Alerte à Cherbourg n°2
Le Serval, un remorqueur construit en 1977, battant pavillon Saint-Vincent-et-Grenadines, arrive à Cherbourg. La dernière inspection du Serval en janvier 2015 dans le port de Gdynia en Pologne a relevé 11 déficiences. Cet état de précarité est notable depuis 8 ans. En 2007, le Serval avait été détenu au Danemark, 23 déficiences.
Le Serval ne vient pas à Cherbourg pour être démoli. Il est dans le port normand pour remorquer aux risques et périls de la mer un vieux thonier désaffecté et cloué à quai depuis l’été 2007. Le Marginella, construit en 1985, mesure 55 m de long. Son équipage type est de 25 marins. Il appartenait à la flotte thonière soviétique. Il est le dernier survivant de 11 unités de thonier senneur du programme Tibiya construits entre 1980 et 1986, si l’on excepte le Tibiya lui-même transformé en navire de servitudes dans la mer Caspienne.
Océanisation au large de la Martinique
4 novembre 2014 – 16 h Temps Universel, 12 h en Martinique
La condamnation du Cosette à une peine de sabordage ferme et définitif a été prononcée ce jour à 5 heures du matin heure locale par le préfet de la Martinique.
Le Cosette, 99 m de long, est en cours de remorquage. Il va être coulé à l’ouest de la Martinique par 2500 m de fond grâce aux moyens techniques de la Marine Nationale.
Selon la direction du port de Fort-de-France et le préfet de la Martinique, le Cosette représentait un « péril grave et imminent ». Le Cosette était abandonné à Fort-de-France depuis janvier 2010.
Ils veulent couler la Cosette, ex-Zanoobia
Le directeur du port de Fort-de-France en Martinique veut se débarrasser du vieux cargo à quai depuis fin janvier 2010. La solution imminente retenue par le préfet de la Martinique est l’immersion, au détriment de la déconstruction. Cette option est réclamée par des entrepreneurs locaux et par Robin des Bois depuis le début de l’année. Robin des Bois à écrit à Madame Royal, ministre de l’Ecologie, à ce sujet le 23 avril 2014 et n’a pas obtenu de réponse. La Cosette serait victime d’une voie d’eau depuis quelques jours. Elle a été colmatée.
Mystère Hassan 1 : suite et fin
Suite A la Casse n°37
Simon, du North Lincolnshire, Royaume-Uni, nous informe avoir identifié le navire-mystère Hassan 1 échoué au Pakistan (Cf A la Casse n°37, p 27) : il s’agit de l’ex-Chariot Bulker, vraquier construit en 1977 au Japon.
Le Hassan 1 n’est donc plus un mystère. Il n’est pas non plus un inconnu. En 1999, il s’appelait le Maria K. Le 10 décembre 1999, il avait quitté Saint-Nazaire (France) à destination de l’Angleterre. Il y était revenu le lendemain en raison de la météo et avait été mis au mouillage. Il avait chassé sur son ancre, était lège et constituait un danger et une pollution potentiels s’il heurtait un fond. Une pilotine l’assistait, un remorqueur du port de Saint-Nazaire, le Saint-Denis, était prêt à intervenir.
SOS Cosette
L’engagement n° 9 du Grenelle de la Mer concernant le développement d’une filière de démolition et de recyclage des navires en fin de vie en favorisant une filière de proximité peine à traverser l’océan Atlantique. Il était pourtant spécifié que cet engagement soutenu par le Ministère des Transports actuel concernait les territoires ultramarins. D’après des informations convergentes encore confidentielles, le préfet de la Martinique s’apprête à ordonner l’immersion du Cosette OMI 6617025, cargo roulier de 99 m de long, abandonné depuis 4 ans à Fort-de-France. La même opération radicale, et illégale au regard des engagements internationaux de la France, pourrait concerner le Lady Grace II, un caboteur de 48 m de long, en déshérence, toujours à Fort-de-France, depuis octobre 2008 alors que la position actuelle du navire favorise, voire impose, une destruction in situ.