Bulletin « A la Casse » n° 11

24 janv. 2008

Bulletin « A la Casse » n° 11

Bulletin d’information sur la démolition des navires du 5 octobre au 31 décembre 2007

Du 5 octobre au 31 décembre 2007, 60 navires sont sortis de flotte pour être démantelés. Le Bangladesh n’a reçu que des navires négociés avant la formation d’un cartel des industriels de la démolition et la décision à l’automne de bloquer tout achat pour obtenir une baisse des prix ; il n’est revenu sur le marché qu’en toute fin d’année. L’Inde a donc reçu le gros du contingent destiné à la casse, 39 navires (65%) devant le Bangladesh, 10 navires (17 %) et le Pakistan, 9 navires (15 %) ; 2 navires destinés initialement au Pakistan ont finalement été envoyés en Inde.

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Bassin Adour-Garonne : 63 marées noires – 2008

21 janv. 2008

Le Bassin Adour Garonne est-il plus que les autres affecté par un manque de couverture radar. En Haute-Garonne, les lanceurs d’alerte et les vigies de presse sont-ils insensibles aux pollutions par hydrocarbures ou bien la Haute-Garonne est-elle un département de pointe dans la prévention des déversements ?

63 pollutions ont été dénombrées dans le bassin Adour-Garonne réparti entre 6 régions et 25 départements entre janvier 2004 et décembre 2007 grâce à la compilation et à l’analyse de la presse régionale. Le cumul des déversements annoncés comme supérieurs à 100 litres est de 131 tonnes. Le plus important des évènements est l’effondrement du socle d’un bac de stockage de pétrole brut de la Société des Pétroles du Bec d’Ambès. Il est d’autant plus important qu’il est inexpliqué. Il met en lumière les risques de pollution par hydrocarbures dans un estuaire : sous l’action des marées et des renverses, le pétrole a souillé les rives de la Garonne, de la Gironde et même de la Dordogne. La centrale nucléaire de Blaye a dû se mettre en situation défensive face aux risques de colmatage de son système de pompage d’eau de refroidissement.

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Bassin Loire-Bretagne : 167 marées noires – 2008

16 janv. 2008

Entre janvier 2004 et décembre 2007, Robin des Bois grâce à la compilation et à l’analyse des articles de la presse régionale a relevé 167 épandages accidentels d’hydrocarbures dans le bassin Loire-Bretagne. Le cumul des déversements annoncés comme supérieurs à 100 litres est de 136 tonnes. Pour un dégazage en mer et un panache de 11 km correspondant au rejet de 1 à 3 t d’hydrocarbures purs le voiturier portugais Arroyo Frios a été condamné à 200.000 € d’amende par le tribunal correctionnel de Brest, jugement confirmé par la Cour de Cassation en janvier 2007. Une pollution analogue dans les eaux intérieures n’est pratiquement jamais sanctionnée. La tendance est à la banalisation : « il faudra plusieurs semaines et de la pluie pour ne plus voir d’irisations sur le ruisseau », « Les barrages de paille mis en place sont brûlés par les pompiers », « Libellules, salamandres et grenouilles sont décimées », « En mai 2006, ma voisine a dû changer ses chevaux de prairie car leurs sabots étaient tout noirs ». Quels sont les effets de ces rafales de pollutions sur les aloses, les saumons, les végétations planctoniques, l’aquaculture dans la Loire et ses affluents et la conchyliculture dans l’estuaire ?

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Jugement de l’Erika

16 janv. 2008

Très positif: Tous les maillons de la chaîne d’utilisation ultime de l’Erika sont déclarés coupables depuis l’armateur Giuseppe Savarese, le gestionnaire Antonio Pollara, la société de classification RINA et l’affréteur TOTAL S.A. C’est une première dans l’histoire des pollutions générées par le transport maritime des produits pétroliers. Ce jugement en première instance fragilise la stratégie de dilution et de morcellement des responsabilités mise en œuvre par les différents acteurs du transport maritime international et devrait, s’il est définitif, les inciter à plus de rigueur dans le choix et la conduite des navires.

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Y en a mare* !

15 janv. 2008

Y en a mare* !

Plusieurs cargos en mauvais état sont tombés en avarie totale de machines dans la mer de la Manche depuis le début de l’année, exposant les équipages, les sauveteurs, les marins pêcheurs et l’environnement à des risques inutiles.

Par temps calme, les machines tombent en panne et les réparations se font tant bien que mal avec les moyens du bord et une sécurité minimale. Par gros temps, les cargaisons se désarriment et tombent à la mer, les navires en panne dérivent, gîtent et chavirent.

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