Un ex cargo nucléaire part à la casse à Alang
Sans tambour et sans trompette, l’Allemagne, pionnière en Europe de l’application de l’énergie atomique à la propulsion des navires, a laissé partir à la démolition manuelle dans la baie d’Alang en Inde son ex-Otto Hahn mis en exploitation en 1967. Symbole de l’échec de la première vague de navires marchands à propulsion nucléaire, l’Otto Hahn a été reconverti en cargo conventionnel en 1980. Le réacteur nucléaire de 38 MW a été enlevé, mais il est légitime de suspecter après treize ans d’exploitation que des éléments internes de la structure de l’ex-Otto Hahn aient été contaminés ou irradiés par des rejets ou des rayonnements non maîtrisés. Le navire a été victime d’un accident nucléaire majeur en août 1973 quand deux assemblages combustibles du réacteur se sont fissurés.
Fin de l’Histoire pour le dernier trois-mâts nantais
L’ex-Oiseau des Iles construit par Dubigeon en 1935 a été envoyé à la casse après plusieurs années d’abandon à Trinidad dans les Caraïbes.L’histoire mouvementée et valeureuse de ce fleuron de la construction navale va de l’estuaire aux Antilles en passant par le Pacifique Sud, la Polynésie et la côte Ouest du Mexique.
Onyx : Note d’information
Le car ferry Onyx, ex-C Express, ex-Casino Express, ex-Fennia a failli couler dans la Manche si l’Abeille Bourbon n’était intervenue pour sauver les 26 marins de l’équipage et le remorquer vers Brest le 23 novembre.
L’Onyx construit en 1966 en Suède était officiellement destiné à la démolition selon la banque de données Equasis. Sa société de classification Lloyd’s Register of Shipping lui a retiré ses certificats. Il bat pavillon Saint-Kitts-et-Nevis, un des pavillons du dernier voyage utilisé pour des raisons d’économie par les propriétaires.
Onyx : Note d’information
Le car ferry Onyx, ex-C Express, ex-Casino Express, ex-Fennia a failli couler dans la Manche si l’Abeille Bourbon n’était intervenue pour sauver les 26 marins de l’équipage et le remorquer vers Brest le 23 novembre.
L’Onyx construit en 1966 en Suède était officiellement destiné à la démolition selon la banque de données Equasis. Sa société de classification Lloyd’s Register of Shipping lui a retiré ses certificats. Il bat pavillon Saint-Kitts-et-Nevis, un des pavillons du dernier voyage utilisé pour des raisons d’économie par les propriétaires.
Bulletin « A la Casse » n°17
En février 2009, « en raison d’une visibilité réduite due au brouillard » le chimiquier Kashmir chargé de 30.000 t de condensats destinés à la fabrication des matières plastiques entre en collision avec le porte-conteneurs Sima Saman à 13 km au large de Dubaï. L’incendie qui se déclare ne sera maîtrisé que dans la soirée. Une colonne de fumée noire recouvre toute la journée la zone industrielle et le port de Jebel Ali, au sud de la ville de Dubaï. Après cinq mois d’attente, le Kashmir est vendu et remorqué pour démolition en Inde. Suies, liquides résiduels, matériaux fondus, amiante et PCB libérés, dioxines : les conditions de démantèlement des navires accidentés sont particulièrement dangereuses pour les travailleurs manuels.