Robin des Bois conseille aux pêcheurs à la ligne d’arrêter de s’empoisonner dans le Nord-Pas-de-Calais
* 21 septembre 2007. La commercialisation des poissons pêchés dans la Somme et les points d’eau qui lui sont reliés est interdite de Saint-Quentin dans l’Aisne à Feuillères dans la Somme par arrêté interpréfectoral.
* mai 2008. Robin des Bois publie son premier atlas des sites pollués aux PCB. Il en ressort qu’avec le bassin supérieur du Rhône et le bassin de la Seine, la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais sont très riches en sites pollués aux PCB. Des arrêtés d’interdiction et de restriction à la pêche se sont multipliés depuis sur l’ensemble du territoire national. La vallée de la Somme est concernée, depuis 2007.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction en passe d’être rachetée par l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°8 – FIN
La 15ème Conférence des Parties à la CITES vient de s’achever à Doha. Le requin taupe a été remis sur la table suite à l’intervention de Singapour qui a estimé qu’il y avait eu des problèmes techniques lors du premier vote. Les débats ont été escamotés par une astuce de procédure et la proposition est directement repassée au vote. Elle a été rejetée à trois voix près. L’Islande, candidate à l’Union européenne, et le Japon qui accueille en octobre prochain la Conférence pour la Biodiversité en affichant les meilleures intentions du monde se sont chaleureusement tombés dans les bras au milieu de la salle de conférence pour se féliciter de cet échec de l’Europe et des protecteurs des requins. Les associations telles que Japan Fisheries Association sont vite sorties pour fêter le résultat d’un lobby intensif. Installée pour protéger les espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction des excès du commerce international, la CITES devient progressivement une convention de protection du commerce. Le délégué de la Guinée a résumé hier en plénière l’analyse de beaucoup de participants : « Ma remarque est fort amère, je constate après avoir attentivement écouté les débats que les considérations économiques dominent la vision environnementale ». Les décisions sur les espèces marines ont confirmé que la mer est considérée par la communauté internationale comme un réservoir pour manger, pour guérir, pour se décorer, mais lorsqu’il s’agit de la protéger, c’est presque le désert, comme autour de Doha.
Un requin passe la barre
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°7
Seules 86 espèces de poissons figurent parmi les quelques 34.000 espèces inscrites aux annexes 1 et 2 de la CITES. Après la débâcle thon rouge de la semaine dernière, les pronostics étaient pessimistes sur le sort des quatre propositions d’inscription de requins en annexe 2. Le requin taupe est le seul à accéder à cette protection et il s’en est fallu d’une voix. La CITES n’a décidément pas le pied marin. Dès qu’il s’agit d’aborder le commerce international des espèces marines, elle tarde à prendre ses responsabilités et à utiliser sa boîte à outils pour assainir les marchés. Le Japon s’est opposé à toutes les propositions d’inscription des requins remettant en cause le principe même du contrôle du commerce international : « L’annexe 2 stimule le marché noir et crée une demande pour une espèce rare ».
Un dîner de Thons
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°5
Le thon rouge ne rentrera pas dans les annexes de la CITES ni en annexe 1, ni en annexe 2, ni rien du tout. La proposition monégasque a été touchée-coulée en moins de trois heures suite à une rafale d’oppositions et à l’intervention agitée de la Libye qui a demandé une clôture prématurée des débats en agitant un doigt menaçant à l’adresse de l’assemblée. Les amendements que l’Espagne, au nom des pays membres de la Communauté européenne, avait eu le temps de présenter n’auront pas suffi, peut être même au contraire. Soulevant des questions de procédure, ils ont eu le don depuis quelques jours d’énerver nombre de parties soulignant que l’Union Européenne est mal placée pour se poser en protecteur du thon alors qu’elle a plus que tardé à promouvoir des mesures sérieuses au sein de la Convention spécialisée, la CICTA (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique). Plusieurs intervenants ont argué que si les pays riches pouvaient indemniser leurs pêcheurs et se payer des plans de sortie de flotte, cela n’est pas le cas des pays en voie de développement.
Echos, Thon rouge, Requins
Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction
CITES 2010 – Doha
Communiqué n°2
Echos :
Pour une écologiste habituée aux odeurs d’hydrocarbures et aux Composés Organiques Volatiles, Doha, ça peut être, selon les conditions météorologiques, Fos-sur-Mer et Le Havre réunis. La ville est souvent couverte d’un smog d’arabian light et du centre de conférence de la CITES on voit les mouvements de super-tankers croisant des boutres en bois de mangrove. La délégation israélienne est sous très haute protection. C’est aussi ça le mérite de la CITES de permettre malgré les embargos diplomatiques à des scientifiques israéliens et des pays arabes d’essayer d’assurer l’avenir du fouette queue océllé en annexe 1. Son aire de répartition résiduelle recoupe l’Arabie Saoudite, l’Egypte, le Yémen et Israël. A Doha, le WWF et l’Union Européenne sont climato-sceptiques. Ils refusent l’inscription de l’ours polaire en annexe 1.
PCB : miracles à Paris et dans le Nord
Robin des Bois publie la nouvelle édition de l’inventaire des sites terrestres pollués aux PCB. Cet outil est utile. Il permet aux riverains et aux élus de s’informer et aux services de l’Etat d’intégrer dans la banque de donnée BASOL des sites qui n’étaient pas jusqu’à lors catalogués comme pollués aux PCB. Il est illustré par de nombreuses archives iconographiques.
Le 1er inventaire publié en mai 2008 faisait état de 361 sites. Cette nouvelle version en compte 404.
La propagation se confirme. Les PCB sortent des parcelles initialement polluées, se répandent dans les caniveaux, contaminent les sédiments des ruisseaux et se concentrent dans les vases des cours d’eau et des estuaires puis dans les chaînes alimentaires aquatiques et marines. Il y a à ce sujet une divergence entre le Ministère de l’Ecologie et Robin des Bois. Le premier dit que le traitement à grande échelle des sédiments contaminés n’est pas possible et ne fait rien, le second prétend qu’à petite échelle, pour les lots les plus contaminés, le traitement est urgent et possible.
Le sinistre PCB
La catastrophe environnementale, sanitaire et sociale due aux PCB se propage et atteint désormais la mer et les eaux internationales. Les sardines bougent, elles sont mangées par les poissons carnivores, elles entrent dans la composition de la farine de poisson. Les PCB s’accumulent et se concentrent dans les niveaux supérieurs des chaînes alimentaires.
Robin des Bois publie la carte des eaux intérieures et maritimes frappées par des interdictions de pêcher, de consommer ou de transporter toutes espèces de poissons ou des espèces particulières. Cette carte est à rapprocher de l’inventaire terrestre des sites pollués par les PCB régulièrement mis à jour par Robin des Bois et dont la dernière version sera diffusée à la fin de la semaine prochaine *.
Un plan Alang
Dans le cadre de l’adaptation de la flottille de pêche à la politique européenne, plusieurs centaines de bateaux vont être détruits en France d’ici à la fin de l’année. Chaque propriétaire reçoit de la part de l’Etat français et de l’Union européenne une prime substantielle qui peut atteindre 600.000 €. La prime est calculée en fonction de l’âge du navire, de sa taille, du type et du quota de pêche, de la puissance du moteur et son versement est seulement assujetti à la preuve de la destruction ou de l’incapacité définitive à naviguer.
L’information en queue de poisson
Depuis le 13 janvier 2005, la pêche est interdite dans la rivière Essonne entre la commune de Beaulne et celle de Corbeil-Essonne au niveau de la confluence avec la Seine. Il y a sur cette section de l’Essonne des dizaines de pêcheurs assidus et superéquipés par Mondial Pêche. Il y en a encore plus dans les étangs et marais adjacents. Tout cet écosystème aquatique est intégré dans des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF), des Zones Natura 2000, et une Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO). Ces pièces d’eau ne sont pas concernées par l’arrêté préfectoral d’interdiction de pêche alors que l’interdiction de la pêche dans la Somme intègre « les points d’eau hydrogéologiquement reliés ». Des analyses PCB devraient être diligentées dans les poissons des étangs de Saint-Blaise, de l’Etang Fleuri et des marais attenant à l’Essonne.
La pêche de plaisance est-elle compatible avec le fair play ?
L’association Robin des Bois a suscité l’engagement du Grenelle d’encadrer la pêche récréative. Cet engagement est repris dans l’article 28 du projet de loi Grenelle 1 : « la France renforce sa politique de gestion durable et concertée des ressources halieutiques, en mettant en place l’éco-labellisation des produits de la pêche dès 2008 et en renforçant l’encadrement de la pêche de loisir et la lutte contre la pêche illégale dans les eaux sous juridiction française».