Ievoli Sun : du NIMBY au NIMBEACH

16 nov. 2000

Le remorquage du navire en perdition Ievoli Sun vers la presqu’île du Cotentin et les îles anglo-normandes constitue une erreur stratégique majeure. Ce contre-exemple illustre l’inadaptation des schémas de sauvetage aux nouvelles donnes du transport maritime.

L’Ievoli Sun était un bateau de conception moderne, bénéficiant de ce que des spécialistes et l’unanimité du personnel politique français et européen considèrent comme le nec plus ultra sécuritaire. En vérité, la double coque présente beaucoup d’inconvénients et quelques avantages, dont celui de pouvoir subir sans dommages des échouages accidentels ou volontaires. Les préfectures maritimes de Brest et de Cherbourg sous les pressions contradictoires de sept ministères de tutelle et des préfets de départements littoraux n’ont pu réfléchir ou imposer la seule issue possible : l’échouage volontaire de l’épave à double coque sur une plage de sable qui aurait permis entre deux marées hautes de parer au plus pressé, de mettre en sécurité, puis de pomper dans les conditions optimales les produits embarqués. C’est grâce à un échouage temporaire et volontaire à l’est de Cherbourg que le porte-conteneurs MSC Rosa M a pu être sauvé par l’Abeille Languedoc en décembre 1997.

Lire la suite

Farines, graisses animales: Matralan régale l’environnement

14 nov. 2000

La société Matralan installée à St-Aignan-de-Grandlieu illustre les difficultés de la filière de l’alimentation animale à répondre aux exigences de sécurité sanitaire et de protection de l’environnement. Gestion hasardeuse des déchets, rejets d’effluents liquides bruts dans un ruisseau, pollution des sols, malgré plusieurs rappels à l’ordre la société Matralan continue de générer nuisances et inquiétudes pour ses riverains.

Un tas de 6000 tonnes de farines animales d’équarrissage, interdites dans l’alimentation de tous les animaux, était stocké depuis juillet 1996 en attente de destruction. Les capacités d’incinération en France étant saturées, c’est seulement depuis l’été 2000 que l’évacuation de ce stock à haut risque a été entreprise. A l’heure actuelle il en subsisterait 400 tonnes sur le site, selon la Direction Générale de l’Alimentation.
L’usine Matralan utilise également des farines de viande et d’os provenant des déchets d’abattoirs, dont un moratoire sur leur incorporation dans l’alimentation de tous les animaux vient d’être annoncé aujourd’hui par le Premier Ministre. Ce nouveau stock à éliminer ne doit pas stagner dans l’usine, qui n’a pas les capacités pour entreposer des déchets à risques dans ses locaux.
Une gestion aléatoire de ses déchets de fabrication a été révélée lors de la découverte de fûts ayant contenu des additifs alimentaires pour animaux, des produits vétérinaires, des hydrocarbures, enterrés derrière l’usine à proximité d’un cours d’eau. La Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) des Pays-de-Loire a imposé à l’exploitant la reprise de ces déchets industriels et leur élimination par une filière agréée. Les travaux sont encore en cours.

Lire la suite

Pas de demi-mesures pour les farines

13 nov. 2000

Robin des Bois est favorable à une interdiction totale et irréversible de l’incorporation des farines de viande et d’os dans l’alimentation de tous les animaux d’élevage, de compagnie, et de captivité. L’instauration d’un moratoire provisoire ouvrirait la porte à des solutions de bricolage, d’attente, voire d’exportation qui augmenteraient les risques de prolifération de déchets sans encadrement technique et juridique. Toute solution provisoire empêcherait la construction d’une filière spécifique englobant la collecte des cadavres, des carcasses d’abattoirs et des matières à risques spécifiés, leur transformation en farines dans les clos d’équarrissage, leur transport vers les sites d’élimination, et leur destruction.

Lire la suite

Ievoli Sun : entre risques industriels et risques écologiques

8 nov. 2000

Les cargaisons embarquées dans les citernes du chimiquier Ievoli Sun sont les matières premières des polyesters stratifiés en particulier utilisés dans la fabrication des bateaux de pêche et des bateaux de plaisance. Le styrène est considéré par le code international sur le transport des matières dangereuses (code IMDG) comme un polluant marin avec des propriétés d’inflammabilité. Les trois produits embarqués sont à des degrés divers irritants pour les muqueuses et les appareils respiratoires, neurotoxiques et inhibiteurs des capacités de reproduction. Les effets sur la faune et la flore marine ne sont pas clairement identifiés. Cette carence n’est pas surprenante dans la mesure où les experts commencent seulement à évaluer les risques sanitaires de la mise en œuvre des résines et des solvants dans les usines et dans les ateliers.

Lire la suite

Ievoli Sun : entre risques industriels et risques écologiques

8 nov. 2000

Les cargaisons embarquées dans les citernes du chimiquier Ievoli Sun sont les matières premières des polyesters stratifiés en particulier utilisés dans la fabrication des bateaux de pêche et des bateaux de plaisance. Le styrène est considéré par le code international sur le transport des matières dangereuses (code IMDG) comme un polluant marin avec des propriétés d’inflammabilité. Les trois produits embarqués sont à des degrés divers irritants pour les muqueuses et les appareils respiratoires, neurotoxiques et inhibiteurs des capacités de reproduction. Les effets sur la faune et la flore marine ne sont pas clairement identifiés. Cette carence n’est pas surprenante dans la mesure où les experts commencent seulement à évaluer les risques sanitaires de la mise en œuvre des résines et des solvants dans les usines et dans les ateliers.

Lire la suite