Les déchets nucléaires : problème de société ou question technique ?
Colloque de la Société Française d’Energie Nucléaire
Point de vue de l’Association Robin des Bois
Comme tous les déchets, les déchets nucléaires constituent un problème psychologique et technique pour les sociétés contemporaines. Elles ne comprennent pas que les déchets forment les sous-produits fatals des activités humaines et sont directement proportionnels en quantité et en toxicité au volume et à la composition des produits consommés. La réponse collective à ce malaise peut en première approche se résumer en 4 orientations.
La Flèche n°33
journal de Robin des Bois – juin 1999 (4 Mo)
– Espèce de pronucléaire ! page 7
– Sortir du nucléaire et de l’antinucléaire page 8/9
Contribution de Robin des Bois à la transparence sur la gestion des déchets nucléaires
Il se vérifie que les sites parisiens intra-muros consacrés entre 1900 et 1950 à l’extraction, au fractionnement, à la formulation, à la location du radium et de ses congénères n’ont pas depuis la publication en juillet 1997 de l’inventaire de l’Andra, fait l’objet d’opérations de levers de doute. A l’issue d’une réunion convoquée par le Ministère de la Santé vendredi dernier 4 septembre, il a été cependant décidé de mobiliser dans ce domaine les techniciens de l’OPRI.
Les déchets nucléaires sont sous le paillasson*
Les déchets de haute activité et à vie longue sont provisoirement entreposés dans l’enceinte de l’usine de retraitement de la Hague. Cette décharge interne, dans des bâtiments de surface, s’éternise dangereusement ; à cause des tergiversations pour ce qui concerne les déchets français et de l’incapacité technique et politique des pays étrangers à reprendre leurs déchets. Cette situation est contraire à l’objectif fondamental assigné au stockage des déchets de ce type, qui est de protéger les personnes et l’environnement à court terme et à long terme et dans toutes les situations prévisibles.
La Flèche n°29
journal de Robin des Bois – juin 1997 (4 Mo)
– Les Aïnous, aborigènes du Japon page 10
– En vacances à la Bourboule page 11
– La prolifération nucléaire page 14
– L’âge de fer radioactif page 18/19
“Les Verts” en tournée
Ainsi donc une délégation de députés verts allemands représentant notamment la province de Basse-Saxe vient faire un petit tour à la Hague et sans aucun doute exprimer sa solidarité avec les anti-nucléaires du Cotentin et faire partager par l’auditoire confondu par tant de lucidité sa vision de “la sortie du nucléaire”.
L’association Robin des Bois n’a en la matière qu’un souhait : c’est que ces représentants de la nomenklatura écologiste repartent avec une partie des déchets entreposés provisoirement dans un bâtiment annexe de la Hague et générés, selon un contrat approuvé par les gouvernements allemands et la démocratie allemande, par le retraitement des combustibles irradiés des réacteurs allemands. Pour les écologistes allemands, la Hague est avant tout le moyen délocalisé de stocker des déchets de haute activité. L’hystérie et la fureur des “écologistes” allemands, quand par extraordinaire des colis de déchets de haute activité sont renvoyés en Basse-Saxe, n’ont d’égales que leur indifférence soulagée à chaque fois qu’un convoi de combustibles irradiés prend la route, le train, le bateau pour rejoindre les sites de la Hague en France et Sellafield en Angleterre.
En hommage à Alexandre Nikitine
Cherbourg
Aujourd’hui dimanche 28 avril, à partir de 11 heures, les militants de l’association Robin des Bois protestent à bord du Sedov, un navire école russe, contre la détention d’Alexandre Nikitine, capitaine de 1ère classe de la flotte nucléaire russe basée à Mourmansk. Le Sedov, à bord duquel sont formés les ingénieurs et officiers mariniers de l’Etat russe, est arrivé à Cherbourg jeudi matin en provenance de son port d’attache, Mourmansk.
Le port de Mourmansk est le siège de la Mourmansk Shipping Company. La MSC gère 8 brise-glaces et un porte-conteneurs à propulsion nucléaire et 5 bateaux de servitude (Imandra–Lotta–Serebryanka–Volodarsky et Lepse) servant au stockage ou à l’immersion des combustibles irradiés et des déchets radioactifs liquides. La base de la MSC, Atomflot, est située à 3 km du centre de Mourmansk (1 million d’habitants). Dans le Lepse, construit en 1936, sont empilés les assemblages de combustibles irradiés endommagés retirés du réacteur accidenté du brise-glaces Lénine.
L’usine atomique de La Hague piégée par les déchets allemands
Autorisée par un décret du 12 mai 1981 à créer dans son établissement de La Hague une unité de traitement d’éléments combustibles irradiés d’origine étrangère et à stocker à titre provisoire les déchets issus du traitement de ces combustibles irradiés, la Compagnie Générale des Matières Nucléaires est en train de s’enliser dans l’illégalité.
D’autant que la loi relative à la gestion des déchets nucléaires du 30 décembre 1991 interdit, au-delà des délais techniques imposés par le retraitement, le stockage en France des déchets nucléaires issus de combustibles étrangers.
Réhabilitez la Fosse des Casquets !
Selon un rapport de l’Académie des Sciences des Etats-Unis paru en 1971, le site de la fosse des Casquets a reçu 61.570 conteneurs d’une activité totale de 390 curies alpha et 1176 curies bêta. Ces déchets radioactifs étaient d’origine anglaise et belge. L’inventaire du bric-à-brac radioactif et chimique déversé depuis plus d’un demi-siècle dans la fosse centrale dite des Casquets ou Hurd Deep est insuffisant, il faut réhabiliter les Casquets et considérer la fosse comme un sous-sol marin pollué. En 1989, l’Inspector, bateau d’investigation sous-marine battant pavillon anglais avait repéré l’épave du Pérentis par 63 mètres de fond et les caméras sous-marines avaient pu déterminer le nombre et la nature des matières dangereuses enfermées dans l’épave, et les techniques d’intervention en profondeur moyenne permettent le relevage de charges lourdes. IFREMER a ainsi récupéré en 1994, 17 tonnes de pièces d’argent enfouies par 2600 mètres de fond en mer d’Oman, dans la coque d’un Liberty Ship coulé en 1944.