La fumisterie du Ievoli Sun

16 mai 2001

Le 11 mai l’association Robin des Bois et le Collectif des Mères en Colère, basé dans la région de Cherbourg, ont émis des doutes sur la qualité des informations diffusées par le Ministère des transports sur les opérations de pompage du styrène et les conséquences du relargage volontaire des deux autres produits chimiques transportés. La demande des deux mouvements visait à embarquer des observateurs sur le Smit Pioneer pour constater la difficulté des opérations et le volume réel du styrène extrait des cuves du Ievoli Sun. Il s’agit en particulier de comprendre comment les cuves babord du Ievoli Sun peuvent être percées, alors que le bateau repose sur le flanc babord. Le Préfet maritime nous répond aujourd’hui que seule la compagnie Smit Tak est habilitée à examiner cette requête.

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67 naufragés sur les quais

11 mai 2001

Certains cargos ne sont pas seulement en mauvais état, couleur fleur de rouille ou cache-misère. Ils sont aussi le lieu de travail et le domicile de travailleurs expatriés, tenus en laisse faute d’argent et de visas.

Ces gens du voyage, nouveaux exclus, sont coincés sur les quais et dépendent pour leur survie des bonnes volontés locales qui n’ont pas toujours les moyens d’accomplir leur mission dans la continuité. Au fil des semaines et des mois, quand la routine s’installe, l’isolement des hommes s’aggrave et aussi leur difficulté à vivre ensemble, sur un lieu unique, mal entretenu, une sorte de prison à quai où des hommes de cultures, de religions, et d’horizons divers sont condamnés à vivre dans l’oubli et parfois le conflit.

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Vimy-sur-Mer

4 mai 2001

Au Havre, le Projet “Port 2000″ cumule les risques industriels, les risques pour la sécurité maritime, les menaces pour l’environnement et les risques pyrotechniques. Une mine allemande avec une charge de 720 kg d’explosifs conventionnels vient d’être découverte dans le futur chenal, à 800 mètres du stockage pétrolier d’une capacité de 5 millions de tonnes. Le grand débat public et l’enquête publique n’ont pas informé la population sur l’état initial du site pollué par des vestiges de guerre et sur les risques de l’opération de déminage / débombage pour la population et les installations portuaires. En octobre 2000, c’est Robin des Bois qui a informé la presse de la présence de 2012 “ cibles ” dans le futur chenal de “ Port 2000 ”. Dans un deuxième temps, Robin des Bois a porté plainte devant la Commission Européenne et a demandé l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant “ Port 2000” devant le Conseil d’État. La France est d’ores et déjà destinataire d’une demande d’information de la part de la Commission Européenne pour “présomption de violation du droit communautaire”.

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Hérault: l’anomalie arsenic

3 mai 2001

Les informations diffusées par Robin des Bois le 25 avril 2001 relatives à la découverte à Lodève d’un stock de déchets très fortement arseniés ont relancé la traque à l’arsenic dans l’Hérault.

Le site du Moulin du Bosc doit être investigué en profondeur, en particulier la cave obturée à l’entrée de laquelle plusieurs fûts ont été exhumés. Elle peut receler des mauvaises surprises supplémentaires. Les sédiments de la Lergue doivent être analysés. Robin des Bois rappelle que les résultats diffusés par la Préfecture de l’Hérault ne concernent que l’eau de la Lergue, alors que les sédiments piègent et concentrent les polluants. Ces recherches et analyses doivent être prises en charge par l’Etat, certainement pas par le propriétaire actuel des bâtiments qui dans cette affaire est victime d’un vice caché attaché à son bien, et d’une intoxication à l’arsenic.

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Lodève: la traque de l’arsenic

28 avril 2001

Ils ont vécu l’enfer pendant 6 ans. Au fil des années quatre chiens et un chat sont morts empoisonnés. Sur les murs, avec la pointe d’un couteau, il y a assez d’arsenic pour tuer un homme. La famille Vignon a contacté Robin des Bois le 8 janvier 2001, en même temps qu’elle recevait les premiers résultats des prélèvements effectués dans leur propriété. Une deuxième campagne d’analyses confirmant les résultats a amené Robin des Bois, en accord avec les propriétaires, à porter à la connaissance du public et de la presse cette nouvelle affaire d’intoxication à l’arsenic. Alors que l’unité de mesure de l’arsenic en matière de protection de la santé humaine ou de protection de l’environnement est le milligrame ou le microgramme, les analyses ont mesuré des taux atteignant les centaines de grammes! Le moulin du Bosc a été vendu en 1995 par un curé sans charité qui officie aujourd’hui à Mèze. Contrairement aux obligations légales existant depuis 1992, l’ex-propriétaire a omis d’informer l’acquéreur et le notaire des inconvénients et risques cachés liés au moulin et à ses remises.

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