La complaisance et le Sedov

25 juil. 2000

Le Sedov, qui n’est pas le plus grand voilier du monde contrairement à la rumeur, et qui n’est pas géré par “l’Université de Mourmansk” mais par la “State Academy of the fishing fleet” de Mourmansk, Fédération de Russie, a donc pris la poudre d’escampette.

Son commandant a refusé de prendre en main le procès verbal de saisie consécutif à l’appel interjeté par les avocats du créancier du Sedov. Bel exemple pour les commandants des futurs bateaux endettés ou sous-normes (ce sont souvent les mêmes) qui viendront fréquenter les ports français dans les années à venir.

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Le business Sedov

22 juil. 2000

Le choeur des pleureuses autour du triste sort des “enfants” du Sedov, navire école de la marine russe, cache des réalités sordides. Depuis 5 ans, le Sedov vit de la charité des ports d’Europe de l’Ouest. La manifestation “spontanée” des mères des “enfants pris en otage” du Sedov a de quoi faire rire les initiés.

Le Sedov ne paie pas de droit de quai, ni de frais de remorquage; l’équipage réussit toujours par des moyens subtils a créer de confus mouvements de solidarité: arrivent à bord des ravitaillements complets permettant aux officiers de faire ripaille jusqu’à l’escale suivante. En 1997, Cherbourg, à travers une collecte populaire et des aides de la mairie et de la Chambre de Commerce a réussi le tour de force de contribuer au paiement des officiers qui disaient ne pas être payés par l’État russe depuis un an …

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Citron trop pressé

21 juil. 2000

Le recyclage n’est pas exempt de dangers. Citron (Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Nocives) vient pour la deuxième fois d’être victime d’un incendie accidentel. Implanté dans la zone industrialo-portuaire du Havre, Citron entend recycler à des prix attractifs des déchets industriels spéciaux (DIS) comme les piles et accumulateurs, les tubes fluorescents au mercure, les boues d’hydroxydes métalliques, les emballages souillés, les thermomètres au mercure et autres déchets mercuriels et contaminés aux métaux lourds “de toutes catégories”. La montée en puissance de l’usine s’est soldée par un incendie le 23 mai 1999 et hier, 20 juillet 2000. Alors que Citron n’a toujours pas prouvé la faisabilité du recyclage pyrométallurgique dont il a l’exclusivité, des milliers de tonnes de déchets à recycler s’entassent dans les halles de stockage et à l’extérieur. A ce capharnaüm s’ajoutent des conteneurs de déchets radioactifs issus du démantèlement de l’entreprise qui occupait précédemment le site, une usine d’engrais superphosphatés fermée par Hydro Agri France.

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Non à l’écoterrorisme

18 juil. 2000

Des ouvriers licenciés de l’usine Cellatex à Givet, dans les Ardennes, ont déversé environ 5.000 litres d’acide sulfurique dans le tout-à-l’égout qui se jette dans la Meuse. Le déversement d’acide est présenté comme le premier niveau d’un plan en quatre phases où la faune, la flore et les ressources en eau servent de boucs émissaires.

D’après la Préfecture, l’acide sulfurique n’a pas atteint la Meuse. Après obstruction de l’exutoire, le polluant aurait été canalisé dans une “zone d’extension” installée avec des digues de sable, sur un site “le plus étanche possible”. D’après la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement), l’acide serait stocké dans le bassin de lagunage de l’exploitation, implanté hors de l’emprise du site. Ce bassin est déjà pollué par des métaux lourds (cadmium, zinc …) et l’acide provoque leur remise en suspension. Même après neutralisation de l’acide, la vidange de la lagune dans la Meuse serait toxique pour la faune et la flore.

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Les effets spéciaux de TOTAL

3 juil. 2000

L’armada TOTAL se déploie sous les sunlights et emmène sur la croisette atlantique les journalistes et les écologistes ébahis par ce festival de flexibles et de mercenaires de l’offshore international. TOTAL fait la star grâce au scénario écrit avec le gouvernement et la préfecture maritime de Brest. Les autorités françaises ont mis de côté la loi du 7 juillet 1976 relative à la prévention et à la répression de la pollution marine. Elles ont omis de mettre en demeure l’armateur de l’Erika ou TOTAL de procéder au traitement des pollutions, au renflouement des épaves, et au ramassage des déchets sur le littoral. De telles procédures ont été enclenchées par les préfets maritimes ou les préfets de département, notamment à l’égard de Ciba-Geigy, producteur de pesticides échoués sur le littoral en 1993.

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