Les animaux et la Première Guerre Mondiale
Dossier du 5 novembre 2018
1918-2018
Animal, on est très mal
A l’occasion des commémorations et autres manifestations, visites et déclarations signalant la fin de la guerre 14-18, des lâchers de tourterelles affublées du titre honorifique de « colombes de la paix » sont annoncés notamment à Lyon.
Les pauvres oiseaux d’élevage brutalement lâchés dans le milieu urbain et le ciel pollué n’ont aucune chance de s’en sortir et d’échapper aux chats, aux corvidés, aux voitures, à la faim, à la misère et à la mort.
Des étrennes pour Carambar
Pour plus d’informations sur le holding Carambar, voir l’article du Monde du 29 avril 2017
La marée noire anonyme
Les voix de l’océan sont impénétrables. Ils sont quelques-uns à savoir mais ils se taisent. Depuis le mois d’août 2019, le Brésil est touché par une marée noire dont l’origine reste à ce jour incertaine. Plus de 2200 km de plages, mangroves et côtes rocheuses sont souillés. Début décembre, des arrivées sporadiques sont signalées jusqu’au nord de Rio de Janeiro. Après un élan de curiosité et l’émotion des photos, le silence est retombé sur cette marée noire venue de nulle part. La solidarité internationale est restée muette comme s’il était impossible de tomber à bras raccourcis sur le Brésil à cause des feux en Amazonie et en même temps de lui tendre la main à l’occasion d’une calamité maritime. Toutefois, le CEDRE (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) a proposé ses services par les canaux de la diplomatie française mais il n’a pas reçu de réponse officielle.
Un port refuge pour le nitrate d’ammonium
Mis à jour le 20 décembre 2019
Depuis le 4 novembre, le Karkloe battant pavillon libérien, exploité par un armateur allemand dont la cellule de crise est en Grèce, est en panne de machine. En provenance de Suède, il est chargé de 4000 t de nitrate d’ammonium et faisait route vers Nouadhibou, Mauritanie. Le navire s’est réfugié dans la Baie de Saint-Brieuc après une première tentative de remorquage infructueuse pour réparation à Rotterdam.
20 ans après le naufrage de l’Erika
Un naufrage comme celui de l’Erika en 1999 est-il encore possible aujourd’hui sur la façade Atlantique (golfe de Gascogne, Manche, mer du Nord) ?
Les tankers avec un profil comparable à celui de l’Erika (état vétuste, simple coque, voué à la démolition, armateur amateur) sont partis à la casse dans le sous-continent indien, ou bien sont cantonnés dans des trafics interafricains ou inter asiatiques. Les risques ne sont pas supprimés, ils sont déportés. En 2019, le bulletin “A la Casse” de Robin des Bois constate que des simples coques continuent de partir à la démolition et étaient donc toujours exploités hors des eaux européennes.