Plus de mal que de peur

27 mars 1999

La règle générale est l’interdiction de passage pour tous les véhicules transportant des matières dangereuses dans les tunnels dont la longueur est supérieure à 150 mètres.

Mais le transit de certaines matières dangereuses dans le tunnel du Mont-Blanc est autorisé par arrêté préfectoral du 29 décembre 1992 en fonction de leur conditionnement et des quantités. Un intervalle minimal de 100 à 200 mètres est à observer entre les camions.
Robin des Bois demande auprès des autorités compétentes l’inventaire des matières dangereuses (explosives, inflammables, toxiques, corrosives, radioactives, infectieuses) susceptibles d’avoir provoqué ou aggravé les conséquences de l’accident du tunnel du Mont-Blanc.

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Paris s’éveille

10 mars 1999

Objet :Passerelle de Tolbiac, 37ème pont de Paris

La passerelle de Tolbiac franchissant la Seine entre le cimetière tropical de la Bibliothèque Nationale de France (5 ha de plancher en ipé –Tabebuia spp-) et le parc de Bercy aura donc un tablier en chêne (Quercus spp.). L’architecte autrichien, lauréat du concours international organisé par la Mairie de Paris, a en effet décidé d’utiliser du chêne.

Au même moment, l’architecte Marc Mimram, s’obstine à vouloir utiliser pour la passerelle Solférino l’ipé, arbre rare originaire d’Amazonie exploité au Brésil dans l’Etat du Parà, à l’insu des peuples forestiers et sans plan de gestion durable. Promoteur inlassable des bois exotiques et pionnier de la déforestation en Amazonie, M. Mimram dénie au bois de chêne toute capacité à résister au climat parisien et juge ce matériau aux multiples usages ancestraux “pas assez fiable”.

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P4: le virus du secret se développe à Lyon

5 mars 1999

Le laboratoire P4 est une installation particulière qui échappe au contrôle des citoyens quand ils ne sont pas médecins militaires, responsables des pompiers ou des services d’urgence, nominés par la préfecture de Lyon et l’institut Mérieux.

Les vagues dispositions constructives communes aux activités à risque comme une dépressurisation de l’air, des dalles anti-sismiques, des vitrages blindés ou des digicodes ne suffisent pas à prévenir tous les risques de dissémination des virus dans un tissu urbain dense et traversé par un flux de matières dangereuses.
La pathogénicité des micro-organismes étudiés soulève pourtant des questions précises auxquelles ne répond pas la présentation aseptisée de ce nouveau palais du virus.
– Quels seraient les effets et les précautions à prendre par les populations si une perte de confinement due à une anomalie technique ou à une activité de bioterrorisme venait à se produire ?
– Comment les agents infectieux seront-ils acheminés à Lyon et au cœur du laboratoire ?
-Comment les litières et les dépouilles animales seront-elles exportées du laboratoire et dans quel incinérateur seront-elles brûlées ?
-Comment, où, et en quelles quantités, les eaux de décontamination des chercheurs et laborantins seront-elles stockées in situ, évacuées et traitées ?
-Quel est le niveau de certitude au sujet de la neutralisation des déchets infectieux générés par des virus inconnus à une température de 128 °C?
-Les vitrages de cette structure résisteraient-ils à la percussion d’un projectile moderne, comme un missile ?
-Où et par qui seront capturés les chimpanzés, les gorilles ou autres primates supérieurs voués à l’expérimentation ?

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P4: le virus du secret se développe à Lyon

5 mars 1999

Le laboratoire P4 est une installation particulière qui échappe au contrôle des citoyens quand ils ne sont pas médecins militaires, responsables des pompiers ou des services d’urgence, nominés par la préfecture de Lyon et l’institut Mérieux.

Les vagues dispositions constructives communes aux activités à risque comme une dépressurisation de l’air, des dalles anti-sismiques, des vitrages blindés ou des digicodes ne suffisent pas à prévenir tous les risques de dissémination des virus dans un tissu urbain dense et traversé par un flux de matières dangereuses.

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Les dés sont ipé

27 janv. 1999

La passerelle Solférino en plein cœur de Paris va susciter un tollé. Inscrite dans la série des évènements parisiens de l’an 2000, son inauguration est prévue à l’automne 1999. Son coût total est de 100 millions de francs payés par le ministère de la Culture et le ministère de l’Equipement.

Elle sera, selon les exigences et les habitudes de son architecte-concepteur le cabinet MIMRAM, hyper exotique : 50 m3 d’iroko pour les pièces de rives, 20 m3 de doussié pour les mains-courantes et 2000 m2 d’ipé pour les planchers. Cette juteuse balance de bois d’Afrique et d’Amérique du Sud a déjà été mise en œuvre à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) par son collègue Dominique Perrault.

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