Posts Tagged "dépôt sous-marin"

Les dragages rhodiaactifs

8 déc. 2005

A l’occasion des dragages en cours dans la baie de La Rochelle et de l’immersion des boues de dragages sur le site de dépôt sous-marin du Lavardin utilisé depuis 1968, il est constaté que le paramètre radioactif n’est pas pris en compte; les études entreprises autour des années 1990 en vue de définir l’empreinte de l’usine de traitement des terres rares aujourd’hui exploitée par Rhodia sont abandonnées malgré les recommandations unanimes des experts. Amorties par des interprétations optimistes et politiquement correctes, elles témoignaient d’un marquage significatif des sédiments de la baie et des moules, y compris au pied de la tour Richelieu dans le chenal d’accès au port de La Rochelle (66 Bq / kg de matière sèche pour le radium 228 selon l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon). D’après le laboratoire du CEA dont les résultats sont moins pénalisants que ceux de l’IPNL, les teneurs en thorium sont 70 à 130 fois supérieures aux teneurs naturelles moyennes des sédiments marins littoraux jusqu’à 100 m de l’émissaire du rejet en baie de La Rochelle et de 8 à 20 fois supérieures jusqu’à 500 m.
L’activité des sédiments marins côtiers en Bretagne est de l’ordre de 30 Bq / kg pour le thorium 232. Le substrat géologique est granitique. Bien que le substrat géologique en Charente-Maritime soit calcaire et non éruptif, les sédiments de l’Anse de l’Aiguillon à 15 km au nord de La Rochelle et de Fouras à 18 km au sud ont au moins la même teneur en thorium que les sédiments bretons.

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Les dragages rhodiaactifs

8 déc. 2005

A l’occasion des dragages en cours dans la baie de La Rochelle et de l’immersion des boues de dragages sur le site de dépôt sous-marin du Lavardin utilisé depuis 1968, il est constaté que le paramètre radioactif n’est pas pris en compte; les études entreprises autour des années 1990 en vue de définir l’empreinte de l’usine de traitement des terres rares aujourd’hui exploitée par Rhodia sont abandonnées malgré les recommandations unanimes des experts. Amorties par des interprétations optimistes et politiquement correctes, elles témoignaient d’un marquage significatif des sédiments de la baie et des moules, y compris au pied de la tour Richelieu dans le chenal d’accès au port de La Rochelle (66 Bq / kg de matière sèche pour le radium 228 selon l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon). D’après le laboratoire du CEA dont les résultats sont moins pénalisants que ceux de l’IPNL, les teneurs en thorium sont 70 à 130 fois supérieures aux teneurs naturelles moyennes des sédiments marins littoraux jusqu’à 100 m de l’émissaire du rejet en baie de La Rochelle et de 8 à 20 fois supérieures jusqu’à 500 m.
L’activité des sédiments marins côtiers en Bretagne est de l’ordre de 30 Bq / kg pour le thorium 232. Le substrat géologique est granitique. Bien que le substrat géologique en Charente-Maritime soit calcaire et non éruptif, les sédiments de l’Anse de l’Aiguillon à 15 km au nord de La Rochelle et de Fouras à 18 km au sud ont au moins la même teneur en thorium que les sédiments bretons.

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Cherbourg, naufrage de “la Fidèle”

1 mai 1997

Le naufrage de “la Fidèle”, dans la fosse du Cap Lévi mentionnée comme dépôt sous-marin de munitions explosives sur les cartes nautiques, illustre les dangers croissants du stockage, du démantèlement et de l’élimination des vestiges de guerre ou des munitions périmées.

A terre, les entreposages des engins de guerre sont précaires. A Vimy, près d’Arras dans le Pas-de-Calais, le dépôt de 500 tonnes d’engins de guerre collectés dans la région défie les règles de sécurité. Il est ouvert par les brèches de la clôture en fil de fer à tous les maraudages.
Sur le littoral, en décembre 1996, l’explosion prématurée de 15 tonnes d’obus, près des dunes de la pointe de Maie, en baie de Somme et au-delà du périmètre réservé a légèrement blessé deux pyrotechniciens et conduit à l’évacuation pendant plusieurs heures de 350 riverains menacés par les émanations de phosphore.
En mer, les dépôts sous-marins de munitions constituent des sources de contamination des sédiments benthiques par l’arsenic, le plomb et le mercure. Entre 1982 et 1995, le British Geological Survey a enregistré à travers son réseau de détection sismique 25 détonations attribuées à des explosions spontanées de munitions dans le dépôt de Beaufort’s Dyke en mer d’Irlande. A l’ouest de Cherbourg, dans la fosse des Casquets, autre décharge sous-marine utilisée par les marines militaires, la présence de munitions déversées par les Etats riverains de la Mer du Nord génère des risques d’explosion et de contamination qui, selon le Ministère de l’Environnement, empêchent toute intervention sur les fûts de déchets radioactifs jetés par la Belgique et l’Angleterre entre 1950 et 1963.

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