours de recherche, les démineurs n’ont pas trouvé la munition, ils ont seulement décelé à 1,5 m de profondeur des structures en béton qui pourraient être des casemates datant de la guerre 14-18.
  • Pontfaverger-Moronvilliers (51). Un obus est découvert sur un terrain militaire à proximité du Centre d’Expérimentation Atomique. Ca sera la 15° intervention de l’année pour le Nedex (Neutralisation Enlèvement, Destruction d’engins Explosifs). Le Nedex a récupéré 8 t de munitions en 2010. Il intervient exclusivement sur les terrains militaires dans les 8 départements où il a compétence. Il s’agissait pour cette fois d’une dizaine de grenades et bombes de tranchée. Le camp de Pontfaverger-Moronvilliers couvre 7.000 hectares sinistrés par les combats de la Grande Guerre de 14-18. Les démineurs ont transporté les munitions dans un fourneau, c’est à dire une cavité creusée dans le sol. Ils les ont ensuite brossées et identifiées une par une. Quand ils ont été sûrs de ne pas avoir de munitions chimiques dans le lot, la décision a été prise de les faire exploser sur place avec un dispositif électrique disposé à 1 km et après les avoir recouvertes de terre. Le camp est à proximité de Brimont, de Saint-Martin l’Heureux et du Mont Sans Nom où des projecteurs d’obus chimiques Livens étaient concentrés
  • Revin (08). Des adolescents aperçoivent sur une berge un obus de la Seconde Guerre mondiale de 81 mm de diamètre. La munition est évacuée par les démineurs de La Veuve. Selon toute vraisemblance, la crue de la Meuse serait à l’origine de l’érosion des berges et de la réapparition de l’engin.
  • Saint-Dizier (52). Un obus allemand datant de la Première Guerre mondiale, de calibre 7,7 cm, est découvert lors de travaux de travaux de jardinage dans le nouveau collège de Saint-Dizier. Pendant que les démineurs neutralisent la munition, les 300 élèves sont confinés dans le gymnase du collège pendant la délicate opération. Rapidement informés par les élèves grâce aux téléphones portables, des parents sont venus s’amasser devant les grilles de l’établissement, ce qui a compliqué les mesures de protection et de mise en sécurité. Malgré l’intervention du proviseur, certains parents ont paniqué et une mère a forcé le passage pour récupérer un enfant. Elle a été maîtrisée et rappelée à la raison par un policier. Il semble que l’obus ait été apporté dans le collège peu avant son ouverture par un paysagiste dans les terres d’aménagement d’un patio décoratif.

Avril

  • Reims (51). Deux démineurs sont intervenus dans les caves du palais des archevêques de Reims, le palais du Tau, pour identifier et attester de l’innocuité d’un obus allemand de 400 kilos datant de Première Guerre mondiale. Il a été retrouvé dans les réserves du musée aujourd’hui installé dans le palais. Il s’agit d’un obus de rupture allemand. Ces obus étaient utilisés pour percer les blindages, détruire les ouvrages publics. En l’espèce ils visaient la cathédrale de Reims. Après une évacuation des employés et du public et que les démineurs aient vérifié que l’obus ne contenait plus de substance explosive, celui-ci a été laissé aux bons soins des administrateurs du musée. Il doit être montré dans le cadre de l’exposition consacrée aux destructions infligées à la cathédrale.
  • Rumigny (08). Des ouvriers agricoles découvrent 2 obus. Inconscients du danger que représente une telle découverte, ils transportent les munitions jusqu’au bois voisin. Le propriétaire de ce bois est quant à lui conscient du danger ; il alerte les services de la sécurité civile. Le site où ont été découverts les engins est sondé et au bout d’une journée de recherches, c’est une nichée de 30 obus datant de la Première Guerre mondiale qui est retrouvée. Les munitions en bon état sont de différents calibres et sont chargées de différentes façons : gaz, lacrymogènes, explosifs. Elles sont évacuées vers le camp de Suippes pour destruction ultérieure.

Mai

  • Sorbon (08). Sur le chantier de construction d’une maison, une pelleteuse tape une munition. Une fumée blanche s’en échappe. Les ouvriers sont évacués et un périmètre de sécurité est mis en place. Dans un premier temps la munition est identifiée comme un obus alors qu’en réalité il s’agit d’une bombe incendiaire anglaise de la Seconde Guerre mondiale. Elle est donc beaucoup plus dangereuse que prévu. Elle mesure 83 cm de long pour 12 cm de diamètre. Si elle avait explosé, elle aurait creusé un cratère d’un rayon de 5 m et allumé des incendies alentour.

Août

  • Asfeld (08). L’Asfeldois confirme sa réputation de champ de bataille. 80 grenades de la Première Guerre mondiale sont retrouvées par un promeneur en contrebas d’un chemin, à la sortie de la ville, près de la chapelle. Les munitions étaient presque toutes vides, sauf deux ou trois dans lesquelles il restait un peu d’explosif. Le binôme des démineurs intervient. Pourquoi étaient-elles là ? Trois hypothèses sont envisagées :

– pendant la guerre, elles auraient été déposées par des soldats français peu rassurés par l’instabilité de ces grenades à main Citron-Foug mortelles dans un rayon de 50 m ;

– à la fin de la guerre, elles auraient été abandonnées au bord du chemin ;

– après la guerre, elles auraient été découvertes dans un champ voisin par un agriculteur puis regroupées et peut-être oubliées.

14_image004_dechets de guerre_robin-des-bois Grenade Citron-Foug. Musée de l’Infanterie.

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Inventaire des déchets de guerre en région Ile-de-France

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs feront une traversée de Paris avec un obus dans la remorque, découvriront de la poudre noire de Napoléon III dans la banlieue Sud-Est de Paris, un éco-quartier dont le sous-sol est truffé de munitions, le syndrome de Diogène appliqué aux obus et aux armes hétéroclites et apprendront qu’en cherchant le chat de sa voisine on peut faire des découvertes inattendues, que le chantier d’une clinique a imposé 7 évacuations et que les morts au champ des collectionneurs se succèdent.

Sources : 20 Minutes, AFP, Alsace (L’), Courrier de Mantes (Le), Creusot Infos, Direct Matin, Monde (Le), Nouvel Observateur (Le), Ouest France, Parisien (Le), Pays Briard (Le), Télégramme (Le), TF1, Voix du Nord (La).

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Evacuations

C’est en Ile-de-France que les évacuations préalables à la neutralisation des engins de guerre sont les plus nombreuses. Elles provoquent souvent des interruptions totales de trafic. Le nombre des évacuations s’explique par la diversité des déchets des 3 guerres 1870, 14-18 et 39-45 et par la densité des populations et des activités.

 

L’Ile-de-France comprend Paris et les départements de Seine et Marne, des Yvelines, du Val-de-Marne, du Val-d’Oise, de l’Essonne, des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis. En Ile-de-France, Robin des Bois recense 10 découvertes en 2008, 37 en 2009, 26 en 2010 et 23 en 2011 soit 96.

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre :

Le Laboratoire Central de la Préfecture de Police -LCPP- dit le Labo s’occupe du déminage des engins découverts dans Paris et dans les 3 départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). Pour les autres départements, c’est le centre de déminage de Versailles qui intervient. Pourtant dans cet inventaire, une découverte en Seine-et-Marne a été traitée par le service de déminage de Lyon.

Il n’y a pas d’informations disponibles sur les sites des préfectures. Dans son formulaire de contact « Le laboratoire à votre service », le Labo mentionne deux spécialistes du déminage et de l’enlèvement de munitions chez les particuliers d’une part et d’autre part un pôle explosifs, intervention et risques chimiques. L’Ile-de-France est la seule région du territoire français continental à ne pas décrire même sommairement les consignes sur les comportements et les procédures à suivre en cas de découverte d’engins de guerre.

La presse locale et régionale ne semble pas accorder une attention particulière aux déchets de guerre. Pourtant, des munitions anciennes en exercice pendant les trois dernières guerres sont disponibles dans les caves, les sols franciliens et les emprises militaires en activité ou en cours de conversion.

Les anciens inventaires en région Ile-de-France :

Ne touchez jamais à un engin de guerre ! Inventaire des déchets de guerre – Nord Est. Janvier 2004 – novembre 2007. Pdf 28 pages, 1 Mo

 

Carte des découvertes des déchets de guerre en Ile-de-France entre 2008 et 2011.

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        2008


Mars

  • L’Isle-Adam (95). Une bombe américaine de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est découverte sur le chantier de la future clinique Conti. Les riverains sont évacués, la route qui conduit au camping et au quartier des Trois Sources est coupée. Les démineurs interviennent. C’est la 7ème fois en 15 mois. « Tant que le chantier n’est pas terminé on en trouvera d’autres ».
  • Marolles-sur-Seine (77). Le conducteur d’une pelleteuse met au jour une bombe de 250 kg dans une carrière de sable. La munition qui date de la Seconde Guerre mondiale mesure 1,80 m de long. Les démineurs de Versailles la neutralisent.

Avril

  • Massy (91). Alors qu’ils creusent des fondations, des ouvriers aperçoivent un obus dans le godet d’une pelleteuse. Les policiers établissent un périmètre de sécurité, ils font évacuer les 1.000 collaborateurs de Thalès et un foyer de travailleurs immigrés. Les archives et les dossiers confidentiels n’ont pas été évacués. Le service de déminage de Versailles intervient dans l’heure et constate que l’engin est anglais, date de la Seconde Guerre mondiale et est encore opérationnel : « la fusée est à poste, elle est chargée et peut fonctionner». « Nous faisons entre 20 et 30 interventions par an en Ile-de-France ». En fin d’après-midi, l’obus est désamorcé. Pendant l’intervention des démineurs, la circulation du RER C est interrompue. « Cela arrive souvent qu’on découvre des bombes ici. Nous sommes près de l’ancienne gare de triage qui a été pilonnée durant la guerre de 1939-1945 », relativise un commandant des sapeurs-pompiers.

Mai

  • Créteil. (94). Pendant un chantier de rénovation, les ouvriers repèrent la présence d’un obus dans la terre qu’ils avaient excavée quelques jours auparavant. Environ 250 élèves et membres du personnel sont évacués des bâtiments du groupe scolaire du Jeu-de-Paume, école maternelle comprise. La munition encore pleine de poudre noire mesure 50 cm de long pour 30 cm de diamètre. Selon la police, elle daterait de la fin du 19ème siècle, sous Napoléon III. Les démineurs l’ont emportée à l’aide d’une caisse remplie en partie par du sable. En 1870, pendant la guerre entre la France et la Prusse, une bataille a eu lieu sur le Mont-Mesly à Créteil qui n’était encore qu’un village. Plusieurs centaines de soldats ont été tués et Créteil dévasté.

Juillet

  • L’Isle-Adam (95). Les démineurs interviennent pour neutraliser une bombe de 500 kg datant de la Seconde Guerre mondiale découverte sur un chantier pendant des travaux de terrassement. En mauvais état, elle est jugée par les spécialistes comme « sensible » et sa neutralisation s’annonce « complexe ». Un périmètre de sécurité est mis en place dans un rayon de 800 mètres et les bâtiments des alentours sont évacués, soit près d’un millier de personnes. « Fermer les volets et ouvrir les fenêtres » : telle est la devise. Si ça explose, elles ne voleront pas en éclat. Les circulations fluviales, routières et ferroviaires sont coupées.

Septembre

  • Torcy (77). Un obus datant de la Seconde Guerre mondiale de 37 mm est découvert sur les bords de l’étang Leduc. Le lendemain, une bombe incendiaire, à hydrocarbures, d’origine anglaise et pesant 15 kg est découverte sur un chantier d’aménagement de la plateforme industrielle. La munition laissait échapper une fumée. Un périmètre de sécurité est établi et une route à proximité est coupée le temps pour les démineurs de faire exploser l’engin préalablement enterré avec une charge de Semtex. Le personnel de l’aciérie voisine du Breuil reste aux abris. Les démineurs sont venus de Lyon !

Novembre

  • Fontainebleau (77). Les policiers découvrent dans la forêt une cache contenant des explosifs, 8 armes longues, dont des pistolets mitrailleurs, six armes de poing de différents calibres et une dizaine de pains d’explosif. Certaines armes datent de la Seconde Guerre mondiale.

Décembre

  • Mantes-la-Ville (78). Une bombe américaine datant de la Seconde Guerre mondiale de 250 kg dont 124 kg d’explosifs est découverte sur un chantier de construction d’une maison. Elle aurait pu provoquer des dégâts dans un rayon de 200 mètres par effet de souffle et des éclats auraient pu être projetés dans un rayon de 800 mètres. 1.500 habitants sont évacués, l’A13 est fermée pendant 2 heures. Sur la Seine le trafic est suspendu de même que sur les voies ferrées Paris-Rouen-Le Havre. Le désamorçage se termine bien.
  • Versailles (78). Alors qu’elle nettoie les berges dans le prolongement de l’orangerie du château de Versailles, l’association de pêche les Brochets du Roy découvre un obus de 1870 parmis des bouteilles de verres. « Il ressemblait à un thermos en métal » commente Michel Hérault, président de l’association.

*         *

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        2009


Janvier

  • Ermont (95). Il creuse une tranchée dans son jardin et il découvre 2 obus de 37 mm. Les pompiers balisent le terrain et préviennent les démineurs qui viendront mais pas tout de suite.
  • Saint-Maur-des-Fossés (94). Elle désencombre la maison de sa mère qui vient de décéder lorsqu’elle découvre un obus. Elle déplace la munition jusqu’au bureau de police municipale qui alerte le commissariat qui avertit les démineurs. Une quinzaine d’agents municipaux sont évacués pendant l’intervention du service de déminage. La ligne de bus numéro 112 est déviée. L’engin est emporté par les spécialistes.

Février

  • Le Plessis-Trévise (94). La tête d’un obus pour canon anti-char de calibre 37 mm de diamètre est retrouvée à proximité de la voiture du sénateur-maire dans le parking souterrain de la mairie du Plessis-Trévise. Alertée, la police met en place un périmètre de sécurité. La munition ne semble pas pouvoir être déclenchée. Une radiographie confirmera qu’elle est inerte. Sans doute s’agit-il d’un objet de collection. Une enquête est en cours pour définir si le sénateur-maire était personnellement visé, à l’aide notamment des bandes de vidéosurveillance du parking.
  • Nogent-sur-Marne (94). Un homme âgé d’une soixantaine d’années, ancien militaire, invalide à 80% et à la mémoire défaillante se présente à l’accueil du commissariat et y dépose une trentaine de cartouches, 3 grenades et 5 mines antipersonnel. D’après une source proche du dossier, il n’est pas sûr que les munitions soient actives. Elles sont prises en charge par le Laboratoire Central de la Préfecture de Police de Paris.
  • Versailles (78). A son tour, un bénévole de l’association les Brochets du Roy découvre un obus en curant à l’aide d’une épuisette la pièce d’eau des Suisses dans les jardins du château de Versailles. Selon le secrétaire des Brochets du Roy, c’est un petit obus perforant fabriqué entre 1880 et 1945.

Mars

  • Le Perreux-sur-Marne (94). Un ancien militaire de 77 ans est retrouvé mort chez lui. On découvre dans sa maison une douzaine d’armes à feu et un obus de 30 cm de long. Le LCPP de Paris récupère l’obus, et la police les armes.
  • Orly (94). Une bombe est découverte pendant un carottage de sol dans la perspective de réalisations immobilières dans la zone aéroportuaire. Il s’agit d’une bombe américaine datant de la Seconde Guerre mondiale, contenant près de 120 kg d’explosifs, enfouie sous plus de 2 m. Le déminage s’est déroulé en trois temps : les deux fusées du corps de la bombe ont été dévissées, puis elles ont été placées dans un fourneau afin d’être détruites. Le corps de la bombe a lui été transporté pour être traité dans un centre spécialisé. Un périmètre de sécurité de 400 mètres est mis en place, 1.000 habitants d’Athis-Mons sont évacués ainsi que 220 salariés d’Aéroports de Paris. Le trafic aérien n’est pas interrompu. L’engin dormait sous terre depuis avril 1944.
  • Suresnes (92). En fin de cette journée printanière, un habitant de Suresnes déterre en travaillant son jardin un obus de 37 mm de diamètre. Les démineurs enlèvent la munition.

Avril

  • Dammartin-sur-Tigeaux (77) Un obus datant de la Seconde Guerre mondiale est découvert au lieu-dit La Fontaine. Il est neutralisé dans l’après-midi.
  • Fontenay-sous-Bois (94). Pendant les travaux de réfection d’un balcon au 3ème étage, des ouvriers tombent sur deux obus. Ils alertent alors la police. Une dizaine de personnes sont évacuées. Le Labo dit que les munitions ne sont pas dangereuses. Toutefois elles sont emportées pour destruction dans un site spécialisé.
  • Le Mesnil-Aubry (95). Il découvre dans son jardin un obus de 40 cm de long et de 10 cm de diamètre. Les démineurs sont avertis et doivent emporter la munition.
  • Provins (77). Un individu dépose subrepticement un obus datant de 1915, toujours actif, plein de poudre et de grenaille, ainsi que 3 ogives à la déchetterie. « Je viens déposer du laiton » avait-il seulement expliqué au gardien. C’est en regardant de plus près la benne dédiée aux métaux qu’un des employés se rend compte du caractère explosif du dépôt. Les démineurs récupèrent les munitions. Déjà, en août 2007, deux obus de 1870 avaient été découverts dans la benne à ferrailles.
  • Ville-d’Avray (92). Un employé municipal du service espaces verts déterre route des Deux Etangs un obus allemand datant de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs interviennent dans la matinée.

Mai

  • Buthiers (77). Le directeur de la base de loisirs du Buthiers avertit la gendarmerie de la découverte d’un engin explosif. Après avoir établi un périmètre de sécurité, il sera finalement constaté qu’il s’agit en réalité d’un éclat d’obus de mortier qui ne présente pas de danger.
  • Saint-Maur-des-Fossés (94). Il hérite de la maison de son père et découvre dans le conduit de la cheminée 4 bombes dont 2 encore actives. L’origine et l’âge des munitions sont inconnus. La maison est évacuée pendant la neutralisation.

Juin

  • Bagneux (92). Deux obus de la Seconde Guerre mondiale sont découverts dans un dépôt RATP.
  • Colombes (92). Les démineurs interviennent chez un particulier qui a découvert une munition dans son jardin.
  • Sucy-en-Brie (94). Le collège du Fort est évacué après la découverte à proximité de deux obus anti-aériens datant probablement de la Seconde Guerre mondiale, de 73 et 37 mm de diamètre. L’un des engins s’est finalement révélé inoffensif. Ce site avait déjà fait l’objet d’une découverte similaire l’année précédente et un diagnostique pyrotechnique était en cours. Cédé à la commune par le ministère de la défense, le fort est occupé par des associations de tir et de modélisme. L’opération consiste à sonder le sol par des méthodes non destructives jusqu’à 3m de profondeur. Son coût est de 20.000 euros. Le Fort de Sucy construit entre 1879 et 1881 a été occupé pendant la Seconde Guerre mondiale par l’armée allemande et en partie détruit au moment de la débâcle.

Juillet

  • Antony (92). Un habitant découvre dans son jardin deux obus de 88 mm de diamètre issus de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs récupèrent les engins sans procéder à une évacuation ; ils sont jugés inoffensifs.
  • Boulogne-Billancourt (92). Il se rend au commissariat de Boulogne emmenant avec lui 2 obus de 37 mm de diamètre datant de la Première Guerre mondiale. Selon les démineurs, ils ne présentent pas de danger.
  • Fontenay (94). Alors qu’elle jardine, elle découvre un obus de 18 cm de long et 80 mm de diamètre datant de 1870. Un périmètre de sécurité est mis en place ; des riverains sont évacués. La munition est encore dangereuse, elle contient encore de la poudre noire. Les riverains sont évacués
  • Vitry (94). Les ripeurs assurant la tournée habituelle de ramassage des encombrants ramassent un sac suspect. Quand ils l’ouvrent, ils découvrent 2 obus de 75 mm datant de la Première Guerre mondiale. Ils les apportent consciencieusement au commissariat. Un périmètre de sécurité est alors mis en place en attendant l’intervention des démineurs qui récupèrent les deux munitions et les emmènent pour destruction ultérieure.

Août

  • Colombes (92). Des ouvriers découvrent sur un chantier un obus de mortier anglais de type Stocks datant de la Seconde Guerre mondiale et de calibre 105. Les démineurs interviennent et font pétarder la munition sur place.
  • Créteil (94). Un obus est mis au jour dans le jardin d’un pavillon à Créteil.
  • Pontault-Combault (77). Les policiers du commissariat découvrent un obus dans le jardin d’une maison abandonnée en centre-ville. Les démineurs doivent intervenir prochainement. Le site est sécurisé bien qu’il soit déjà clôturé.
  • Saint-Mandé (94). Un obus de 75 mm datant de la Première Guerre mondiale est découvert dans la cave d’un immeuble. Celui-ci est évacué le temps d’enlever la munition.

Septembre

  • Fontenay-Aux-Roses (92). Un habitant découvre dans son jardin un obus de la Première Guerre mondiale. Les policiers évacuent 8 personnes et les démineurs neutralisent la munition.
  • Monthyon (77). Un obus français datant de la Première Guerre mondiale est découvert sur une voie communale fréquentée par des promeneurs, des cyclistes ou encore des tracteurs. Les démineurs sont attendus.
  • Saint-Denis (93). Un obus de la Première Guerre mondiale est découvert dans le parc de la Légion-d’Honneur. Un périmètre de sécurité est mis en place et le Labo intervient.
  • Villiers-sur-Morin (77). Un habitant découvre dans son jardin une munition d’une vingtaine de centimètres de diamètre à moitié enterrée. Il avertit la gendarmerie qui lui demande de s’éloigner de la charge. « Les démineurs passeront au plus tôt »

Octobre

  • Buc (78). Les démineurs neutralisent un obus américain.
  • Issy-les-Moulineaux (92). Un ouvrier met au jour un obus datant de la guerre de 1870. Un périmètre de sécurité est mis en place mais aucune évacuation n’est nécessaire pendant sa neutralisation.
  • Les Essarts-le-Roi (78). Les policiers récupèrent un obus et une grenade chez un particulier. Il s’agit de munitions d’exercice et donc inertes ; elles sont toutefois mises en sécurité.
  • Maurepas (78). Un obus est découvert sous la cheminée d’un pavillon. Les démineurs interviennent et neutralisent l’engin.

Novembre

  • Torcy (77). Une grenade quadrillée de la Première Guerre mondiale se retrouve sur un tapis de tri des déchets. Par un réflexe contraire aux recommandations fondamentales de sûreté, l’employée la saisit et la porte à son responsable qui, lui, la dépose à l’extérieur, dans les espaces verts de l’entreprise. Les policiers constatent le caractère dangereux de la munition et établissent un périmètre de sécurité en attendant l’intervention des démineurs. Le détonateur était toujours actif.
  • Vaujours (93). Le Labo intervient à Vaujours où des employés des espaces verts ont découvert un obus de mortier. Un périmètre de sécurité est mis en place pendant l’intervention.

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        2010


Janvier

  • Courtry (77). Une quarantaine de caravanes de gens du voyage occupent le fort de Vaujours qui jusqu’en 1997 était utilisé par le Commissariat à l’Energie Atomique. Quelques munitions sont découvertes. Le CEA a mis au point dans le fort de Vaujours les détonateurs des bombes atomiques de la force française de dissuasion. Le site a déjà subi des dépollutions pyrotechniques et radioactives partielles. Il reste encore sous la terre des obus allemands de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. « Nous avons assaini les sols mais les obus remontent à la surface » dit le porte-parole du CEA. Cette « remontée » confirme que la profondeur de la dépollution pyrotechnique généralement appliquée aux sites militaires ou sensibles est insuffisante.
  • Pierrefitte (93). 2 obus sont découverts dans une cave par un locataire de l’immeuble. Les munitions mesurent une quinzaine de centimètres et datent de la Seconde Guerre mondiale. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les démineurs les neutralisent et les évacuent. On ne sait pas qui a pu les déposer à cet endroit.

Février

  • Coulommiers (77). Pendant des travaux d’aménagement aux abords de l’aérodrome de Coulommiers, un engin de chantier heurte quelque chose de suspect. Les démineurs sont appelés et ils identifient « la chose » comme étant une bombe en béton servant à l’entraînement des soldats allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces bombes factices, copies conformes des authentiques, ne sont pas tout à fait inertes. Elles détiennent une cartouche de signalement d’impact.
  • Eaubonne (95). Un particulier découvre dans son jardin, rue Marguerite, un obus de 8 cm de long et 3 cm de diamètre. Un périmètre de sécurité est mis en place le temps de l’intervention des démineurs.

Mars

  • Fontainebleau (77). Pendant des travaux menés au stade équestre du Grand Parquet de Fontainebleau, un obus a été repéré. Les policiers établissent un périmètre de sécurité en attendant que les démineurs interviennent.
  • Massy (91). Des ouvriers découvrent un obus sur le chantier sur lequel ils travaillent. Ils sont évacués et les volets de l’immeuble à proximité sont fermés par précaution. Les démineurs interviennent et neutralisent la munition longue de 30 cm et datant de la Seconde Guerre mondiale.
  • Mériel (95). Un particulier découvre 4 obus dans son jardin. 3 datent de la guerre de 1870, le dernier date lui de la Première Guerre mondiale. Les démineurs interviennent et récupèrent les 4 munitions.
  • Versailles (78). Un obus est découvert dans un jardin du centre-ville. Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs interviennent rapidement.

Avril

  • Pontoise (95). Un homme découvre un obus de la Première Guerre mondiale à Pontoise et le transporte dans sa voiture pendant 5 km jusqu’à la caserne des pompiers d’Osny. Un périmètre de sécurité est mis en place jusqu’à l’intervention des démineurs.
  • Saint-Maur-des-Fossés (94). Des ouvriers découvrent sur un chantier un obus. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les démineurs récupèrent la munition.
  • Saint-Ouen (93). Les démineurs du Labo neutralisent un obus de la Première Guerre mondiale à Saint-Ouen. L’engin avait été récupéré sur un chantier avec la grue d’un camion de travaux publics dans le 18° arrondissement de Paris et ramené au dépôt de l’entreprise. Le chauffeur ne s’était pas, dans un premier temps, aperçu de la dangerosité de sa trouvaille. Un périmètre de sécurité est mis en place et 400 employés d’une entreprise attenante sont évacués.

Mai

  • Le Blanc-Mesnil (93). Un ouvrier découvre sur un chantier un obus datant de 1878. Un périmètre de sécurité est mis en place ; une quinzaine de personnes sont évacuées. Les démineurs neutralisent la munition et l’évacuent.
  • Meaux (77). Alors qu’il effectue des travaux dans son jardin, il trouve 3 obus au fond du puits. Il les charge dans sa voiture et les apporte au commissariat. Alerte générale.
  • Savigny-le-Temple (77). Un promeneur découvre un obus au pied d’une maison en ruines. Un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention des démineurs.

Juin

  • Gagny (93). Pendant des travaux de voirie, un ouvrier découvre un obus de la Seconde Guerre mondiale mesurant une trentaine de cm de long. Un périmètre de sécurité est mis en place ; 50 employés d’une entreprise voisine sont évacués. Les démineurs le neutralisent.
  • Jouy-sur-Morin (77). Après la découverte dans les orties d’un obus datant de la Première Guerre mondiale au hameau de la Chair-aux-Gens, les gendarmes balisent l’emplacement à l’aide d’un ruban jaune « Gendarmerie Nationale » et avertissent les services responsables du déminage. La munition est restée là plusieurs semaines sans autre matérialisation que le ruban. « Il y a des enfants qui passent régulièrement à côté ou qui jouent dans le hameau, il y a des randonneurs, des VTTistes et ce n’est pas le bout de ruban des gendarmes qui protège. Je suis très inquiet » commente un jouyssien. Selon la préfecture, l’intervention n’est pas prioritaire car l’obus ne se trouve pas à proximité d’une école. Il est finalement évacué fin juin. Une quarantaine de grenades ont déjà été retrouvées dans la région le long du Morin pendant des travaux de vannage. « Ces obus ont dû être lancés pour empêcher les troupes de gagner l’hôpital ». Un hôpital militaire était provisoirement installé dans le château de Chauffour-de-Jouy aujourd’hui aménagé en centre de loisirs.
  • Saint-Maurice (94). Deux obus de mortier de la Première Guerre mondiale sont découverts sur un chantier privé. Les démineurs interviennent ; les deux engins sont inactifs.
  • Saint-Ouen (93). Un couple de touristes achète sur le marché aux puces de Saint-Ouen un obus datant de 1885. Il est encore actif. Ils essayent de le ramener en Angleterre mais les douanes en le découvrant font évacuer le terminal Eurostar de la gare du Nord et alertent les services de déminage. Le trafic Eurostar est interrompu pendant une heure.
  • Sucy-en-Brie (94). Et de deux ! Le collège du Fort est évacué après la découverte d’un nouvel obus dans l’enceinte de l’établissement pendant des travaux souterrains d’alimentation électrique. Les parents sont informés par SMS et les enfants sont renvoyés dans leurs foyers. Les 700 élèves sont ainsi libérés pour la journée ainsi que les professeurs et le personnel du collège. L’engin qui pèse 10 kg est pris en charge par les démineurs.

Juillet

  • Thiais (94). Un homme apporte au commissariat de police de Savigny-sur-Orge un obus de 40 cm de long datant de la Première Guerre mondiale qu’il a mis au jour sur un chantier à Thiais. Entre Thiais et Savigny-sur-Orge, il y a 12 km. Les policiers évacuent le bâtiment et appellent les démineurs. « Heureusement que personne à ce moment n’était en garde à vue », dit-on, soulagé au commissariat. Une station-service voisine est fermée, la rue est coupée, les piétons et les véhicules sont tenus à distance. En fait, l’obus ne contenait pas de charge explosive.

Août

  • Boulogne-Billancourt (92). Dans la cave d’un immeuble de Boulogne-Billancourt, un riverain découvre un obus d’environ 30 cm de long datant de la Seconde Guerre mondiale. Le riverain alerte les pompiers et la police. Pendant que les démineurs viennent récupérer la munition, une société d’assurance située à proximité est évacuée

Septembre

  • Bondy. (93). Un lycée et un groupe scolaire sont évacués (soit 200 élèves) suite à la découverte d’un obus datant de 1870 par des ouvriers travaillant au réaménagement du parking. Un périmètre de sécurité est mis en place.
  • Chambourcy. (78). Sur le chantier de la N13, des ouvriers déterrent 28 obus rouillés de 20 mm. Leur origine est indéterminée. Les engins ne datent pas de la Seconde Guerre mondiale. Le chantier est interrompu le temps que les démineurs interviennent. Le trafic routier, lui, est maintenu.
  • Massy (91). Les policiers et les démineurs se rendent dans un pavillon à Massy. Deux obus, encore chargés, servent de décoration sur une cheminée.
  • Villeneuve-Saint-Georges (94). Les démineurs récupèrent un obus de la Seconde Guerre mondiale retrouvé sur le chantier du parking de l’hôpital. Un périmètre de sécurité est mis en place le temps de l’intervention de l’équipe de déminage.

Octobre

  • Paris 15° arrondissement (75). Un obus datant de la guerre de 1870 et contenant 8 livres de poudre est découvert sur un chantier. Pas n’importe lequel. Celui de Balard où le ministère de la défense a lancé un gros programme de rénovation et de construction sur 16 ha. C’est ici que s’érige son futur siège. Selon les experts, l’obus ne présentait pas de danger immédiat en l’absence de manipulations violentes. Les démineurs interviennent dès le lendemain.

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        2011

 


Février

  • Boulogne-Billancourt (92). Quelques jours après sa découverte sur le chantier d’une crèche à proximité des anciennes usines Renault, une bombe de 500 kg contenant 250 kg d’explosifs est neutralisée. La munition anglaise, en bon état, date de la Seconde Guerre mondiale et mesure 1,30 mètre de long pour 40 cm de diamètre. A cette occasion, un périmètre de 400 mètres autour de l’engin est mis en place et 6.000 riverains sont évacués. « C’est pas gai là. Pas un café n’est ouvert » se lamente Magali 62 ans. La bombe sera ensuite stockée à l’Est de Paris puis détruite sur un terrain militaire. Cette découverte s’explique par la présence des anciennes usines Renault. Entre 1942 et 1943, ces usines ont été bombardées par les alliés car elles produisaient des moteurs sous le contrôle des allemands.
  • Nesles-la-Vallée (95). Une maison est en flamme dans ce village de 1.800 habitants. Les pompiers interviennent et l’un d’entre eux découvre une munition, un obus plus exactement, au bord des flammes. Il l’évacue non sans risques dans le jardin. 4 autres obus sont retrouvés une fois l’incendie maîtrisé. Ce sont tous des obus de canon ou de chars datant de la Première Guerre mondiale. Ils sont emmenés par les démineurs. Aucune évacuation n’a été effectuée.
  • Pierrelaye (95). Une grenade offensive quadrillée est découverte dans la cave d’une maison de Pierrelaye. Un périmètre de sécurité est établi et les démineurs viennent récupérer la munition.

Mars

  • Le Perreux-sur-Marne (94). Un petit obus mesurant 15 cm de long et 4 cm de diamètre est découvert dans un jardin. Un périmètre de sécurité est mis en place pendant que les démineurs prennent en charge la munition et l’évacuent.
  • Massy (91). Une bombe américaine de 500 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est découverte sur le chantier de construction d’un immeuble. Le service de déminage se rend sur place. L’opération de neutralisation nécessite l’évacuation d’environ 800 personnes.
  • Rozay-en-Brie (77). Un homme de 29 ans meurt en manipulant une bombe de tranchée de la Première Guerre mondiale. Son frère et sa mère sont blessés. Les gendarmes découvrent dans la maison 26 obus, 31 grenades à main, 32 grenades à fusil, 8 fusées d’obus, 4 kg de munitions petit calibre et un crapouillot de 16 kg. Les crapouillots sont des bombes de tranchées. Une partie de la collection est encore active. Les munitions les plus instables sont détruites dans un champ voisin tandis que les autres sont évacuées vers un site pour destruction ultérieure.
  • Villennes-sur-Seine (78). Deux grenades d’exercice sont découvertes dans une poubelle dans le domaine du Golf. Elles sont transportées jusqu’au commissariat et mises en sécurité en attendant l’intervention des démineurs. Un périmètre d’exclusion est mis en place et deux habitations sont évacuées.

Avril

  • Asnières (92). Un homme d’une quarantaine d’années se présente à l’hôpital expliquant qu’il ne se sent pas bien, qu’il a besoin d’aide et qu’il possède des munitions chez lui. Les autorités interviennent et découvrent au milieu de 800 kg de déchets accumulés un petit arsenal : des cartouches, trois baïonnettes, une épée médiévale, dix grenades et des obus. Tout cela dans un studio du centre-ville. L’homme est touché par le syndrome de Diogène, qui consiste à amasser sans jamais se séparer de quoi que ce soit. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait travaillé dans le déminage… à la préfecture de Paris. Une des personnes chargées du déblaiement raconte : « certaines munitions contenaient encore de la poudre. S’il y avait eu le feu, il n’y aurait plus d’immeuble », Les 40 occupants de l’immeuble ont été évacués pendant l’enlèvement des munitions et l’assainissement des lieux.
  • Louveciennes, île de la Loge (78). Les démineurs neutralisent et évacuent un obus de calibre 250 mm.
  • Mantes-la-Jolie (78). Le propriétaire d’une maison située à Mantes-la-Jolie trouve une grenade datant de la Seconde Guerre mondiale dans son jardin. Les gendarmes enterrent la munition comme leur a conseillé les démineurs qui interviendront par la suite.
  • Saint-Maur-des-Fossés (94). Deux obus de mortier d’une longueur de 30 cm sont découverts sur un chantier à Saint-Maur. La déchetterie, les ouvriers d’un chantier ainsi que les locataires d’un immeuble sont évacués. Un périmètre de sécurité est mis en place afin de permettre l’évacuation des munitions qui seront détruites ultérieurement.

Mai

  • Issy-les-Moulineaux (92). Un homme ouvre, sans savoir ce qu’elle contient, une caisse en bois se trouvant dans son grenier. Il y découvre 3 obus de 75 mm « à double effet à fusée », datant de la guerre de 1870. L’un d’entre eux est en encore en état de fonctionnement tandis que les ogives des deux autres sont vides.
  • Paris, 14° arrondissement (75). Un gardien découvre en jardinant au fond d’une cour un obus à ailettes. Les lieux sont évacués et l’engin est emporté par les spécialistes.

Juin

  • Jouy-en-Josas (78). Les démineurs interviennent sur le site de l’école de commerce HEC suite à la découverte sur un chantier d’un obus.

Juillet

  • Eaubonne (95). Les démineurs interviennent chez une dame affolée pour récupérer rue Jules César une grenade retrouvée par hasard.
  • Vienne-en-Arthies (95). En cherchant le chat de sa voisine, un homme trouve au pied d’un noisetier un obus datant de la Seconde Guerre mondiale de 105 mm de diamètre et pesant une trentaine de kilos. L’engin est situé au-dessous d’une ligne à haute tension. Le service de déminage est attendu. L’explication la plus plausible de cette découverte est que le vestige de guerre a été défoui par les agents d’entretien de la ligne EDF et oublié là.

Août

  • Saint-Cyr-L’Ecole (78). Un éco-quartier devrait sortir de terre sur les terrains de la caserne militaire Renard. Avant l’éco-quartier, il faut débarrasser le sol des 26 objets métalliques de gros calibre détectés par magnétométrie, surtout s’il se confirme qu’ils correspondent à des munitions enfouies. Des murailles de conteneurs maritimes EverGreen remplis de sables ont été dressées. Elles sont censées retenir les éclats d’explosions éventuels. 8 journées d’évacuation sont prévues. Les deux premières journées, 4 cibles sont traitées ; l’une d’entre elle est une bombe contenant encore 20 kg d’explosifs. 400 personnes sont évacuées. Le troisième jour, 5 axes de circulation sont bloqués, 1.300 personnes sont évacuées et un périmètre de sécurité de 220 mètres est mis en place. Ceux qui le veulent peuvent se rendre au gymnase Jean Macé aménagé en refuge. Une trentaine de personnes en profitent. Au milieu des opérations de dépollution, la quatrième journée, une bombe contenant encore 5 kg de TNT soit l’équivalent de la charge explosive d’une centaine de grenades a été découverte puis neutralisée. Au final, les 26 munitions potentiellement explosives et de gros calibre ont été traitées. Des munitions de petits calibres ont aussi été retrouvées. Une seconde phase de dépollution est prévue pour retirer les hydrocarbures et les produits chimiques présents dans la terre.
  • Vélizy-Villacoublay (78). Une vaste opération de déminage sur la base aérienne de Villacoublay sur une emprise de 54 hectares est en cours. Ces travaux sont préalables à la restructuration des aires aéronautiques. Un diagnostic effectué en 2009 a révélé la présence d’engins explosifs, reliques de la Seconde Guerre mondiale. Des périmètres de sécurité sont mis en place et des routes, des forêts et des endroits publics et privés sont fermés au nombre desquels le club canin, le poney-club, le club de tir à l’arc. Le bois de l’Homme mort est interdit d’accès pendant 3 semaines. Des parcours alternatifs de randonnée sont proposés aux amateurs. Aucune information n’a transpiré sur le bilan de cette opération sur cet aéroport stratégique utilisé par les avions officiels du gouvernement et de la présidence.

Septembre

  • Paris (75). 4 obus sont retrouvés dans des caves parisiennes :

– le premier, dans le 5° arrondissement, boulevard Saint Michel. Aurélie au bout d’un labyrinthe de terre battue et en compagnie de son propriétaire trouve à la lueur d’une lampe torche un obus qui s’avèrera actif 3 jours plus tard après le passage et la vérification du service de déminage du Labo. Il s’agit d’un obus de 75 mm de diamètre et de 50 cm de long datant de la Première Guerre mondiale.

– le deuxième obus a été retrouvé dans une cave du 14° arrondissement suite à l’inspection d’un plombier. L’immeuble a dû être évacué et un périmètre de sécurité a été mis en place.

– 2 autres obus sont découverts dans une cave du 13° arrondissement.


Novembre

  • Colombes (92). Pendant la rénovation d’un pavillon, les ouvriers découvrent sous le plancher du grenier 2 grenades à fragmentation datant de la Première Guerre mondiale. Un périmètre de sécurité est mis en place et les maisons voisines sont évacuées. Les démineurs récupèrent les munitions.
  • Vélizy-Villacoublay (78). Une bombe américaine de 250 kg est détectée sous l’autoroute A86 à l’occasion des travaux du T6. L’aérodrome de Villacoublay a été bombardé à plusieurs reprises en 1943-44 par l’aviation alliée. Cette fois l’affaire est plus complexe qu’en 2006 quand une bombe analogue avait été découverte dans le même secteur sur un chantier. Aujourd’hui il faut couper la circulation dans les deux sens, creuser l’asphalte et les sous-couches de l’autoroute jusqu’à 4 mètres de profondeur, faire le vide autour de la bombe, poser le dispositif de mise à feu, recouvrir le tout de 300 t de sable, procéder à l’explosion de la bombe en espérant que tout se passe bien et remettre en état la chaussée. La circulation sera donc interrompue de 4h00 du matin à 17h00.

19_bombe US__dechets de guerre_robin-des-boisBombe américaine de 500 livres semblable à celle de l’Isle-Adam découverte en mars 2008.
Extrait de « En attendant les démineurs ». Déminest.

19_bombe inerte_dechets de guerre_robin-des-boisBombe inerte comme celle découverte en février 2010 à Coulommiers. C.Bossard/Robin des Bois

 

Inventaire des déchets de guerre en région Picardie

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs feront connaissance avec les affreux Livens et avec des cueilleurs qui tombent sur des champignons très vénéneux, où les voyageurs de la ligne ferroviaire entre Laon et Soissons apprendront qu’ils sont passés des centaines de fois sur un pont miné et où les usagers des déchetteries découvriront des pratiques peu conventionnelles et pas du tout recommandées.

Sources : Aisne Nouvelle (L’), Courrier Picard (Le), Est Républicain (L’), Herodote.net, La lettre du Chemin des Dames Hors Série n°6, Paris-Normandie, Parisien (Le), Progrès (Le), Promethee60, RMSLusitania.fr, Union-L’Ardennais (L’), Voix du Nord (La).

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La région Picardie comprend les départements de l’Aisne, l’Oise et la Somme. La collecte annuelle moyenne est d’une centaine de tonnes de déchets de guerre. 90% des munitions découvertes sont de la Première Guerre mondiale. En 4 ans, Robin des Bois a recensé 79 découvertes de vestiges de guerre : 14 en 2008, 10 en 2009, 26 en 2010 et 29 en 2011.

Le martyr de l’Aisne après la Première Guerre mondiale

Habitat : Sur 841 communes de l’Aisne, 1 sur 6 a été rasée, plus de la moitié endommagée à plus de 50%.

Industries : 84% des ensembles industriels sont détruits, dont les 51 sucreries.

Infrastructures : 816 ponts et ouvrages d’art détruits, 60% du réseau routier à reconstruire, les voies ferroviaires sont en grande partie neutralisées.

Territoire : 533 trous d’obus à l’hectare, 39 millions de m2 de tranchées à combler, 300.000 hectares de terre labourables à remettre en état.

La lettre du Chemin des Dames, Bulletin d’information édité par le département de l’Aisne / 2009-2010 – Hors Série n°6

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre :

Au regard du désastre de l’Aisne et du nombre de munitions résiduelles, les informations diffusées par la préfecture de l’Aisne sur son site Internet sont sommaires mais pratiques. Elles donnent deux numéros de téléphone disponibles pendant les heures de service et en dehors des heures de service. Le service de déminage de la sécurité civile est basé à Laon et dessert exclusivement le département de l’Aisne. Pour les départements de la Somme et de l’Oise, le centre de déminage compétent est basé à Amiens.

Dans le département de la Somme, la préfecture diffuse sur son site Internet une plaquette illustrée éditée en octobre 2011, intitulée « En attendant les démineurs » et fixant les comportements et les gestes de prudence à respecter après une découverte de déchet de guerre. Dans l’Est du département il n’est pas rare selon la presse locale de trouver au bord des petites routes et des chemins deux ou trois obus marqués à la peinture fluo pour que le service de déminage les repère pendant leur tournée. Dans la Somme les munitions proviennent dans 90% des cas de la Première Guerre mondiale.

Dans le département de l’Oise, la préfecture ne diffuse aucune information sur son site Internet. Pourtant, la région de Saint-Maximin et de Saint-Leu-d’Esserent a servi de cache de munitions pour les troupes allemandes pendant la dernière guerre et a été lourdement bombardée par l’aviation alliée pour détruire et désorganiser la rampe de lancement des V1, les armes de représailles du III° Reich. Aujourd’hui encore, des bombes sont régulièrement mises au jour dans les carrières en exploitation.

Les anciens inventaires en région Picardie :

Ne touchez jamais à un engin de guerre ! Inventaire des déchets de guerre – Nord Est. Janvier 2004 – novembre 2007. Pdf 28 pages, 1 Mo

Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace. Mai 2003. Pdf 38 pages, 3 Mo

 

Carte des découvertes des déchets de guerre en Picardie entre 2008 et 2011.

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 2008


Janvier

  • Amiens (80). Un obus de 75 mm de diamètre de la Première Guerre mondiale est découvert par les ouvriers du chantier des immeubles de l’îlot de la Boucherie, derrière la gare. Le service de déminage est venu récupérer l’engin. Le plus inquiétant est que cette munition encore active avait été amenée sur le chantier par un camion déversant des terres de remblais en provenance d’une carrière des environs.
  • Hirson (02). 154 obus d’un diamètre de 8,8 cm, datant de la Seconde Guerre mondiale, encore munis de leur sécurité, sont découverts sur le chantier de reconversion de l’ancien dépôt SNCF de La Rotonde par une entreprise de terrassement. Les munitions étaient protégées par des planches et enfouies à 2,50 m de profondeur. Elles ont été transférées à Bruyères-et-Montbérault en attente du transfert au camp militaire de Suippes dans la Marne où elles devraient être rapidement détruites. Dans la semaine qui suit, 350 autres obus allemands sont découverts sur ce même chantier. Ils sont acheminés au camp militaire de Sissonne dans l’Aisne. Le tonnage des munitions est évalué à 4 t à comparer avec les 50 t annuelles retirées par les démineurs dans le département de l’Aisne. Le chantier de La Pénétrante est suspendu. Des sondages non destructifs sont nécessaires pour repérer d’éventuels autres déchets de guerre En septembre dernier, une bombe américaine larguée par avion et non explosée avait été découverte au même endroit. Le quartier des Champs- Elysées avait du être évacué.

Février

  • Gauchy (02). Un obus de 42 kg datant de la Première Guerre mondiale est découvert sur un chantier. Aucune évacuation, les démineurs sont intervenus rapidement.

Mars

  • Chavignon (02). Il a 50 ans. Il entrepose des armes, principalement de la Première Guerre mondiale, chez sa mère à Chavignon. Alors qu’il manipule un détonateur, celui-ci explose et lui arrache les 2 pouces. 2 autres doigts seront amputés à l’hôpital. Les démineurs sont avertis et interviennent pour récupérer les différents objets de la collection.
  • Fieulaine (02). Un habitant aperçoit dans un arbre une grenade quadrillée déposée certainement là par précaution il y a bien des années. Elle semble greffée entre une branche et le tronc. Le service de déminage de l’Aisne est alerté en vue de retirer ou faire exploser sur place l’engin.
  • Saint-Quentin (02). Des promeneurs signalent la présence d’un obus près des jardins ouvriers dans la Zone Industrielle Saint-Lazare. Il date de la Seconde Guerre mondiale et mesure 30 cm de diamètre. Un périmètre de sécurité est mis en place, l’obus est recouvert d’un parpaing et la zone est délimitée. Les démineurs interviennent rapidement pour le neutraliser.

Avril

  • Ault (80). Après l’éboulement d’une falaise de craie, des promeneurs, bravant l’interdiction d’accès, aperçoivent des obus sur la plage. Mme le Maire et plusieurs élus se déplacent et prennent des clichés pour les transmettre aux démineurs. Ils datent de la Seconde Guerre mondiale. L’interdiction d’accès est renforcée. Les plongeurs-démineurs ne peuvent pas intervenir tout de suite à cause du mauvais temps et des risques de suréboulement. Ils ont procédé à la destruction une quinzaine de jours après les premières découvertes. Seule une dizaine d’obus ont été pétardés, d’autres ont été, semble-t-il, repris par la marée.
  • Chiry-Ourscamp (60). Pendant des travaux de terrassement, un grutier met au jour 4 obus de la Première Guerre mondiale. Les démineurs promettent d’intervenir dans la semaine. Le Maire rappelle que quelques jours plus tôt les démineurs étaient déjà intervenus pour un obus à gaz découvert dans les bois.
  • Vineuil-Saint-Firmin (60). Un obus de 75 mm datant de la Première Guerre mondiale est découvert sur le boulodrome, trônant au milieu de l’aire de jeux. Le premier adjoint au maire avertit la gendarmerie de Chantilly qui prévient les services de déminage de Rouen qui devraient opérer très rapidement. En attendant le boulodrome est fermé et une enquête est ouverte.

Mai

  • · Péronne (80). Des agents des espaces verts découvrent alors qu’ils retournent la terre un obus de 75 mm de diamètre. En attendant l’intervention des démineurs, un périmètre de sécurité est mis en place au camping du port de plaisance.

Juin

  • Autremencourt (02). Deux obus sont découverts sur un chantier de pose d’éoliennes sous plusieurs mètres de terre. Ces munitions, qui datent de la Première Guerre mondiale mesurent 210 mm de diamètre. Ils étaient sur le point d’être écrasés par un compacteur. Plus de 10 gendarmes et des pompiers affluent pour sécuriser les lieux en attendant l’arrivée des démineurs qui arrivent d’urgence et détruisent les obus sur place. Etant donnée la rapidité de l’intervention et en l’absence d’information précise, il est supposé que ces obus étaient chargés de gaz de combat.

Juillet

  • Bony (02). 3 obus de la Première Guerre mondiale sont retrouvés pendant le percement d’une tranchée entre le portail d’entrée et la porte du garage d’une maison. Des photos des obus sont transmises par les gendarmes au service de déminage. Leur interprétation est que les obus ne présentent pas de risque d’explosion instantanée. Les habitants s’inquiètent. Avec la maison d’à côté ça fait 6 enfants sur place. Le village de Bony qui couvre 8 km2 supporte des stigmates de la guerre 14-18 et porte sur son sol un mémorial et un cimetière militaire américain.
  • Marle (02). Un obus de la Seconde Guerre mondiale selon toute vraisemblance est mis au jour par des employés de Véolia. Un périmètre de sécurité et une déviation sont mis en place. La découverte de ce petit engin a été suivie de celle d’une caisse de munitions et d’un fusil rouillé.
  • Seboncourt (02). Un obus de 40 cm de long et 10 cm de diamètre est découvert pendant le percement d’une canalisation à proximité de la salle des fêtes. Trois mois plus tôt, ces mêmes ouvriers découvraient au même endroit une munition de 13 kg.

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        2009


Mars

  • · Saint-Maximin (60). Pendant les travaux de terrassement de la future Maison de la Pierre, un ouvrier découvre dans le godet de sa pelleteuse un obus. La circulation est coupée pendant que les démineurs enlèvent la munition.

Avril

  • Fayet (02). Un habitant du Saint-Quentinois découvre alors qu’il jardine un obus datant de la Seconde Guerre mondiale plutôt en mauvais état et rouillé. Les gendarmes établissent un périmètre de sécurité en attendant que les démineurs interviennent.
  • Gauchy (02). Deux engins sont retrouvés le même jour à deux endroits totalement différents. Le premier est repéré dans un jardin. Il mesure une soixantaine de cm. Les gendarmes sont avertis et appellent les démineurs qui après une description identifieront la munition comme ne présentant « pas de danger immédiat » et viendront la chercher le lendemain. La seconde est découverte sur le chantier de la Cotonnière. « L’obus a été découvert presque sous le trottoir ». Les gendarmes marquent l’emplacement avec des flèches et recouvrent la munition à l’aide d’une grille provenant de ce même chantier. Les démineurs doivent venir le lendemain également.

Juin

  • Saint-Quentin (02). Un agriculteur spécialisé dans le blé, le maïs et la betterave trouve 5 obus et deux grenades non dégoupillées. Les découvertes sur son terrain sont courantes. La majorité date de la Première Guerre mondiale. « On a l’habitude. Depuis tout petit que j’habite ici, à chaque fois qu’on travaille la terre avec mon père, on trouve des obus. » commente l’agriculteur. « On les manipule avec précaution, pour les entreposer en sécurité. Quand on en a un seul, on n’appelle pas les démineurs. On attend d’en avoir plusieurs. ». Ce bon connaisseur remarque lui aussi que les engins de guerre remontent à la surface du sol avec le temps qui passe.

Juillet

  • Bonneil (02). Un habitant de la rue du Ru Lion découvre un obus dans le lit du cours d’eau qui est à sec. Selon les premières observations, l’engin est français, de la Première Guerre mondiale et mesure 90 mm de diamètre. Les orages de mai ont gonflé le Ru Lion et délogé l’obus dormant sur les berges. L’obus serait chargé de billes de plomb, une munition criblante et mutilante.
  • Vauxaillon (02). Alors qu’ils inspectent la voûte d’un pont enjambant une voie ferrée, des agents de la sécurité SNCF découvrent dans une niche 10 kg d’explosifs de la Seconde Guerre mondiale. Les démineurs sont rapidement appelés. Ils effectuent des analyses qui révèlent la présence de mélinite, un puissant explosif à base d’acide picrique. Ces matières sont instables et peuvent exploser au moindre choc risquant de couper le pont en deux. Miracle, les trains sont passés pendant 60 ans sans déclencher la charge posée pendant la guerre par les troupes allemandes ou les résistants. L’opération d’extraction est délicate. Le trafic ferroviaire entre Laon et Soissons est interrompu, 10 maisons sont évacuées, les accès au pont sont barrés et 30 gendarmes entourent le site sur un rayon de 200 m. Etant donné le caractère instable de la charge, les démineurs la font exploser à plusieurs centaines de mètres du pont dans un endroit réputé isolé.

Août

  • Fresnoy-la-Rivière (60). Un obus à ailettes est découvert dans le lit de l’Automne. Un périmètre de sécurité est mis en place et la zone est interdite jusqu’à l’intervention des démineurs.

Septembre

  • Boué (02). Un grutier travaillant sur la route du Nouvion découvre un obus. Comme le veulent les règles de sécurité, la mairie est vite prévenue et appelle les démineurs. En attendant leur intervention, la munition est recouverte de sable. Une évacuation est envisagée si l’engin se révèle explosif. L’attente durera plusieurs jours.

Octobre

  • Mondrepuis (02). Pendant des travaux d’enfouissement de câbles électriques, cinq obus sont mis au jour. Les ouvriers les déposent sur le bas-côté et finissent leur journée. Le lendemain, ils s’aperçoivent que 2 obus ont disparu. Les démineurs interviennent. Un périmètre de sécurité est mis en place, la circulation est coupée et 3 habitations sont évacuées. 8 autres obus sont retirés de la terre par les démineurs. L’opération de neutralisation est délicate car les obus ne sont pas complets et les douilles contiennent encore des charges explosives ; les obus peuvent s’auto-enflammer à tout moment. Un appel aux personnes ayant récupéré les 2 obus est lancé : les munitions sont dangereuses et elles doivent être restituées, si ce n’est à la gendarmerie, du moins à la commune pour que les démineurs les neutralisent.

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2010


Janvier

  • Villers-Bocage (80). Le domicile d’un collectionneur d’armes, ancien militaire artificier, est perquisitionné en juillet 2009 à la suite d’une bagarre. Les gendarmes ont retrouvé chez lui 20 grenades de la Première Guerre mondiale, 30 fusées d’obus dont les détonateurs sont en place, 9 douilles d’obus dont les amorces ne sont pas percutées. Il affirme les avoir achetées au musée d’Albert. Sont aussi découvertes chez lui cinq cartouches pour mitrailleuse et enfin trois cartouches d’exercice de FAMAS. Le collectionneur aurait principalement fait ses dernières découvertes dans les champs toujours du côté d’Albert. Il a déjà été condamné en 2003 pour les mêmes faits. Trois grenades en état de marche étaient stockées sous son lit. En janvier 2010, il écope d’une amende de 800 euros.

Février

  • Saint-Maximin (60). Une bombe américaine de 500 kg, datant de la Seconde Guerre mondiale est découverte par des ouvriers sur le chantier de la Maison de la Pierre. Périmètre de sécurité sur un rayon de 400 m, évacuation de plus de 1.200 riverains, 200 sont accueillis dans un gymnase et une salle municipale, interruption du trafic ferroviaire sur les lignes Paris-Amiens, Saint-Quentin-Paris et Creil-Paris. « On est soulagé. L’engin était comme neuf » constate Monsieur le maire. « Je n’ose même pas imaginer les dégâts que cela aurait fait si tout cela avait explosé ». Pourtant en 2012 le DICRIM – Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs- de Saint-Maximin ne mentionne pas le risque engins de guerre. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les bombardiers américains ont largué des tapis de bombes sur la ligne de défense antiaérienne allemande et l’unité de fabrication de bombes volantes V1.

Mars

  • Harly (02). Un engin de la Première Guerre mondiale est retrouvé.
  • Iron (02). Des ouvriers découvrent deux obus sous la chaussée, à moins d’un mètre de profondeur. Les munitions sont allemandes, datent de la Première Guerre mondiale et sont toujours en état de fonctionner. Elles pèsent 84 kg, dont 7,7 kg d’explosifs. Le chantier est arrêté, les accès et les routes bloqués, le temps de l’intervention des démineurs.
  • Saint-Quentin (02). Un jardinier retrouve à proximité de la clôture de son jardin, près de la route, un obus d’une trentaine de cm. L’engin a été emmené par les démineurs. Cela n’a pas nécessité d’évacuation.

Avril

  • Abbeville (80). Un ouvrier creuse une piscine dans un jardin privé, il déterre une bombe d’aviation française datant de la Seconde Guerre mondiale de 50 kg contenant près de 20 kg d’explosifs. 4 habitations sont évacuées, 2 commerces sont fermés et la circulation est interdite. La munition est évacuée vers le camp de Sissonne où elle sera détruite ultérieurement. L’ouvrier commente : « en vingt ans de métier, c’est la quatrième fois que cela m’arrive » et un agent du service de déminage ajoute : « Ce type de bombe est assez rare, nous sommes plus habitués aux munitions anglaises ou américaines ».
  • Château-Thierry (02). Un employé d’une déchetterie remarque un homme déposant des déchets métalliques dans la benne réservée à cet effet et croit distinguer un obus. Il prévient son chef de service qui décide d’évacuer la benne « avec moult précautions » vers un site moins exposé sur la commune d’Epaux-Bézu. Les démineurs sont appelés et interviennent le lendemain. Ils découvriront un obus de la Première Guerre mondiale contenant encore ses charges explosives.
  • Villeneuve-Saint-Germain (02). Les démineurs sont appelés à la déchetterie de Villeneuve-Saint-Germain où un obus est signalé.

Mai

  • La Neuville-en-Hez (60). Un adolescent découvre une grenade alors qu’il participe à une chasse au trésor organisée dans le cadre de l’opération l’Oise Verte et Bleue. Les gendarmes sont avertis, ils établissent un périmètre de sécurité et la chasse au trésor est interrompue. Il s’agit d’une grenade de la Première Guerre mondiale encore complète. Elle est évacuée par les démineurs d’Amiens.

Juin

  • Ansauvillers (60). Les services de déminages viennent d’Amiens pour enlever l’obus de la Première Guerre mondiale qui pèse 7,5 kg et qui a été découvert dans un champ. Il est encore dangereux.
  • Saint Maximin (60). Une bombe de 500 kg est découverte sur un chantier dans le quartier du Vieux Moulin. Un périmètre de sécurité est mis en place, les accès routiers sont bloqués et 600 personnes sont évacuées pendant sa neutralisation.

Août

  • Montmacq (60). Des chercheurs de champignons découvrent 2 obus de 25 et 30 cm de long dans la forêt de Laigue. Ils n’étaient pas enfouis mais posés contre un arbre. Les démineurs mettront plusieurs jours à intervenir. En été, les services de déminage disposent en effet de moins de ressources humaines et sont plus sollicités.
  • Wassigny, Forêt d’Andigny (02). Un cueilleur de champignons découvre dans une souche d’arbre déraciné un stock de munitions allemandes datant de la Seconde Guerre mondiale : une vingtaine d’obus, des obus de mortier, une roquette de plus d’un mètre de long. Les démineurs interviennent rapidement.

Septembre

  • Aizy-Jouy (02). Des employés de la Société Laonnoise de Travaux Publics creusent une tranchée pour le passage d’un câble électrique. La trancheuse percute un obus de la Première Guerre mondiale. L’obus explose, un ouvrier est grièvement blessé par un éclat. Les pompiers et le SMUR sont appelés sur place. Un périmètre de sécurité est mis en place, le temps d’écarter tout danger, la circulation routière est suspendue. Les démineurs n’ont pas détecté d’autres munitions sur le site. L’obus n’a pas complétement explosé et il contient encore des résidus d’explosifs. Avant la reprise des travaux, les ouvriers se rendent au fort de Bruyère pour recevoir des informations sur les engins de guerre abandonnés. Des démineurs restent sur place jusqu’à la fin du chantier.
  • Gauchy (02). Sur le chantier de la ZAC du Royeux, 5 obus sont découverts. Parmi eux, 4 sont chimiques et deux présentent des fuites. Ils sont détruits sur place dans des conditions obscures et facilitées par l’évacuation d’une zone qualifiée d’inhabitée et le confinement des employés de la papeterie La Couronne qui est à proximité. Une douche de décontamination est montée pour parer à des projections de gaz toxique sur les démineurs qui sont protégés par des combinaisons NBC (Nucléaire Bactériologique Chimique). Près d’une semaine plus tard, un nouvel obus est découvert au même endroit. Un périmètre de sécurité est mis en place. Une fois de plus, il s’agit d’une munition au phosgène. Elle est aussi détruite sur place, elle ne peut pas être déplacée. Les effets sur l’environnement des destructions à l’air libre de ces munitions au phosgène sont négligés. Les « crapouillots » au phosgène auraient gazé 100.000 soldats allemands pendant la Grande Guerre.
  • Macquigny (02). L’agriculteur découvre un obus. Il prévient les gendarmes qui alertent les démineurs. En attendant leur intervention, les gendarmes sécurisent les lieux et mettent en sécurité l’engin.
  • Soissons (02). Une pièce d’obus est signalée dans l’enceinte d’un collège. Les élèves sont cloisonnés dans leurs classes le temps de la neutralisation de l’engin. Les démineurs interviennent et constatent qu’il s’agit en réalité d’une fusée pour obus français de 75 mm datant de la Première Guerre mondiale. Elle ne possède plus de charge explosive et ne présentait donc que peu de danger.

Octobre

  • Chevincourt (60). Les démineurs sont attendus dans un corps de ferme où un obus a été découvert.
  • Compiègne (60). Le site du 25° RGA fait l’objet d’une dépollution pyrotechnique depuis le début de l’année. Une vingtaine d’obus de 15 cm sont repérés. 11 journées sont prévues pour dépolluer le site : les 5, 7, 12, 13, 14, 19, 20 et 21 octobre ainsi que le 16, 17 et 18 novembre et plus de 300 personnes devront évacuer à chaque fois. Le 20 octobre, suite aux diverses journées d’intervention, la société chargée de la dépollution du site, la Cardem, révèle qu’il ne s’agit plus de 20 obus mais de 64. Tous allemands, ils datent de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Le flou a été soigneusement entretenu sur la nature des munitions. Chimique ou non chimique ? Le doute subsiste. « Il n’y a pas de risque gaz » dit on à la sous-préfecture. Cette fausse assurance ne signifie pas forcément que les obus ne contiennent pas de gaz toxiques. Elle vise à rassurer les populations. Aux deux tiers de la dépollution pyrotechnique des obus, des grenades et des munitions au phosphore ont été retrouvés.
  • Gauchy (02). 16 obus chimiques datant de la Première Guerre mondiale sont à nouveau découverts sur la Zone Industrielle du Royeux. Les fuites de phosgène sont détectées sur chacun des engins et la seule solution est de les faire exploser in situ. Les pompiers installent des lances à incendie pour former un rideau d’eau. Le phosgène ça ne pardonne pas. La Route Départementale 1044 est coupée et aucun camion ne doit circuler à l’intérieur de la Zone Industrielle. La papeterie La Couronne est évacuée. Un périmètre de sécurité de plusieurs km de diamètre est établi. 2 hameaux de Neuville-Saint-Amand sont évacués. 6 détonations résonnent avec, à chaque fois, une épaisse fumée blanche qui s’échappe dans le ciel.
  • Péronne (80). Un obus est découvert près du lycée Pierre Mendes France. Un périmètre de sécurité est mis en place ; le lycée n’est pas évacué.

Novembre

  • Coucy-lès-Eppes (02). Au cours du chantier de construction d’une maison, 30 t d’explosifs datant de la Première Guerre mondiale sont découverts. Il s’agit d’un dépôt d’obus d’artillerie allemand. Les obus mesurent 10,5 cm et 21 cm de diamètre. Les démineurs délimitent un périmètre de sécurité. Du lundi 22 novembre au vendredi 26 novembre, la moitié du village est évacuée de 7h30 à 16h30. L’école primaire est fermée pendant une semaine. C’est la plus grande opération de déminage qui ait jamais eu lieu dans le département de l’Aisne. 26 démineurs y participent. Le coût du dispositif est de 500.000 euros. Les munitions sont difficiles à identifier. Elles doivent être considérées comme potentiellement chimiques. Chaque année les démineurs de l’Aisne traitent 40 à 60 t de munitions. Pendant la Première Guerre mondiale ce dépôt de munitions allemand servait à alimenter le front du Chemin des Dames.
  • Crèvecoeur-le-Grand (60). Un élève de CE1 de 8 ans rapporte en classe, comme lui a demandé son professeur, un objet en rapport avec la Seconde Guerre mondiale. Le professeur ne s’attendait certainement pas à découvrir une grenade. Les 270 élèves de l’établissement sont évacués ; les démineurs interviennent. La grenade se révèle finalement inopérante.
  • Roye (80). A 23h00, un obus est découvert dans les pales de la trieuse à betteraves de la sucrerie Saint-Louis. 10 employés sont évacués, 5 autres restent sur place pour mettre les machines à l’arrêt. A noter que dans le Nord de la France, les sucreries sont en général dotées d’un dispositif magnétique pour capter en fin de chaîne de tri les objets métalliques et en particulier les munitions récoltées en même temps que les betteraves. En fin de semaine, les services de déminage viennent récupérer la moisson de munitions.

Décembre

  • Beauvais (60). Un obus est repéré à la déchetterie de Beauvais. Les démineurs interviennent quelques heures plus tard.
  • Saint-Quentin (02). Dans un collège, un agent d’entretien repère un obus posé dans l’herbe et recouvert de quelques feuilles. L’engin d’une vingtaine de cm semble dater de la Première Guerre mondiale. Un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention des démineurs qui le retirent et le transfèrent au centre de déminage pour destruction ultérieure. Durant cette intervention, le collège n’est pas évacué, seules deux classes sont déplacées car trop proches de la munition. Selon toute vraisemblance et comme le note le proviseur du collège, « Il y a eu des travaux sur le parking il y a quelque temps. Peut-être qu’un ouvrier l’a mis là et l’a oublié par la suite ».

*         *

*

        2011


Janvier

  • Doullens (80). En jouant près de l’affluent de l’Authie, des enfants trouvent une pièce métallique. Ils la lavent et l’un d’entre eux ramène la ferraille chez lui, à l’épicerie sociale (Solépi) du bourg. Quand son père découvre sur le comptoir cette pièce de 30 à 40 cm de long pesant environ 8 kg, il identifie tout de suite un obus. L’alerte est donnée aux gendarmes qui conseillent à la famille de mettre l’obus à l’abri en attendant l’intervention des démineurs qui aura lieu le lendemain. « On a barricadé la pièce pour qu’il n’y ait pas de risques parce qu’en plus à ce moment là il y avait une dizaine de personnes devant qui voulaient le voir ».
  • Fayet (02). Deux bombes de tranchée allemandes datant de la Première Guerre mondiale sont découvertes pendant des travaux de terrassement du chantier Auchan Drive. Les munitions mesurent chacune 24 cm de diamètre pour 1,20 m de long, et pèsent près de cent kilos. Elles ne contiennent pas de gaz toxique mais plutôt de l’explosif et ne peuvent pas être détruites sur place. Elles sont évacuées vers un dépôt de la Marne ou de l’Aisne.
  • Longueau (80). Les policiers interviennent rue Jules-Duvauchelle : un homme en état d’ivresse et retranché chez lui menace avec une arme de tirer sur qui l’approcherait. Une fois la situation maîtrisée, les forces de l’ordre pénètrent dans la maison et découvrent un véritable arsenal : armes de poing, nombreux fusils dont certains ont été transformés, couteaux et autres armes blanches mais aussi des munitions comme des grenades encore actives. Les démineurs interviennent, neutralisent les explosifs et les évacuent en lieu sûr.
  • Vendhuile (02). 4 obus sont trouvés à la sortie du village en direction de Lempire pendant des travaux agricoles. L’agriculteur les dépose en bout de champ. Plusieurs jours après, une équipe de déminage de Laon intervient pour les ramasser. Ils jugent qu’il est impossible de transporter l’une d’elle, un obus de tranchée anglais, appelé « Livens », chargé de 11 litres de gaz toxiq ue phosgène et mesurant 194 mm de diamètre pour 70 cm de longueur. Il est pétardé sur place. Des débris ont été projetés à 500 m du lieu de l’explosion. Les projectiles Livens (voir photo à la fin de l’inventaire) ont été inventés par un ingénieur anglais qui avait perdu un parent en 1915 lors du torpillage du paquebot transatlantique RMS Lusitania par un sous-marin allemand, l’U-20, près de la côte de Cork en Irlande. 1.198 personnes décèdent dont près de 200 passagers américains. Cet acte sera présenté par la suite par le gouvernement américain comme un crime de guerre qui justifie l’entrée des Etats-Unis dans le conflit européen. Les projecteurs « Livens » étaient disposés par centaines sur les lignes de front. Ils permettaient ainsi de créer un nuage toxique rendant totalement inutile l’usage d’un masque à gaz.
  • Villers-les-Roye (80). Les soldats du feu royens interviennent sur un incendie dans un hangar de paille. Ils décident de le laisser brûler : aucune maison à proximité et pas de danger immédiat. Tout à coup, une explosion. Des éclats d’obus sont retrouvés. Les munitions étaient dissimulées dans la paille ou dans le béton d’un pilier.

Février

  • Morvillers (60). Ils font le ménage dans une dépendance du corps de ferme. Ils découvrent un obus de mortier. Les démineurs interviennent. C’est un obus de la Seconde Guerre mondiale, en mauvais état. Ils font exploser la munition à l’écart des habitations.
  • Noroy (60). Alors qu’il creuse dans son jardin à l’aide d’une pelleteuse, un particulier découvre un obus de la Première Guerre mondiale mesurant 60 cm de long et 15 cm de diamètre. Un périmètre de sécurité est mis en place. Les propriétaires ont déménagé pendant le week-end. Les démineurs interviennent et évacuent la munition.

Mars

  • Méry-la-Bataille (60). Un obus datant de la Première Guerre mondiale est découvert dans un champ. Aucune évacuation n’est envisagée, la munition étant assez éloignée des habitations. Méry est devenue Méry-la-Bataille en 1932. Elle héberge une nécropole militaire. Plus de 1.500 soldats de la Première Guerre mondiale morts pendant la bataille du Matz y ont été inhumés.
  • Vendhuile (02). Un obus chimique d’origine britannique datant de la Première Guerre mondiale est découvert dans un champ vendholésien. Il mesure 80 cm de long. Il est examiné à la loupe par le 1° officier chef de groupe et le commandant chef de colonne qualifié en risques chimiques de niveau 3. Il est plein de phosgène, sans doute de type Livens. Il est décidé de le faire exposer sur place les conditions météorologiques étant favorables et la zone ayant été vidée de tout habitant ou usager. « Le nuage de fumée s’est dissipé en l’espace de quelques minutes ». La brume épaisse l’a vite fait disparaître des regards et les retombées pour l’environnement et la faune sauvage ont aussi vite disparu de la mémoire collective.

Avril

  • Broquiers (60). Alors qu’il laboure son champ, un agriculteur découvre une bombe anglaise au phosphore de la Seconde Guerre mondiale. Un périmètre de sécurité est mis en place et une dizaine d’habitants sont évacués.
  • Gouy (02). Une grenade au phosphore datant de la Première Guerre mondiale est chahutée par un agriculteur. Les sapeurs-pompiers arrivent rapidement sur les lieux. Les habitants sont confinés chez eux en attendant l’arrivée des démineurs. L’alerte a été donnée par des voisins. Ils ont cru à un feu de broussailles.
  • Moyenneville (60). Les démineurs sont attendus suite à la découverte d’un obus dans un champ. Un périmètre de sécurité est délimité.
  • Vendhuile (02). Un sous-traitant d’ERDF met au jour pendant des travaux d’enfouissement en bordure de la départementale 28 trois obus chimiques, sans doute de type Livens en parfait état de conservation, Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs sont prévenus. C’est courant à Vendhuile.

Mai

  • Fresnoy-le-Grand (02). Un obus anglais de 114 mm datant de la Première Guerre mondiale est retrouvé dans un champ. C’est la 3° fois en un mois. Selon le service de déminage l’engin est encore opérationnel après 100 ans ou presque dans la terre.
  • Passel (60). Les démineurs sont attendus suite à la découverte d’un obus de 30 cm de long dans un jardin. Un périmètre de sécurité est mis en place.
  • Thiescourt (60). Les démineurs évacuent un obus découvert dans une zone piétonnière.

Juin

  • Estrées-Saint-Denis (60). Sur un chantier de terrassement près de la gare et d’un silo, une bombe larguée pendant la Seconde Guerre mondiale et pesant près de 50 kg est découverte. Les services de secours sont alertés et établissent un no man’s land dans un rayon de 100 m. Les démineurs neutralisent la munition et l’évacuent.

Juillet

  • Gorenflos-Ergnies (80). Une bombe américaine est retrouvée sur le chantier de construction d’un hangar agricole le long de la RD 46. En attendant l’intervention des démineurs, la bombe a été recouverte d’un monticule de terre. 2 jours plus tard, une vingtaine de maisons sont évacuées pendant le désamorçage de la bombe. L’engin de la Seconde Guerre mondiale mesure 1,2 m de long et pèse 500 kg dont 120 kg d’explosif.

Août

  • Cayeux-sur-Mer (80). Un obus est découvert près d’un blockhaus, sur une voie communale entre Le Hourdel et la Molière. Les plongeurs-démineurs interviennent.
  • Quend-Plage-les-Pins (80). Des mines anti-char sont retrouvées dans les dunes. Elles sont paramétrées pour exploser au passage d’une charge lourde. Les gendarmes et les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité autour des 5 munitions.
  • Sailly-Saillisel (80). Un conducteur met, deux jours de suite, un coup de pelleteuse dans 2 grenades incendiaires au phosphore de la Première Guerre mondiale. Il a été conduit par les pompiers à l’hôpital nord d’Amiens pour des examens de contrôle. Le troisième jour, les travaux reprennent. L’ouvrier de la SCREG a reçu une formation accélérée de la part des démineurs. En cas de nouvelle découverte, il lui est conseillé d’attendre en laissant la grenade se consumer et de se mettre à l’écart. « L’épaisse fumée blanche n’est pas toxique pour la population ». Une déclaration sujette à caution. Et pour l’environnement ?

Septembre

  • Saint-Gobain (02). Un cueilleur de champignons tombe sur deux grenades quadrillées. Il ne prévient pas la gendarmerie. Il apporte lui-même les 2 engins explosifs dans son véhicule qui à l’arrivée est cerné par un périmètre de sécurité de 40 m, le temps que les démineurs entrent en action.
  • Mers-les-Bains (80). Une mine antichar allemande modèle 42 contenant 5,4 kg d’explosifs est désamorcée sur la plage par les plongeurs-démineurs. Un périmètre de sécurité est mis en place et pour limiter la projection de fragments, la munition est recouverte d’une plaque de poids et de pneus et un mur de sable est dressé autour d’elle. On demande aux riverains dans un rayon de 250 m de se cloîtrer chez eux.

Octobre

  • Chambly (60). Une bombe de la Seconde Guerre mondiale est détectée sur le site du dépôt SNCF du Moulin-Neuf. Elle est enterrée à 1,5 m de profondeur. L’engin pèserait entre 250 et 500 kg. Un périmètre de sécurité de 600 m est délimité autour de la munition en attendant l’intervention des démineurs.

Novembre

  • Amigny-Rouy (02). Un obus de mortier allemand de 107 mm de diamètre datant de la Première Guerre mondiale, a été mis au jour par des ouvriers qui effectuaient des travaux au niveau de la cour de l’école maternelle du village d’Amigny-Rouy. Les démineurs sont venus et un périmètre de sécurité a été établi. L’école n’a pas été évacuée, c’était un mercredi.
  • Le Hourdel (80). Des promeneurs découvrent une petite dizaine d’obus sur la plage. Les plongeurs-démineurs de Cherbourg interviendront quand ils le pourront. En attendant les obus sont balisés. Espérons que comme ailleurs ils ne seront pas repris par la marée avant leur élimination.

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Projectile Livens comme à Vendhuile en janvier 2011. 11 litres de phosgène, 194 mm de diamètre, 70 cm de longueur.
Extrait de « En attendant les démineurs ». Déminest.

 

Inventaire des déchets de guerre en région Nord – Pas-de-Calais

du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2011

Où les lecteurs apprendront entre autres découvertes que des bombes peuvent être enkystées dans des sites industriels Seveso, où des obus sont entreposés par le garde champêtre en attendant le passage trois fois par an des démineurs dans le village, comment le carrelage d’une salle à manger peut receler pendant plusieurs dizaines d’années des obus de la Première Guerre mondiale, qu’aujourd’hui encore un employé municipal peut être intoxiqué par du gaz moutarde et que le sol du Pas-de-Calais a une excellente mémoire puisqu’il révèle pendant des fouilles archéologiques des sépultures datant de l’époque gallo-romaine et au même endroit des bouteilles de bière anglaise datant des garnisons de la Première Guerre mondiale.

Sources : AFP, Alsace (L), Blockhaus d’Eperlecques, Echo Républicain (L’), Forum liberty-group.forumactif.org, Mairie de Saint-Martin-Boulogne, Nord Eclair, Nord Littoral, Observateur du Douaisis (L’), Observateur du Valenciennois (L’), Parisien (Le), Semaine dans le Boulonnais (La), Voix du Nord (La).

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Dans le Nord-Pas-de-Calais, Robin des Bois recense 190 découvertes de vestiges de guerre en 4 ans : 37 en 2008, 59 en 2009, 41 en 2010 et 53 en 2011. Les munitions peuvent être chargées d’explosif conventionnel ou de gaz toxique.

Les procédures en cas de découverte de déchets de guerre :

C’est la région de France où les découvertes sont les plus nombreuses. Pour autant, l’information disponible sur le site de la préfecture du Pas-de-Calais est sommaire. Quant à l’information disponible dans le département du Nord elle est nulle. Cependant, des communes comme Calais ou Lille intègrent le risque des engins de guerre dans leurs Documents d’Information Communale sur les RIsques Majeurs (DICRIM). Cette prise en compte émergente gagnera à être élargie à toutes les communes où le risque déchets de guerre est prévisible. A titre d’exemple, Lens et Audinghen où de nombreuses découvertes ont lieu ne prennent pas en compte le risque déchets de guerre dans leurs documents communaux.

Si Robin des Bois était préfet du Nord, le risque pyrotechnique serait ainsi affiché :

Vous êtes sur un territoire à fort risque pyrotechnique. Les anciennes munitions des deux dernières guerres mondiales 1914-1918 et 1939-1945 sont encore enfouies sur le littoral, dans les forêts dans les sols et sous-sols ou cachées dans le bâti. Elles sont encore actives et d’autant plus dangereuses qu’elles sont dégradées par le temps et la corrosion. Elles sont explosives, inflammables ou contiennent des gaz de combat. Dans ce cas précis, les symptômes d’intoxication apparaissent plusieurs heures après l’inhalation des vapeurs. Il faut redoubler de vigilance si ces vapeurs ont une odeur de foin moisi, d’ail avarié ou de solvant. Seuls les services de déminage de la sécurité civile ont la compétence et la responsabilité d’identifier les déchets de la guerre et de les traiter. En cas de découverte, contacter la mairie, le cas échéant la gendarmerie, les services de police, les pompiers qui contacteront le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile de la préfecture qui demandera l’intervention des démineurs. Si en tant que particulier ou entreprise de travaux publics, vous avez à creuser des tranchées ou des fondations, il faut préalablement se renseigner auprès de la mairie pour connaître l’histoire de la commune et localiser les parcelles où les risques de découvertes de munitions anciennes sont probables. Si ces recherches sont positives il faut faire procéder par une société habilitée à un diagnostic pyrotechnique des sols et des sous-sols et si nécessaire, dans un deuxième temps à l’extraction et au traitement des objets enfouis en faisant appel au service de la sécurité civile. Ce protocole préventif évitera des accidents, des évacuations de population, des interruptions de travaux et des extractions de munitions dans des conditions d’urgence.

 

Le cas des munitions au phosphore.

De nombreuses munitions au phosphore sont découvertes année après année dans le Nord-Pas-de-Calais et dans d’autres régions notamment par des agriculteurs pendant les travaux des champs mais pas seulement. Dans ces cas, il ne faut pas rester sous le vent, il faut évacuer les curieux et rendre compte immédiatement. Les fumées sont blanches et toxiques. Les munitions peuvent contenir encore des charges d’éclatement. Les brûlures au phosphore sont très douloureuses et très difficiles à guérir du fait de l’effet nécrosant de ce toxique. Les feux de phosphore blanc sont très difficiles à éteindre. Chaque particule de phosphore s’allume spontanément au contact de l’air.

 

Les anciens inventaires en région Nord-Pas-de-Calais :

Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace. Mai 2003. Pdf 38 pages, 3 Mo

Ne touchez jamais à un engin de guerre ! Inventaire des déchets de guerre – Nord Est. Janvier 2004 – novembre 2007. Pdf 28 pages, 1 Mo

 

Carte des découvertes des déchets de guerre en Nord-Pas-de-Calais entre 2008 et 2011.

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2008


Janvier

  • Audresselles (62). Des pieux Rommel sont signalés. Le maréchal Rommel, responsable allemand de la protection de la façade atlantique, a fait disposer sur les plages et arrière-plages où les troupes alliées étaient susceptibles de débarquer des dispositifs de dissuasion, en l’occurrence des blocs de béton souvent piégés à l’intérieur par des charges explosives. Après le débarquement en Normandie, beaucoup des pieux Rommel ont été démontés par des prisonniers allemands et nombre d’entre eux sont morts pendant ces opérations de déminage.
  • Wissant (62). La préfecture Maritime de Cherbourg signale la présence de 11 pieux Rommel sur la plage de Wissant. Les munitions de la Seconde Guerre mondiale sont balisées et la zone est sécurisée afin d’éviter que les badauds ne s’approchent d’elles. Le groupe de plongeurs-démineurs de Cherbourg est attendu. On ne sait pas encore si l’opération nécessitera ou non une évacuation. Quoiqu’il en soit, le confinement d’habitants parait probable puisqu’un des pieux se trouve à 600 m du poste de secours de la plage. La réglementation impose une distance minimum de 1.500 m avec les habitations. En fait, la destruction des pieux intervient 3 semaines plus tard. Le marché hebdomadaire est annulé, la navigation est réglementée, des déviations routières sont imposées, l’accès aux plages est interdit pendant 2 jours. Les vacanciers ne sont pas tous informés. Les pieux Rommel sont explosés en mer ou sur la plage selon les conditions météorologiques.

Février

  • · Audinghen (62). Une bombe de 220 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est découverte sur le chantier du Clos des Breux. Elle contient au moins 70 kg d’explosif. Elle est en parfait état de conservation. Pour sa neutralisation, un périmètre d’évacuation de 540 m est prévu ; 150 habitants sont concernés tandis que les habitants du lotissement voisin devront rester confinés chez eux.
  • · Violaines (62). Des ouvriers mettent au jour un obus de 30 cm de long pour 10 cm de diamètre enterré à 2 m de profondeur.

Mars

  • Berck (62). Des employés du service espaces verts découvrent un obus datant de la Seconde Guerre mondiale de 30 cm de long pour 10 cm de diamètre. Les démineurs sont attendus pour évacuer l’engin vers un site spécialisé pour destruction ultérieure.
  • Calais (62). Pendant les travaux de dépollution industrielle du site d’Umicore, une bombe anglaise de 250 kg dont 90 kg d’explosif et datant de la Seconde Guerre mondiale est mise au jour. Un périmètre de sécurité de 250 m autour de la munition est mis en place. Il a fallu entourer l’engin d’un cordon de sable de 5 m de haut et l’enfouir. La fermeture provisoire du terminal ferry est envisagée pendant l’opération de neutralisation. Des précautions particulières sont prises pour empêcher les migrants de traverser la zone dangereuse quand ils se déplacent depuis le bois Dubrulle jusqu’au point de restauration bénévole. L’opération se passe bien. Déjà, en septembre 2007, deux bombes du même type avaient été découvertes sur ce même site. Un diagnostic pyrotechnique du terrain est envisagé.

Avril

  • Bénifontaine (62). Un obus à gaz est retrouvé près d’un hangar. Il rejoint d’autres munitions trouvées au hasard des labours et des chantiers puis entreposées par le garde champêtre en attendant l’intervention des démineurs qui passent en moyenne trois fois par an dans le village. Une vingtaine d’obus de la Première Guerre mondiale sont retrouvés chaque année sur la commune qui sert imprudemment de stockage tampon avant que les munitions ne rejoignent le centre de regroupement régional de Vimy.
  • Boubers-sur-Canche (62). En jardinant un homme découvre un obus de 10 cm de long pour 5 cm de diamètre. Les pompiers balisent les lieux ; les démineurs sont attendus.
  • Bouchain (59). Sur le chantier de terrassement de la future médiathèque en bordure de l’Escaut, un ouvrier déterre un obus de 50 mm de diamètre. Le chantier est évacué et un périmètre de sécurité est dressé. D’autres découvertes sont attendues sur ce chantier. Bouchain, au milieu des combats de l’Escaut a subi de nombreux bombardements pendant le Seconde Guerre mondiale.
  • Calais (62). Dans le potager, une calaisienne tape avec sa bêche sur quelque chose de dur. Elle croit qu’il s’agit d’une grosse racine et elle insiste. En apercevant une forme oblongue, elle comprend et fait partir ses enfants. Les démineurs viennent peu après récupérer l’obus.
  • Cambrai (59). Sur le chantier de la zone Actipôle, 25 munitions sont exhumées. Le chantier couvre 88 hectares.
  • Escalles (62). Les démineurs de la sécurité civile interviennent sur le site du Blanc-Nez où des obus antiaériens ont été découverts. Ils sont évacués vers le site de stockage de Vimy.
  • Linghem (62). Pendant des travaux de terrassement, un engin heurte en fin d’après-midi un obus au phosphore. Une épaisse fumée s’échappe. Par sécurité, une douzaine de riverains sont évacués en attendant l’intervention des démineurs. Plusieurs lances à incendie sont disposées à titre de précaution. Les pompiers d’Aire-sur-la-Lys et de Lillers arrivent rapidement sur les lieux rejoints par la Cellule Mobile d’Intervention Chimique. A 20h00 l’alerte est levée.
  • Marcq-en-Baroeul (59). Il ramène chez les pompiers un obus qu’il vient de trouver à son domicile. L’engin est désamorcé par les démineurs.
  • Sin-le-Noble (59). Les démineurs sont attendus pour retirer un obus de 80 mm de diamètre découvert dans le jardin d’une habitation. Un périmètre de sécurité est mis en place.

Mai

  • Harnes (62). Alors qu’ils nettoient le jardin, des locataires mettent à jour 24 obus de 40 cm de long pour 20 cm de diamètre et datant de la Seconde Guerre mondiale. Parmi ces munitions majoritairement rouillées, 3 sont particulièrement dangereuses. Les pompiers balisent la zone et avertissent les démineurs.
  • Steenvoorde (59). Le véhicule d’un citoyen britannique « venu se recueillir en France sur la tombe d’un aïeul » est contrôlé sur l’A25 : il transporte un obus allemand non désamorcé datant de la Première Guerre mondiale et contenant du gaz toxique. Il explique qu’un agriculteur picard lui a donné. L’aire de Saint-Laurent sur l’autoroute est donc bloquée pendant plusieurs heures, le temps pour les démineurs d’intervenir. L’homme s’en tire avec une amende de 1.000 euros et son obus rejoint Vimy.
  • Vendegies-sur-Ecaillon (59). Un habitant aperçoit de la fumée blanche sortir du sol au fond de son jardin. Il donne l’alerte et un périmètre de sécurité est rapidement mis en place ; des voisins sont évacués. Les démineurs interviennent et emportent cette grenade au phosphore fissurée.
  • Villeneuve d’Ascq (59). Alors qu’ils remplacent une canalisation, des ouvriers de la société des Eaux du Nord découvrent un obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Périmètre de sécurité et récupération par les démineurs.

Juin

  • Bruay-sur-l’Escaut (59). Un obus de la Seconde Guerre mondiale est découvert par un habitant dans son jardin alors qu’il déblaye un tas de gravats pour installer une balançoire. Un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention du service de déminage qui n’est pas pressé pour intervenir ou qui a d’autres urgences.
  • Flesquières (59). Sur la route de Flesquières à Ribécourt, des travaux mettent à jour plusieurs obus intacts datant de la Première Guerre mondiale, sans doute des obus chimiques. La circulation est interdite jusqu’à la fin de l’intervention des démineurs.
  • Hazebrouck (59). Des ouvriers mettent à jour un obus dans l’enceinte du lycée professionnel d’Hazebrouck. Les 600 élèves en train de passer leur baccalauréat à quelques centaines de mètres n’ont pas été dérangés. Seules quelques salles sont évacuées dans un rayon de 50 m. Les démineurs interviennent et récupèrent rapidement la munition et l’embarquent dans leur fourgon. L’obus a été fortuitement déterré près de l’atelier de mécanique pendant des travaux de voirie.
  • Pihem, hameau de Bientques (62). Les démineurs interviennent après la découverte sur un chantier d’assainissement d’une bombe anglaise de la Seconde Guerre mondiale contenant 100 kg d’explosif. Un périmètre de sécurité de 800 m est mis en place ; une centaine de maisons sont évacuées, une école maternelle est fermée. Dans la salle polyvalente transformée en refuge, on joue aux cartes, on s’inquiète pour les poules restées dans le jardin, on révise les cours de philo pour le baccalauréat et on refait l’histoire. La neutralisation est un succès et l’engin est emmené à Vimy avant d’être détruit sur le camp militaire de Laon. Bientques était un site de lancement de V1, les fusées-missiles inventées par le IIIème Reich pour frapper l’Angleterre. Cette opération a coûté à la commune près de 5.000 euros, le réseau d’assainissement ayant été endommagé pendant les phases de neutralisation et d’évacuation de la bombe.
  • Ruminghem (62). Le service de la protection civile est attendu pour l’enlèvement d’une grenade. Un périmètre de sécurité est mis en place par les pompiers.

Juillet

  • Festubert (62). Des ouvriers mettent au jour un obus d’1 m de long pour 40 cm de diamètre. Les pompiers balisent le terrain et préviennent les démineurs.

Août

  • Boulogne (62). Les gendarmes découvrent 30 obus dans le garage d’un armurier du quartier de Bréquerecque. 3 sont potentiellement dangereux, les services de déminage interviennent
  • Loos-en-Gohelle (62). Comme chaque année, le temps des moissons met au jour des vestiges de guerre. Cette année commence avec un fusil Lebel tordu, 2 grenades quadrillées anglaises, une grenade à fusil anglaise non éclatée et un obus allemand.
  • Oye-Plage (62). Un obus semblant dater de la Seconde Guerre mondiale est découvert à Oye-Plage. Les sapeurs-pompiers de Marck interviennent et établissent un périmètre de sécurité. Les démineurs enlèvent la munition. A qui d’intervenir ? Les démineurs de la sécurité civile d’Arras ou les plongeurs-démineurs de Cherbourg ? L’obus a été découvert dans le village et non sur la plage ; c’est donc aux démineurs d’Arras d’intervenir.

Septembre

  • Auchy-les-Mines (62). Un alciaquois aperçoit la pointe d’un obus au-dessus de la pelouse de son jardin. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité en attendant l’intervention des démineurs. L’obus fait de 20 cm de long pour 8 cm de diamètre
  • Festubert (62). La police perquisitionne chez un festubertin de 56 ans. Ils découvrent chez lui un véritable arsenal de la Seconde Guerre mondiale : 200 kg de cartouches et autres munitions, 66 grenades Mils, 7 obus, une fusée explosive, des projectiles de mortier, 2 fusils mitrailleurs de 8°catégorie, des gaines de fusées contenant de l’explosif… Certaines des pièces sont neutralisées mais pas toutes. Comme souvent en pareil cas, il y en avait partout, près de la télé, sur la terrasse, un musée envahissant provenant du ratissage des champs de l’Artois. Le collectionneur a été déféré au parquet de Béthune et placé sous contrôle judiciaire.
  • Raillencourt-Sainte-Olle (59). Dans le chemin des Vignes, les démineurs interviennent sur une grenade au phosphore. Elle avait été mise au jour la veille sur un chantier. Les pompiers sont aussi sur place.

Octobre

  • Pihem (62). Les démineurs neutralisent une bombe anglaise de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale, mise au jour dans un champ. Une centaine de maisons sont évacuées le temps de l’intervention. Seuls 5 habitants sont venus dans la salle de classe qui sert de salle d’accueil. Les autres sont partis faire des courses ou voir de la famille. Les volets sont fermés, les fenêtres ouvertes. Telles sont les consignes pour réduire les dégâts en cas d’explosion. La gendarmerie patrouille pour prévenir les vols.
  • Saint-Jans-Cappel (59). Pendant un jeu de piste dans les bois du Mont-Noir deux adolescents flamands découvrent un obus. Ils le transportent sur près d’1 km pour le faire voir à leurs copains. Les pompiers sont appelés. Ils enterrent la munition et balisent la zone. Les démineurs sont attendus.

Novembre

  • · Cambrai (59). Pendant des travaux de terrassement, un obus est mis au jour. Un périmètre de sécurité est dressé en attendant l’intervention des démineurs.
  • · Gussignies (59). Un petit obus est découvert à moitié enfoui dans un bois à proximité du centre-ville. Les pompiers établissent un périmètre de sécurité en attendant l’intervention des démineurs. Ils refusent de divulguer la localisation exacte de la découverte pour ne pas attirer de curieux.
  • · Roeux (62). Un agent de la SNCF signale la présence d’un obus à proximité des voies ferrées. Le trafic ferroviaire est interrompu pendant une heure, le temps pour les démineurs d’intervenir. Un train TER et 4 TGV sont détournés par Lens. L’obus a dévalé d’un bout de champ pour atterrir à 2 m de la voie ferrée.

Décembre

  • Dunkerque (59). Le sonar d’un chasseur de mines a repéré dans le chenal d’accès au port une mine anglaise de 2 m de long et de 50 cm de diamètre, contenant 700 kg d’explosif. Le groupe de plongeurs-démineurs de Cherbourg a renoncé à la transporter en mer où elle aurait été volontairement explosée. Il a été décidé de le faire in situ dans le chenal à 1.500 m des premiers bâtiments portuaires et après avoir bloqué la circulation maritime. « Ici on en a encore pour 50 ans de déminage en mer ».

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2009


Janvier

  • Auchel (62). Un obus est retrouvé dans une cave. L’occupant l’avait récupéré il y a une quinzaine d’années et l’avait oublié. Les pompiers balisent le terrain ; les démineurs viennent récupérer la munition. Soupçonnant un obus chimique, les autorités envoient le découvreur de la munition à l’hôpital pour des examens de précaution.
  • Eperlecques (62). Une bombe Disney de la Seconde Guerre mondiale et pesant 1,5 t dont 228 kg d’explosif Shellite est fichée dans le béton sur le toit d’un blockhaus. Elle est à 20 m de haut et attend depuis 67 ans après avoir été larguée par un bombardier anglais sans avoir explosé. Six démineurs et trois membres du GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Périlleux) vont passer une semaine à la dégager du béton. Elle a finalement été délicatement déposée par hélicoptère dans un camion de la sécurité civile et transférée au centre de regroupement de Vimy. Cette bombe Disney dite bombe de rupture (voir photo à la fin de l’inventaire) était destinée à l’attaque d’ouvrages bétonnés. Grâce à son propulseur à allumage électronique, elle touchait sa cible à la vitesse de 720 m/s. Le blockhaus d’Eperlecques était destiné à abriter une base de montage et de lancement des fusées allemandes V2.
  • Wissant (62). Quatre pieux Rommel ont été repérés sur la plage de Wissant. Les démineurs interviennent et neutralisent un obus de 150 kg qui accompagne un des pieux. Pour les 3 autres pieux, le service de déminage ne retrouve pas les charges explosives. Elles ont peut-être été emportées par la marée.

Février

  • Lallaing (59). Un promeneur découvre un obus dans la Zone Industrielle de Bonnel. Il transporte la munition mesurant 30 cm de long et 10 cm de diamètre jusqu’à la mairie de Lallaing. Le transfert a eu lieu en deux-roues. Un périmètre de sécurité est mis en place autour de la mairie jusqu’à l’intervention des démineurs.
  • Sainte-Cécile-Plage (62). 5 pieux Rommel sont repérés aux abords de la carcasse d’un char d’assaut Hotchkiss H35 récemment apparu sur l’estran à Sainte-Cécile. Aucune circulation routière ou piétonne n’est autorisée à partir de 8h30. Le déminage s’est terminé au bout de la première journée. « Aucun des 18 pieux n’était piégé » indique un démineur.
  • Viesly (59). Pendant des travaux de terrassement, un ouvrier découvre un obus de 30 cm datant de la Seconde Guerre mondiale. Un périmètre de sécurité est mis en place à l’aide de barrières et aucune évacuation n’est ordonnée. Les démineurs sont attendus.

Mars

  • · Grande-Synthe (59). Au sein d’une communauté de communes très dense en sites industriels Seveso, les démineurs récupèrent un obus datant de la Seconde Guerre mondiale long de 30 cm et d’un diamètre de 94 mm. Les bâtiments à proximité sont évacués le temps de la neutralisation. La munition est transférée vers Vimy puis dans un deuxième temps vers le camp militaire de Sissonne pour destruction.
  • · Les Moëres (59). Les démineurs récupèrent dans une ferme des obus français de 75 mm datant de la Seconde Guerre mondiale.
  • · Rosendaël (59). L’obus a été découvert à l’entrée d’un caveau familial par les fossoyeurs. Dans l’attente de l’intervention des démineurs, l’inhumation a été repoussée de 4 jours. Elle a eu lieu le 1er avril.

Avril

  • Calonne-sur-la-Lys (62). Il est prévu que les démineurs interviennent suite à la découverte de 2 obus. Un balisage est mis en place.
  • La Chapelle-d’Armentières (59). Des maçons travaillent à la rénovation du carrelage d’une salle à manger, ils trouvent 2 obus de 60 cm datant de la Première Guerre mondiale. « Ca fait 22 ans qu’on dort avec ça » soupire Chantal. La salle à manger était dans le temps une écurie. A côté des obus, un fer à cheval a été découvert.
  • Marck (62). Une bombe anglaise de 250 kg de la Seconde Guerre mondiale sur le chantier du futur complexe sportif du quartier des Dryades. Evacuation le 7 avril de 300 personnes le temps de l’opération.
  • Méteren (59). Un agriculteur déterre un obus allemand datant de la Première Guerre mondiale mesurant 10 cm de diamètre. Le corps de la munition se détache et reste coincé dans la machine, du gaz s’en échappe. L’agriculteur se rend directement à l’hôpital. Lui et les 2 autres personnes rentrées en contact avec la munition sont placés en observation en attendant de connaître son contenu exact. Un périmètre de sécurité est mis en place à la ferme et d’après les premiers examens effectués sur l’engin, la Cellule Mobile d’Intervention Chimique assure qu’il ne contient pas d’ypérite. Les démineurs prennent alors le relais.
  • Saint-Martin Boulogne, La Waroquerie (62). 500 balles traçantes anti aériennes allemandes de 20 mm de diamètre datant de la Seconde Guerre mondiale sont découvertes pendant les fouilles archéologiques préventives avant la construction d’un terrain de football en pelouse synthétique pour les besoins de l’USBCO (Union Sportive Boulogne Côte d’Opale). Dans un premier temps, ces munitions sont considérées comme intransportables. Elles sont donc enfouies jusqu’au retour des démineurs puis devraient être détruites sous terre par explosion de petits lots. Aucune évacuation n’est prévue. Un canon est découvert avec les munitions. L’Etat-major allemand avait installé sur le Mont Lambert (commune de Saint-Martin-Boulogne) une division anti aérienne. La mairie de Saint-Martin-Boulogne précise qu’en fait les balles traçantes anti aériennes ont été extraites de terre et transportées dans un centre de regroupement spécialisé pour être détruites.
  • Seclin (59). Alors qu’il retourne son champ, un agriculteur découvre 6 obus de mortier datant de la Seconde Guerre mondiale. La zone est sécurisée en attendant l’intervention des démineurs.
  • Wimereux (62). Une bombe britannique de la 2ème guerre de 250 kg est découverte à proximité d’un ancien blockhaus. 2 000 habitants sont évacués dans un rayon de 400 m pendant la neutralisation. Les consignes sont de fermer les fenêtres, ouvrir les volets pour réduire les dommages d’un éventuel effet de souffle, nourrir les animaux domestiques, emmener les médicaments, sortir les voitures du secteur concerné. Une navette est mise en place pour les personnes à mobilité réduite, 2 écoles sont fermées ainsi qu’un commerce.

Mai

  • La Chapelle-d’Armentières (59). Les démineurs doivent intervenir. Une fumée rouge s’échappe d’un obus se trouvant dans un champ.
  • Villeneuve-d’Ascq (59). Des enfants découvrent un obus sur la colline des Marchenelles.
  • Villers-Plouich (59). 2 obus de la Première Guerre mondiale sont découverts dans un champ près de la déchetterie par un employé municipal. Un des deux engins contient du gaz moutarde ou ypérite. Le gaz moutarde a commencé à être utilisé pendant la Grande Guerre. Il se présente sous la forme d’un liquide visqueux, incolore et inodore provoquant plusieurs heures après l’exposition des cloques et des brûlures sur la peau, dans les yeux et les poumons. Le découvreur est transporté le lendemain au centre hospitalier de Lille au service des grands brûlés. Evacuation de 8 habitants, périmètre de sécurité de 300 m autour des engins pendant le désobusage, examen des 15 personnes avec qui la victime est rentrée en contact, et enfin contrôle des sites où s’est rendue la victime. Tous les contrôles se sont révélés négatifs.

Juin

  • Berck-La Baie de l’Authie (62). Un employé de la communauté de communes Opale Sud signale aux gendarmes la présence d’un engin de guerre dans le lit du fleuve. Les gendarmes se rendent sur place pour faire une description technique. « La chose » n’est visible que pendant la marée basse. Selon le capitaine de la gendarmerie, il pourrait s’agir d’une mine.
  • Equihen-Plage (62). Une bombe américaine de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est mise au jour sur le chantier d’une maison en construction. Pour le désamorçage, un périmètre de sécurité de 400 m est établi et les maisons dans le périmètre sont évacuées ainsi qu’un salon de coiffure et un traiteur. Les voies de circulation sont également bouclées. La bombe, contenant 125 kg d’explosif et mesurant 1,18 m de long pour 41 cm de diamètre est neutralisée sans problème majeur.

Juillet

  • Lens (62). Un engin de terrassement creuse une tranchée dans la rue d’Evian, quartier de la Grande Résidence, et tombe sur une bombe de 86 kg mesurant 1 m pour 25 à 30 cm de diamètre. Elle est de la Première Guerre mondiale. C’est une bombe de tranchée aussi puissante qu’une bombe larguée par avion. Personne n’est évacué. Les démineurs remontent la munition ancienne et l’évacuent vers une destination inconnue. La rue est barrée le temps de l’opération.
  • Marck (62). Un obus est découvert dans un jardin aux Dryades.
  • Merlimont (62). 3 obus de 240 mm de la Seconde Guerre mondiale sur la plage. L’alerte est donnée par des promeneurs. L’accès à la plage est interdit. La destruction a été effectuée en mer par les plongeurs-démineurs basés à Cherbourg.
  • Rejet-de-Beaulieu (59). Une famille découvre une grenade au phosphore dans le jardin. La munition date de la Première Guerre mondiale et mesure 10 cm de long. Après d’autres manœuvres imprudentes, ils arrosent la grenade, ils la plongent dans un seau d’eau, ce qui provoque des réactions exothermiques violentes. Le seau fond. Ils avertissent enfin les pompiers qui établissent un périmètre de sécurité. Les démineurs interviennent, répandent le phosphore sur le sol après l’avoir malaxé et mélangé à du sable pour le rendre inactif. Pour finir, ils détruisent la grenade en la faisant exploser. La famille avait déjà découvert des munitions, balles et petites têtes d’obus, et s’en était débarrassée sans avertir les autorités.
  • Saint-Python (59). A 8h30, un obus est découvert à côté du monument aux morts de la ville. C’est le 14 juillet. Les pompiers établissent un périmètre de sécurité en attendant l’intervention des démineurs qui arrivent à 12h00 pour cueillir cet obus de la Première Guerre mondiale.

Août

  • Aubencheul-au-Bac (59). Des cyclistes aperçoivent un obus en bordure d’un champ. Les pompiers balisent la découverte, les démineurs sont attendus.
  • Bailleul (59). Trois obus sont découverts dans un champ. Les pompiers accompagnés des services techniques balisent la zone et établissent un périmètre de sécurité en attendant l’intervention des démineurs. Deux des engins sont encore remplis de leur charge explosive.
  • Calonne-Ricouart (62). Des agents de la déchetterie de la ville découvrent un obus dans une des bennes. Les démineurs viendront le récupérer le lendemain. En attendant, la déchetterie est fermée.
  • Cambrai (59). Une cinquantaine d’obus allemands datant de la Première Guerre mondiale ont été mis au jour sur le chantier d’extension de la zone Actipôle. C’est un grutier qui a remonté ces engins en creusant une tranchée à 1 m de profondeur pour le réseau d’éclairage public. « Quand le camion des démineurs est reparti, il était plein » souligne le directeur technique de la communauté de l’Ouest Cambrésis.
  • Curgies (59). Un obus est découvert pendant les travaux de terrassement de l’extension du site de stockage de déchets de Sita au lieu-dit le fort Rochambeau.
  • Gouzeaucourt (59). Un diagnostic archéologique dans le périmètre d’extension de la Zone d’Activités de Gouzeaucourt révèle la présence d’une grappe de 5 obus. L’un d’entre eux dégage du phosphore. Les pompiers et les démineurs interviennent et mettent en place un rideau d’eau pour confiner les vapeurs. Un périmètre de sécurité est établi. Ce sont finalement une trentaine d’obus datant de la Première Guerre mondiale qui sont découverts. Simultanément, un périmètre de sécurité est établi pour protéger les employés de l’usine Thyssen Krupp.
  • La Chapelle-d’Armentières (59). Le chantier de futures constructions immobilières fait l’objet d’un sondage archéologique. Il révèle les vestiges d’activités et de bâtiments agricoles datant de 500 ans avant Jésus-Christ mais aussi quelques obus datant de la Première Guerre mondiale.
  • Le Portel (62). Les démineurs récupèrent un obus de mortier découvert sur le chantier du quai de la Vierge. Aucune évacuation n’a été nécessaire.
  • Marquion (62). Des fouilles archéologiques sont en cours sur le site de la future plate-forme multimodale. Des tranchées de 3 m de large tous les 20 m sont creusées sur 500 m. Une dizaine d’obus sont découverts en un mois dont un au phosphore.
  • Wingles (62). Les démineurs récupèrent un obus mesurant 60 cm de long pour 20 cm de diamètre qui avait été découvert par un particulier qui creusait une tranchée dans son jardin.

Septembre

  • Avion (62). Sur un chantier, des ouvriers heurtent un obus avec leur pelleteuse. De la poudre blanche s’échappe de l’engin ainsi qu’une odeur attribuée au soufre qui pourrait en fait être du phosphore. Les démineurs interviennent rapidement et constatent qu’en réalité, il s’agit d’un morceau d’obus de 15 cm de diamètre et de 44 cm de long qui ne présenterait aucun danger. Les ouvriers sont quand même examinés par les pompiers suite au dégagement gazeux. Aucune hospitalisation n’est nécessaire.
  • Bailleul (59). Les démineurs sont attendus après la découverte d’un obus entre l’hypermarché Leclerc et le restaurant McDonald’s. La zone est balisée par les pompiers.
  • Béthune (62). Découverte de 5 obus de 40 x 10 cm dans un jardin en cours de terrassement. Les lieux sont sécurisés par les pompiers et les démineurs doivent intervenir pour enlever les engins.
  • Béthune (62). Un enfant de 10 ans ramène chez lui une grenade dénichée en bas d’un pont près de l’avenue Churchill. Les secours sont alertés. Ce n’était qu’une grenade d’entraînement.
  • Camiers, plage de Saint Cécile (62). Des promeneurs découvrent deux obus sur la plage. L’un mesure 1,20 m de long et l’autre 1,50 m. Deux périmètres de sécurité sont mis en place en attendant l’intervention des plongeurs-démineurs.
  • Lens (62). Sur un chantier, un obus de petite taille est découvert. Les pompiers, les forces de polices et les démineurs interviennent. Un périmètre de sécurité est établi et des maisons sont évacuées. Les démineurs neutralisent la munition et l’évacuent pour destruction ultérieure.
  • Lens (62). Un obus datant de la Première Guerre mondiale mesurant 1 m de long et 30 cm de diamètre a été retrouvé à 2 m de profondeur sur un chantier du quartier de la Grande Résidence en passe d’être renommé le quartier de la Grande Résistance. Une supérette a été évacuée et la circulation interrompue le temps d’évacuer l’engin. C’est le 5ème engin en 1 mois et demi.
  • Marquion (62). De nouveau, sur le site archéologique du canal Seine-Nord qui s’étend sur 155 hectares, des obus sont découverts. L’un d’entre eux, un obus au phosphore fuit et laisse échapper une fumée blanche. Le site est évacué et les secours sont alertés.
  • Météren (59). Un promeneur découvre un obus. Au bout de plusieurs jours, il attend toujours l’intervention des démineurs. Selon les pompiers, ces découvertes se comptent par dizaines chaque mois en Flandre intérieure.
  • Nieppe (59). Alors qu’ils curent des fossés, des ouvriers découvrent une grenade incendiaire au phosphore qui laisse échapper de la fumée. Le secteur est bouclé le temps de l’intervention des démineurs. La munition semble d’origine française et dater de la Première Guerre mondiale. Les résidus de phosphore ont été dispersés sur place par les démineurs. Deux autres grenades explosives sont également retrouvées à proximité de la zone.
  • Saint-Amand-les-Eaux (59). Les démineurs d’Arras interviennent au domicile d’un collectionneur d’armes qui compte parmi sa collection des obus, un lance-grenade et des munitions de 1ère catégorie. Les démineurs explorent le domicile de l’amandinois. En référence à une munition trouvée sur place, l’un d’entre eux souligne que « si elle était tombée de son étagère, tout explosait ».
  • Saint-Martin-Boulogne (62). Un obus de 55 mm a été retrouvé chez Marie-Rose, un ferrailleur bien connu dans le secteur « On trouve des tas de choses délirantes mais c’est la première fois en 50 ans qu’on trouve un obus » déclare Marie-Rose la patronne. L’obus de la Seconde Guerre mondiale présentant un danger potentiel a été placé sous une grille et son accès est strictement règlementé, le périmètre de l’entreprise est bouclé. Les démineurs doivent venir prendre en charge l’engin et le détruire dans un espace sécurisé.
  • Valenciennes (59). La pelleteuse est en panne. L’ouvrier creuse à la pelle et heurte ce qu’il croit dans un premier temps être une canalisation. Il s’agit en réalité d’un obus de 105 mm de diamètre et long de 40 cm. Les démineurs interviennent et récupèrent l’engin.

Octobre

  • Hébuterne (62). Un obus de 80 cm de diamètre est découvert dans une ferme.
  • Leubringhen (62). Il laboure son champ. L’agriculteur met au jour une bombe de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale de 40 cm de diamètre. Les démineurs interviennent. Leubringhen a été bombardée pendant la guerre; la commune se situe à proximité de la forteresse de Mimoyecques.
  • Oignies (62). Les démineurs évacuent un obus découvert sur un chantier.

Novembre

  • Aulnoye-Aymeries (59). Une tête d’obus est découverte dans le site de recherches Vallourec. Les secours établissent un périmètre de sécurité et l’objet qui ne présente pas de danger immédiat est mis en sécurité en attendant l’intervention des démineurs.
  • Cuinchy (62). Un agriculteur déterre un obus avec le soc de la charrue. les secours interviennent rapidement.
  • Lambersart (59). Un promeneur aperçoit un obus. L’alerte est donnée et la zone est balisée par la police municipale. L’origine de la munition est incertaine. A-t-elle été posée là ou a-t-elle émergé du sol ? Le secteur près d’un Intermarché est très fréquenté. Les démineurs sont venus au bout de 6 jours.

Décembre

  • Calais (62). Les démineurs sont attendus rue de Tunis où quelqu’un a découvert un obus. Un périmètre de sécurité est établi.
  • Hautmont (59). Les ouvriers dénichent sur le plateau du Fort un obus d’une trentaine de centimètres de long. Les policiers délimitent un périmètre de sécurité et la munition est mise en sécurité en attendant l’intervention des démineurs.
  • Hazebrouck (59). Les démineurs sont attendus sur un chantier où un obus d’une quarantaine de centimètres de long vient d’apparaître.
  • Marly (59). Un obus d’une trentaine de cm de long est découvert dans les sous-sols d’un hôtel par des ouvriers. Les pompiers interviennent et constatent que la munition serait « apparemment » déjà neutralisée. Les démineurs sont quand même attendus. L’hôtel reste ouvert jusqu’à leur passage tandis que les travaux sont interrompus.

*         *

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2010


Janvier

  • Quesnoy-sur-Deûle (59). Un agriculteur donne tardivement l’alerte aux pompiers : l’obus a été découvert 3 mois avant. Il s’était coincé dans la machine à défouir les pommes de terre. La munition avait été « mise en sécurité » dans le périmètre de la ferme.
  • Somain (59). Lors du diagnostic d’un terrain devant accueillir le futur pôle logistique, une pelleteuse est en action, une étincelle jaillit, suivie d’une fumée blanche malodorante. Deux archéologues ainsi que le conducteur de la pelleteuse s’éloignent à plusieurs dizaines de mètres et alertent les secours. Intervention d’une vingtaine de pompiers qui ordonnent le confinement des habitants. Intervention également de la Cellule Mobile d’Intervention Chimique en attendant l’arrivée des démineurs. Ceux-ci identifient l’engin, une grenade anglaise au phosphore datant de la Première Guerre mondiale. En fouillant à proximité, ils en découvrent une trentaine d’autres puis, un peu plus loin, un deuxième lot d’une centaine d’origine allemande. Evacuation d’une dizaine d’habitations dans la cité des Cheminots. Les munitions sont collectées et le terrain balisé. Le retour des démineurs est prévu pour finir d’inspecter le terrain.

Février

  • Divion (62). Un périmètre de sécurité est mis en place à la mairie après qu’un divionnais ait apporté dans un sachet plastique un obus que son fils a trouvé dans un jardin. L’engin est mis en sécurité derrière la mairie en attendant l’intervention des démineurs.
  • Wimereux (62). Un obus d’1 m de long est retrouvé sur la plage de la Pointe-aux-Oies. En attendant l’intervention des démineurs la munition est mise en sécurité.

Mars

  • Lomme (59). 12 obus allemands sont découverts par une pelleteuse dans le chantier préparatoire à la construction d’immeubles. Le chantier est interrompu, la rue de l’Ancienne-Balaterie est coupée à la circulation. Aucune évacuation, mais il est conseillé aux riverains de fermer leurs volets même si selon un démineur, il n’y a pas de danger immédiat. Les obus de 30 cm de long et de 10 cm de diamètre ont été ramassés et amenés dans le fourgon des démineurs en direction du dépôt de munitions de Vimy. A priori le site serait un ancien regroupement d’obus de la Première Guerre mondiale. « Il y a des gaz toxiques à l’intérieur ».

Avril

  • Anneux (59). Les démineurs interviennent après la découverte de 6 obus allemands de 77 mm de tour de taille.
  • Cambrai (59). Des employés de la ville passent le motoculteur dans le quartier du Village suisse et butent sur un obus. Un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention des démineurs. Les salariés de l’entreprise de matériel électrique se trouvant à proximité sont évacués.
  • Cambrai-Niergnies (59). Une opération de dépollution pyrotechnique est en cours sur l’aérodrome de Cambrai-Niergnies, ancienne base militaire. Les 12 hectares sont pris en charge par une entreprise privée : Géomines. 2 jours d’évacuation pour 590 habitants sont prévus. Un éleveur du hameau de Forenville a le droit de rester à l’intérieur du périmètre interdit. Dans son troupeau, 20 vaches sont en situation de vêler et sa présence sur les lieux est indispensable pour prêter assistance aux mères en difficulté. Sur les 524 cibles en métal prédétectées par magnétométrie, 30 d’entre elles présentent des analogies avec des vestiges de guerre enfouis. En fait, un seul obus est récupéré, un obus anglais de la Première Guerre mondiale de 84 mm de diamètre. Les 523 autres cibles sont des ferrailles, des éclats, des barbelés, soit 30 m3 de déchets métalliques. Par contre l’essentiel des munitions est découvert quelques jours après dans un abri souterrain qui n’avait pas été repéré dans le diagnostic préalable. Il n’est pas jugé nécessaire par la sécurité civile et le préfet de procéder à l’évacuation des populations riveraines pendant le retrait des munitions de cet abri souterrain.
  • Honnecourt-sur-Escaut (59). Un obus de la Première Guerre mondiale contenant du phosgène est découvert. Le phosgène est mortel.
  • Liévin (62). Un obus de 40 cm de long et datant probablement de la Première Guerre mondiale est retrouvé pendant des travaux d’assainissement dans une propriété privée. Les démineurs interviennent et récupèrent la munition.
  • Maing (59). Les démineurs d’Arras sont attendus sur un chantier où un engin de terrassement a mis au jour un obus de 10 cm de diamètre et de 40 cm de long. Les pompiers balisent la zone.
  • Marck (62). Pendant des travaux de terrassement d’un complexe sportif, une bombe est mise au jour dans le quartier des Dryades dans l’axe de l’aérodrome de Marck devenu aujourd’hui l’aéroport de Calais-Dunkerque. Déjà, l’année dernière, une bombe avait été découverte dans le même quartier. La veille de la neutralisation, le maire a parcouru les rues de la ville à bord d’un camion muni de hauts-parleurs pour prévenir la population et lui demander ou bien de quitter les lieux pendant le déminage ou de rester confinée dans les domiciles. Tous les riverains ont été destinataires d’un communiqué indiquant l’horaire du débombage. Le jour de la neutralisation, un périmètre de sécurité d’un diamètre de 500 m est établi et 500 habitations soit près de 1.000 personnes doivent évacuer. Un des ouvriers du chantier commente : « à mon avis, lors de la Seconde Guerre mondiale, ils ont dû canarder l’aérodrome de Marck et certaines munitions n’ont pas explosé. Ça signifie que d’autres doivent sommeiller sous terre ».
  • Pradelles (59). Un agriculteur qui plante des pommes de terre aperçoit un obus dans le champ. L’obus est mis en sécurité sous une bâche en attendant l’intervention des démineurs.
  • Wambaix (59). Un agriculteur alerte les autorités car il a découvert une dizaine de jours plus tôt un obus de 30 kg dans un champ. Les démineurs d’Arras doivent intervenir.
  • Wimereux (62). Les démineurs neutralisent 2 engins datant de la Seconde Guerre mondiale retrouvés par des promeneurs aux environs de la ferme Honvault.
  • Wingles (62). Les démineurs récupèrent 6 obus découverts sur un chantier.

Mai

  • Achicourt (62). Pendant des travaux dans un jardin, un obus est mis au jour. Les pompiers interviennent et établissent un périmètre de sécurité.
  • Boulogne-sur-Mer (62). Les démineurs emportent un obus découvert sur le site de la Légion d’honneur.
  • Calonne-sur-la-Lys (62). Les pompiers interviennent sur un incendie dans les ateliers municipaux. Pendant qu’ils éteignent le feu, une grue évacue les objets calcinés… et des obus encore à l’écart du foyer. Un périmètre de sécurité est mis en place autour du bâtiment en feu et les riverains sont invités à rester confinés chez eux. La présence de ces munitions est due à un stockage tampon de munitions en attendant la tournée régulière des démineurs. Une bien mauvaise habitude. Les 2 obus trouvés sur un terrain de la rue Merville en avril 2009 devaient se trouver là.
  • Hemmes-de-Marck (62). Un obus de la Seconde Guerre mondiale est retrouvé dans le jardin d’un particulier à une trentaine de centimètres du sol : alerte auprès des gendarmes qui isolent l’engin en attendant l’intervention d’une équipe de démineurs.
  • Merville (59). Un obus « datant de la guerre » est découvert par des ouvriers sur un chantier de la ZAC des Flandres. Intervention des pompiers et des gendarmes d’Arras pour protéger la zone jusqu’à l’arrivée des démineurs.

Juin

  • Avion (62). Les démineurs récupèrent deux obus découverts près d’un champ.
  • Carnières (59). La Route Départementale 643 entre Cambrai et Cateau est fermée. Des obus ont été découverts lors d’un chantier de mise en sécurité des têtes d’un aqueduc. Les obus sont actifs. Les services de déminage d’Arras interviennent pour la première fois sur ce site mais pas pour la dernière. Leur intervention a été entourée d’une grande discrétion sans information préalable des élus. Le nombre d’engins récupérés diffère selon les témoignages. Il y en aurait eu 4 selon les services de la mairie et 40 selon d’autres sources.
  • Carnières (59). A la suite de la première intervention en bordure de la Route Départementale 643, 166 obus sont mis au jour en quelques heures après des recherches approfondies. De par la rapidité de l’intervention des démineurs, on peut suspecter que ces obus stockés en grand nombre contenaient des gaz de combat. Ils dataient de la Première Guerre mondiale.
  • Lens (62). Une pelleteuse déterre 2 obus datant de la Première Guerre mondiale à quelques dizaines de mètres d’un établissement scolaire. Les pompiers évacuent 230 élèves et 15 professeurs. Un des obus mesure 20 cm de long et 6 cm de diamètre. Il ne dispose plus de sa tête explosive. L’autre mesure 65 cm de long et 20 cm de diamètre. Sa tête contient encore du gaz moutarde.
  • Sailly-au-Bois (62). Un engin de chantier heurte un obus au phosphore et de la fumée jaune s’en échappe. Les pompiers interviennent rapidement accompagnés des démineurs et de l’unité risques technologiques. Les ouvriers sont examinés mais ils ne sont pas intoxiqués.

Juillet

  • Achicourt (62). Découverte d’un nouvel obus de 50 cm de long pour 15 cm de diamètre sur un chantier.
  • Béthune (62). Les démineurs évacuent un obus long de 25 cm.
  • Biache-Saint-Vaast (62). Les démineurs interviennent. L’obus long de 60 cm avait été découvert près des voies navigables.
  • Strazeele (59). Alors qu’il creuse dans son jardin, un propriétaire découvre un obus de 20 cm de long. En attendant l’intervention des démineurs, le site est sécurisé.

Août

  • Aniche (59). Un obus de 18 cm de long est retrouvé dans une résidence. Il est considéré comme inoffensif par les policiers. Les policiers n’ont aucune compétence reconnue dans ce domaine.
  • Audinghen (62). Un obus a été découvert sur la plage. Les pompiers balisent le site mais quand les plongeurs-démineurs de Cherbourg arrivent quelques jours plus tard, ils restent bredouilles. L’engin a disparu, sans doute déplacé par la marée, aux risques des pêcheurs en mer et des pêcheurs à pied.
  • Oye-Plage (62). Les démineurs sont attendus sur la plage des Abricotiers où un obus a été aperçu. Les pompiers balisent la zone.
  • Somain (59). Alors qu’elle bêche dans son jardin, une résidente découvre un obus rouillé allemand datant de la Première Guerre mondiale. Avec son mari elle donne l’alerte aux pompiers qui interviennent. Les démineurs ne jugent pas la situation urgente. Ils ont d’autres priorités. En attendant, les pompiers réenterrent la munition au même endroit mais plus profondément et balisent l’emplacement.

Septembre

  • Valenciennes (59). Un homme ramène un obus à la caserne des sapeurs-pompiers. Les pompiers établissent un périmètre de sécurité autour du véhicule et surtout de la remorque où se trouve la munition. Les démineurs viennent récupérer l’objet qui se révèle inerte.

Octobre

  • Anzin (59). Il bêche dans le jardin de sa mère, il déterre un obus.
  • Calais (62). Un promoteur immobilier découvre un obus sur un terrain alors qu’il le débarrasse de vieux pneus. Il s’agit d’un obus anglais de la Seconde Guerre mondiale encore chargé en explosif mesurant une quarantaine de centimètres et pesant une douzaine de kilos. Les forces de l’ordre sont alertées et elles sécurisent le terrain. Les démineurs interviennent rapidement et évacuent la munition. L’opération n’a pas nécessité d’évacuation.
  • Denain (59). Un obus de 60 mm de diamètre et de 15 cm de long est découvert à côté d’une école primaire. Les élèves sont évacués. Les démineurs interviennent, neutralisent la munition et l’emportent.
  • Estevelles (62). Sur un chantier, un obus allemand entier mesurant 17 cm de diamètre est mis à jour. Le secteur est évacué jusqu’en fin de matinée, fin de l’opération de neutralisation.

Novembre

  • Blériot-Plage (62). Les démineurs de Cherbourg interviennent à Blériot-Plage où une bombe de 250 kg dont 150 kg d’explosif est signalée. Un périmètre de plusieurs dizaines de mètres autour de la munition est mis en place. L’objectif est la neutralisation puis le pétardage à 3.000 m au large de Blériot. Les véliplanchistes n’ont pas le droit de s’approcher à moins de 2.000 m, les navires à moins de 400 m.
  • Harnes (62). Une grue met au jour 2 obus d’une quarantaine de centimètres de long. L’un des 2 rejette soudainement une fumée blanche. Les soldats du feu harnaisiens sont alertés et l’Unité des Risques Technologiques intervient. Un périmètre de sécurité est établi et les riverains sont invités à rester chez eux. Il s’agit de 2 munitions différentes. L’une est explosive tandis que l’autre mixte : toxique et explosive. Elles sont toutes les deux récupérées pour regroupement à Vimy et destruction ailleurs.

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2011


Février

  • Béthune (62). Les pompiers de Béthune balisent un obus qui vient d’être découvert.
  • Beugnies (59). Alors qu’ils curent un fossé, des ouvriers découvrent un objet métallique ayant l’aspect d’un obus de mortier. En attendant que les démineurs neutralisent et évacuent la munition, elle est camouflée.
  • Lorgies (62). Un obus réapparait sur un terrain en cours de viabilisation. Les gendarmes et les pompiers le balisent et interdisent l’accès du terrain au public.
  • Rosendaël (59). Un obus datant de la Seconde Guerre mondiale est découvert. La police et les sapeurs-pompiers sécurisent le périmètre et appellent les services du déminage.
  • Saint-Jans-Cappel (59). Un riverain découvre un obus au camping de la Sablière. Il est enfoui sous du sable et signalé par une balise. Les démineurs doivent le récupérer dans les prochains jours. Aucune perturbation n’a été signalée, le camping étant vide en cette période.
  • Sangatte (62). Des promeneurs découvrent sur la plage de Sangatte un obus rouillé datant de la Seconde Guerre mondiale. La munition d’une longueur de 30 cm et de 75 mm de diamètre est posée au milieu des galets. Un périmètre de sécurité a été mis en place et les démineurs d’Arras interviennent.
  • Somain (59). En labourant, un agriculteur met au jour une grenade au phosphore qui dégage immédiatement de la fumée. Les soldats du feu somainois sécurisent la zone et des démineurs viennent la récupérer. Ce n’est pas la première à être découverte dans le secteur. C’est un voisin témoin du phénomène inhabituel qui a alerté les pompiers qui eux-mêmes ont alerté les démineurs.
  • Villeneuve-d’Ascq (59). Alors qu’ils cherchent une balle perdue, des golfeurs repèrent un obus. Ils utilisent un piquet pour baliser leur découverte et la recouvrent de terre. Les pompiers mettent en place un périmètre de sécurité. L’engin présente encore sa fusée et donc un caractère de dangerosité certain.

Mars

  • Beuvry (62). La bêche à la main, un beuvrygeois découvre à l’aube 2 obus et une grenade.
  • Festubert (62). Les démineurs sont appelés pour retirer un engin de guerre de la Seconde Guerre mondiale découvert dans la journée.
  • Hazebrouck (59). Deux obus sont mis à jour dans la ZAC d’Hazebrouck. L’un mesure 50 cm de long et est complet, l’autre ne dispose plus de son ogive. Les munitions sont balisées, les démineurs viendront les récupérer.

Avril

  • Avesnes (62). Pendant le nettoyage d’un fossé, les cantonniers découvrent un obus anglais. La préfecture est rapidement avertie.
  • Boussières-sur-Sambre (59). Pendant les travaux de terrassement de bâtiments destinés à des personnes âgées, plusieurs obus sont découverts. Une société de déminage est dépêchée sur place pour sonder le terrain dans son intégralité. La maison de retraite est retardée de plusieurs mois.
  • Calais (62). Des ouvriers découvrent un obus sur le chantier de l’hôpital de Calais. Les pompiers balisent les lieux, les démineurs interviendront plus tard.
  • Enquin-sur-Baillons (62). Un homme trouve dans la rivière du Baillon deux engins explosifs datant, semble-t-il de la Seconde Guerre mondiale, et les ramène chez lui. Un an plus tard, voulant s’en débarrasser, il prévient les pompiers. Les démineurs se déplacent quelques jours plus tard. Ces vestiges de guerre pourraient provenir à l’origine d’un camion de l’armée allemande qui avait été abandonné dans une prairie voisine.
  • Escalles (62). Une bombe britannique de 250 kg est trouvée sur le chantier archéologique préalable à l’implantation du parking du Cap Blanc-Nez, enfouie sous 2 m de terre. Un périmètre de sécurité de 400 m est établi. Les activités sont suspendues dans le restaurant panoramique d’à côté. L’engin est désamorcé sur place. La bombe, désormais inoffensive est évacuée vers le camp de Vimy.
  • Lens (62). Des ouvriers mettent au jour un obus pendant les travaux de voirie dans le quartier de la Grande Résidence. La munition datant de la Première Guerre mondiale mesure 50 cm de long pour 10 cm de diamètre. Un périmètre de sécurité est mis en place et les démineurs sont appelés. En attendant qu’ils interviennent, la découverte est balisée.
  • Météren (59). Un agriculteur heurte avec son tracteur une grenade anglaise au phosphore. De la fumée se dégage, les pompiers interviennent puis le service de déminage. Le labour se faisait en bordure du cimetière.
  • Saint-Martin-Boulogne (62). Un ouvrier déterre des engins avec sa pelleteuse. Un périmètre de sécurité est immédiatement mis en place. Les engins, des cartouches allemandes de 37 mm sont en bon état. Elles ont été tirées par des canons antiaériens pendant la Seconde Guerre mondiale. Au total, c’est une vingtaine de munitions qui sont retrouvées sur ce chantier.

Mai

  • Cambrai (59). Il découvre un obus de 20 mm dans son jardin. Un périmètre de sécurité est mis en place. Même si l’obus paraît inoffensif, les démineurs sont attendus avec impatience.
  • Estevelles (62). Alors qu’il se promène près du chantier de l’école maternelle, un riverain découvre dans un tertre de terre un obus 75 mm de diamètre. Le site doit accueillir un parking en prolongement du plateau d’évolution sportif et de l’école maternelle. Des mesures de sécurité sont prises.
  • Lens (62). Pendant des travaux de voirie dans le quartier de la Grande Résidence, des agents techniques découvrent au pied des tours d’immeuble un obus datant de la guerre 14-18. Les sapeurs-pompiers ont été appelés pour sécuriser le périmètre. Il a fallu évacuer tous les habitants de la tour.

Juin

  • Ecaillon (59). Un cycliste aperçoit un obus déposé à terre sur le bas côté de la rue des Maraîchers. La mairie est alertée et met l’engin en sécurité jusqu’à l’arrivée des démineurs. Le caractère non enfoui de cette découverte laisse penser qu’une personne l’a déposée sans se soucier du danger qu’elle représente, notamment pour l’école non loin de là.
  • Lille (59). Un obus est signalé sur le pont de Jussieu aux pompiers. Il est retrouvé sur le bas côté de la route, apparemment placé là volontairement. Long de 20 cm, cet engin rouillé a été tiré mais n’a pas explosé. Le site a été sécurisé à l’aide d’un périmètre de sécurité mais la circulation n’a pas été interrompue.
  • Oye-Plage (62). Des promeneurs découvrent un obus sur la plage des Escardines. Les pompiers balisent.
  • Wimille (62). En quelques heures, 3 engins explosifs sont découverts dans un champ et un autre est retrouvé sous l’escalier d’une cave rue Maréchal-Foch. Les démineurs sont alertés.

Juillet

  • Aulnoy-lez-Valenciennes (59). Pendant un chantier de terrassement, des ouvriers découvrent un obus de la Seconde Guerre mondiale qui paraît intact. Les pompiers sécurisent les lieux et les démineurs interviennent pour désamorcer l’engin.
  • Béthune (62). Un obus est découvert sur un chantier de terrassement. La munition mesure une trentaine de centimètres de long pour un diamètre de 10 cm.
  • Coupelle-Vieille (62). Deux habitants de Coupelle-Vieille, quasiment voisins, trouvent chacun en taillant les haies un petit engin de guerre dans leurs jardins. L’une des deux munitions semble être une grenade à gaz de la Première Guerre mondiale. Les démineurs viendront les récupérer sans toutefois être convaincus de l’urgence à agir après avoir reçu par téléphone quelques éléments descriptifs.
  • Godewaersvelde (59). Un obus de 30 cm est découvert par un godewaersveldois qui creuse dans son jardin. Les pompiers recouvrent la munition de sable et balisent les lieux.
  • Merris (59). Un merrissois arrache tranquillement des pommes de terre lorsqu’une fumée blanche apparaît à ses pieds. Il comprend vite de quoi il s’agit : une grenade allemande de la Première Guerre mondiale, au phosphore. Il s’éloigne alors que le vent repousse la fumée vers la prairie. Les démineurs se déplaceront le lendemain.
  • Morbecque (59). La propriétaire d’une maison en cours de rénovation découvre devant chez elle un obus. La munition est ensuite recouverte de sable et signalée par des panneaux en attendant l’intervention des démineurs qui a lieu le lendemain matin.
  • Sainte-Cécile-Plage (62). Les services de déminage enlèvent un obus signalé quelques jours auparavant par un promeneur. En attendant cette intervention, la munition avait été balisée.

Août

  • Audinghen (62). Un engin de la dernière guerre est découvert au pied d’un arbre dans le bois d’Haringzelle. On l’aurait déposé là. Un périmètre de sécurité est mis en place, la munition est neutralisée sans problème.
  • Maubeuge (59). Un obus de 75 mm de diamètre, de 30 cm de long et datant probablement de la Seconde Guerre mondiale est découvert pendant des travaux de terrassement sur le chantier du pôle universitaire. Un périmètre de sécurité est mis en place.
  • Mont-Bernanchon (62). Des engins, probablement des obus sont découverts. Les pompiers balisent.
  • Quiévrechain (59). Un obus d’une cinquantaine de cm de long est mis au jour par des ouvriers qui travaillent sur un chantier de terrassement. Un périmètre de sécurité de 50 m autour de la munition est établi.
  • Saint-Pol-sur-Mer (59). Un obus est retrouvé pendant des travaux de voirie. Les sapeurs-pompiers balisent la découverte et sécurisent le périmètre en attendant l’intervention des démineurs. Une école maternelle se trouve à quelques mètres, par chance c’était au mois d’août.

Septembre

  • Ferques (62). Une bombe américaine de la Seconde Guerre mondiale est découverte sur le site des Carrières du Boulonnais. L’engin mesure 1, 80 m pour 60 cm de diamètre et pèse une tonne, dont 500 kg d’explosif. A l’occasion du désamorçage, des sentiers sont barrés par les gendarmes. Les découvertes de bombes ne sont pas rares sur zone : les Alliés ont largué 4.000 t de bombes sur la Forteresse de Mimoyecques, détruisant au passage le village de Landrethun-le-Nord.
  • Méteren (59). Il est prévu que les démineurs interviennent pour neutraliser un obus découvert quelques jours plus tôt. En attendant, il fait l’objet d’une mise en sécurité minimale.
  • Steenvoorde (59). Alors qu’il récolte des pommes de terre, un homme déterre des munitions de la Première Guerre mondiale. Les gendarmes sont alertés et les démineurs interviennent.

Octobre

  • Angres (62). Des ouvriers découvrent un obus de la Seconde Guerre mondiale pendant des travaux d’assainissement dans une maison à Angres. Quelques jours avant, le propriétaire avait installé une boîte aux lettres à 10 cm de l’obus caché.
  • Armentières (59). Un obus allemand est découvert dans un trou par des ouvriers du chantier de l’extension de la Maison de soins Berthe-Morisot. Un périmètre de sécurité de 50 m est mis en place et les démineurs évacuent la munition.
  • Arnèke (59). Les services de la sécurité civile d’Arras doivent intervenir dans une ferme. Le propriétaire vient de découvrir un objet qui ressemble à un obus. Il pourrait également s’agir d’un contrepoids d’horloge comtoise. Un périmètre de sécurité est quand même mis en place.
  • Audinghen (62). La propriétaire du musée du Mur de l’Atlantique découvre sur son terrain une bombe datant de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été larguée par un bombardier américain avec ses 250 kg d’explosif. Un périmètre de sécurité est mis en place autour de la munition – 800 m – et des routes sont coupées à la circulation. Les occupants du camping du Musée sont évacués. Café, gâteau et ambiance conviviale sont de rigueur dans le local d’hébergement à l’intérieur de la mairie. Les démineurs neutralisent la bombe. « La corrosion bloquait le système d’amorçage. Il a fallu dévisser sans aller trop vite ni forcer ». La bombe est évacuée vers Arras en attendant d’être détruite ultérieurement dans la Marne.
  • Lorgies (62). Des ouvriers découvrent un obus sur le chantier d’une maison en construction. Les pompiers sécurisent la zone et enterrent la munition en attendant l’intervention des démineurs.
  • Morbecque (59). Des cyclistes remarquent deux obus d’environ 60 cm de long au bord de la route. Les sapeurs-pompiers sécurisent les lieux en versant du sable sur les munitions et les démineurs sont avertis.
  • Neuville-sur-Escaut (59). Un obus datant vraisemblablement de la Seconde Guerre mondiale, est découvert par un promeneur dans une zone inhabitée située sur un parc. Le service de déminage intervient.

Novembre

  • Haisnes (62). Sur un site archéologique situé au lieu dit Les Epinettes, la fouille des sols révèle des traces successives d’occupation. Parmi les trouvailles, une sorte de garde-manger souterrain, des morceaux de poterie, des sépultures datant de l’époque gallo-romaine et … une centaine de bouteilles de bières anglaises datant de la Première Guerre mondiale avec leurs étiquettes et une quarantaine d’obus dont 2 encore chargés. Le souci, c’est que les riverains viennent piller ces objets historiques pendant les week-ends.
  • Jeumont (59). Une grenade d’entraînement au plâtre est découverte par une habitante « dans un tas de vêtements qu’on lui avait remis ». La munition est confiée à la police.
  • Steenwerck (59). Un obus d’une quarantaine de centimètres de long est découvert sur un sentier. Un périmètre de sécurité est mis en place en attendant l’intervention des démineurs.

Décembre

  • Calais (62). Une bombe de 250 kg datant de la Seconde Guerre mondiale est découverte sur le site de l’usine chimique de Tioxide. Tioxide est une usine assujettie à la directive Seveso. Elle met en œuvre et stocke des matières dangereuses. Après trois semaines de préparation, la bombe a été neutralisée un dimanche, le 15 janvier 2012. La rocade Est du port de Calais est coupée, les accès au port sont bloqués et le fonctionnement de l’usine est ralenti. Le désamorçage de la bombe intervient après le départ d’un car-ferry de la P&O.
  • Stella-Plage (62). Une mine anti-char allemande de type « Tellermine » contenant 5,8 kg d’explosif est retrouvée à Stella-Plage. L’engin est en parfait état et peut exploser « sous une pression de 125 kg ». Un périmètre de sécurité de 800 m est mis en place. Les plongeurs-démineurs de la Marine nationale ont fait exploser la munition sur place.

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Opération d’extraction de la Disney. Eperlecques. Janvier 2009.

Carte de synthèse

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Sources

-Santé publique et armes chimiques et biologiques, 1ère édition, 1970 – Organisation Mondiale de la Santé
-Article de Médecine et Armée – Tome 39 n°3, mars 2011
-Manuel de la Sécurité Maritime (incendies et gaz de combat) de M.-J- Marsouin, Paris, 1938, Société d’Editions Géographiques, Maritimes et Coloniales.
-Verdun. Pierre Mac Orlan, 1935, Nouvelles Éditions du Siècle.
-L’ypérite un danger toujours d’actualité, thèse de 1996, Université de Claude Bernard-Lyon 1, Faculté de médecine Lyon Sud.
– Rapport d’information sur le déminage du Sénat n°429, Session ordinaire de 2000-2001
– Trois études sur la Zone Rouge de Verdun, une zone totalement sinistrée
I – L’herpétofaune ; II – La diversité floristique ; III Les sites d’intérêts botaniques et zoologiques. Parent G.-H.. Ferrantia n°38.
– Exposure assessment of a burning ground for chemical ammunition of the Great War battlefields ofr Verdun. 2007. Science of the Total Environment.
– Guerre et terrorisme chimique. Armand Lattes, professeur à l’Université Paul Sabatier.

 

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Tel: 01-48-04-09-36 contact@robindesbois.org
Documentation :Victoire Guimbal, Tamara Villarins, Elodie Crépeau
Rédaction : Elodie Crépeau, Christine Bossard,
Charlotte Nithart, Jacky Bonnemains
Cartographie : Christine Bossard
Directeur de la publication : Jacky Bonnemains
Illustrations : Jean-Louis Forain, Dessins des années de guerre 1914-1919.
De la Marne au Rhin. Editions Pierre Lafitte.

 

 

 

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