Dragages et immersions de déchets

Ils creusent, ils creusent les ports, les bassins, les chenaux, toujours plus profond pour les navires de charge, les paquebots, les voiliers de course toujours plus grands et ils rejettent en mer les boues polluées qui handicapent la biodiversité salée. Pourquoi tolérer en mer ces décharges alors que sur terre personne n’en veut dans une zone humide ? La sécurité maritime est mise en avant, la sécurité sanitaire est mise derrière. La liberté de naviguer est sacrée. Homme libre toujours tu saliras la mer.

Course contre la montre à Porto-Vecchio

18 janv. 2013

Objet : écologie et Tour de France font mauvais ménage

Le Tour de France 2013 a l’idée géniale de partir le 29 juin de Porto-Vecchio dont la capacité hôtelière est très réduite. Le golfe de Porto-Vecchio bénéficie d’un statut protecteur. Ce bouclier juridique cherche à en protéger la fonctionnalité et à endiguer la dégradation des paysages et de la biodiversité marine.

Or, la veille de Noël 2012 a débuté une enquête publique qui s’achève. Discrète et express, elle a tenté une échappée solitaire mais elle a été rattrapée par un petit groupe de poursuivants composé de l’Association pour le libre accès aux plages et la défense du littoral de Porto-Vecchio, d’U Levante et de Robin des Bois.

Lire la suite

Torpiller les déchets du tsunami et polluer

10 avril 2012

Torpiller les déchets du tsunami et polluer

Le chalutier Ryou-Un Maru, vaisseau fantôme entraîné par le ressac du tsunami du 11 mars 2011 a été coulé par les garde-côtes américains. L’épave repérée depuis le 23 mars s’approchait sous l’effet des courants de l’Alaska. L’opération a eu lieu à 180 milles marins de l’Alaska.

Lire la suite

Les tourteaux pincés par les PCB

20 juil. 2011

Le port de Rouen veut ouvrir un nouveau site d’immersion de boues de dragage dans la baie de Seine. L’enquête publique a été close hier. Cette « expérience » à 2 millions de m3 se pare de tralalas scientifiques comme le suivi de la bioaccumulation des éléments toxiques contenus dans les vases grâce à l’implantation de 7 cages à moules mouillées de 2 à 10 km du site d’immersion. Cette expérimentation animale menée par Ifremer est totalement inutile au regard du désastre écologique qui frappe à coup de métaux lourds et de PCB, perturbateurs endocriniens, l’ensemble de la baie de Seine de l’Est à l’Ouest et de haut en bas.

Lire la suite

Pour une nouvelle enquête publique sur le dragage et l’immersion des boues de la BSM

4 janv. 2011

Objet : dragage de la Base Sous-Marine de Lorient

Les analyses mises à disposition dans le cadre de l’enquête publique en cours portant sur le dragage et l’immersion des boues de la base sous-marine de Lorient manquent de profondeur. Robin des Bois accueille donc favorablement la nouvelle campagne de prélèvements qui sera réalisée demain à la demande de Cap l’Orient Agglomération. Il doit dès aujourd’hui être souligné que, selon les analyses immédiatement disponibles, l’immersion des boues engendrerait un flux de 5.500 tonnes d’aluminium, 14,6 tonnes de zinc, 5 tonnes de chrome, 2,9 tonnes de plomb, 2 tonnes de nickel, 1,3 tonnes d’arsenic et plusieurs dizaines de kilos de mercure et de cadmium. Tous ces métaux ont des effets environnementaux et sanitaires néfastes. Basé sur l’observation de quelques moules et huîtres cobaye mises en cage, le suivi des zones d’immersion dans les coureaux de Groix ne prend pas en compte la contamination des poissons et les effets négatifs sur les œufs et les larves. Dans le dossier actuel de l’enquête publique, d’autres lacunes sont observées comme l’absence de prise en compte de l’azote et du phosphore contenus dans les boues sur le développement des planctons toxiques et des algues vertes.

Lire la suite

Les Aires Marines Protégées au péril des boues de dragage

15 nov. 2010

Colloques, soliloques, parlottes et tours de tables, les Aires Marines Protégées ne sont jusqu’ici que de vastes espaces où chacun entend protéger ce qu’il a de plus cher, c’est-à-dire ses propres intérêts même s’ils sont glauques comme les boues de dragage. La voie est encore longue pour amener à la raison les minorités agissantes qui sont souvent les plus polluantes.

La Rochelle en ce sens est édifiante. Dans le cadre de l’extension et de l’approfondissement du port de plaisance des Minimes -trimarans, catamarans et monocoques de compétition obligent-, 1 million de m3 de boues radioactives et chargées d’autres polluants doivent être extraites du chenal d’accès au vieux port en octobre 2011 et dispersées en mer dans le site Natura 2000 dit du Pertuis Charentais. Cet ensemble de 456.000 ha est décrit comme un des écosystèmes marins les plus productifs dans les eaux sous responsabilité française. Plusieurs espèces menacées, l’esturgeon, l’alose, le marsouin y sont présentes. En même temps, c’est une importante ressource économique pour les pêcheurs professionnels qui, grâce à des techniques diversifiées, alimentent les criées et le marché régional. Les bassins ostréicoles de l’île de Ré et de Marennes-Oléron s’inscrivent dans le Pertuis Charentais.

Lire la suite

Le fantôme de l’Erika plane sur la baie de la Baule

2 oct. 2009

Le dragage et l’extension du port d’échouage de Pornichet se heurtent à un obstacle de taille : suite à des observations répétées des services techniques et de quelques usagers, une contamination par hydrocarbures est maintenant avérée. Le Cedre (Centre de Documentation, de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) a sans ambiguïté confirmé que les vases de Pornichet sont polluées par le fuel transporté par l’Erika et dispersé dans l’environnement marin après le naufrage en 1999.

Lire la suite

Dragage à Brest et arbres à Bréhat

25 avril 2007

Brest
Dévoilé le 3 février 2005, le projet du port de plaisance du Château à Brest devait démarrer fin 2005. En fait, les premiers dragages et creusements préliminaires datent de l’année 2007 et sont l’objet de polémiques entre le pétitionnaire Brest Métropole Océane et la DDE maître d’ouvrage d’une part et d’autre part Robin des Bois. Nous estimons en effet que les 5.000 t de vases que l’étude d’impact destine aux rejets dans la rade de Brest sont en réalité beaucoup plus contaminées que déclarées et imposent un traitement à terre. Selon nos informations, et après la réaction de Robin des Bois en date du 13 mars, une nouvelle campagne d’analyses a été réalisée et elle révélerait des niveaux en métaux lourds 5 à 15 fois supérieurs aux niveaux 2 du référentiel Géode et des très fortes teneurs en hydrocarbures et en TBT. Ce référentiel mis au point par le Ministère de l’Ecologie en relation avec l’IFREMER et les ports autonomes recommande l’interdiction de l’immersion des vases lorsque le niveau 2 est atteint et à fortiori dépassé. Robin des Bois demande donc la publication de cette nouvelle série de mesures et, si des dépassements sont confirmés, le reformatage des opérations de dragages pour le moment suspendues et la mise au point rapide d’un système de gestion terrestre alternatif supérieur, en terme de confinement et de traçabilité des déchets, à un simple dépôt dans la zone des polders (cf. communiqué du 13 mars 2007 « Les vases sont elles compatibles avec la transparence ? »).

Lire la suite

Les vases sont elles compatibles avec la transparence ?

13 mars 2007

Brest Métropole Océane est autorisée à réaliser les travaux d’aménagements du port de plaisance du Château de Brest dont une partie des 13 hectares restera sous la tutelle de la Marine Nationale. Cette autorisation fait suite à une enquête publique accompagnée d’une étude d’impact réalisée du 17 juin au 17 juillet 2005. Les analyses produites montraient alors que les niveaux superficiels des vases présentent une contamination en mercure telle que l’immersion des déblais de dragage est incompatible avec le référentiel Géode. Le contaminant pilote est donc le méthylmercure, biodisponible et bioaccumulable pour les organismes marins et humains. Un autre métal, le zinc dépasse les seuils autorisés pour l’immersion.

Lire la suite

La sécurité s’envase à Port 2000

1 mars 2007

La sécurité s’envase à Port 2000

Déjà repéré comme reposoir par les oiseaux de mer, ce banc de sable qui s’installe dans Port 2000 à 2 encablures du cercle d’évitage où manœuvrent remorqueurs et porte-conteneurs illustre les dangers d’un port nouveau construit dans la méconnaissance de l’hydrodynamisme de l’estuaire de la Seine et de la dérive des sédiments portuaires. Cette photo prise il y a deux semaines à marée basse suggère les risques à venir pour la circulation maritime à l’intérieur de Port 2000 inauguré en mars 2006 et à l’extérieur où les creusements du chenal d’accès et la mobilité des talus de vases font craindre et constater des échouages prémonitoires, tels celui du Maersk Denton le 23 janvier 2007.

Lire la suite

Ouverture d’une marina de déchets en rade de Cherbourg

8 sept. 2006

40.000 m3 de vases à draguer dans le bassin du Commerce et l’avant-port sont trop contaminés pour être immergés. Une bonne nouvelle pour les poissons, les crustacés, le gisement de coquilles Saint-Jacques et les activités d’aquaculture ? Pas vraiment : les boues de dragage considérées par le droit européen et français comme des déchets vont être utilisées comme des matériaux de travaux publics pour créer un terre-plein portuaire. L’étanchéité de cette nouvelle décharge n’est pas assurée ; les eaux de décantation des vases seront rejetées en rade.

Lire la suite