Posts Tagged "CNISEFA"

Salon de l’Agriculture, section farines animales

5 mars 2004

Sur le front des vieilles farines stockées depuis 3 ans dans des entrepôts inadaptés, les affaires se compliquent dans la pénombre.

La plupart des sites (750.000 t cumulées) sont progressivement et irréversiblement envahis en surface par des moisissures de la famille des Aspergillus gr. glaucus, porteuses de pathologies allergiques diverses comme les rhinites, les dermatites et les asthmes. A Pleines-Fougères, en Ille-et-Vilaine, jusqu’à 190 millions de spores par cm2 ont été dénombrés. Les causes de ces proliférations sont multiples: les hangars sont humides, non cloisonnés, ouverts aux courants d’air et à une contamination externe. Ils sont régulièrement visités par des animaux indésirables -oiseaux, rongeurs- et des équipes de maintenance et de surveillance qui agissent en tant qu’agents de dispersion interne. Le nombre de moisissures et de bactéries est tel que, selon les spécialistes, les stocks sont des réservoirs susceptibles de contaminer l’environnement et dans certaines conditions d’humidité les ensilages agricoles et stockages de céréales.

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Les farines animales s’entassent, la concertation trépasse

21 juin 2002

La Commission Nationale pour l’Information et le Suivi de l’Elimination des Farines Animales (CNISEFA), qui dépend du Premier Ministre, ne s’est pas réunie depuis le 31 janvier 2002. Cette structure d’échange d’informations entre administrations, filières professionnelles, associations de protection de l’environnement et associations de consommateurs, est en sommeil alors qu’émergent les projets d’un stockage géant et d’incinérateurs attrape-tout, et que les préfectures occultent ou distillent les informations.

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Farines animales: des trous dans la toile

12 déc. 2000

Le réseau des stockages de farines et de graisses animales tisse sa toile, mais sur le terrain l’application des prescriptions techniques relatives à leur transport, leur entreposage et leur élimination s’avère déjà problématique sur plusieurs sites, tandis que la synthèse et la diffusion des informations sont confuses au niveau national.

– A Plouisy (Côtes-d’Armor), un hangar situé à 50m d’un cours d’eau et à 100m des habitations, déjà sinistré en 1999 (autocombustion des farines animales stockées), a été de nouveau réquisitionné par la Préfecture pour recevoir 38.000 tonnes de farines. Les volées de pigeons qui nichent dans le hangar sont assurées de faire bombance. Les riverains regroupés au sein du collectif “Au pied du silo” dénoncent le double langage préfectoral, qui leur avait assuré avoir interdit le stockage de farines animales sur ce site.
– A Caudan (Morbihan), la société de transports routiers “Rivalan SA” stocke depuis 1996 des farines animales à hauts risques dans des conditions précaires: le hangar utilisé n’est pas étanche, des mottes de farines tombent à l’extérieur où elles sont dispersées par la pluie, le vent, ou consommées par des animaux sauvages. Le site a été néanmoins retenu pour recevoir de nouveaux flux de farines.
– A St-Saturnin-du-Limet (Mayenne), les voisins du stock habitent à 20m, 60m et 80m. Ils ont une vue imprenable sur les vitres brisées du bâtiment rafistolées à la hâte avant l’arrivée des camions, le 20 novembre. Un cours d’eau, le Chéran, coule à 150m en contrebas. Aucune information n’a été donnée aux riverains par la Préfecture.

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Plein feu sur les farines

28 nov. 2000

Robin des Bois demande la création d’une Commission Nationale d’Information et de Surveillance afin d’assurer un éclairage cohérent et l’information du public sur l’ensemble des opérations de fabrication, de transport, de stockage intermédiaire et d’élimination des farines et des graisses animales.

En effet, chez les équarrisseurs beaucoup de sites de fabrication de farines et de graisses animales ne répondent pas aux normes pour la protection de l’environnement, en particulier sur le traitement des eaux de process, de lavage, et des eaux pluviales. Des cuves de stockage vétustes et sans bassins de rétention sont encore utilisées pour les graisses, tandis que les farines sont parfois stockées en plein air ou dans des hangars ouverts aux incursions de chats, renards, sangliers, rats, pigeons, corvidés, étourneaux, mouettes…, et sont propices aux pullulations d’insectes. Autant de vecteurs possibles de dispersion d’agents infectieux dans l’environnement.

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