Un nouveau mode de traitement des sites pollués: la crue
La crue de l’Arc vient d’emporter plusieurs milliers de tonnes de déchets industriels toxiques stockés dans des conditions précaires au lieu-dit Sorderettes, sur la commune de St-Michel-de-Maurienne.
Cette décharge dont l’instabilité était connue est située dans le lit majeur de l’Arc. Elle a reçu de 1957 à 1996 les déchets des industries métallurgiques et chimiques de la moyenne vallée de la Maurienne. Des boues de phosphatation, des déchets fluorés, des fluorures contenant des cyanures, des métaux lourds (chrome, cuivre, nickel, molybdène…), des résidus d’hydrocarbures, des boues de désulfatation, des sels de trempe cyanurés, des goudrons de revêtement routier y ont été déversés sans précaution.
Teghjime – L’escalade des déchets
Dans la décharge du col de Teghjime au-dessus de la ville de Bastia, environ 400.000 tonnes de déchets ménagers, hospitaliers, industriels et banals ont été déversés. Le seul arrêté préfectoral qui s’applique à Teghjime date de 1973 et impose des prescriptions “pour l’exploitation de l’usine de traitement des ordures ménagères et l’installation de combustion qu’elle comporte”. L’incinérateur de Teghjime est fermé depuis belle lurette mais les déchets s’accumulent sur le flanc de la montagne à un rythme accéléré. Selon le témoignage des employés municipaux de la ville de Bastia travaillant sur le site de Teghjime, l’apport journalier serait en moyenne de 400 tonnes par jour (200 tonnes collectées par le district de Bastia et 200 tonnes amenées par des entreprises et des particuliers).
Le culte de Montchanin
N°1
La Baule – Septembre 1993
Contribution de Robin de Bois aux 2èmes Assises Nationales des Déchets Industriels
En 1978, s’ouvrait à Montchanin un dépotoir mixte de déchets ménagers et industriels à proximité d’un lotissement, de la gendarmerie et du collège. L’enquête publique préalable a recueilli, dans une commune qui compte 6000 habitants, 10 avis, dont la majorité était favorable au projet. Malgré l’inquiétude d’une poignée de riverains de la décharge et l’action du président de l’ADEM (Association de Défense de l’Environnement Montchaninois), c’est seulement en 1988 que Montchanin sort de son apathie et obtient la fermeture (provisoire et sans doute définitive) du dépotoir.