Vimy-sur-Mer
Au Havre, le Projet “Port 2000″ cumule les risques industriels, les risques pour la sécurité maritime, les menaces pour l’environnement et les risques pyrotechniques. Une mine allemande avec une charge de 720 kg d’explosifs conventionnels vient d’être découverte dans le futur chenal, à 800 mètres du stockage pétrolier d’une capacité de 5 millions de tonnes. Le grand débat public et l’enquête publique n’ont pas informé la population sur l’état initial du site pollué par des vestiges de guerre et sur les risques de l’opération de déminage / débombage pour la population et les installations portuaires. En octobre 2000, c’est Robin des Bois qui a informé la presse de la présence de 2012 “ cibles ” dans le futur chenal de “ Port 2000 ”. Dans un deuxième temps, Robin des Bois a porté plainte devant la Commission Européenne et a demandé l’annulation des arrêtés préfectoraux autorisant “ Port 2000” devant le Conseil d’État. La France est d’ores et déjà destinataire d’une demande d’information de la part de la Commission Européenne pour “présomption de violation du droit communautaire”.
Le Havre: le Port Autonome stocke des déchets radioactifs
Depuis 1995 des précautions sont prises pour encadrer les chantiers de démolition des usines d’engrais phosphatés. En effet, un portique de détection de la radioactivité installé chez un ferrailleur de la région parisienne s’était déclenché à l’arrivée d’un camion en provenance d’une usine de ce type appartenant à Rhône-Poulenc près de Lyon. Les usines d’engrais phosphatés utilisent des phosphates naturellement riches en uranium. Au fil de plusieurs dizaines d’années d’activité, des tartres radioactifs contenant principalement de l’uranium et du radium 226 -particulièrement toxique- se sont accumulés dans les installations. Suite à cette alerte, la démolition d’une usine analogue dans la zone industrielle et portuaire du Havre a fait l’objet à la demande de Robin des Bois d’un arrêté préfectoral imposant un protocole de démontage et de traitement validé par l’Office de Protection contre les Radiations Ionisantes (OPRI). Une attention particulière devait être portée sur l’atelier d’épuration de l’acide phosphorique et sur les bases des bacs de stockage d’acide.
Citron trop pressé
Le recyclage n’est pas exempt de dangers. Citron (Centre International de Traitement et de Recyclage des Ordures Nocives) vient pour la deuxième fois d’être victime d’un incendie accidentel. Implanté dans la zone industrialo-portuaire du Havre, Citron entend recycler à des prix attractifs des déchets industriels spéciaux (DIS) comme les piles et accumulateurs, les tubes fluorescents au mercure, les boues d’hydroxydes métalliques, les emballages souillés, les thermomètres au mercure et autres déchets mercuriels et contaminés aux métaux lourds “de toutes catégories”. La montée en puissance de l’usine s’est soldée par un incendie le 23 mai 1999 et hier, 20 juillet 2000. Alors que Citron n’a toujours pas prouvé la faisabilité du recyclage pyrométallurgique dont il a l’exclusivité, des milliers de tonnes de déchets à recycler s’entassent dans les halles de stockage et à l’extérieur. A ce capharnaüm s’ajoutent des conteneurs de déchets radioactifs issus du démantèlement de l’entreprise qui occupait précédemment le site, une usine d’engrais superphosphatés fermée par Hydro Agri France.
Port 2000: trafic de risques
Objet: le Havre – port 2000 – Dernier jour de l’enquête publique
Le comblement partiel de l’embouchure et de l’estuaire de la Seine par Port 2000 générerait des risques pour la sécurité publique et maritime qui, dans le cadre du débat public (novembre 1997 – mars 1998), des réunions de la Maison de l’Estuaire (mai 1998 – novembre 1999) et des réunions de la Commission de Suivi de la préfecture, ont été occultés avec constance par le Port Autonome du Havre et les services de l’État.
Port 2000: trafic de risques
Objet: le Havre – port 2000 – Dernier jour de l’enquête publique
Le comblement partiel de l’embouchure et de l’estuaire de la Seine par Port 2000 générerait des risques pour la sécurité publique et maritime qui, dans le cadre du débat public (novembre 1997 – mars 1998), des réunions de la Maison de l’Estuaire (mai 1998 – novembre 1999) et des réunions de la Commission de Suivi de la préfecture, ont été occultés avec constance par le Port Autonome du Havre et les services de l’État.