Comment le secret s’est abattu sur les usines Seveso
Communiqué Lubrizol n°1
Reportage photos et vidéo ci-dessous
La carence d’informations sur les matières dangereuses impliquées dans l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen découle de l’instruction du gouvernement du 6 novembre 2017 relative à « la mise à disposition et aux conditions d’accès des informations potentiellement sensibles pouvant faciliter la commission d’actes de malveillance dans les installations classées pour la protection de l’environnement ». Cette instruction a été vivement critiquée par le représentant de Robin des Bois au Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques (CSPRT) quand elle a été présentée à la séance du 5 septembre 2017. Immédiatement après cette réunion, Robin des Bois a publié un communiqué intitulé « L’Instruction omertante » et qui se concluait ainsi: « Sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, l’État démantèle la culture collective de sécurité et le droit de chacun à savoir où il met les pieds et les poumons ».
Lancement par le chantier naval de Robin des Bois du A la Casse n°49
– Alerte sur les remorquages consciemment téméraires de plates-formes offshore et de navires réformés depuis l’Europe du Nord jusqu’en Turquie. Le cas des deux Maersk coulés au large de la Bretagne est disséqué. Courrier à ce sujet aux autorités concernées dont les deux préfets maritimes de la façade française de l’Atlantique.
– La fin du Shen Neng 1. En 2010, il a pollué et dégradé la Grande barrière de corail au large du Queensland, Australie, pour gagner 2 milles sur un trajet retour vers la Chine de 4500 milles.
Bulletin « A la Casse » n°47. Le pur miroir de la mondialisation
Du 1er janvier au 31 mars 2017, sur 240 navires, 225 étaient en cours de destruction en Inde, au Bangladesh, au Pakistan, en Chine et en Turquie. 44 sont partis en Asie pour leur dernier voyage sous des pavillons d’opportunité financière ou diplomatique comme Saint-Kitts-et-Nevis, Palaos, Togo, Niue ou Mongolie. 76 avaient été construits en Europe avec de l’acier européen et de l’amiante russe ou canadien. Seulement 5 navires sont en cours de destruction dans des chantiers européens.
Un méthanier belge en carafe à Marseille
Non loin du Corse, sur un quai mort, un autre navire est en attente de démolition. Déjà en sursis en 2007, frappé par la foudre à Zeebrugge en 2008, en arrêts techniques ou en relâche à Brest en 2013 et en 2014, le Methania est à Marseille depuis la mi-décembre 2014. Des travaux prévus au chantier naval de Marseille ont été remis à plus tard. Ils devaient durer 2 mois. L’obsolescence du Methania, la disponibilité d’unités plus grandes et plus économes en équipage et en carburant, le privent d’affrètements à long terme ou à court terme.
Le Corse va-t-il migrer en Asie ?
Le Corse, pavillon français, n° OMI 8003620, est à vendre. Sorti en 1983 des chantiers Dubigeon Normandie de Prairie-au Duc, le ferry a été exploité par la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée) ; il naviguait principalement sur les lignes Nice-Corse en saison et Marseille-Maghreb hors saison.
En décembre 2014, après des navettes Toulon – Corse, il a été désarmé : la SNCM, en partie privatisée en 2006 et aujourd’hui en redressement judiciaire ne prévoyait pas de continuer l’exploitation de ses liaisons avec la Corse depuis Toulon et Nice.