Le “printemps arabe” sera-t-il favorable au thon rouge ?
Liberté de Thon n°1.
22ème réunion ordinaire de la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique et des mers adjacentes (CICTA / ICCAT)
La 22ème session ordinaire de la CICTA s’inscrit dans le cadre politique mouvementé du bassin méditerranéen où se concentre la pêche au thon rouge. Alors que l’OTAN et des navires militaires de plusieurs Etats membres de la CICTA, France et Italie notamment, étaient en action dans les eaux libyennes et dans le golfe de Syrte, des thoniers et leurs escortes envoyaient des signaux VMS (Vessel Monitoring System) depuis cette zone théoriquement interdite à la pêche au thon rouge, avec un pic d’activité en mai et juin.
Démolition des navires : pire que le Clemenceau
En dépit de la réglementation européenne sur l’exportation des déchets et des discours officiels vertueux, la fuite des navires européens vers les chantiers asiatiques continue. Le même tour de passe-passe se répète inlassablement : vente miracle à un « armateur » fantôme non européen, repavillonnage sous des couleurs complaisantes et mise à la casse incognito.
Derniers en date de ces navires européens à bout de souffle, les ex SeaFrance Renoir et SeaFrance Cezanne : le premier vient d’arriver à Alang, le deuxième y est attendu dans les jours qui viennent. Cas aggravant, les deux navires étaient propriété d’une filiale d’une société publique, la SNCF. Au-delà des déclarations d’intention, l’exemplarité des Etats fait une nouvelle fois défaut. Autres victimes françaises de l’inertie et de l’hypocrisie, les chantiers de démolition des navires demandés depuis l’affaire du Clemenceau par les associations écologistes, les syndicats, mais aussi le Grenelle de l’Environnement et le Grenelle de la Mer et qui sont restés à l’état de projet avorté.
La SNCF exporte des déchets en Inde.
SeaFrance, filiale de la SNCF, a vendu cet été dans le port de Dunkerque les car-ferries SeaFrance Cezanne et SeaFrance Renoir à deux compagnies panaméennes qui ont immédiatement procédé au remplacement du pavillon français par le pavillon de Belize.
Le Cezanne et le Renoir étaient désarmés depuis février et septembre 2009. Le Renoir rebaptisé Eastern Light est aujourd’hui en face de la baie d’Alang, attendant l’autorisation d’être échoué et découpé.
Cette issue tragique et particulièrement hypocrite a été fomentée par l’armateur français dont l’Etat est actionnaire à 100%.
Bulletin « A la Casse » n°25
Découvrir la terrible histoire du Canadian Miner parti en remorque vers la Turquie et cloué sur les rochers de l’île Scatarie, Nouvelle-Ecosse et celle de l’irakien Al-Zahraa le porte-chars de Saddam immobilisé pendant 21 ans à Bremerhaven et parti à la casse en Lituanie. Connaître l’odyssée du Monte Stello, le car-ferry corse, déclaré mort après un échouement en Sardaigne le 1er janvier 1994, la nuit de la Saint Sylvestre, ressuscité par la Norvège, revendu en Nouvelle-Zélande et détruit en Chine, l’histoire du Zoé, le paquebot grec qui n’a jamais navigué parti à la casse en Turquie. Compter les vieux pétroliers qui partent sur les plages du Pakistan, accompagner la ronde des navires qui partent très loin en finir. Suivre pas à pas le Probo Koala.
Nouvelle-Zélande : un avant goût du Big One
Objet : Echouement du porte-conteneurs Rena en Nouvelle-Zélande.
L’échouement du Rena le 5 octobre et l’incapacité de l’armateur et des services maritimes néo-zélandais à dégager le navire, à colmater les fuites de fuel et à éviter les pertes de conteneurs préfigurent la grande catastrophe à venir dans le trafic maritime de marchandises conteneurisées.
En 1980, les plus gros porte-conteneurs transportaient 2.000 conteneurs ; en 1991 le record était de 4.400 ; en 2003 de 8.800 ; en 2007 de 14.500 conteneurs.