TK Bremen : Robin des Bois fait émerger l’arrêté préfectoral de mesures conservatoires d’urgence.

9 janv. 2012

TK Bremen, communiqué n°3

Suite à la conférence de presse de l’association Robin des Bois ce matin à 10h à Brest, la préfecture du Morbihan a rendu public sur son site internet à 14h34 l’arrêté préfectoral de mesures conservatoires d’urgence concernant le chantier de déconstruction du cargo TK Bremen. Le destinataire de cet arrêté préfectoral est l’armateur, la société Blue Atlantic Shipping LTD basée à Malte.

Robin des Bois estime que les conditions d’urgence invoquées par la préfecture pour précipiter les travaux de démolition du TK Bremen, à savoir la fragilité de la coque, ne sont pas réunies. S’il y a urgence, c’est à effacer le plus vite possible les stigmates des erreurs commises lors de l’appareillage du navire et de sa conduite dans l’après-midi du 15 décembre 2011 et la nuit du 16.

La déconstruction telle qu’elle est encadrée par la rubrique 2712 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement prévoit une cartographie préalable des matières polluantes intégrées à la coque au moment de sa construction et des matières polluantes provenant de l’exploitation du navire pendant 30 ans. Par exemple, en tant que transporteur de vrac agroalimentaire, le TK Bremen a subi de multiples fumigations visant à protéger et à conserver les produits agricoles et il est probable que des résidus de pesticides se soient concentrés sur les parois et dans les fonds des cales. Seule cette cartographie préalable et nécessitant de nombreux prélèvements sur les différentes parties du navire aurait permis le tri et la séparation à la source des matériaux contaminés.

Par ailleurs, l’arrêté préfectoral daté du 26 décembre 2011 confirme la présence potentielle des peintures à l’amiante, au tributylétain et autres métaux toxiques que Robin des Bois a évoqué dans son communiqué du 21 décembre 2011 récapitulant toutes les déficiences du TK Bremen.

Les travaux de démolition, et non pas de déconstruction, ont débuté avant même que cet inventaire indispensable à une bonne maîtrise du chantier, à la connaissance des risques environnementaux et sanitaires et à leur prévention soit connu. En ce sens le chantier d’Erdeven ressemble à ceux de la Baie d’Alang.

 

 

 

 

 

 

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