Paris Métropical
Objet : Inauguration de la Bibliothèque Nationale
– Après l’estampillage par Robin des Bois en décembre 1994 de 21 bancs en bois d’Amazonie implantés sur les Champs-Elysées, la ville de Paris a réclamé devant la
14 ème chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris 296.547 francs de dommages et intérêts justifiés par un devis de l’entreprise Decaux, spécialiste européen de l’embrouille et du mobilier urbain.
– Dans le cadre de la campagne de Robin des Bois, les maires de Munich, Francfort, Heidelberg, Cologne, Edimbourg, Manchester, Birmingham, Amsterdam et Bâle ont écrit en été 1995 au maire de Paris pour lui demander de signer une charte sur les restrictions d’utilisation des bois “exotiques” dans les édifices publics. Aucune de ces petites villes européennes n’a reçu de réponse de l’Hôtel de Ville de Paris.
Paris : la communauté écologiste internationale condamne la TGB
Réunis à Paris dans le cadre d’une réunion internationale sur l’exploitation des forêts organisée par le Forest Mouvement Europe, une trentaine d’écologistes représentant des organisations actives, en Australie, en Europe, au Japon, en Afrique et aux Etats-Unis, ont exprimé aujourd’hui dimanche midi leur opposition à l’utilisation abusive des essences tropicales dans l’enceinte de la Très Grande Bibliothèque.
Déployant une banderole dénonçant en 15 langues, dont le enan (nomades de l’île de Bornéo) et 3 dialectes camerounais, ce qu’ils considèrent comme un “abus de bois tropical”, les protestataires ont organisé un sit-in sur l’esplanade de la TGB. Un estampillage IPE – Bois d’Amazonie a été appliqué sur une marche de l’esplanade.
Note d’information TGB
– La “forêt intérieure” a coûté entre 40 et 50 millions de francs. Les arbres adultes transplantés ont une espérance de survie très faible. Il est déjà prévu de les remplacer par des arbustes ne dépassant pas un mètre de hauteur. Ils souffrent notamment d’un manque de stabilité aggravé par les turbulences générées par les quatre tours, d’une mauvaise qualité des sols, de la pollution parisienne et des fumées de l’incinérateur d’ordures ménagères d’Ivry.
Paris : crise de l’arbre dans le 13ème
Objet : inauguration du Centre d’Information pour l’Aménagement de la Z.A.C. (Zone d’Aménagement Concerté) Seine Rive Gauche, métro quai de la Gare, Boulevard Vincent Auriol.
Une palissade en iroko ainsi que des escaliers et un parvis viennent d’être montés autour du pavillon d’exposition en forme de tepee, clin d’œil complice aux Indiens d’Amérique. 3 jeunes Ginkgos, l’arbre aux quarante écus, dont on dit qu’ils résistent aux pollutions urbaines, ont été plantés à côté.
T.G.B. : Très Grande Bavure
14H30 : Inauguration par Robin des Bois des premières marches en ipé de la T.G.B.
Front de Seine – chantier de la T.G.B. – Paris 13ème
“Aussi, avec son chaleureux sol de bois, l’esplanade menant aux deux entrées de la bibliothèque, développera autour de l’activité de lecture et de recherche une nouvelle place publique, grande comme la place de la Concorde”. Ainsi parlent les concepteurs de la Bibliothèque de France dans l’une de leurs œuvres.
Cette nouvelle place publique de Paris sera recouverte de planches d’ipé, essence précieuse d’Amazonie. 600 arbres seront abattus pour un volume de 4 200 m3 de bois scié.
Claude Sastre, spécialiste de la flore tropicale au Muséum d’histoire naturelle et membre du conseil scientifique du WWF, estime que l’ipé et ses congénères n’ont pas encore été tous identifiés par les botanistes. “C’est impensable de les massacrer alors que l’inventaire n’est pas fait !” s’indigne-t-il.