Marées noires

Elles sont gravées dans les mémoires et sur les rochers. Les marées noires sont des viols qui détruisent des métiers et des communautés. Elles surgissent toutes d’une témérité, de négligences, d’un manque de coordination. Ramenés à terre les déchets de marées noires étaient jusqu’à l’Erika oubliés ou cachés. En déclin les marées noires ? Il est trop tôt pour se prononcer. Le risque vient aussi des épaves et des autres navires marchands atteints par le gigantisme et rongés par la fatigue.

Du Torrey Canyon à l’Erika

17 févr. 2000

Robin des Bois prend acte de la fermeture et de la décontamination en Loire-Atlantique des sites intermédiaires de stockage des déchets de l’Erika. La vigilance reste de mise en ce qui concerne les infiltrations, suintements et nuisances olfactives résiduelles.

Une autre priorité est de veiller à la bonne gestion des sites “lourds” autorisés pour 6 mois, renouvelable une fois. Si au bout d’un an, les sites “lourds” de Paimboeuf, Donges (2 sites), Caudan près de Lorient et Fontenay-le-Comte en Vendée étaient toujours en place, ils devront faire l’objet d’une enquête publique.

Lire la suite

Culture Celte et marées noires

15 févr. 2000

Extraits du livret de l’album “Culture Celte” diffusé par Universal. 50% des profits seront reversés à Robin des Bois. Ces textes ont été rédigés par Robin des Bois.


UNE APPROCHE CITOYENNE

La première fois que Robin des Bois s’est confronté à une marée noire, c’était en 1989 dans le Prince William Sound en Alaska, un pays d’orques, de loutres et de saumons. Le terminal pétrolier de Port-Valdez paraissait sûr. D’ailleurs, les experts dans leurs études de risques en arrivaient à la conclusion, tant étaient élevés les niveaux de sécurité, qu’une marée noire ne pouvait survenir qu’au rythme d’une fois tous les 241 ans. Ils ajoutaient que l’ensemble des dispositifs nautiques et des moyens de secours permettraient de circonscrire le pétrole, d’éviter le désastre écologique et les désordres économiques. Le problème, c’est qu’un pétrolier quasiment neuf, battant pavillon américain et servi par un équipage exclusivement américain s’est planté dans des rochers dont il n’avait strictement aucune raison de s’approcher. Le temps était calme, le parcours bien identifié puisque l’Exxon Valdez faisait régulièrement le voyage entre l’Alaska et la Californie, comme les baleines grises. Le désastre écologique est arrivé d’autant plus vite que beaucoup de moyens de secours étaient indisponibles.

Lire la suite

L’Amoco Cadiz sur les bords de la Loire

24 janv. 2000

D’après des informations recueillies sur place à la fin de la semaine dernière et confirmées aujourd’hui par la DRIRE (Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement) des Pays de Loire, il s’avère qu’environ 3.000* tonnes de déchets sableux souillés aux hydrocarbures de l’Amoco Cadiz sont stockés sur une parcelle du Port Autonome de Nantes-Saint-Nazaire. Ce stockage a été autorisé à titre provisoire par arrêté préfectoral signé en 1978. Ces déchets sont censés ne pas contenir plus de 5% d’hydrocarbures, la surveillance par piezomètres effectuée jusqu’en 1988 n’a pas révélé de pollution des eaux souterraines, selon les autorités.

Lire la suite

Y a-t-il un toubib au gouvernement ?

12 janv. 2000

Les valeurs limites d’exposition aux hydrocarbures volatils entrant dans la composition du fioul ramassé sur les plages et sur les rochers sont dépassées.

Dans les chantiers de décontamination des sites pollués par hydrocarbures, les intervenants ont un temps de travail sévèrement contrôlé et portent des équipements de protection physique et respiratoire, y compris en milieu ouvert.

L’exposition prolongée des bénévoles aux hydrocarbures volatils comme le naphtalène ou le toluène induit des migraines, des troubles du comportement comme l’agitation ou la confusion, des troubles digestifs, des lésions ou des irritations oculaires. Les enfants, les adolescents, les individus présentant un déficit en glucose, sujets à des dermatoses chroniques, présentant un dosage anormal de la numération sanguine sont particulièrement vulnérables.

Lire la suite

Polluterre

11 janv. 2000

Pornichet

“Le plan de secours spécialisé POLMAR terre du département devra obligatoirement comporter: (…) L’inventaire des sites de stockage temporaire des déchets récupérés dont certains devraient être acquis et aménagés à titre préventif: cet inventaire devra préciser leurs possibilités d’accès, leur nature foncière, les travaux éventuels d’étanchéité.” La circulaire du 17 décembre 1997 relative à la lutte contre les pollutions accidentelles du milieu marin et au plan de secours spécialisé Polmar a fait naufrage dès sa publication.

Lire la suite

Le naufrage des plans Polmar

5 janv. 2000

Polmar mer:
Suite à la marée noire émise par le pétrolier Katja dans le port du Havre et à l’accident du MSC Rosa entre Le Havre et Cherbourg début décembre 1997, une circulaire signée par le 1er Ministre a abrogé l’instruction du 12 octobre 1978 et réorienté la conception des plans Polmar.
Le nouveau plan Polmar Mer renforce les capacités du préfet maritime à intervenir dès qu’une avarie est signalée sur un bateau transportant des matières dangereuses . ” La rapidité de la réaction des responsables est une condition essentielle de l’efficacité de la prévention, et de la lutte “.
Le préfet maritime doit notamment mettre en place des équipes d’évaluation, d’intervention et d’assistance aux navires en difficulté.
On sait que l’Erika a été abandonné à son triste sort pendant au moins 12 h.

Lire la suite

A terre comme en mer

30 déc. 1999

Ile d’Yeu

Alors que l’Erika ne s’est pas encore soulagé de la totalité de son fuel lourd toxique, la gestion des déchets de nettoyage de la marée noire pose déjà des problèmes sur le continent, et plus particulièrement dans les îles du Ponant. Les spécificités insulaires, comme les difficultés d’acheminement des déchets et l’absence d’installation spécialisée, ne sont pas prises en compte. Les oiseaux morts englués dans le fuel et les plaques ramassées sur les plages sont autant de nouvelles sources de pollutions qui se retrouvent à la charge des communes sinistrées et entraînent un dérèglement des installations destinées aux déchets ménagers et la création de sites pollués.

Lire la suite

A terre comme en mer

30 déc. 1999

Ile d’Yeu

Alors que l’Erika ne s’est pas encore soulagé de la totalité de son fuel lourd toxique, la gestion des déchets de nettoyage de la marée noire pose déjà des problèmes sur le continent, et plus particulièrement dans les îles du Ponant. Les spécificités insulaires, comme les difficultés d’acheminement des déchets et l’absence d’installation spécialisée, ne sont pas prises en compte. Les oiseaux morts englués dans le fuel et les plaques ramassées sur les plages sont autant de nouvelles sources de pollutions qui se retrouvent à la charge des communes sinistrées et entraînent un dérèglement des installations destinées aux déchets ménagers et la création de sites pollués.

Lire la suite

Une catastrophe majeure et des pouvoirs publics mineurs

27 déc. 1999

Ile d’Yeu

En été 1997, une marée noire de 200 tonnes de fuel échappée du Katja, un pétrolier panaméen en cours d’accostage dans le port du Havre, avait démontré l’insuffisance des moyens techniques et les difficultés de communication des services concernés. La moité des ” barrages flottants ” avait coulé, et le littoral avait été pollué entre Trouville et Etretat.
En décembre 1997, une nouvelle orientation était fixée au plan Polmar-mer. Les préfets maritimes doivent désormais anticiper et prendre des mesures dès que des avaries sont signalées sur des bateaux transportant des matières dangereuses. Une équipe d’experts peut par exemple être hélitreuillée sur le navire en difficulté afin d’évaluer la situation et de mettre en oeuvre avec le capitaine les mesures de réparation.

Lire la suite

Un capitaine-émissaire

15 déc. 1999

Alors que les responsables du shipping trading de TotalFina et le directeur du port de Saint-Nazaire sont libres de leurs mouvements, la justice française a trouvé son bouc-émissaire: un capitaine de nationalité indienne.
C’est pourtant toute l’organisation française du trafic maritime qui est en cause. Le 4 novembre 1999, dans le cadre des journées d’information du Cèdre, le chef du bureau environnement de la préfecture maritime de Brest s’inquiétait de la multiplication des cargos sous-normes et de la tendance des ports de commerce de toute la façade atlantique à refuser l’accès aux bateaux en difficulté et à jouer au ping-pong avec des équipages en danger.

Lire la suite