Baleines et mammifères marins

Elles sont dans les légendes, les littératures et les mers, adorées, honnies, chassées, mangées, échouées, accidentées, polluées et à ce jour rescapées des grands essors alimentaires et industriels. Les baleines rendent de nombreux services aux écosystèmes. Sur terre, les baleines et les mammifères marins ont besoin de porte-parole. Cette lourde responsabilité, Robin des Bois l’exerce depuis 1986 à la Commission Baleinière Internationale et là où les cétacés, les pinnipèdes et les siréniens s’aventurent, c’est à dire partout, sauf dans l’espace extraterrestre et encore nous y rencontrons la Constellation de la Baleine.

Bulletin « A la Trace » n°4

30 avril 2014

La pègre du braconnage et de la contrebande à la loupe
Voici la 4ème édition de « A la Trace », 112 pages, 468 événements, 352 sources d’information
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(pdf 112 pages – 6,45 Mo)
Baleines et mammifères marins, pages 12 à 14

Les indicateurs virent au rouge. A la bourse des animaux menacés d’extinction les prix s’affolent. La Chine et le marché mondial des animaux de compagnie exotiques pèsent lourd. Le perroquet vert du Congo trafiqué par les Casques Bleus se vend 800 US$ sur internet. La corne de rhinocéros atteint 100.000 US$/kg, la peau de léopard plus de 30.000 US$. La jeunesse de Bombay se dope au venin de cobra (180.000 US$/l). Isilo, l’éléphant symbole de l’Afrique du Sud, est mort. Ses 2 défenses d’une valeur de 600.000 US$ ont disparu. Les braconniers ont été les premiers à découvrir son corps grâce aux vautours. Les soupçons rôdent. Des gardiens de réserve de jour sont des braconniers la nuit. En même temps que les prix, la violence explose. Les animaux, les voleurs, les rangers tombent. Les trafiquants se tuent entre eux comme les trafiquants de drogue. Les gangs règnent, la gangrène gagne. C’est la guerre. La justice est incohérente. Elle punit pour l’exemple, elle libère sous caution et parfois elle déraille. Les trafiquants sont souvent très jeunes. Les braconniers roulent en BMW. Les techniques pour tuer sont modernes et archaïques à la fois.

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Une science trop létale

31 mars 2014

La Cour Internationale de Justice condamne le Japon à suspendre son programme de chasse à la baleine JARPA II et donc toutes ses activités baleinières en Antarctique. Depuis 1987, le Japon a tué plus de 10.000 baleines dans l’océan Austral.

La Cour dans son arrêt rendu ce matin à La Haye estime que le programme de chasse « scientifique » dans l’océan Austral tel qu’il est conçu et mené par le Japon implique un nombre disproportionné de captures et de mises à mort de baleines.
Selon la Cour, le Japon n’a pas fourni d’explications suffisantes pour justifier les méthodes létales notamment à l’égard des petits rorquals. La Cour a noté que le nombre de baleines tuées dans le cadre de la chasse scientifique japonaise s’explique en fait par des raisons financières. Le produit du traitement des baleines – c’est à dire la commercialisation de la viande – permet de financer la campagne de chasse par le navire-usine Nisshin Maru et les navires auxiliaires.

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Bulletin « A la Trace » n°3

3 févr. 2014

A la TRACE n°3 (pdf – 80 pages. 4,3 Mo)
Baleines et mammifères marins, pages 4 et 5

Veuillez trouver en lien la version française du n°3 de “A la Trace”, bulletin trimestriel d’information et d’analyses sur le braconnage et la contrebande d’animaux menacés d’extinction.

Tous les évènements couvrent octobre, novembre et décembre 2013.

A noter que “A la Trace” bénéficie désormais du soutien financier de la Fondation Brigitte Bardot, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux et de la Fondation Franz Weber.

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Bulletin « A la Trace » n°2

6 nov. 2013

Bulletin « A la Trace » n°2

Engagez-vous dans 80 pages de beauté et de cruauté, accrochez-vous aux branches comme ce gibbon à bonnet, peluche souveraine et vulnérable encore en liberté, allez au fond du cyanure et des ananas empoisonnés, survivez aux flèches d’Etorphine, magouillez avec un marchand de meubles à la recherche de l’ivoire, connaissez les ruses des chasseurs piégeurs de tigres, chassez les antilopes cervicapre avec des stars de Bollywood, roulez vers la Chine avec 2.000 cornes d’antilopes saïga d’une valeur de 22 millions de dollars, regardez en face le bébé chimpanzé dans son pauvre sac de plastique sur un marché du Cameroun, partagez le sort de milliers d’oiseaux et d’animaux, migrants involontaires arrachés à leur milieu naturel, dérivez dans la rivière avec le cadavre d’un éléphant mutilé et découvrez la position de la France sur le devenir des stocks d’ivoire illégal, mangez du dauphin du Gange, rendez hommage aux rangers et gardiens de la faune sauvage morts sous les coups des braconniers …
Baleines et mammifères marins, pages 5 et 6.

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Robin des Bois les suivra A la Trace

17 juil. 2013

Robin des Bois publie aujourd’hui le numéro 1 d’A la Trace, bulletin trimestriel d’information et d‘analyses sur le braconnage et la contrebande d’animaux menacés d’extinction.

206 évènements liés à des braconnages, des saisies, des arrestations et des condamnations survenus en Afrique, en Australie, en Amérique, en Europe et en Asie sont rapportés. Cette vision panoramique de la cruauté et de la criminalité envers la faune sauvage entre le 1er avril et le 30 juin 2013 fait frémir et réfléchir.

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Le dialogue de sourds

16 juil. 2013

Note d’information n°8
Les baleines devant la Cour Internationale de Justice
La Haye, Pays-Bas, audiences du 15 et 16 juillet 2013.

Pendant ces 3 semaines de débat au Peace Palace de La Haye, Pays-Bas, l’histoire et l’avenir de la chasse baleinière ont été passés en revue. Le 16 juillet dans ses dernières dépositions, le Japon laisse entendre qu’une décision de la Cour en faveur de l’Australie serait par lui ressentie comme un coup de force. « Ca serait obliger un Etat à se plier à une décision inacceptable ». Dans ce registre le Japon met encore une fois en avant que s’il a accepté le moratoire de 1982, c’était bien dans la perspective de sa révision. Si le Japon s’aperçoit un beau matin que les règles de la CBI sont modifiées, il serait obligé de claquer la porte.

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L’Australie riposte

12 juil. 2013

Note d’information n°7
Les baleines devant la Cour Internationale de Justice
La Haye, Pays-Bas, audiences du 9 au 10 juillet 2013

La deuxième série des auditions de l’Australie a eu lieu les 9 et 10 juillet. Elle a sonné comme un rappel à l’ordre et à la source du conflit. Le retour de l’Australie à la barre a en effet établi une clarification des arguments de droit. L’Australie a réaffirmé que sa plainte concernait « l’incapacité d’un pays à se conformer à son obligation légale internationale de ne pas recourir à des activités de chasse commerciale aux baleines, une obligation à laquelle le Japon a déclaré se conformer mais qu’en même temps il a immédiatement commencé à contourner ». L’Australie a aussi fait un sort aux attaques non fondées que le Japon dans le premier temps des audiences a lancées à son égard.

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Nouvelle-Zélande : une vision en commun des baleines

9 juil. 2013

Note d’information n°6
Les baleines devant la Cour Internationale de Justice
La Haye, Pays-Bas, audience du 8 juillet 2013

Dans une courte intervention le lundi 8 juillet, le représentant de la Nouvelle-Zélande s’est penché sur l’histoire de « la Convention Internationale pour la réglementation de la chasse baleinière » (ICRW en anglais). Membre fondateur, la Nouvelle-Zélande rappelle que dès 1930, la communauté internationale avait compris que la protection des baleines vis-à-vis de « la chasse effrénée » devait être un projet partagé par tous les Etats. Malheureusement, c’est seulement après la Seconde Guerre mondiale que des efforts ont commencé à être entrepris, ce qui selon M. Ridings, s’exprimant au nom de la Nouvelle-Zélande, était « trop peu et trop tard ».

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Poincaré contre Montaigne

9 juil. 2013

Note d’information n°5
Les baleines devant la Cour Internationale de Justice
La Haye, Pays-Bas, audience du 4 juillet 2013

Le protocole scientifique de JARPA II et ses véritables contributions à l’avancée des connaissances ont été mis en cause et examinés à la loupe par la Cour. L’Australie n’y est pas allée de main morte. Selon elle, JARPA II « c’est aussi utile que de se concentrer sur l’écureuil roux pour comprendre les mécanismes de l’Europe en tant qu’écosystème ». Pour rappel, l’un des objectifs de JARPA II est de faciliter la compréhension des mécanismes et des échanges biologiques dans l’océan Austral. La science selon JARPA est bâtie sur des sables mouvants. L’Australie cite Henri Poincaré, le grand mathématicien français qui déclarait en 1905 : « la science se construit avec des faits comme une maison se construit avec des pierres » et il ajoutait qu’ « une accumulation de faits n’est pas plus une science qu’un tas de pierre est une maison ». Selon l’Australie, la collecte de baleines mortes ne contribue pas à la construction du progrès scientifique. C’est une simple accumulation de cailloux inutiles sans rapport avec les pierres angulaires qui édifient les projets scientifiques.

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Le Japon contre attaque

5 juil. 2013

Note d’information n°4
Les baleines devant la Cour Internationale de Justice
La Haye, Pays-Bas, 1ère audience du Japon, 2-3 juillet

Le Japon, en tant qu’archipel, conscient de bénéficier des richesses marines, affirme qu’il “serait le dernier à faire une mauvaise utilisation des ressources baleinières”. Le Japon remonte le temps en expliquant qu’il a adhéré à la Commission Baleinière Internationale (CBI) en 1951 “à une époque où, après les destructions de la guerre, la viande de baleine a empêché la famine” à un pays pauvre en ressources agricoles. Il est remonté encore plus loin et a pointé l’ironie de l’histoire puisque c’est la chasse à la baleine qui l’a forcé à rejoindre la communauté internationale après 3 siècles d’isolement : selon le Japon, au 19ème siècle “les puissances maritimes engagées dans une chasse massive à la baleine lui ont demandé d’ouvrir ses ports pour permettre le ravitaillement des navires baleiniers”. Or c’est précisément la chasse à la baleine qui pose aujourd’hui le problème de la position du Japon dans la communauté internationale et de la conformité de ses pratiques aux lois internationales ; elle l’amène ainsi, pour la première fois, devant la Cour Internationale de Justice.

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