Posts Tagged "Magic Star"

Vente du Magic Star

13 mars 2003

Robin des Bois dénonce les conditions dans lesquelles le Magic Star a été vendu aujourd’hui au prix de 500.000 euros par le Tribunal de Grande Instance de Caen. En effet, l’acquéreur a refusé de décliner son identité, de dire sous quel pavillon le navire reprendrait la mer, de préciser quelle société de classification sera chargée d’agréer ce navire vieux de 25 ans et qui est en mauvais état de maintenance. Il apparaît d’autre part que, contrairement à ce qui avait été dit à l’audience précédente, les marins ne percevront pas immédiatement leurs créances salariales. La navire actuellement dénommé Magic Star devrait, selon les déclarations d’un représentant des Affaires Maritimes, gagner Anvers pour “se refaire une santé avec des certificats d’assurance provisoires” Le même connaisseur du dossier indique que l’armateur serait européen, et que le Magic Star serait destiné à travailler dans l’Océan Indien. Une fois encore, un navire qui à notre sens devrait être destiné à la démolition et au recyclage, va probablement renaviguer avec un équipage multinational qui a toutes les chances au bout de quelques mois de ne pas être payé.

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Le Magic Star n’existe pas

19 févr. 2003

Objet: ventes aux enchères d’un bateau sous-normes, Caen, Tribunal de Grande Instance, 14h30 demain jeudi 20 février

L’ex-Gur Master est immobilisé depuis mars 2002 pour des déficiences techniques autant que financières. Son équipage a changé le nom du navire sur la route de Leixoes (Portugal) à Caen et remplacé Nassau en guise de port d’attache par Kingstown, sur ordre de l’armateur indien Jayship qui prétendait avoir vendu l’ex-Gur Master à une société établie au Liberia, Saint Patrick Investment, pour la modique somme de 10 $. Il s’agissait pour Jayship d’échapper aux créanciers de son autre bateau, le M. Melody, abandonné en Afrique. La vente a été considérée comme fictive par le tribunal de commerce de Caen, et la saisie de l’ex-Gur Master est exécutoire depuis le 3 octobre 2002. L’armateur doit à l’équipage environ 60.000 $. Celui-ci avait été recruté par l’intermédiaire de Herald Maritime Services, une agence indienne de recrutement de main d’oeuvre pour les armateurs crapuleux, la même qui avait recruté l’équipage de l’Erika. 17 marins sont retournés en Inde; 7 sont restés à bord. Ce fantôme amarré depuis plusieurs mois sur un quai de l’oubli et du risque du port de Caen -à quelques mètres des dépôts pétroliers assujettis à la directive Seveso- sera vendu aux enchères demain 20 février à 14h30, à l’audience des criées du Tribunal de Grande Instance de Caen.

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