Déchets nucléaires : rien de neuf
Objet : Uranium appauvri
Les « révélations » sur un trafic d’uranium appauvri issu du retraitement à l’usine de La Hague entre la France et la Russie qui font l’actualité du jour n’apportent rien de nouveau. En vérité ce trafic entre la France et la Russie existe depuis le début des années 70. Il a été révélé au très grand jour et à l’opinion internationale grâce à l’intervention de deux membres du mouvement Greenpeace le 26 août 1984, vingt quatre heures après le naufrage en mer du Nord du Montlouis transportant 400 tonnes d’uranium appauvri entre le Havre et le port alors russe de Riga. Le scandale a alors fait le tour du monde et les unes de tous les journaux y compris français pendant plusieurs semaines, le temps nécessaire à la récupération dans l’épave des fûts qui ne s’en étaient pas échappés. Les explications fournies par les opérateurs étaient exactement les mêmes qu’aujourd’hui mais l’affaire avait fait un bruit énorme ; survenant en pleine guerre froide elle éclairait d’un jour inattendu et coopératif les relations entre la France et la Russie et des accointances sur les matériaux fissiles qui n’ont jamais été remises en cause.
Un projet maritime sans gouvernail et sans gouvernance
Le Grenelle de la Mer est le niveau national où se discutent les perspectives d’amélioration et d’évolution de la gouvernance maritime. Cherbourg, à travers l’actualité d’un projet de trafic portuaire, montre en même temps les lacunes et les incohérences de cette gouvernance telle qu’elle est appliquée aujourd’hui.
Il est envisagé d’importer du charbon de Colombie et d’Afrique du Sud à bord de minéraliers de 17 m de tirant d’eau qui seraient déchargés en pleine mer, le charbon étant dans un deuxième temps transporté par barges dans le port de Cherbourg puis ré-expédié à bord de caboteurs à destination des centrales thermiques essentiellement anglaises.
Tempête dans le Sud-Ouest / avarie du Provalys
Note d’interrogation
Le Provalys est l’un des plus gros méthaniers du monde. Pendant son baptême en novembre 2006, ses caractéristiques innovantes dans le domaine de la propulsion et de l’isolation des cuves ont été mises en avant. En cas de dysfonctionnement, ce type de navire expose les personnes, les biens et l’environnement à des risques considérables d’incendie, de projection et d’explosion.
Le blé est une cargaison dangereuse
Objet : échouement du Gunay 2
L’échouement du cargo turc Gunay 2 à proximité de Marseille rappelle que les céréales peuvent être dangereuses dans le milieu marin.
Le 25 septembre 1996, le Fénès s’échoue dans le détroit de Bonifacio avec 2500 tonnes de blé à destination de l’Albanie. Ce vieux vraquier panaméen avait quitté Port-la-Nouvelle chargé de 2500 tonnes de blé et avait été retenu à quai pendant quelques heures pour défaut de présentation de certificats de stabilité, certificats finalement produits par fax. La dislocation du navire a provoqué l’épandage sur les hauts fonds de la cargaison. Au moins 8 ha ont été brûlés par la fermentation du blé, les dégagements massifs d’hydrogène sulfuré, de méthanol et d’éthanol, ces 3 sous-produits rendant difficile l’intervention de plongeurs sous-marins.
Déchets Globe (n°2)
La course autour du monde abandonne au large du Cap Horn une nouvelle épave et un magmas de déchets.
Déchets Globe (n°1)
18m de déchets de fibres de carbone, des centaines de m2 de voiles synthétiques, des dizaines de mètres de câbles et m3 de déchets électriques et électroniques et une batterie de batteries sont abandonnés dans les mers australes par l’assureur Generali. Les balises se seraient tues. Posées sur le dos des tortues marines, elles sont inépuisables ; cet arrêt inexpliqué pour autant qu’il soit authentique n’aurait pas dû dispenser le monde des assurances de rechercher et de convoyer à bon port un bateau en bon état. Cet abandon de déchets dans les mers australes témoigne d’un grand art de l’imprévoyance.
Pierre-le-Grand
Pierre-le-Grand : note d’information n°3
Robin des Bois accueille avec une satisfaction relative le fait que le Pierre-le-Grand, croiseur russe à propulsion nucléaire, mouille au large de Toulon. Il ne semble pas que ce choix puisse être justifié par le tirant d’eau du navire (8 m 80) car les bassins du port militaire de Toulon sont adaptés aux porte-avions américains du type Nimitz dont le tirant d’eau est de 11 m 30. Par ailleurs, le Clemenceau a un tirant d’eau de 8 m 60 et le Charles-de-Gaulle de 8 m 50. Les navires pétroliers ravitailleurs de la Marine Nationale Meuse, Var, Marne, Somme, basés à Toulon, ont des tirants d’eau de 8 m 65 (et jusqu’à 10 m 80 en charge maximale). Enfin, le port de commerce de Brégaillon-La Seyne, qui est à côté du port militaire, accueille des navires jusqu’à 9 m 50 de tirant d’eau.
Le Pierre-le-Grand en rade à Toulon
Le croiseur russe à propulsion nucléaire Piotr Velikiy (Pierre-le-Grand) ex-Yuri Andropov arrive en rade de Toulon jeudi 5 novembre, sauf contre-ordre. La menace est réelle. En routine, le Piotr Velikiy emporte des missiles à capacité nucléaire. Ce rescapé de la guerre froide est le dernier de la classe Kirov à être en activité. Ses sister-ships sont en attente de démantèlement et de désactivation nucléaire. Habituellement cantonné dans l’océan arctique où il a été soupçonné d’avoir torpillé le Koursk, le Piotr Velikiy est saisi d’une gesticulation inquiétante. Après sa tournée en Méditerranée, il est prévu qu’il se rende en mer des Caraïbes pour participer à d’improbables manœuvres russo-vénézuéliennes. Cet aventurisme est d’autant plus surprenant que les navires de surface russes à propulsion nucléaire souffrent de problèmes de maintenance et limitent généralement leur sortie à proximité de leur port de base, en l’occurrence Severomorsk près de Mourmansk.
Pierre-le-Grand – Deux réacteurs nucléaires russes de 300 mégawatts sur la Côte-d’Azur
Le croiseur russe à propulsion nucléaire Piotr Velikiy ferait escale à Toulon début novembre. Ce navire amiral de la flotte du Nord a été mis sur cale en 1986 au moment même où l’ingénierie nucléaire russe brillait de mille feux à Tchernobyl. En 1996, l’explosion d’une turbine à bord a fait cinq morts. Les deux réacteurs embarqués sont chacun de 300 mégawatts. Le croiseur lourd Piotr Veliki a récemment participé activement à des exercices navals avec tirs de missiles en Arctique.
La Vendée dans la Seine
Suite du communiqué du 22 septembre “La Vendée autour du Globe”
Robin des Bois prend acte des déclarations des propriétaires de La Vendée selon lesquelles le navire serait prochainement vendu à une société parisienne pour effectuer du transport de passagers sur la Seine.
Robin des Bois confirme que des acheteurs comoriens, malgaches et africains s’intéressaient à La Vendée et que leurs représentants ont été reçus par la société de courtage chargée de la vente du navire.