10 ans après, l’Erika est à l’abandon
Dans le procès en appel, comme en première instance, Robin des Bois a été la seule partie civile représentée sans assistance d’avocats, témoignant ainsi d’une appropriation complète et collective de l’évènement initial, de ses signes précurseurs et de ses conséquences immédiates et sur le long terme. La plaidoirie de l’association défendue à la barre par son président a insisté sur les carences flagrantes du suivi scientifique et écologique des impacts du désastre Erika sur les ressources halieutiques et les sédiments marins.
Enquête publique sur le projet de terminal vrac de Cherbourg
A l’attention de Madame la commissaire-enquêteur
Commentaires et questionnements de Robin des Bois sur le déroulement et le contenu de l’enquête publique sur le projet de terminal vrac de Cherbourg
Ces commentaires font suite au communiqué ci-joint du 11 mai 2009 repris ci-dessous.
Procès Erika. Extraits des conclusions en appel de Robin des Bois présentées à la Cour – 2009
Extraits des conclusions en appel de l’association Robin des Bois présentées à la Cour le 4 novembre 2009
II – Les responsabilités aboutissant au naufrage de l’Erika
Dans la décennie 1990-2000, la communauté maritime italienne est dans une phase de régression et de transgression des réglementations nationales, européennes et mondiales. De nombreux navires chargés de déchets toxiques européens quittent les ports italiens de Marina di Carara ou de Gênes à destination de la Roumanie, de la Somalie, et des contrats entre des courtiers suisses et italiens et des gouvernements africains prévoient d’entasser sur le long terme des déchets dangereux en Afrique. Des informations non vérifiables à cette époque font état d’immersions volontaires de cargos et de cargaisons au large de la Sicile. Aujourd’hui ces immersions sont attestées par des vidéos sous-marines et par les déclarations devant la justice de membres de bandes organisées. L’Italie a clairement été au centre de ce chassé-croisé et de ces pratiques illégales et dangereuses pour l’environnement et pour les populations riveraines.
La Guadeloupe malade de ses déchets sanitaires
Depuis le début de l’année, les déchets hospitaliers s’entassent près de l’ancien incinérateur de Baie-Mahault. Il s’agit de déchets infectieux, poches de sang, seringues, déchets de traitements des 21 établissements de soin. Des déchets anatomiques résultant d’opérations ou d’amputations sont stockés dans des vieux réfrigérateurs. Cette décharge sauvage près de la mangrove est envahie par les nuisibles. Elle est évaluée à plus de 600 tonnes. Les déchets sont régulièrement incendiés à 50m des premières habitations. Les émanations provoquent un flux de dioxines important. Les emballages se détériorent et se délitent.
Une ressemblance frappante avec l’Arctic Sea
Pour des raisons inconnues de l’opinion publique, l’Arctic Sea, un cargo russe, a été capturé en juillet 2009 dans la mer Baltique, détourné de sa destination initiale et repéré à la mi-août au large du Cap-Vert. L’Arctic Sea a les mêmes capacités et les mêmes spécialités que les deux Kapitan qui font depuis deux jours les vedettes à Cherbourg avec de l’import-export de déchets nucléaires et de combustibles fissiles (uranium appauvri, uranium enrichi). Comme le Kapitan Mironov et le Kapitan Luz, l’Arctic Sea est d’abord un humble transporteur de bois du nord, il bat pavillon maltais et est géré par une compagnie d’Arkhangelsk.