Radioactivité

Mont-de-Marsan : alerte à la radioactivité

13 mai 2003

L’écrasement d’un mirage F1 dans le champ de course de Mont-de-Marsan peut avoir libéré des aérosols et des poussières radioactives.

En 1994, la Direction Générale des Armées a reconnu qu’il y avait du thorium 232 dans les carters des réacteurs des mirages F1 comme des Etendard, Super Etendard et Mirage 4. Cette annonce suivait la découverte fortuite par la CRIIRAD d’une carcasse de Mirage F1 accidenté chez un ferrailleur de Loriol dans la Drôme. La direction de l’atelier industriel de l’aéronautique à Bordeaux où les Mirages et autres avions font l’objet de travaux de maintenance estimait alors, et à tort, qu’il n’y avait aucun danger pour les ouvriers.

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Seveso et le Charles-de-Gaulle

11 mars 2003

Robin des Bois est hostile à la venue en baie de Seine du porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, comme de tout autre bâtiment militaire ou commercial propulsé par l’énergie atomique.

L’environnement régional est déjà assez cerné par les risques industriels, maritimes, et pyrotechniques, pour ne pas envisager d’y rajouter le risque nucléaire et les rejets chroniques de deux réacteurs.

Le Conseil Général dit qu’une étude de sûreté est en cours. Pour nous, elle est déjà faite : il est inconcevable d’inscrire, ne serait-ce que pour quelques jours le Charles-de-Gaulle et son potentiel de risques dans le périmètre de la zone létale ou des effets irréversibles des usines et stockages assujettis à la directive Seveso ; Robin des Bois pense en particulier aux stockages pétroliers de la CIM.

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La Hague piégée par les dioxines et la Bourgogne par le strontium 90

10 sept. 2002

Les travaux sur l’impact sanitaire des rejets chimiques des installations nucléaires dans le Nord Cotentin menés par le Groupe Radioécologie du Nord Cotentin (GRNC) débouchent sur un résultat inattendu. Les quelques mesures disponibles sur les dioxines dans l’environnement de la presqu’île de la Hague, et plus précisément du complexe nucléaire de la Cogéma, révèlent des teneurs très importantes dans le milieu naturel, plus précisément dans l’herbe (4,02 picogrammes par gramme). Si l’on se réfère aux facteurs de bioaccumulation généralement pris en compte par les toxicologues, le lait produit par des vaches consommant exclusivement de l’herbe telle que celle qui a été analysée contiendrait 8 picogrammes de dioxines par gramme. Il ne serait pas commercialisable et devrait être détruit dans un incinérateur de déchets industriels spéciaux. Le rapport final suggère que l’ensemble de la presqu’île fasse l’objet d’une campagne systématique de mesure des dioxines.

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Une rentrée au mercure et au chrome

2 sept. 2002

Malgré les fermetures définitives ou provisoires des écoles de Nogent-sur-Marne (1998) et de Vincennes (2001) pour cause de contamination radioactive et d’agrégats inexpliqués de cancers, les collectivités, avec l’aval du Ministère de l’Education Nationale, s’empressent encore dans des délais très courts de reconvertir des sols pollués en supports d’édifices scolaires. Les pics de pollution sont tempérés par des valeurs moyennes arithmétiques et par l’élimination des valeurs extrêmes. Les facteurs d’incertitude sont répartis en Doses Journalières Admissibles pour des individus découpés par tranche de 15 kg; elles reviennent à autoriser une dose globale de toxiques considérée comme tolérable, qu’elle soit absorbée par inhalation, contact ou ingestion. C’est ainsi que sont délivrés des certificats de survie sur des sols pollués, assortis d’une posologie et parfois d’un mode d’emploi, du style: “les concentrations résiduelles seront acceptables dans la mesure où l’espace récréatif de la maternelle aura été aménagé. Toute utilisation d’eau souterraine sera interdite, y compris pour l’arrosage des espaces verts et du potager, pour les jeux d’eau, les sanitaires et le nettoyage des zones bitumées.” Est-il raisonnable de confiner des enfants, petits et grands, sur des compromis d’arsenic ménageant la chèvre écologique et le coût économique? Robin des Bois demande le report des travaux d’aménagement du groupe scolaire et du centre de petite enfance à l’ouest de la ville de Toulouse et du groupe scolaire de Saint-Ouen l’Aumône au nord de Paris.

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GodzillAreva ®

7 févr. 2002

objet: sport nautique et nucléaire

Une filiale d’Areva spécialisée dans la métallurgie nucléaire participe à la conception et à la fabrication de la quille du bateau français pour la prochaine Coupe de l’America. Elle entend utiliser l’uranium appauvri dont l’usage s’est développé depuis 30 ans dans l’industrie aéronautique, nautique et militaire. En fin de cycle, les avions et navires ou leurs parties doivent être traités comme des déchets radiotoxiques.

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Auckland 2003: le Défi français ou la provocation ?

8 janv. 2002

Les pourparlers sont toujours en cours entre l’organisation du Défi français à la coupe de l’America et AREVA, start-up du nucléaire français et déjà star du Pacifique avec dans les meilleurs rôles le CEA -gestionnaire de l’atoll de Mururoa- et la Cogéma -transporteur maritime de plutonium, de déchets et de combustibles irradiés-.

Le retour du nucléaire dans la baie d’Auckland en Nouvelle-Zélande, 18 ans après l’attentat contre le Rainbow Warrior et la mort de Fernando Pereira, s’effectuerait par la grande porte, celle du sport, du rêve et de la vitesse.

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Secret-défense, secret-Concorde

24 juil. 2001

Par communiqués des 26 juillet, 10 août et 16 août 2000, ainsi que par courriers ou télécopies du 11 août et du 21 août, confirmés le 15 février 2001 à l’adresse de la SNECMA, co-constructeur des réacteurs, et de M. le ministre des transports, Robin des Bois a demandé des informations sur la présence à bord du Concorde de thorium 232, un radionucléide particulièrement toxique couramment utilisé dans la motorisation et les alliages aéronautiques. Les préoccupations de Robin des Bois s’étendaient aux hydrocarbures, à l’amiante, au pyralène et autres solvants chlorés susceptibles d’avoir pollué les sols et sous-sols à l’endroit du crash. Aucune réponse ne nous a été faite.

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Trop de leucémies autour de La Hague

25 juin 2001

Le 11 janvier 1997 paraissait dans le British Medical Journal une étude de cas relative aux leucémies infantiles autour de l’usine de retraitement de combustibles irradiés de la presqu’île de la Hague, dans la Manche. Les travaux du Professeur Viel effectués dans un périmètre de 35 km autour de l’usine constataient un excédent de leucémies infantiles dans le canton de Beaumont où est implantée l’usine de la Cogéma (4 leucémies constatées pour 1,4 attendue). Sans établir de lien formel avec la présence de l’usine, ses rejets ou les installations voisines (centre de stockage de déchets radioactifs de l’Andra), le professeur Viel suggérait que les habitudes alimentaires, la fréquentation des plages et l’exposition aux rejets liquides et atmosphériques l’usine de la Cogéma-La Hague pouvait expliquer cet agrégat de leucémies.

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Un train peut en cacher un autre

16 mai 2001

De longue date, une réunion de travail sous la tutelle d’EDF est prévue dans le Nord Cotentin sur la sécurité nucléaire et la radioprotection.

Prévue pour deux jours, elle rassemblera des hauts responsables d’EDF, de la Cogema, de la DSIN, de l’OPRI, de l’IPSN, de l’arsenal de Cherbourg et d’autres experts.

Les participants à ce colloque devaient prendre le train de Paris – Cherbourg de 7h12.
En fait, ils prendront le Paris – Caen de 10h10, avec correspondance pour Cherbourg et ils seront hébergés cette nuit dans un hôtel très éloigné de la métropole du Nord Cotentin.

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Tours: y a – t – il du plutonium dans le crématorium ?

30 mars 2001

Le 6 mars 2001, une explosion a secoué un des deux fours du crématorium de Tours. Selon le journal la Nouvelle République en date du 27 mars, c’est l’implosion d’un appareil de stimulation cardiaque fonctionnant au lithium et oublié dans un corps en cours d’incinération qui a provoqué l’accident.

En vérité, le stimulateur cardiaque était mêlé à des déchets anatomiques jetés il y a une dizaine d’années par la faculté de médecine de Tours dans l’ossuaire du cimetière municipal. Il est impossible de connaître l’identité et l’âge du porteur qui avait prévu de faire don de son corps à la science. Une intention noble mais un cadeau à risques d’autant qu’à la faculté de médecine de Tours, on ne s’embarrasse pas de précaution pour détecter les prothèses sur les corps des généreux donateurs, ni de scrupule pour leur réserver, après exploitation, un sort reconnaissant.

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