L’Afrique solidaire, l’éléphant s’impose
La Haye, Pays Bas
14e session de la conférence des parties de la Convention de Washington, sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
L’Afrique australe, depuis plusieurs années, organise des tournées à travers le monde pour militer en faveur du commerce international de l’ivoire tel un rouleau compresseur. Le reste du continent africain subissait. Mais depuis la dernière session de la CITES à Bangkok en 2004, la riposte des pays dont les populations d’éléphants sont les plus fragmentées et fragiles s’organise et a été formalisée à cette session par une demande de moratoire sur le commerce international de l’ivoire pendant 20 ans présentée par le Mali et le Kenya, soutenue par une vingtaine de pays africains.
Ça chauffe aussi pour les éléphants
14e session de la conférence des parties de la Convention de Washington, sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) – La Haye, Pays Bas
Alors qu’il lui est demandé de militer pour la suspension du commerce international de l’ivoire, M. Juppé, Ministre d’Etat, Ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables assure dans un communiqué daté du 4 juin que « la France continuera à plaider sans relâche pour un renforcement de la lutte contre le braconnage et le commerce illégal de l’ivoire… »
Le poing sur les Eléphants
Les réunions préliminaires à la 14eme session de la conférence des parties à la Convention de Washington sur les espèces animales et végétales menacées d’extinction se sont déroulées dans des conditions glaciales à Paris. La dernière a eu lieu le 15 mai 2007. A cette occasion, les membres de la délégation française ont redit que la France était défavorable à la proposition du Kenya et du Mali sur la suspension du commerce international de l’ivoire pendant 20 ans. Cette position serait partagée par la majorité des membres de l’Union Européenne. Ce qui reste à prouver. Il se pourrait plutôt que la France tente d’imposer sa position à l’Union Européenne. La présence du délégué général de la Confédération des Métiers et des Utilisateurs des Ressources de la Nature (Comurnat) au sein de la délégation française et même au sein du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement Durables (MEDAD) depuis quelques semaines est à cet égard très instructive et très inquiétante.
Projet de delphinarium à Port-Saint-Père (44)
Enquête Publique, juillet 2006. Opposition de Robin des Bois à la demande d’extension d’autorisation d’exploiter une installation classée du parc animalier « Planète Sauvage» de Port-Saint-Père et à l’importation ou au transfert de 12 grands dauphins Tursiops truncatus.
Courrier au Commissaire Enquêteur (pdf).
Baleines : elles ne sont pas encore dans leur assiette
58ème réunion plénière de la Commission Baleinière Internationale
Saint-Kitts-et-Nevis
Une coalition hétéroclite s’est acharnée à faire passer au sein de la Commission Baleinière Internationale (CBI) une résolution favorable au respect de la diversité culturelle, de l’autonomie alimentaire et des objectifs de la Convention tels qu’ils étaient entendus en 1946 : la routine ! Sauf que parmi les 10 considérants de cette résolution, le 5ème déclare tout de go sans validation scientifique ou juridique que la suspension de la chasse à la baleine ne se justifie plus. Malgré ce couac orchestré par le Japon, la Norvège, l’Islande, la Russie et un cortège de nations s’apparentant de plus en plus dans le fond et dans la forme aux pavillons maritimes de complaisance, le bilan de la 58ème Commission Baleinière Internationale est positif.
Un chasseur de baleine arrêté en Nouvelle-Calédonie
Goro Nickel – Communiqué n°4
Suite à la décision du tribunal administratif de Nouméa, la société minière Goro Nickel est contrainte de suspendre le chantier d’une unité de production de nickel et de cobalt dans la province Sud de la Nouvelle-Calédonie.
L’étude d’impact réalisée en 2002 négligeait les effets négatifs des rejets liquides sur les baleines à bosse qui de juin à septembre se regroupent dans les eaux littorales de la baie du Prony et du canal de la Havannah. La chasse aux baleines à bosse est interdite depuis 1966. Elles migrent entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie où selon les observations elles s’accouplent et élèvent les baleineaux. Les eaux lagunaires sous l’influence des rejets de l’usine Goro Nickel sont une destination finale pour cette population de baleines à bosse australes. Les effets des perturbations acoustiques des rejets de l’usine éjectés en mer sous haute pression par une canalisation de 1 km de long sont sous-estimés. Les risques de marée noire induits par le trafic maritime ne sont pas abordés.
La France à l’heure des baleines dans la Caraïbe
Communiqué Robin des Bois et ECCEA (Eastern Caribbean Coalition for Environmental Awareness)
Cela fait longtemps que l’Etat français n’a pas pris d’initiative positive déterminante dans le grand concert annuel sur les baleines que constitue la Commission Baleinière Internationale -CBI. A l’occasion de la 58ème session plénière (1) qui réunira les 66 pays membres à Saint-Christophe et Niéves (Saint-Kitts et Nevis) dans la Caraïbe, la France lance officiellement son projet de création de sanctuaire pour les mammifères marins dans les Antilles françaises et les Zones Economiques Exclusives adjacentes (ZEE). Il s’agit dans un premier temps de déterminer dans ce vaste périmètre les secteurs qui bénéficieront d’une protection renforcée en raison de leur importance pour la reproduction des espèces migratrices les plus observées autour de la Martinique et de la Guadeloupe et des autres îles Caraïbes placées sous la responsabilité de la France, à savoir les baleines à bosse, les rorquals communs, les rorquals de Rudolphi, les baleines de Bryde, les petits rorquals, les cachalots et les cachalots pygmées.
Baleinafric
Commission Baleinière Internationale. Ulsan, Corée du Sud. 20 – 24 juin 2005.
Sous la baguette du Japon, un nouveau facteur d’unification et de coopération interafricaine est en train d’émerger et de se consolider. Le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Mauritanie, le Maroc, le Sénégal soutiennent l’initiative japonaise de développer la chasse à la baleine dans le sanctuaire de l’océan austral. Le Togo, le Mali, la Gambie sont en cours d’intégration à la CBI. Seule l’Afrique du Sud a voté la résolution condamnant JARPA II. Cf communiqué Robin des Bois “J’harponne II” du 7 juin 2005.
J’harponne II
A l’occasion de la 57 ème session plénière de la Commission Baleinière Internationale -CBI- qui se tiendra à Ulsan en Corée du Sud du 20 au 24 juin, le Japon présente JARPA II, un nouveau programme à long terme de chasse à la baleine en Antarctique légitimé par des recherches scientifiques. JARPA I (Japan’s Whale Research Program under Special Permit in the Antarctic) en vigueur depuis 1988 pourchasse exclusivement les petits rorquals (rorquals de Minke). Le quota annuel des prédateurs scientifiques était de 300 individus. A partir de 1995, il est passé à 400. Tout ceci se passe dans le sanctuaire Antarctique établi par la CBI en 1994.