Retour sur les boues rouges
Boues rouges en Hongrie – Communiqué n°3
En 2010, la plus grosse catastrophe industrielle de l’Union Européenne a eu lieu le lundi 4 octobre en Hongrie. Ce jour là, un fleuve de boues rouges a déferlé et commencé à rejoindre le Danube, tuant au moins dix habitants, blessant et brûlant des dizaines d’autres, et dévastant des maisons, des milliers d’hectares de terres agricoles et des rivières ou des zones humides inscrites dans le réseau européen Natura 2000.
Boues rouges
Boues rouges en Hongrie – Communiqué n°2
L’ingérence écologique en Hongrie est nécessaire. Les boues rouges d’Ajka contiennent notamment des teneurs importantes en soufre (environ 3.000 mg / kilo), en chrome (600 mg / kilo), en nickel (200 mg / kilo), en arsenic (100 mg / kilo) et en mercure (1 mg / kilo). Cet épandage représente pour les populations des risques sanitaires qui ne peuvent pas être considérés comme négligeables. Si l’on estime que la moitié du déversement a recouvert des surfaces agricoles d’une superficie de 5.000 hectares, chaque hectare est en moyenne recouvert par 500 tonnes de déchets. Ceci est un ordre de grandeur.
Boues rouges en Hongrie : une catastrophe majeure, prévisible, et internationale
Boues rouge en Hongrie – Communiqué n°1,
Mise à jour le 8 octobre.
Caractéristiques : Les boues rouges sont les résidus de l’extraction d’alumine à partir du traitement de la bauxite. Elles contiennent de la soude caustique, du fer, de l’alumine, du silicium, du sodium, du calcium, du titane, du manganèse, du vanadium, du chrome hexavalent, du plomb et du cadmium. Le cumul de tous ces métaux et minéraux fait des boues rouges un déchet toxique pour la faune aquatique, les animaux domestiques et d’élevage.
Marée noire dans la Crau : rupture de l’infoduc de la Préfecture des-Bouches-du-Rhône
A la suite d’une cause non élucidée, le tuyau à informations de la Préfecture des Bouches-du-Rhône est en panne sèche depuis le samedi 8 août ; entre le vendredi 7 août, date de l’accident, et le samedi 8, ce même tuyau avait déversé sur la presse et l’opinion publique un flux de 4 communiqués.
Il est demandé aux pouvoirs publics de rétablir la communication à l’aide de moyens provisoires. Des questions urgentes n’ont pas de réponse officielle. Elles concernent par ordre chronologique la quantité de pétrole récupérée par le pompage de surface, sa destination et ses modes de valorisation ou d’élimination, les modalités de l’opération de décaissement des terres polluées, l’évaluation des volumes concernés et leur destination aux fins de traitement, ainsi que les modalités de restauration géologique du substrat de la steppe sèche.
Union Ecologique pour la Méditerranée
Le bombardement les 13-15 juillet 2006 de la centrale électrique de Jiyeh au sud de Beyrouth et au bord de la Méditerranée a provoqué une marée noire importante sur la côte libanaise. Le ramassage des déchets a posé de nombreux problèmes techniques dus en particulier au mélange des hydrocarbures avec une forte densité de macrodéchets. Des difficultés ont été rencontrées pour séparer les catégories de déchets, pour mobiliser la quantité nécessaire de conteneurs et autres emballages étanches, pour désigner et implanter des stockages temporaires et pour planifier une gestion à long terme intégrant l’élimination des résidus de la marée noire. Cette situation a été constatée par l’association Robin des Bois en tant que membre d’une mission d’expertise du GEIDE post-catastrophe (Groupement d’Expertise et d’Intervention DEchets post-catastrophe). Cette mission a eu lieu en octobre 2006 et la Présidence de la République, le Ministère de l’Ecologie, le Ministère des Affaires Etrangères, et le Secrétariat Général à la Mer ont été destinataires du rapport de mission GEIDE Liban*.
Tempête dans le Sud-Ouest / avarie du Provalys
Note d’interrogation
Le Provalys est l’un des plus gros méthaniers du monde. Pendant son baptême en novembre 2006, ses caractéristiques innovantes dans le domaine de la propulsion et de l’isolation des cuves ont été mises en avant. En cas de dysfonctionnement, ce type de navire expose les personnes, les biens et l’environnement à des risques considérables d’incendie, de projection et d’explosion. Robin des Bois demande donc à l’armateur Gaz de France et à la Préfecture Maritime de l’Atlantique de donner des informations précises sur l’avarie du Provalys.
Eurotune
La reprise du trafic ferroviaire dans le tunnel sous la Manche illustre d’une manière caricaturale le slogan « nos vies valent mieux que leurs profits ». La prise de conscience collective des risques industriels n’a pas atteint les conseils d’administration d’Eurotunnel, de la SNCF et d’Eurostar UK Ltd. Quelques heures après l’extinction du feu couvant dans le tube nord de l’ouvrage transfrontalier et immergé, les affaires repartent à tout prix. Des questions se posent aussi sur la capacité des syndicats et du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) à exercer leur devoir d’analyse et de retrait et sur l’autorité du Ministère de l’Ecologie dans le domaine du transport de matières dangereuses et plus largement du suivi des incendies et autres catastrophes technologiques.
Brûlage à l’air libre de produits pharmaceutiques
Il ne se passe pas un mois sans qu’on puisse au petit matin respirer à Paris l’odeur âcre de l’incendie d’un entrepôt survenu en Ile de France. Il est vrai que dès le début de la matinée le bruit de fond olfactif est recouvert par les vapeurs d’essence. Les AIRPARIF et équivalents ne notent jamais à la suite de ces incendies industriels de pollution significative ou mesurable de l’atmosphère francilienne. Calés sur le dioxyde d’azote et d’autres paramètres usuels de la pollution automobile, ces organismes officiels n’ont ni les moyens, ni les instructions de veiller à détecter dans l’air les polluants issus de la combustion sauvage de matériaux divers pleins de brome, de PVC, de composés organiques volatils ou de molécules chimiques non identifiées.
Les crash tests d’Air France
Robin des Bois n’est évidemment pas systématiquement opposé aux projets de développement ou à l’installation d’activités nouvelles dans la presqu’île du Cotentin et autour de Cherbourg.
Par exemple, l’association pousse depuis longtemps par ses communiqués ou ses interventions à la création d’une plate-forme de ravitaillement en carburant et d’extraction des boues d’hydrocarbures accessible à tous les navires dont la destination est le port de Cherbourg ou qui passent au large. Plus récemment Robin des Bois a soutenu que le port de Cherbourg, éventuellement renforcé par le dock flottant dont le port du Havre souhaite se défaire, serait un bon candidat à un pôle de réparation et de démantèlement des navires. Ces 2 projets sont cohérents avec le potentiel, l’histoire du port et sa main d’œuvre.
Lettre ouverte. Collision sur la Loire
Objet : l’estuaire de la Loire et les risques industriels
Destinataires :
Madame la Ministre de l’Ecologie
Monsieur le Ministre des Transports
Madame, Monsieur,
Les faibles capacités d’anticipation, de réaction et d’évaluation des autorités portuaires et locales après la collision entre 2 bateaux transportant du Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) dans le port de Donges soulèvent des questions primordiales pour la sécurité des populations.
La directive européenne 96/82/CE du 9 décembre 1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses considère que les infrastructures portuaires sont des installations à risques. Les navires peuvent avoir en cas d’incendie ou d’explosion des effets de rebonds sur les stockages ou canalisations terrestres. Le processus inverse fait aussi partie des scénarios possibles.