Déchets australiens : divergence entre Robin des Bois et le Ministère de l’Ecologie
Robin des Bois déplore que le Ministère de l’Ecologie ait décidé de refuser d’importer 132 t de déchets chimiques en provenance de Sydney, Australie.
L’ONG a travaillé pendant de longs mois avec Orica détenteur des déchets et avec Trédi éliminateur de déchets dangereux pour mettre au point un modus operandi susceptible de débloquer une situation inextricable en Australie et de réduire au maximum les risques du transport maritime.
Malheureusement, le Ministère de l’Ecologie rejoignant les amalgames et les caricatures des écolos français et internationaux n’a pas voulu prendre en compte les avantages du scénario préfiguré par Robin des Bois, Orica et Trédi (Cf « Le point de vue de Robin des Bois sur l’importation de déchets HCB en provenance d’Australie», 16 juin 2014).
Le point de vue de Robin des Bois sur l’importation de déchets HCB en provenance d’Australie
Note d’information
Robin des Bois a été consulté par Orica au sujet de l’éventuel traitement dans l’incinérateur Trédi de Salaise-sur-Sanne (38) des déchets de HCB entreposés depuis 1991 sur le site de Botany, à 8 km de Sydney. Deux représentantes de Robin des Bois sont allées sur place à la fin de l’année 2013 afin de comprendre pourquoi un industriel implanté en Australie, pays économiquement développé, souhaite exporter ses déchets à 17.000 km.
Il a été constaté que les 13.800 tonnes de déchets étaient stockées au centre d’un milieu urbanisé. Le stockage de Botany est exposé aux agressions externes d’origine naturelle ou industrielle.
Les teneurs en HCB des déchets vont de 0,003% à 89%. Certains d’entre eux exigent un reconditionnement tous les 4 à 5 ans. Ces opérations augmentent d’environ 2% par an en moyenne le poids total des déchets. Le stock est historique ; il n‘y a plus de production de déchets HCB en Australie.
Barbecue sans frontières
Sujet : Sidénergie – 2013 – n°2
Geprocor, la plate-forme export d’Intermarché / Les Mousquetaires installée à Monaco tente d’exporter hors de l’Union Européenne 1.600 tonnes de charbon de bois de la marque Braisal qui ne sont pas commercialisables en Europe.
Or, c’est sous la marque Braisal que Sidénergie écoulait son charbon de bois fabriqué à partir de traverses de chemin de fer retirées des voies. Les traverses de chemin de fer sont imprégnées d’une substance toxique et cancérogène, la créosote. Robin des Bois a toujours soutenu que cette fabrication était illégale au regard de la réglementation française et européenne. Seul un avis dérogatoire du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique accordait à ce charbon de traverses un vernis de respectabilité.
Atlas des sites aquatiques pollués aux PCB – Mise à jour avril 2013
Sommaire
Restrictions de pêche du fait de la contamination par les PCB (avril 2013)
Carte de synthèse
Tableau de synthèse et recueils des arrêtés préfectoraux
Restrictions de pêche du fait de la contamination par les PCB
La toxicité des aliments due aux PCB, dont les poissons, est mesurée désormais en fonction des nouvelles normes OMS, dites OMS 2005, qui attribuent un facteur de toxicité à chaque congénère de PCB. Le règlement modifié du 1er janvier 2012 fixe une teneur maximale de 6,5 pg/g pour la somme dioxine furanes et PCB-dioxin like dans la chair musculaire des poissons (10 pg/g dans celle des anguilles). Il introduit aussi un seuil pour les 6 PCB non-dioxin like.
Panache toxique et bon vent
MSC Flaminia
Communiqué n°9
Les déchets PCB auraient brûlé dans l’incendie consécutif à l’explosion d’un conteneur à bord du MSC Flaminia le 14 juillet 2012 (cf. communiqué Robin des Bois du 29 août 2012). L’incendie a fait rage plusieurs jours. Le navire était alors à environ 1.800 km des côtes anglaises et françaises. Le brûlage des PCB génère des dioxines, ce qui renforce la toxicité globale des rejets atmosphériques produits par l’incendie et dispersés en mer (cf. introduction à la liste des matières dangereuses à bord du MSC Flaminia). Il est probable que les eaux d’extinction à l’intérieur du navire contiennent des résidus de PCB et des dioxines mélangés aux autres polluants.
Cet accident est un nouveau signal d’alarme. Il confirme le danger de la massification du transport de matières dangereuses sur les porte-conteneurs. Le MSC Flaminia venait de Charleston aux Etats-Unis. Si l’explosion et l’incendie s’étaient produits dans le port du Havre, premier port d’escale du MSC Flaminia en arrivant en Europe, une partie de la ville aurait dû être évacuée d’autant que le terminal à conteneurs est adossé à un stockage d’hydrocarbures de plusieurs millions de tonnes assujetti à la directive Seveso.
Matières dangereuses à bord du MSC Flaminia
MSC Flaminia
Communiqué n° 8
Le MSC Flaminia est un entrepôt logistique flottant. Son équivalent terrestre serait assujetti à la directive Seveso avec des prescriptions constructives et organisationnelles strictes, des murs coupe-feu, des distances d’isolement entre les classes de matières dangereuses, un Plan d’Organisation Interne, un Plan Particulier d’Intervention impliquant l’intervention des moyens de secours externes. Les incendies d’usines Seveso à terre conduisent à l’évacuation des populations et à des mesures de précaution sur la consommation des denrées produites dans un périmètre parfois éloigné.
Des PCB à bord du MSC Flaminia
MSC Flaminia
Communiqué n°7
Mise à jour le 30 août 2012 – 9h45
L’inventaire complet des matières dangereuses embarquées sur le MSC Flaminia vient d’être diffusé par une source officieuse. Aucune matière radioactive n’est déclarée. Par contre, la grosse surprise est de constater la présence à bord de 2 conteneurs de déchets de PCB, hors de la zone endommagée. Ces PCB sont interdits de fabrication et d’utilisation dans le monde entier. Ils sont sans doute destinés à une élimination en Europe. Ils viennent clairement des Etats-Unis. Le MSC Flaminia est parti de Charleston. Il est étonnant de constater que les Etats-Unis exposent l’environnement marin aux risques avérés du transport et exportent des déchets dangereux en Europe. L’exportation depuis les Etats-Unis vers l’Europe n’est pas illégale à condition d’être conforme à la Convention de Bâle sur les mouvements transfontaliers de déchets dangereux. Mais elle est illogique. Une autre hypothèse est que les PCB aient transité par Charleston et soient originaires d’un autre pays que les Etats-Unis. La question est maintenant de savoir quel est le pays de destination et d’élimination.(Mise à jour 16h20)
La fausse sortie du perchloroéthylène
Le Ministère de l’Ecologie a produit un projet d’arrêté consolidant l’utilisation du perchloroéthylène, le solvant toxique pour l’Homme et l’environnement jusqu’en 2028. En effet, tout exploitant de pressing achetant un équipement de nettoyage à sec au perchloroéthylène jusqu’à la date limite du 1er janvier 2013 pourra l’utiliser pendant 15 ans.
Le projet de texte est tellement compliqué et alambiqué que les membres du Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques dans leur séance du 26 juin 2012 n’ont découvert cette échéance lointaine qu’après 2h30 de débat.
Le guide gastronomique du PCB
Coiffés de leurs toques de grands chefs, Ifremer, la Direction Générale de l’Alimentation, la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture vous ont concocté pour les fêtes de fin d’année un mets de premier choix. Il vous est recommandé la consommation de tourteaux pêchés dans les fonds pollués de la baie de Seine, de ne plus vous référer à l’avis de l’Anses du 13 mai 2011 et d’oublier l’arrêté du préfet de Haute Normandie du 29 juillet 2011. Selon le premier, les tourteaux étaient considérés comme non conformes aux limites réglementaires d’imprégnation aux PCB et aux dioxines et le second en interdisait la consommation et la commercialisation.
L’égouttage dégoûtant de VNF
Objet: curage du canal de la Sambre à l’Oise
Les vidangeurs de VNF -Voies Navigables de France- sont à l’ouvrage. Ils évoquent des déchets inertes. Sont-ils vraiment inertes avec leurs irisations d’hydrocarbures bien visibles sur les tartines de boues dont ils recouvrent le patrimoine de Sissy (02). Qui en mangerait ? Surtout pas les vaches.
Si les anguilles de tous les cours d’eau et canaux du département de l’Aisne sont interdites à la consommation, c’est que justement en tant que poissons des fonds elles évoluent sur des sédiments pollués aux PCB et s’en nourrissent.