Une centrale nucléaire russe à Brest
Objet : nucléaire russe à Brest
Robin des Bois souhaite que soient publiés les résultats du suivi radiologique de la rade de Brest après l’escale du croiseur russe à propulsion nucléaire Piotr Velikiy (Pierre le Grand).
La présence dans la rade de Brest de ce navire militaire équipé de deux réacteurs de 300 Mégawatts n’est pas anodine. Elle impose à la préfecture maritime de Brest un protocole de surveillance de l’environnement qui avait d’ailleurs été mis en application à Toulon lors de la visite du même navire en 2008. (cf. les communiqués Pierre le Grand à Toulon sur le site de Robin des Bois).
Navire sous-normes Ocean Pearl
Nous sommes informés par un correspondant en Asie que l’armateur indien Prayati Shipping spécialisé dans la récupération de navires en fin de vie voués à la démolition est propriétaire de l’Ocean Pearl IMO 8226650, actuellement stationné en Chine. Ce transporteur de marchandises diverses construit en 1983 bat, depuis juin 2010, pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis bien connu pour être un pavillon du dernier voyage.
La Chasse à l’Onyx (6)
L’Onyx a terminé sa partie de poker menteur. Le vieux ferry finlandais déjà rebaptisé en septembre avant son départ de Vaasa est devenu trop célèbre sous ce patronyme. Il a été rebaptisé « Kaptain Boris » après son arrivée à Port-Rashid (Dubai).
Son nouveau propriétaire officiel Red Line Shipping Ltd se cache dans le paradis fiscal des Iles Marshall. Le navire qui battait pavillon de Saint-Kitts-et-Nevis, un pavillon de la liste noire du Memorandum de Paris qualifié « à haut risque », a descendu un nouveau cran en adoptant celui de Sierra Leone, au Top 5 des pavillons « à très haut risque ».
La Chasse à l’Onyx (5)
Le suspense sur la destination finale de l’Onyx se dissipe. Parti de Brest le 10 février après plusieurs mois de détention, il a échappé à la tempête Xynthia en trouvant refuge à Lisbonne fin février. Le navire a ensuite erré à petite vitesse en Méditerranée avec pour destination officielle le port du Pirée (Grèce) où, selon les affirmations répétées de son armateur et des autorités françaises, il devait être réparé avant poursuite d’exploitation. Repéré au large de Gibraltar le 5 mars, il faisait le tour de Malte le 11, avec l’objectif d’atteindre Chypre le 17 mars.
La vie mouvementée de la famille Baco
Sujet: navire immobilisé à Cherbourg
Immobilisé à Cherbourg suite à une avarie de propulsion, le Baco Liner 1, l’aîné de la famille, lancé en 1979 a été détenu pendant trois jours dans le port d’Anvers en juin 2009 avec 34 déficiences dont 11 relatives à l’ensemble propulsion et auxiliaire.
Les 24 Philippins membres de l’équipage du Baco Liner 2 ont été pris en otage pendant trois semaines en février 2007 près du port de Warri au Nigéria par le groupe « Mouvement pour l’émancipation du delta du Niger ». Aucune rançon n’aurait été versée. Les preneurs d’otages ont alors déclaré que le navire transportait clandestinement des armes et des munitions. Un porte-parole de Baco Liner a démenti.
Clipperton : échouage du Sichem Osprey
Sichem Osprey
Communiqué n°3
Selon un communiqué en provenance de V Ships, gestionnaire du navire, le Sichem Osprey a été dégagé le 6 mars à 22 h de sa position d’échouage sur l’atoll français de Clipperton. Le déséchouage a pu être réalisé grâce à l’allègement des 6.000 t d’huile de soja et d ‘une partie du xylène.
La Chasse à l’Onyx (4)
Prayati Shipping PVT, basé à Bombay, propriétaire du car ferry Onyx confirme sa vocation d’armateur démolisseur. La seule destination des navires de sa « flotte » semble bien être les chantiers asiatiques de démolition.
Repéré pour avoir vendu le vieux tanker President à un chantier du Bangladesh en été 2009, quelques mois après l’avoir racheté, Prayati Shipping PVT était aussi devenu à la même époque propriétaire du Rose S, un vraquier construit en 1976 (voir “La chasse à l’Onyx“, 4 février 2010). Aujourd’hui, « l’armateur » de l’Onyx vient de se séparer de ce navire détenu dans tous les ports du monde et qui n’a plus navigué depuis son rachat : le Rose S vient d’être échoué pour démolition à Alang.
Echouage sur Clipperton
Sichem Osprey
Communiqué n°2
La compagnie-mère propriétaire du Sichem Osprey est Eitzen Holding AS basée en Norvège. La filiale Eitzen Chemical a son siège commercial au Danemark. Le gestionnaire du navire est V Ships-Royaume-Uni.
Robin des Bois constate que le gouvernement français communique sur cet échouage 48 h après l’envoi de son communiqué alors que l’accident a eu lieu dans la nuit du 10 février. Robin des Bois rappelle que l’huile végétale est considérée comme un polluant marin non toxique. Son déversement massif entraîne l’engluage du littoral et des oiseaux ce qui est particulièrement dommageable pour la colonie de fous masqués de l’île de Clipperton. Il semblerait que le Sichem Osprey contienne plus de 10.000 t d’huile végétale.
Clipperton : loin des yeux, près de la pollution
Dans l’immensité de l’Océan Pacifique, un chimiquier danois battant pavillon maltais, servi par 19 marins russes, lettons et philippins et se dirigeant de la Nouvelle-Orléans à Ulsan en Corée du Sud s’est, après avoir franchi le canal de Panama, échoué sur l’atoll de Clipperton dont la superficie globale est environ de 6 km2. Cette étourderie s’est produite le 10 février vers 4 heures du matin, par temps calme, et à pleine vitesse tant et si bien que le Sichem Osprey a sa partie avant engagée dans l’atoll sur 60 m. La longueur totale du navire est de 170 m. Trois remorqueurs seraient aujourd’hui sur place dont le Revi, qui a appareillé de Papeete le 12 février.
La chasse à l’Onyx (bis)
Dans un courrier adressé à Robin des Bois en date du 3 février, le vice-amiral d’escadre de la préfecture maritime de l’Atlantique subordonne le départ du vieux car-ferry Onyx à l’existence d’une fenêtre météorologique compatible «afin de garantir la sécurité des membres d’équipage et du navire». Il semble que cette fenêtre se soit ouverte ce matin vers 10h00, heure de l’appareillage de l’Onyx. De plus, le courrier mentionne que la décision de levée de détention de l’Onyx sera prise « dans le cadre d’une traversée vers un port de réparation ». Brest a donc été seulement un port de bricolage et de dépannage sommaire.