La Tour du pillage de la Terre
Retenue par la mairie de Paris, au titre des festivités de l’an 2000, la Tour de la Terre est une insulte définitive aux écologistes. Censée incarner les liens entre les peuples, elle sera le témoignage du pillage des forêts tropicales et boréales et avant tout un instrument de promotion pour le Centre Technique du Bois et de l’Ameublement (CTBA), l’Association Technique Internationale des Bois Tropicaux (ATIBT), la Fédération Française du Commerce du Bois, le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et le Centre Technique Forestier Tropical. Les concepteurs voudraient y voir un hommage aux peuples du monde à travers une exposition permanente d’échantillons de bois.
Sarawak : moratoire pour tout de suite
10ème Congrès Forestier Mondial
La Communauté Européenne, le Japon, Taïwan, la Corée du Sud, sont aussi responsables des violations des Droits de l’Homme au Sarawak, en Malaisie. Ce sont eux qui achètent les grumes arrachés aux terres des indigènes.
Si l’exploitation des forêts peut améliorer le niveau de vie des populations, pourquoi celles-ci s’opposent-elles à l’abattage des arbres à l’intérieur de leur territoire, en soulignant que la déforestation les affame ?
Comment se fait-il que presque 400 indigènes, dont la plupart sont des Penans, ont été arrêtés depuis 1987 ?
Visite de Bruno Manser à Paris : déclaration finale
Le 2 mai 1990, devant 15 journalistes et dans les locaux de l’Ambassade des Penans à Paris, Bruno Manser a évoqué les conditions de vie des Penans et les menaces que la déforestation fait peser sur eux.
Solange Fernex, parlementaire européenne, a invité Bruno Manser et Roger Graf (Society for Threatened People) à une conférence de presse au Parlement Européen le 9 mai à Bruxelles. Dans ce cadre, il s’agit de réactiver la résolution de 1988 du Parlement Européen “considérant que le Sarawak est à l’heure actuelle l’un des principaux fournisseurs mondiaux de bois tropical et qu’entre 1963 et 1985, 30 % des forêts ont déjà été abattues, et invitant les États membres et la Commission à mettre au point une politique telle que la communauté n’importe plus d’essences tropicales de bois provenant de concessions d’exploitation portant gravement atteinte à l’environnement ou menaçant la survie des populations autochtones.”