Port Diélette : la mer est toujours une poubelle
Le scandale de l’immersion des déchets radioactifs dans la fosse des Casquets n’a pas dissuadé les promoteurs du port de plaisance et de commerce de Diélette d’immerger dans les mois qui viennent 20.000 m3 de sables et de tourbes pollués par de l’arsenic, du chrome, du nickel, du plomb et du zinc.
Les teneurs en éléments radioactifs ne sont pas révélées par le dossier d’enquête soumis aux commentaires du public jusqu’au lundi 27 Novembre. Le voisinage des réacteurs de Flamanville et de Diélette et l’affinité des radionucléides avec les tourbes et les sables fins ont vraisemblablement depuis 15 ans transformé les sédiments de Diélette en piège à radioactivité; lors d’un dragage récent à Gravelines, l’étude d’impact entreprise sous la responsabilité du Préfet du Pas-de-Calais avait englobé des mesures de radioéléments artificiels : le cobalt 60 et le césium 137.
Camaret-sur-Mer : la mer est toujours une poubelle
Dans le cadre du réaménagement du port de Camaret, environ 35.000 m3 de boues portuaires vont être immergées à 500 mètres du rivage. L’étude d’impact sur l’environnement marin ne précise pas les teneurs en hydrocarbure, en PCB et en étain des sédiments à immerger. La charge toxique globale des boues de dragage du port de Camaret va s’ajouter aux rejets industriels et agricoles de la rade de Brest, et aux relargages des dépôts de dragage du port des sous-marins nucléaires de l’Ile-Longue. La rade de Brest et la presqu’île de Crozon sont chroniquement et significativement contaminées par les PCB, les solvants chlorés, le zinc, les hydrocarbures et le plomb, comme en témoignent les analyses du Réseau National d’Observation de la qualité du milieu marin (R.N.O.).
Port Diélette : le port des risque-tout
Objet : Port de plaisance de Diélette – Flamanville (Manche)
Le projet de port de plaisance et de pôle touristique tel qu’il est présenté à l’enquête publique jusqu’au 28 août dans les communes des Pieux, de Flamanville et de Tréauville cumule les risques :
Risques économiques :
L’étude de marché est fantaisiste et incohérente. En ce qui concerne la desserte des îles anglo-normandes, elle s’appuie sur le trafic “prometteur” de 1990 et 91 du Sea-Fox dont l’armateur en 1993 a fait faillite. Un navire roulier (roll-on-roll-off de 40 à 60 m de long) d’Emeraude Lines est évoqué, représentant l’assurance d’un trafic de marchandises et justifiant l’édification du quai du commerce. Or, Emeraude Lines ferait éventuellement des touchées dans Port Diélette avec un catamaran exclusivement passager de 25 mètres. Enfin, le coefficient de remplissage du port calculé en 1991 ne tient pas compte du marasme de la plaisance et affirme que les plaisanciers en liste d’attente sur Granville et Cherbourg se reporteront sur Diélette. Act Ouest, le bureau d’étude malouin ne sait peut-être pas que Diélette est l’un des havres les plus agités du Cotentin Ouest et que, à la différence de Cherbourg et de Granville, Diélette n’est pas relié à Paris par turbo train, ni à l’Angleterre par des navettes ferry.
La Flèche n°22 Spécial Vases – 1993
Journal de Robin des Bois – mai 1993 (6.05 Mo)
La vase page 2
Cherbourg : l’arsenal se soulage en mer page 3
Opacité des vases page 4
Naufrage près de Cherbourg page 6
La descente au enfers du Prométhée page 6
Lettre ouverte à la CFDT page 10
Stop vases page 11
Vases de France page 12
La vase close de Cherbourg page 13
Bataille navale page 14
Un impact à venir page 14
Bas de leine page 16
Dragage à Cherbourg : la Marine Nationale se dégonfle
Selon l’avis aux navigateurs et les déclarations de la Direction des Travaux Maritimes de Cherbourg, l’opération de dragage du port militaire devait durer entre 4 et 5 mois, et ne “jamais s’arrêter, sauf en cas d’intempéries”.
L’interruption des travaux (commencés le 9 février) prouve que la Marine Nationale, craignant les réactions légitimes des populations ainsi que le jugement du Tribunal Administratif de Caen prévu pour le 15 avril, ne procède pas au grand nettoyage du complexe militaro-industriel et se contente du minimum vital au lancement du sous-marin nucléaire le Triomphant.
Vases militaires de Cherbourg : 1ère interpellation par les écologistes de M. Léotard et de M. Barnier
Depuis le 8 février, l’association Robin des Bois s’oppose au rejet de 260.000 tonnes de vases extraites dans le complexe militaire et industriel de l’arsenal de Cherbourg. Ces vases sont rejetées entre 3 et 7 miles du littoral dans un écosystème côtier riche en homards, en congres, en bars, en moules. Ces vases sont qualifiées de “déchets industriels” par le syndicat CFDT du Nord-Cotentin. En effet, c’est seulement à partir de 1985 que des efforts ont été envisagés, puis entrepris pour réduire le rejet brut des déchets liquides de l’arsenal et de ses chantiers navals dans les bassins du port militaire.
Cherbourg : l’arsenal se soulage en mer
Les faits : Le port militaire de Cherbourg entreprend une campagne de dragage visant à faciliter le lancement estival de la coque du Triomphant, sous-marin nucléaire de la “nouvelle génération”. 200.000 m3 de vases vont être évacuées en mer à environ 4 miles du littoral. Les vases des ports militaires et des arsenaux sont les plus chargées en toxiques rémanents. En effet, à la concentration et aux rejets des bateaux militaires des chantiers navals et fabriques de munitions, s’ajoutent les activités et rejets industriels. La spécificité du port militaire de Cherbourg, lieu de construction, de transit et de désarmement des sous-marins à propulsion nucléaire, peut avoir engendré des contaminations radioactives des sédiments vaseux.