Décontaminer, détruire et recycler la Reine des Abers

4 août 2008

Supplément du bulletin A la casse.com

Construite en 1966, la Reine des Abers attend d’urgence une démolition dans l’Aber-Benoît près de Brest. Cet ex-cargo sablier est représentatif d’une flottille en fin de vie dangereuse pour la sécurité portuaire et pour l’environnement. Par manque de disponibilité d’entreprises spécialisées dans la démolition des navires, nombre de bacs, de dragues, de barges, de pontons, de bateaux de pêche attendent dans les ports, les abers, les estuaires, les fleuves, les canaux et autres pièces d’eau, on ne sait quelle issue miraculeuse. Ainsi la Reine des Abers s’est vue un temps promise à une reconversion culturelle. Ce type de navires construit dans les années 60 -70 recèle des quantités importantes d’amiante, de PCB, de peintures au plomb et à l’étain et de résidus d’hydrocarbures. De petite taille – 22 m de long pour la Reine des Abers – ils cumulent les déchets toxiques dont la dispersion à l’issue du naufrage ultime ou de la destruction à l’ancienne porte atteinte à la qualité générale de l’environnement.

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Décontaminer, détruire et recycler la Reine des Abers

4 août 2008

Supplément du bulletin A la casse.com

Construite en 1966, la Reine des Abers attend d’urgence une démolition dans l’Aber-Benoît près de Brest. Cet ex-cargo sablier est représentatif d’une flottille en fin de vie dangereuse pour la sécurité portuaire et pour l’environnement. Par manque de disponibilité d’entreprises spécialisées dans la démolition des navires, nombre de bacs, de dragues, de barges, de pontons, de bateaux de pêche attendent dans les ports, les abers, les estuaires, les fleuves, les canaux et autres pièces d’eau, on ne sait quelle issue miraculeuse. Ainsi la Reine des Abers s’est vue un temps promise à une reconversion culturelle. Ce type de navires construit dans les années 60 -70 recèle des quantités importantes d’amiante, de PCB, de peintures au plomb et à l’étain et de résidus d’hydrocarbures. De petite taille – 22 m de long pour la Reine des Abers – ils cumulent les déchets toxiques dont la dispersion à l’issue du naufrage ultime ou de la destruction à l’ancienne porte atteinte à la qualité générale de l’environnement.

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Pékin 2008 : les anneaux sont en ivoire

31 juil. 2008

Pékin 2008 : les anneaux sont en ivoire

Le 16 juillet 2008 à Genève, trois semaines avant le début des Jeux Olympiques, la Chine a obtenu le statut de partenaire commercial du trafic légal de l’ivoire. Cette distinction renforce aussi sa position incontestée de leader du trafic illégal de l’ivoire. Des milliers de commerçants détaillants en ivoire à travers la Chine pourront avoir la tête haute et recevoir sans problèmes les touristes. Dans quelques mois conformément au processus mis au point par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction,), la vente aux enchères de 108 tonnes d’ivoire détenues par l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe sera dynamisée par la présence de deux acheteurs, le Japon jusqu’alors seul candidat potentiel et la Chine. Un peu d’ivoire légal suffit à blanchir beaucoup d’ivoire illégal et il n’y a aucun doute sur le fait que le prix de la matière première va s’envoler après cette entrée de la Chine à la bourse internationale de l’ivoire.

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Après les “vieilles charrues” de Carhaix, ne manquez pas les vieilles traverses de Carnac

23 juil. 2008

Après les “vieilles charrues” de Carhaix, ne manquez pas les vieilles traverses de Carnac

Round Robin n°2

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En infraction avec l’arrêté du 2 juin 2003 qui interdit la réutilisation des traverses de chemin de fer créosotées dans les lieux publics, la métropole bretonne de la Préhistoire est envahie par le recyclage de ces déchets dangereux. Avec les beaux jours, des vapeurs de goudrons montent des clôtures et des bordures, émanent des bacs à fleurs, des traverses-menhirs et du Théatre de Verdure du parc Césarine. Carnac n’est pas la seule commune de France ou de Bretagne à utiliser avec l’aide de paysagistes hors-la-loi des traverses déposées des voies ferrées mais ici il s’agit d’un festival.

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Un scandale bien français : la casse au Bangladesh

22 juil. 2008

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Round Robin n°1

Trois armateurs français envoient à Chittagong (Bangladesh) des navires toxiques avec de l’amiante et d’autres dangers. Il s’agit de Gaz de France avec le Descartes qui avait été soi-disant revendu pour exploitation à la société taiwanaise TMT. En fait, après Marseille, le Descartes est resté dans un port chinois pendant plusieurs mois avant de rejoindre le Bangladesh le 19 juillet 2008 ; sa seule activité a été de changer deux fois de nom. Les autres navires sont le pétrolier Muadi appartenant à la compagnie pétrolière Perenco et le pétrolier Serepca 1 appartenant à une filiale de Total. L’Edouard LD de Louis Dreyfus Armateurs et Gaz de France a été revendu « pour exploitation » à Dynacom, armateur grec, en vue de subir le même sort. Malgré le bénéfice énorme (750 $ la tonne pour des navires en fin de vie, voire 1.000 $ la tonne pour les navires contenant de l’acier inoxydable ou des métaux non ferreux comme le Descartes vendu 14 millions de dollars), les armateurs français et européens ne font aucun effort particulier pour améliorer les conditions de travail des ouvriers bangladais.
Le 22 juillet 2008

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