Un chasseur de baleine arrêté en Nouvelle-Calédonie

16 juin 2006

Goro Nickel – Communiqué n°4

Suite à la décision du tribunal administratif de Nouméa, la société minière Goro Nickel est contrainte de suspendre le chantier d’une unité de production de nickel et de cobalt dans la province Sud de la Nouvelle-Calédonie.

L’étude d’impact réalisée en 2002 négligeait les effets négatifs des rejets liquides sur les baleines à bosse qui de juin à septembre se regroupent dans les eaux littorales de la baie du Prony et du canal de la Havannah. La chasse aux baleines à bosse est interdite depuis 1966. Elles migrent entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie où selon les observations elles s’accouplent et élèvent les baleineaux. Les eaux lagunaires sous l’influence des rejets de l’usine Goro Nickel sont une destination finale pour cette population de baleines à bosse australes. Les effets des perturbations acoustiques des rejets de l’usine éjectés en mer sous haute pression par une canalisation de 1 km de long sont sous-estimés. Les risques de marée noire induits par le trafic maritime ne sont pas abordés. Les risques de collision des baleines avec les navires minéraliers et la contamination du milieu marin et des mammifères marins par les métaux toxiques sous forme particulaire sont sous-estimés. La toxicité des eaux de ballast des cargos est oubliée. L’étude d’impact contenait bien d’autres lacunes, omissions et incohérences résumées dans les communiqués Baleines Nickel – Chrome, Garo Nickel ! et Coraux-Nickel disponibles sur le site robindesbois.org à la rubrique Animal,on est mal années 2004 et 2005.

L’ensemble des menaces environnementales que le projet Goro Nickel actuel faisait peser sur les baleines correspond directement aux préoccupations et aux compétences de la Commission Baleinière Internationale dont la 58e réunion plénière ouvre aujourd’hui dans les Caraïbes à Saint Kitts-et-Nevis. Les pollutions sont pour les baleines aussi dangereuses que les harpons. D’ailleurs 21 % de la société Goro Nickel appartiennent à des intérêts japonais (Sumitomo Metal Mining et Mitsui & Co).

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