Grande America, communiqué n°5
En tant qu’ONG suivant depuis 30 ans la cinétique des marées noires de grande ou faible intensité, Robin des Bois déconseille aux personnes de bonne volonté de se livrer au ramassage des hydrocarbures, des algues et des déchets solides souillés quand ils toucheront le littoral.
– La composition du fuel de propulsion du Grande America n’est pas connue avec précision. Un trafic de fuel frelaté sévit depuis quelques mois dans le monde du shipping.
– Le Grande America transportait peut être d’autres hydrocarbures que le fuel de propulsion et le diesel des groupes électrogènes. Des lubrifiants et d’autres cargaisons inflammables ou toxiques comme des pesticides liquides ou solubles dans l’eau sont susceptibles de s’échapper des conteneurs du Grande America et de se mélanger aux hydrocarbures dérivant en mer.
– Au fil des semaines, des fûts ou bidons de produits toxiques peuvent également s’échouer sur le littoral. Il est absolument recommandé de ne pas s’en approcher. Ils doivent être signalés au plus vite aux autorités locales.
En tout état de cause, les bénévoles ne doivent pas s’exposer à des risques sanitaires divers comme des éruptions cutanées, des irritations oculaires, des migraines ou des nausées, symptômes qui ont déjà été relevés dans le cas de marées noires précédentes. C’est à l’Etat en liaison avec les collectivités et aux frais de l’armateur Grimaldi Lines de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la collecte, de mobiliser le personnel compétent et protégé (masques, gants spéciaux, combinaisons, bottes), d’organiser le regroupement dans des bennes étanches en haut de plage avant transport et élimination réglementaires des déchets.
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Voir les précédents communiqués sur le Grande America :
Sud Bretagne : Grande America en feu, 11 mars 2019
Naufrage du Grande America, 12 mars 2019
Le Grande America sous les feux de la rampe, 15 mars 2019
Grimaldi a pris trop d’acide, 15 mars 2019
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