Montérolier: les vestiges de guerre reviennent en surface
La photo aérienne de l’IGN d’avril 1952 démontre un remaniement du sol au dessus des galeries souterraines de Montérolier. Cette anomalie n’est pas repérable sur la photo de 1947. Le réseau des galeries de Montérolier a servi d’entrepôt aux armées allemandes concentrées pendant la dernière guerre sur le plateau haut – normand où une centaine de rampes de lancement de missiles V1 étaient en activité ou en construction en hiver 1944.
En juin 1995, 9 personnes dont 3 enfants y ont trouvé la mort. Piégées dans les galeries depuis le début de la soirée du 21 juin, elles avaient été abandonnées à elles – mêmes entre minuit et 7 h, à la suite de l’interruption des secours fondée sur la mort du médecin capitaine des pompiers de Rouen vers 23 h, à quelques mètres de la sortie du réseau et sur le manque d’informations quant au phénomène pyrotechnique en cours. Au petit matin, un des pompier était retrouvé, la vie encore chevillée au corps. Il survécut après plusieurs jours de réanimation. Mais à 16h30, le dernier corps des 8 autres victimes était évacué. 2 ans après, la vérité judiciaire déclarait que la catastrophe avait été provoquée exclusivement par un feu de camp allumé dans l’après-midi par les enfants et les émanations de monoxyde de carbone. Les familles des victimes, le corps des pompiers de Seine-Maritime, beaucoup d’experts en toxicologie contestent cette explication.
Hérault: l’anomalie arsenic
Les informations diffusées par Robin des Bois le 25 avril 2001 relatives à la découverte à Lodève d’un stock de déchets très fortement arseniés ont relancé la traque à l’arsenic dans l’Hérault.
Le site du Moulin du Bosc doit être investigué en profondeur, en particulier la cave obturée à l’entrée de laquelle plusieurs fûts ont été exhumés. Elle peut receler des mauvaises surprises supplémentaires. Les sédiments de la Lergue doivent être analysés. Robin des Bois rappelle que les résultats diffusés par la Préfecture de l’Hérault ne concernent que l’eau de la Lergue, alors que les sédiments piègent et concentrent les polluants. Ces recherches et analyses doivent être prises en charge par l’Etat, certainement pas par le propriétaire actuel des bâtiments qui dans cette affaire est victime d’un vice caché attaché à son bien, et d’une intoxication à l’arsenic.
Lodève: la traque de l’arsenic
Ils ont vécu l’enfer pendant 6 ans. Au fil des années quatre chiens et un chat sont morts empoisonnés. Sur les murs, avec la pointe d’un couteau, il y a assez d’arsenic pour tuer un homme. La famille Vignon a contacté Robin des Bois le 8 janvier 2001, en même temps qu’elle recevait les premiers résultats des prélèvements effectués dans leur propriété. Une deuxième campagne d’analyses confirmant les résultats a amené Robin des Bois, en accord avec les propriétaires, à porter à la connaissance du public et de la presse cette nouvelle affaire d’intoxication à l’arsenic. Alors que l’unité de mesure de l’arsenic en matière de protection de la santé humaine ou de protection de l’environnement est le milligrame ou le microgramme, les analyses ont mesuré des taux atteignant les centaines de grammes! Le moulin du Bosc a été vendu en 1995 par un curé sans charité qui officie aujourd’hui à Mèze. Contrairement aux obligations légales existant depuis 1992, l’ex-propriétaire a omis d’informer l’acquéreur et le notaire des inconvénients et risques cachés liés au moulin et à ses remises.
Borgia à Lodève
Les propriétaires, depuis 1994, d’anciens bâtiments industriels reconvertis en résidence principale sont aujourd’hui contaminés par l’arsenic. Plusieurs animaux domestiques sont morts. Ça ce passe à Lodève, au lieu dit le Bosc, sur une parcelle de 5.700 m2 en bordure d’une rivière, la Lergues, utilisée par les pêcheurs, les baigneurs et les vignerons qui y pompent de l’eau d’irrigation.
Deux campagnes d’analyses récentes démontrent que les teneurs en arsenic se mesurent sur place en gramme alors que l’unité de mesure définissant les valeurs seuils dans les sols, dans les sédiments et dans l’eau de consommation est le milligramme ou le microgramme. L’arsenic est connu pour migrer du sol vers les végétaux ou la flore aquatique. Il constitue un vecteur de contamination de l’ensemble des écosystèmes.
Vimy: le principe de précipitation
Prétendre découvrir aujourd’hui les risques imminents du centre de transit de munitions de Vimy, il n’y a qu’un préfet pour oser le faire. En décembre 1996, le site voisin du Crotoy en Baie de Somme a été soufflé par une explosion. Le centre de Vimy a alors vu ses stocks gonfler, bien que dès 1996, des corrosions, suintements, dégradations aient été observés sur des obus de la première guerre mondiale, dans le voisinage de munitions conventionnelles et périmées. En juillet 1997, le préfet du moment dans le Pas-de-Calais écrivait aux maires concernés que les munitions chimiques du site de Vimy seraient transférées en dépôt sans délai.